Ce jeudi, plus de 10000 mineurs ont défilé dans la capitale espagnole. Depuis quatre jours, les ouvriers mènent une grève pour dénoncer les coupes dans les subventions au secteur minier, et la menace qu’elles font peser sur plus de 25000 emplois directs ou indirects de l’industrie minière espagnole. Le cortège des manifestants a traversé la ville avant de se rassembler devant le ministère de l’industrie, où la police les attendait en force. De violents affrontements ont éclaté. Les pétards des manifestants ont répondu aux matraques et aux balles en caoutchouc des forces de l’ordre. Au moins 14 personnes ont été blessées, et deux personnes arrêtées.

Tous les 31 des mois comptant 31 jours, des groupes d’opposants tentent de se réunir pour réclamer l’application de l’article 31 de la constitution garantissant la liberté de rassemblement. Hier, à Moscou et à Saint-Pétersbourg, la police est intervenue pour empêcher toute manifestation. A Moscou, plus de 80 personnes ont été interpellées sur la place Trioumfalnaïa (centre-ville) pour participation à un rassemblement non-autorisé. A Saint-Pétersbourgh, la police a procédé à une dizaine d’interpellations pour le même motif.

Par ailleurs, ce matin, le militant du mouvement ‘L’Autre Russie’ Dmitri Karouev, âgé de 20 ans, a été condamné à une peine de quinze jours de prison pour avoir craché sur un portrait de Vladimir Poutine lors d’une manifestation le 6 mai dernier. Le tribunal l’a reconnu coupable de troubles légers à l’ordre public. La défense, qui a fait appel de cette condamnation, a souligné que par ce geste, le militant n’avait fait que montrer son sentiment personnel à l’égard de la personne sur le portrait, ce qui n’est nullement à considérer comme un trouble de l’ordre public.

Au lendemain de la déclaration de l’état d’urgence dans la province d’Espinar (région de Cuzco – sud du pays), la police a arrêté le leader du mouvement anti-mine qui proteste depuis plus d’une semaine contre un projet d’extraction de l’entreprise suisse Xstrata. Les manifestants dénoncent le montant des royalties que la société souhaite payer aux autorités locales, mais aussi le niveau des salaires ainsi que la politique environnementale. Deux manifestants ont été tués lundi, et le même jour, le gouvernement déclarait l’état d’urgence pour une durée de trente jours. Mardi, la police a arrêté Herbert Huaman, chef de file du mouvement de protestation, pour avoir appelé à la fin de l’état d’urgence. Les autorités l’accusent également d’avoir appelé à de nouvelles mobilisations populaires. 24 autres personnes ont été arrêtées depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence.

Dans le cadre de la semaine de mobilisation contre la procédure d’expulsion du Centre Social Autogéré à Toulouse, les membres de la Campagne de réquisition ont appelé à une manifestation contre toutes les expulsions hier, déposée en préfecture, ce mercredi 30 mai. Alors qu’une centaine de personnes s’était rassemblée devant le bâtiment, la police et les représentants de la préfecture ont bloqué le départ de la manifestation sous prétexte qu’elle n’était pas déclarée. Après avoir présenté les justificatifs prouvant la légalité des rassemblements et de la manifestation, ceux-ci ont malgré tout refusé de nous laisser partir. Les manifestants se sont retrouvés encerclés pendant plus deux heures par des CRS, des gardes-mobiles et des policiers de la BAC, jusqu’à dispersion d’un grand nombre de participant. Au final malgré l’acharnement de la préfecture, la manifestation fut un succès, près de 200 personnes ont rallié le cortège finissant en rassemblement au Capitole.

Le procès du Centre Social Autogéré vendredi 1er Juin à 9h au Tribunal Administratif. Rendez-vous vendredi 1er Juin à 8h à Jeanne d’Arc pour un départ vers le Tribunal Administratif.

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Le 6 mai dernier, une énorme manifestation contre l’investiture de Vladimir Poutine avait eu lieu à Moscou. Plusieurs centaines de personnes avaient été interpellées durant le cortège, ainsi que les jours suivants. En outre, les autorités ont ouvert une enquête pénale pour ‘troubles massifs à l’ordre public’ et ‘recours à la violence contre des représentants de la force publique’. Hier et aujourd’hui, les autorités russes ont procédé à trois arrestations. Une jeune fille de 18 ans est soupçonnée d’avoir jeté des pierres sur des policiers tandis que deux hommes sont accusés ‘d’avoir traversé un cordon de police, frappé des policiers à coups de pied et d’avoir pratiqué des prises d’étranglement à leur encontre’. L’opposition, par l’intermédiaire d’un de ses leaders Alexei Navalny, a dénoncé ces arrestations, jugeant que les preuves n’était pas suffisantes pour justifier les arrestations, ajoutant ‘… nous avons des millions de preuves d’actes illégaux de la part des policiers qui ont représenté plus e danger qu’une jeune fille de 18 ans avec sa pierre’. Elle dénonce également la présence de provocateurs dans la manifestation.

Arrestation d’un opposant russe

Arrestation d'un opposant russe

Cela fait sept jours que dure un vaste mouvement de résistance et de protestation dans la région de Cuzco, dans le sud du pays. Le litige opposant la population de cette région minière et les autorités concerne principalement l’extension d’une mine existante appartenant à une société suisse, mais aussi des questions environnementales. Depuis le début du conflit, deux manifestants sont décédés, et les affrontements avec les forces de l’ordre se multiplient. Hier, en fin de journée, le gouvernement péruvien a déclaré l’état d’urgence dans la province d’Espinar. La liberté de rassemblement a été suspendue, et la police s’est vue attribuée des pouvoirs spéciaux et ce pour trente jours minimum.

Le Service de Police de la Ville de Montréal compte 4800 policiers, dont 160 de l’intervention. Or, dès le 1er juin prochain, un policier sur six sera en vacances, contrairement aux étudiants qui eux, vont poursuivre leur mouvement. Afin de pouvoir pallier à ces absences de manière adéquate, les autorités ont décidé de former 25 patrouilleurs pour ‘élargir son bassin en terme de policiers spécialisés en contrôle de foule’. Les 160 policiers de l’intervention sont eux formés à de nombreuses autres techniques, mais il ne sera pas possible, vu le délai, de former leurs remplaçants au même niveau. Les 25 hommes sélectionnés vont dès lors suivre un cours accéléré de contrôle de foule, ou ‘cours d’anti-émeute 101’ afin d’être capables de combler les trous dans les rangs policiers.

Déjà depuis le 21 avril, Deniz K., un militant antifasciste de 19 ans, est emprisonné à Nuremberg sous l’accusation de « tentative d’homicide » pour avoir frappé deux policiers avec une hampe de drapeau lors d’une manifestation le 31 mars, dans la même ville. C’est un mois après cette manifestation, lors d’une autre manifestation à Ludwigshafen, que deux policiers ont prétendu avoir reconnu Deniz et ont fait procéder à son arrestation.

Les Antifagruppen en Allemagne, ainsi que les organisations de solidarité avec les prisonniers politiques rejettent les accusations portées contre Deniz. Ils font remarquer que les vidéos de la manifestation montrent les policiers attaquer à la matraque et au gaz à poivre les 500 manifestants antifascistes, et que les deux policiers victimes ne se sont même pas inscrits sur la liste des blessés. Dans plusieurs villes allemandes, mais aussi à Bâle et à Paris, des mobilisations de solidarité ont eu lieu.

Un rassemblement de solidarité aura lieu demain 25 mai à 15 heures devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles, 8 rue J. de Lalaing à 1040 Bruxelles

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Allemagne/Bruxelles: Solidarité avec un antifa emprisonné

Pour la trentième nuit consécutive, la ville de Montréal a été le théâtre d’une manifestation des étudiants québécois engagés depuis plus de trois mois dans un combat contre la hausse de leurs frais de scolarité. Cette fois encore, les autorités avaient déclaré le cortège illégal en raison de la non-communication de son itinéraire. Celui-ci a néanmoins parcouru une dizaine de kilomètres à travers la ville avant d’être pris en souricière par la police. Le porte-parole de cette dernière a affirmé que l’intégrité des agents avait été mise en jeu par le jet de quelques pierres et par les feux de bengale des manifestants. Dès lors, les policiers anti-émeutes sont entrés en action, interpellant plus de 400 personnes. Par ailleurs, ils sont également intervenus à l’encontre d’autres groupes de manifestants qui voulaient venir en aide à celui encerclé.

Manifestation et arrestations à Montréal

Manifestation et arrestations à Montréal