En novembre dernier, les ouvriers agricoles de la région du Cap avaient entamé une grève afin d’obtenir une augmentation de leur salaire journalier de 6 à 13 euros. De nombreux affrontements entre les grévistes et les forces de l’ordre avaient émaillé le mouvement, et ceux-ci s’étaient entre autre soldés par la mort de deux personnes. Après une trêve de plus d’un mois, la grève a repris ce mercredi, les heurts également. La police sud-africaine a tiré des balles en caoutchouc sur les ouvriers lorsqu’ils ont tenté de franchir un barrage policier bloquant l’accès au centre-ville. La route principale menant vers la ville a été fermée par les forces de l’ordre, renforcées par deux véhicules anti-émeutes et plusieurs camions de transport de troupes, un hélicoptère survolant la zone. Plus de 3000 ouvriers leur ont fait face toute la journée, dont aucun bilan n’a été communiqué.

Police contre manifestants au Cap

Police contre manifestants au Cap

La militarisation des territoires Mapuche s’intensifie et l’Araucania est en état de siège et les prisonniers mapuches sont en grève de la faim. Un rassemblement est organisé ce jeudi 10 janvier17h devant l’ambassade du Chili, 106, rue des Aduatiques á 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

Belgique/Chili: Rassemblement de soutien aux Mapuches ce jeudi

Une vingtaine de personnes se sont réunies devant la résidence de l’ambassadeur de France en Belgique pour revendiquer la libération de Georges Ibrahim Abdallah. C’est après-demain que le tribunal d’application des peines devra juger en appel de la libération.

Bruxelles: Rassemblement pour Georges I. Abdalah

Six membres d’un groupe de manifestants qui avaient pris part, le 15 octobre 2011, à la manifestation organisée à Rome dans le cadre du vaste mouvement européen des ‘indignés’ ont été lourdement condamnés ce lundi. Plus de 200000 personnes étaient descendues dans les rues de la capitale italienne et de violents affrontements avaient opposé la foule aux forces de l’ordre. Plus de 70 personnes avaient été blessées et la police avait procédé à de nombreuses arrestations. Aujourd’hui, six de ces arrêtés (six hommes âgés de 28 à 37 ans) originaires d’Italie et de Suisse ont été condamnés à six ans de prison chacun pour destruction, pillage, résistance et agression des forces de l’ordre.

Manifestation le 15 octobre 2011 à Rome

Des manifestants masqués ont attaqué le domaine d’un grand propriétaire bien connu de la région, Werner Luchsinger, qui a péri dans l’attaque, ainsi que son épouse. Les Luchsinger descendent de citoyens suisses qui ont colonisé la région au début du XXe siècle, ayant des responsabilités dans les massacres et la dépossession des Mapuches. Ils possèdent encore 1.200 hectares dans la région, dont beaucoup sont revendiqués par les communautés mapuches.

Le président chilien a annoncé l’activation de la loi anti-terroriste, de nouveaux équipements pour la police, un nouvel hélicoptère de surveillance, quatre nouvelles voitures de police blindés, la mise en œuvre de la technologie de vision nocturne et la création d’une unité spécialisée dans la lutte contre le terrorisme. La police a arrêté un mapuches, Celestino Cordova Transito Cerafin, 26 ans, qui a reçu une balle dans le poumon qui pourrait être tirée du fusil de Luchsinger. Cette attaque coïncidait avec le cinquième anniversaire de la mort du jeune étudiant mapuche Matias Catrileo, tué par la police dans un autre domaine des Luchsinger.

A Santiago du Chili, des manifestations ont également eu lieu pour la 5e commémoration de la mort de Matías Catrileo. A l’arrivée sur Plaza de Armas, des manifestants masqués ont lancé des molotovs contre deux agences bancaires, érigé et incendié des barricades, attaqué d’autres locaux commerciaux. Des affrontements avec les Forces Spéciales des carabiniers ont eu lieu, ces derniers utilisant leurs véhicules blindés pour lancer eau et gaz, et disperser les manifestants. Tout le centre de Santiago est vite devenu un grand chaos.

Chili: Escalade meurtrière dans les territoire mapuches

Des dizaines d’indigènes du département colombien du Cauca a affronté l’escadron mobile anti-émeute (ESMAD) de la police colombienne qui a fait usage de balle en caoutchouc et de grenades lacrymogènes. Au moins sept personnes auraient été blessées. Les incidents ont eu lieu lors des manifestations de protestations des indigènes après que Juan Bautista, coordinateur de l’Association de la Garde indigène des Conseils du Nord de Cauca (ACIN), ait été arrêté pour ses liens présumés avec les FARC.

En novembre dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a décidé de libérer le prisonnier libanais incarcérés depuis plus de 28 ans. Le parquet avait immédiatement fait appel, et c’est ce jeudi 10 janvier qu’un tribunal décidera finalement de l’éventuelle libération de Georges Ibrahim Abdallah. Cela fait plus de dix ans que le Secours Rouge fait campagne pour la libération de ce communiste dont les convictions politiques et l’engagement solidaire aux côtés des peuples en lutte sont intacts.

Rassemblement ce mardi 8 janvier, de 17h à 18h devant la résidence de l’ambassadeur de France, 41 bd du Régent, métro Art-Loi.

Depuis la matinée de ce mercredi 2 janvier, plusieurs centaines de jeunes chômeurs bloquent le centre-ville de Ouargla pour protester contre la gestion de l’emploi dans cette ville pétrolière du sud du pays. Des affrontements ont opposé dans le centre‑ville les chômeurs aux forces de l’ordre qui ont utilisé des matraques et bombes lacrymogènes pour les disperser. Plusieurs manifestants ont été arrêtés par la police.

Algérie: Affrontement à Ouargla

Le soir du nouvel an, des dizaines de personnes ont manifesté leur solidarité devant la prison de Korydallos. C’est là, notamment, qu’ont été ou sont incarcérés plusieurs militants de ‘Lutte Révolutionnaire’ ou des ‘Cellules de Feu’. Arrivés devant la prison, les membres du cortège ont tiré des feux d’artifice, ce à quoi les prisonniers ont répondu en brûlant des tissus à travers les barreaux de leurs cellules.

Solidarité à la prison de Korydallos

Des opérations de l’armée israélienne dans des territoires palestiniens pour arrêter des militants et des activistes sont plutôt habituelles. Mais mardi, à Tamoun, l’arrestation d’un homme par des soldats déguisés en marchands dans un camion servant à transporter des légumes a débouché sur des affrontements. Les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes, des balles de caoutchouc et des balles de guerre alors que des jeunes brûlaient des pneus et des barils pour bloquer le passage de véhicules militaires. Les affrontements ont duré plusieurs heures, et des dizaines de jeunes masqués se sont cachés derrière des barrières improvisées, lançant des pierres et des cocktails Molotov. Dix Palestiniens et deux soldats auraient été blessées.

Palestine: Une rafle tourne à l’émeute