Hier, comme chaque année à cette date, des milliers de personnes ont défilé dans le centre-ville de Bilbao en faveur des prisonniers basques. Cette année, environ 3000 membres de familles de détenus se trouvaient en tête de la manifestation derrière un calicot exigeant ‘Les prisonniers basques au Pays-Basque’. Les quelques 700 prisonniers accusés d’être membres de l’ETA ou d’avoir pris part à des actions de l’organisation séparatiste sont actuellement dispersés dans les prisons espagnoles et françaises, ce qui crée un isolement de facto en raison de la distance qui les sépare de leurs familles.

Manifestation pour les prisonniers basques

Manifestation pour les prisonniers basques

Le 31 décembre, jour de résistance contre les prisons, une manifestation devant la prison municipale a débouché sur une attaque du palais de justice municipal de Pittsburgh, attenant à la prison. Plusieurs vitres ont été brisées alors même que greffiers et juges étaient en plein travail. La police est arrivée, l’arme au poing, en force, et a arrêté tous les manifestants.

Le 31 décembre avait été déclaré journée internationale contre les prisons. Un énorme rassemblement s’est tenu devant la prison d’Athènes.

À Londres, une centaine de manifestants de divers mouvements anti-répression (Free Mumia, Right to protest, LDMG,…)
ont participé à un rassemblement bruyant devant la prison pour femmes
d’Holloway. En Allemagne, des rassemblements ont eu lieu à Berlin, Bremen,
Köln, Stuttgart et Hamburg. À Bruxelles, les prisons ont été taggées et à
Nantes, des feux d’artifices ont été lancés et de la musique balancée dans
un centre de rétention pour mineurs. Près de Genève, des émeutes avaient
éclaté dans la prison pour les derniers jours de décembre.

À Bristol, des manifestants se sont réunis, la police a attaqué à coups de
gazs CS et de mattraques dés son arrivée, a tenté de confisquer la sono et
a fait 4 arrestations. Alors que les manifestants reculaient, les
prisonniers ont scandé « All Coppers Are Dead Coppers » en solidarité avec
les manifestants. Le premier janvier au soir, les 4 manifestants n’avaient
toujours pas été libérés.

Une manifestation aura lieu mercredi 4 janvier à Amiens, à 11 heures, à la gare, pour se rendre à la cour d’appel et exigeant la fin du harcèlement judiciaire contre les salariés de Continental.

Pendant des mois le gouvernement a poursuivi 7 salariés en demandant des peines de prison à leur encontre pour leur participation à une manifestation, en demandant des dommages intérêts astronomiques. Le pouvoir a été désavoué par la justice. L’un d’entre eux a été relaxé et pour les six autres cela s’est réduit à une amende minime de principe, tout comme les remboursements ramenés à quasiment rien. Cela grâce à la mobilisation et au soutien de milliers de travailleurs. Mais le gouvernement n’a pas lâché. Il a entrepris de nouvelles poursuites contre un des porte-parole des travailleurs de Continental.

Ce mercredi 4, à 13h30, se tiendra à la Cour d’appel d’Amiens le procès pour juger Xavier Mathieu, qui avait été pourtant relaxé par le tribunal de Compiègne, pour avoir refusé le prélèvement ADN suite à la simple amende à laquelle il avait été condamné, comme cinq autres travailleurs de Continental, pour leur participation à la manifestation contre la fermeture de l’usine de Clairoix, à la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009.

France: Manifestation pour le dernier (?) procès des « Continental »

Soixante-huit militants du mouvement anti-Wall Street ont été interpellés alors qu’ils tentaient de se réunir à Manhattan dans la nuit de samedi à dimanche, par la police de New York. L’une des personnes arrêtées est accusée d’avoir agressé un policier.

Plusieurs centaines de militants du mouvement anticapitaliste Occupy Wall Street (OWS), qui contestent le pouvoir des élites financières et politiques du pays, sont entrés dans le parc Zuccotti Park – que le mouvement occupait avant d’en être chassé en novembre -, pour y fêter le Nouvel An. Des incidents sont survenus lorsque certains militants ont tenté d’enlever des barrières métalliques placées autour du parc. La police est immédiatement intervenue et des confrontations avec les militants anticapitalistes sont survenues dimanche à l’aube.

Sergei Udaltsov, figure emblématique des communistes radicaux et leader de
l’Avant-Garde de la Jeunesse Rouge (AKM) et du ‘Front de Gauche’ (qui n’a
rien à voir avec les partis français et belge du même nom) est toujours
emprisonné depuis sa dernière arrestation lors d’une manifestation
anti-poutine non-autorisée le 4 décembre. 500 personnes ont manifesté à
Saint-Petersbourg et plusieurs centaines d’autres à Moscou pour sa
libération. Pour la seule année 2011, Sergei a été arrété une trentaine de
fois et détenus durant plus de 90 jours, excepté cette dernière détention
qui dure depuis près d’un mois.

Le régime russe fait face à une contestation sans précédent depuis la
chute du mur de Berlin, plusieurs antifascistes, communistes et autres
révolutionnaires subissent quotidiennement la répression du régime de
Poutine et des fascistes.

Sergei Udaltsov

Voir une vidéo d’une manifestation de l’AKM

Sergei Udaltsov

Suite aux violents combats qui ont opposé forces de l’ordre et
manifestants au Caire, l’armée a érigé des murs dans les rues du Caire
pour protéger ses structures importantes, notamment le ministère de
l’intérieur. D’énormes blocs de pierre séparent désormais les habitants du
Caire et un no man’s land surveillé par les militaires en arme. Les murs
sont recouverts de graffitis hostiles au régime, parmis les plus
populaires ‘Fuck the police’ et ‘ACAB’ (All Cops Are Bastards), mais
aussi ‘La liberté viendra’ et le populaire ‘Le peuple veut la chute du
pouvoir’, ainsi que des symboles anarchistes et révolutionnaires.

L’opposition égyptienne, que les médias indépendants arabes décrivent
comme ‘radicalisée’ et ‘ayant perdu toute naïveté’ prépare depuis un
mois une mobilisation massive dans les rues égyptiennes pour le 25
janvier. L’objectif avoué: ‘en finir définitivement avec le régime et
avec le masque militaire qu’il s’est collé au visage’.

Murs au Caire

Murs au Caire

Des appels à se rassembler devant toutes les prisons à travers le monde le
31 décembre sont relayés par des mouvements anti-carcéraux. Des
manifestations sont annoncées au Royaume-Uni, en Grèce, en France, en
Italie et dans d’autres pays. Le même appel avait été fait il y a un an en
Amérique du Nord.

Manifestation devant les prisons du monde

Manifestation devant les prisons du monde

Le 16 décembre, seize personnes ont péri dans la ville de Janaozen (ouest), épicentre des affrontements entre la police et des grévistes réclamant de meilleures conditions salariales et de travail. Le mouvement de contestation sociale et dénoncé des dizaines d’arrestations ainsi que le recours à la torture dans les prisons de Janaozen. Des membres des forces de sécurité kazakhes ont tiré à l’arme automatique sur des contestataires en fuite. Les incidents de Janaozen ont été suivis de manifestations de soutien aux grévistes dans la capitale régionale, Aktaou. Le ministère kazakh de l’Intérieur a indiqué jeudi que 18 « organisateurs et participants aux troubles » sont en détention – et que dix autres suspects avaient été arrêtés dans la localité voisine de Chetpe.

Le week-end dernier a été extrêmement tendu et la répression importante dans le village de Marlapadu situé dans le district de Parkasam (Andhra Pradesh). Les villageois, opposés au lancement d’une usine d’extraction de minerai de fer dans la localité ont affronté la police déployée en nombre. Scandant des slogans contre le projet, des centaines de villageois se sont rassemblés devant la salle où le Pollution Control Board et les autorités du district tenaient une séance publique d’information. Celles-ci ont récemment conclu un accord avec la société privée Gympex pour commencer l’extraction du minerai de fer à Marlapadu et dans les villages voisins. Mais la construction de l’usine ainsi que ses activités d’extractions pollueront le canal qui amène l’eau potable au village et entraîneront également une pollution de l’air et sonore dans toute la région. En outre, aucun villageois ne devait y être embauché. Après la séance publique qu’ils ont boycotté, les villageois ont encerclé les fonctionnaires présents et ont crevé les pneus de leurs voitures, les accusant d’avoir conclu cet accord sans les avoir consulté, et surtout, à leurs dépends. La police est violemment intervenue pour disperser la foule et ‘libérer’ les fonctionnaires. Les affrontements ont fait plusieurs blessés. Les autorités ont annoncé avoir ouvert une enquête pour trouver les meneurs de l’action.