Un défilé devait réclamer samedi la libération de Iosu Urietxeberria, condamné en 1998 à 32 ans de prison pour l’enlèvement d’un fonctionnaire pénitentiaire par ETA. Iosu Urietxeberria souffre d’un cancer incurable et n’a qu’une chance sur dix de survivre plus d’un an, selon un rapport médical de l’hôpital de Saint-Sébastien où il est soigné. Il est en grève de la faim depuis dix jours pour réclamer sa libération, rejoint par de nombreux prisonniers politiques de la gauche nationaliste basque et du mouvement révolutionnaire. Un juge de l’Audience nationale, la plus haute instance pénale en Espagne, a interdit la manifestation en estimant vendredi que le défilé pouvait constituer un « délit de glorification et justification publique du terrorisme ».

Cinq manifestants et un policier ont semblé blessés dans les troubles qui se sont inscrits dans le cadre des luttes étudiantes de l’Université de Cordoba. Un groupe de manifestants masqués a fait front à l’Escadron Mobile Anti-trouble qui a essayé d’éviter le blocage de la route.

Colombie: Affrontements à l’université de Cordoba

Comme dans de multiples villes du monde ce midi était organisé à Moscou un rassemblement en soutien aux trois membres du groupe Pussy Riot jugées pour avoir chanté une prière ‘anti-Poutine’ en février dernier dans une cathédrale moscovite. C’est d’ailleurs aujourd’hui que le tribunal rendra son verdict alors qu’elles sont poursuivies pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’ et que le procureur a requis des peines de trois ans de camp à leur encontre. Devant le tribunal ce midi, la police a interpellé Sergueï Oudalstov, leader du Front de Gauche et chef de file de l’opposition au président russe, et deux autres manifestants, l’un parce qu’il portait un masque, l’autre parce qu’il brandissait une pancarte. Oudalstov aurait lui été arrêté alors qu’il tentait de franchir une barrière devant le tribunal. Tous trois ont été emmenés dans un car de police.

Arrestation à Moscou

Arrestation à Moscou

Des incidents sérieux ont eu lieu la nuit du 15 août après l’annonce de l’ordre d’expulsion des derniers bâtiments occupés. Les affrontements ont commencés vers 21 heures avenue d’Espagne, où une centaine de jeunes masqués ont levé des barricades et allumés des feux. Ils ont également attaqué une station mobile d’une télévision privée. A minuit, aucun des bâtiments occupés par les étudiants n’avait encore été attaqué par les carabiniers.

Chili: Toujours les luttes étudiantes

C’est aujourd’hui que le verdict dans l’affaire des Pussy Riot doit être rendu. C’est à cette occasion qu’une journée internationale de soutien aux trois musiciennes est organisée, avec des manifestations dans de nombreuses villes à travers le monde. Un rassemblement aura lieu ce vendredi à 12h30 (moment auquel devrait se prononcer le tribunal) devant la Mission Européenne de la Russie – 25, avenue des Arts à 1000 Bruxelles. Un autre rassemblement est prévu au même endroit à 19h alors quele verdict devrait alors être connu. Un rassemblement est également organisé à 20h devant le 38, Quai Notre-Dame, le long de l’Escaut, à Tournai.

Voir la vidéo de la dernière audience du procès avec la déclaration des Pussy Riot

EDIT: 14h: Une centaine de personnes s’étaient rassemblées ce midi à Bruxelles.

Manifestation pour les Pussy Riot à Bruxelles

Manifestation pour les Pussy Riot à Bruxelles

Dilip Paswan, dirigeant du syndicat Indian National Trade Union Congress a été tué par balle à l’extérieur de sa maison par des assaillants inconnus dans la nuit de mardi à mercredi. Des partisans du syndicat ont aussitôt manifesté et barré des routes à Hooghly. La police est intervenue en tirant des lacrymogènes et a été caillassée. 20 à 25 personnes, y compris 10 à 15 policiers, ont été blessé, et un fourgon de police a été incendié.

Voir la sujet à la télévision indienne

Plusieurs centaines d’étudiants descendus dans les rues de Santiago du Chili, ce lundi, pour réclamer une réforme du système scolaire, et qui tentaient de bloquer un des principaux axes routiers du centre de la ville, se sont heurtés aux forces de l’ordre. Plus d’une trentaine d’entre eux ont été arrêtés.

Les étudiants ont organisé depuis mai 2011 plus de 40 manifestations, certaines parmi les plus massives depuis la fin de la dictature militaire en 1990. Plusieurs d’entre elles ont terminé en affrontement. Le mouvement a influencé une hausse de 10% du budget de l’éducation 2012, et obtenu un début de réforme sur la gestion des collèges et lycées publics, des avancées jugées insuffisantes.

L’habituelle manifestation nocturne étudiante de lundi se déroulait plutôt calmement (les affiches électorales se faisant arracher de leur poteau puis piétiner par les manifestants qui applaudissaient) jusqu’à ce qu’un des quelques 400 participants n’annonce que les élèves du cégep du Vieux-Montréal avaient voté pour la reconduction de la grève, un peu après 22 heures. Les vitres de quatre institutions financières et celle d’un magasin qui commanditait les Jeux olympiques de Londres ont alors été fracassées. Après 23h, les policiers de l’anti-émeute sont intervenus et les manifestants se sont dispersés. Une personne a été arrêtée pour entrave au travail des policiers.

Canada: Incidents à Montréal

Dave Gorczynski, un activiste d’Occupy Easton, a participé à une action où des banderolles étaient tendues devant l’agence locale de la banque Wells Fargo. Sur ces banderolles, on lisait: « Vous êtes volés » et « Donnez à un homme une arme à feu, il peut voler une banque, donnez-lui une banque et il peut voler un pays. » Les activistes sont ensuite entré dans la banque, ce qui a amené un employé à activer l’alarme.

La police est intervenue et a arrêté Dave Gorczynski. Jusque là, c’est la routine pour les « occupy » des Etats-Unis. Ce qui l’est moins, ce sont les charges retenues contre Dave Gorczynski: tentative de hold-up (Attempted Bank Robbery), menace terroriste (Terroristic Threatening) et atteinte à l’ordre public. Il a été demandé une caution de 10.000 $ pour une remise en liberté provisoire, somme récoltée par la solidarité.

Dave Gorczynski

Dave Gorczynski

Hier,plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées à Sidi-Bouzid pour réclamer la démission du gouvernement accusé pour sa dérive autoritaire. Encadrés par un fort contingent policier, les manifestants ont défilé avant de tenter de pénétrer dans le bâtiment du gouvernorat de la ville. C’est alors que les policiers ont procédé à des tirs de sommation et de gaz lacrymogènes avant de tirer des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Une personne a été blessée par une de ces balles tandis que quatre autres ont été intoxiquées par les gaz. En outre, les forces de l’ordre ont procédé à quatre arrestations d’opposants. Fin juillet, une manifestation contre les retards de salaires avait déjà été réprimée de la même manière.