En février dernier, de violents affrontements avaient opposé des manifestants réunionnais qui dénonçaient le coût de la vie aux forces de l’ordre. Les émeutes avaient duré quatre nuits consécutives dans plusieurs villes de l’île. Fin février, une vingtaine de manifestants avaient comparus devant les tribunaux correctionnels de Saint-Denis et de Saint-Pierre écopant de peines extrêmement lourdes allant de huit mois de prison avec sursis à deux ans fermes. Lundi dernier, dix autres personnes étaient convoquées pour une audience spéciale devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Les dix prévenus étaient mis en examen pour ‘vol avec effraction’, ‘violence sur une personne dépositaire de l’ordre public’, ‘rébellion’, ‘vol avec effraction dans un local d’habitation ou lieu d’entrepôt’ et ‘fabrication non autorisée d’engin explosif, incendiaire ou de produit explosif’. Selon les inculpés et les faits qui leur étaient reprochés, le procureur avait requis différentes peines: travaux d’intérêts généraux, obligation de suivre une formation d’emploi et peines de prison ferme ou avec sursis. Les peines prononcées vont bien au-delà. Quatre inculpés sont ressortis libres du tribunal: deux ont écopé d’une peine d’un mois de prison ferme, un autre de six mois ferme dont quatre avec sursis et le dernier de six mois ferme dont cinq avec sursis. Les six autres sont retournés en prison, condamnés à des peines de prison ferme allant de trois ans (dont deux avec sursis) à six mois (dont quatre avec sursis).

Depuis une semaine, la population indonésienne manifeste contre une série de mesures gouvernementales qui doivent entrer en vigueur au 1er avril. Parmi celles-ci, une hausse de 33% du prix de l’essence qui se répercuterait dans tous les secteurs: industries, transport, alimentaire. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes, prenant régulièrement une tournure violente, les policiers étant prêts à tout pour arrêter le mouvement de protestation. Des affrontements ont opposé la foule et les forces de sécurité dans la grande ville de Medan (où l’aéroport a dû fermer pendant cinq heures), à Makassar (ville militante de Sulawesi-Sud), à Bandoung et dans deux villes de Java-Central. Le bras de fer entre le mouvement populaire et les autorités se poursuit alors que c’est aujourd’hui que le Parlement doit débattre de la mesure.

Répression d’une manifestation en Indonésie

Manifestation contre la vie chère en Indonésie

Répression d'une manifestation en Indonésie
Manifestation contre la vie chère en Indonésie

Dans la baie de Sechura, située au nord du Pérou, les autorités ont annoncé la conduite prochaine d’une étude d’impact environnemental. Leur objectif? Permettre la mise en place d’un projet gazier offshore dans la baie, projet auquel les pêcheurs locaux sont fermement opposés. Ce dernier prévoit l’installation de trois conduites d’un gazoduc sous-marin pour le transit du gaz naturel, ce qui priverait les habitants de leur gagne-pain. Hier, plus de 600 manifestants réunis sous la bannière du Front de défense de Sechura ont barré l’accès à un pont avant de prendre d’assaut le commissariat de la ville. La police a répliqué aux jets de pierre sur les véhicules qui tentaient de forcer le barrage à coups de grenades de gaz lacrymogène avant de tirer à balles réelles sur la foule. Au moins deux personnes ont été tuées et huit autres blessées dans les affrontements.

Manifestation de pêcheurs à Sechura

Manifestation de pêcheurs à Sechura

Le Collectif des Militants du Maroc de l’Immigration d’Action et de Lutte invite au rassemblement le samedi 31 mars pour le soutien aux prisonniers politique révolutionnaires Voie Démocratique Basiste UNEM (gauches) et progressistes marocains. Le rendez-vous est fixé devant la Bourse entre 15h30 et 19h30.

Rassemblement pour les prisonniers marocains

Rassemblement pour les prisonniers marocains

Suite aux incidents qui ont marqué la manifestation contre la brutalité policière la semaine dernière, le maire de montreal veut revoir toute la réglementation encadrant les manifestations sur le domaine public. Il a confié ce mandat aujourd’hui à la Commission de la sécurité publique, présidée par le maire de l’arrondissement de Verdun. La commission pourra examiner «toutes les avenues possibles pour empêcher les débordements, les actes de destruction et de vandalisme qui ont lieu sous le couvert des manifestations.» On a souvent évoqué, par exemple, la possibilité d’interdire le port de masques lors des marches.

Canada: Vers un restriction des droits de manifester à Montreal

La manifestation contre l’aéroport a rassemblé plus de 3.000 personnes à Nantes. il y a eu quelques incidents en fin de cortèges: poubelles incendiées, jets de projectiles contre la police etc. Une groupe de deux cents manifestants a continué à se déplacer en centre ville, encaissant plusieurs charges des forces de police. Six personnes ont été interpellées, trois se trouvent actuellement en garde à vue. Il y aurait eu deux blessés légers, un manifestant et un policier.

voir la vidéo de la presse locale

Un million de signatures avaient été rassemblées jeudi sur internet pour demander l’inculpation d’un vigile de quartier bénévole (blanc) qui a tué il y a trois semaines un jeune homme noir de 17 ans, sans armes. L’affaire enflamme actuellement la Floride, où se sont déroulés les faits, et des manifestations ont lieu quotidiennement, dont une mercredi à New York, réclamant que le meurtrier (qui reconnait les faits mais invoque la légitime défense), soit arrêté et traduit devant la justice.

Le ministère de la Justice, le procureur du district central de Floride et le FBI ont ouvert une enquête. Un grand jury (chambre d’accusation) doit se réunir le 10 avril pour décider s’il y a assez de charges pour poursuivre George Zimmerman. Le chef de la police de Sanford (Floride), qui a fait l’objet d’une motion de défiance de la ville suite à l’enquête de ses services sur le meurtre de ce jeune noir, a annoncé jeudi qu’il se retirait temporairement de ses fonctions.

USA: Mouvement de masse contre l’impunité d’un vigile meurtrier

Un dispositif policier exceptionnel attend les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce samedi, à Nantes. Les opposants à l’aéroport veulent recréer le bocage dans le centre-ville de Nantes avec 120 et animaux. Les autorités craignent que la fête ne vire à la guérilla urbaine. Fait rare, le préfet rend public un courrier adressé à la coordination des opposants à l’aéroport, organisatrice de la manifestation. Il met la pression, rappelle leur responsabilité, demande une modification du parcours et les met en garde sur « de possibles débordements, en marge du rassemblement, par quelques groupes extérieurs qui pourraient se greffer au cortège ».

Le dispositif est à la hauteur des craintes : 1 500 hommes (dont une dizaine de compagnies de CRS et de gendarmes mobiles), un hélicoptère équipé d’une caméra pour filmer la manif et renseigner les forces de l’ordre au sol, deux véhicules anti-émeutes équipés de canons à eau. Du jamais vu à Nantes. La rue de l’hôtel de ville sera « sanctuarisée ». Bus et trams ne circuleront pas au cœur de Nantes. La police conseille aux banques de fermer les accès aux distributeurs de billets. Le président des commerçants du centre-ville invite à la vigilance : « Surtout ne pas laisser devant les magasins des objets qui pourraient servir de projectiles. » Des sites sensibles sont déjà sous surveillance policière : la préfecture, le conseil général, le conseil régional, les péages autoroutiers ou immeubles de Vinci, la future zone aéroportuaire

Le 2 mars dernier, lorsqu’un dirigeant de la section locale du Mouvement (berbère) pro démocratie du 20 février, Bachir Benchaïb a été arrêté par la police civile. Des manifestations ont ainsi éclaté pour réclamer sa libération. Pendant les jours qui ont suivi, les manifestants, jeunes et moins jeunes sont sortis dans la rue, bloquant la route de la ville portuaire d’Al Hoceima (450 kilomètres au nord est de Rabat) et ont observé des sit-in devant le poste de police et les bâtiments gouvernementaux. La protestation (très majoritairement berbérophone) a gagné les localités limitrophes. Un fort déploiement de la police et des différents services de sécurité ont été envoyés en renfort sur place. Il y a eu des affrontements faisant des blessés.

Le tribunal de première instance d’Al-Hoceima a condamné, mardi soir, deux personnes à 10 mois de prison ferme, dans le cadre des incidents survenus dernièrement à Beni Bouayach (province d’Al Hoceima). Les deux mis en cause étaient poursuivis notamment pour « désobéissance, outrage et humiliation d’éléments des forces de l’ordre lors de l’exercice de leur fonction et dégradation et destruction de biens publics ». Dans cette même affaire, le tribunal a décidé d’innocenter 15 personnes qui étaient poursuivis en état de liberté provisoire pour manque de preuves, alors que l’examen du dossier d’un autre groupe, dans lequel sont poursuivies 15 personnes en détention préventive, a été reporté à jeudi prochain pour permettre à la défense de préparer ses plaidoiries.

Maroc: Manifestation et répression dans le Rif

Le 18 mars est en Allemagne la journée de soutien aux prisonniers politiques. Elle a aussi été cette année la journée de mobilisation contre l’article 129a et 129b, les articles de loi qui permettent la poursuite contre les organisations politiques et les militants politiques. Des manifestations et des meetings ont eu lieu dans de nombreuses villes. C’est sur base de ces articles de lois que sont notamment poursuivis les révolutionnaires turcs membres ou sympathisants du DHKP-C, les antifas allemands, les militants kurdes, etc.

Allemagne: Journée d’action contre les §129 et pour les prisonniers politiques