Ce mercredi, des milliers de manifestants (entre 6000 et 30000) ont manifesté à Santiago au moment où le gouvernement débattait du budget 2012 de l’éducation. Depuis plusieurs mois, la jeunesse chilienne – très vite rejointe par de nombreuses couches de la population – réclame une réforme du système éducatif chilien et dénonce le manque de moyens accordé à l’enseignement public. Les manifestations et autres rassemblements ont systématiquement été réprimé par les forces de l’ordre, celles-ci ayant même tué un jeune manifestant lors d’affrontements au mois d’août. Hier, la manifestation a à nouveau entraîné des heurts entre la police et les jeunes. Cette dernière a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser les étudiants qui tentaient de s’approcher du Parlement, protégé par un énorme dispositif policier. Les autorités ont en outre procédé à une dizaine d’arrestations. La prochaine mobilisation est prévue les 17 et 18 novembre à Santiago.

Suite à la manifestation du 15 octobre dernier, treize personnes avaient été incarcérées. Le 27 octobre, cinq mineurs ont été placés en résidence surveillée. Ils avaient été identifiés et mis en examen le jour de la manifestation et sont accusés de rébellion avec circonstances aggravantes et de dégradations suivies d’un incendie. Hier, un jeune de 19 ans a également été placé en résidence surveillée, accusé de dévastation, pillage et rébellion avec circonstances aggravantes. Il y a trois jours, neuf des treize personnes qui se trouvaient en prison ont été transférées en résidence surveillée alors que deux autres se sont uniquement vu imposé l’obligation d’aller pointer. L’un d’entre eux reste incarcéré tandis que le cas des derniers doit être examiner par le tribunal dans les jours à venir.

L’occupation surprise de Trafalgar Square, un des principaux sites touristiques de Londres avait suivi mercredi le passage par la place de plusieurs milliers d’étudiants manifestant contre le doublement, voire le triplement des frais universitaires à partir de 2012 en Angleterre.

La police a délogé les occupants qui avaient réussi à planter une vingtaine de tentes sur Trafalgar square. La police a démonté les tentes érigées autour de la colonne de Nelson, après avoir arrêté une vingtaine d’occupants. Ces derniers revendiquaient leur appartenance au mouvement « Occupy LSX » (London Stock Exchange, la bourse de Londres), à l’origine de l’occupation depuis le 15 octobre du parvis de la cathédrale St-Paul au coeur du district financier de la City.

Grande-Bretagne: La police évacue Trafalgar Square

Depuis deux jours, de violents affrontements opposent des manifestants aux forces de l’ordre dans le district de Yüksekova (Hakkari, sud-est). Hier, la police a utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser une centaine de manifestants qui ont répliqué en brûlant des pneus et en jetant des pierres et des cocktails Molotov dans le centre de Yüksekova. Le 7 novembre dernier, plus de 20.000 personnes ont assisté à l’enterrement de deux des 37 guérilleros du PKK tués par l’armée turque au cours de la récente opération menée dans la vallée de Kazan. C’est après cette cérémonie que les premiers affrontements ont eu lieu.

Par ailleurs, le ministère des finances a annoncé ce matin que son site officiel avait été piraté durant la nuit par des membres du PKK a des fins de propagande. La page internet a immédiatement été désactivée et une enquête a été ouverte pour trouver le responsable.

Lors que Nicolas Sarkozy se déplaçait à Strasbourg, des militants associatifs, syndicaux et politiques se sont rassemblés pour protester contre la politique du gouvernement. Rapidement la police a repoussé violemment les manifestants, arrachant les drapeaux, donnant des coups, projetant l’un d’eux au sol. Le groupe a été encerclé et immobilisé pendant près de 3 heures.

Samedi, une vingtaine de personnes soutenant le mouvement ‘Occupy Wall Street’ (mouvement qui a vu le jour à New-York, mais qui s’est rapidement propagé à travers les Etats-Unis et le monde) ont été arrêtés par les forces de l’ordre d’Atlanta. 150 manifestants s’étaient réunis dans un parc du centre de la ville et y avaient planté leurs tentes avant de sortir défiler dans les rues. Alors qu’initialement, le maire leur avait accordé l’autorisation d’y passer les nuit, celle-ci avait été révoquée, et les forces de l’ordre étaient donc présentes en nombre. Avant la fin de la nuit, 19 personnes avaient été arrêtées pour entrave à la circulation et pour avoir refusé de quitter le parc après le couvre-feu à 23h. Dimanche matin, de nouvelles tentes ont été dressées et dans le courant de la nuit dernière, cinq autres personnes ont été interpellées. Le 25 octobre dernier déjà, une cinquantaine de personnes avaient été arrêtées pour avoir refusé de quitter le parc pour la nuit.

Arrestations à Atlanta

Arrestations à Atlanta

Le 7 octobre dernier, la France a signé un accord de coopération avec la Turquie pour s’associer à la lutte contre le PKK. Depuis lors, les autorités françaises ont encore intensifié leurs opérations contre la communauté kurde en France. Le 2 novembre, un tribunal correctionnel a notamment exigé la dissolution du centre culturel kurde dans un procès où celui-ci était accusé en tant que personne morale pour des faits liés au PKK aux côtés de cinq autres personnes. Les peines prononcées en France contre les kurdes sont toujours exemplaires. En juillet dernier, 17 kurdes ont écopé de peines avec sursis allant de un à cinq ans de prison. Ce dimanche, quelques trois mille personnes ont manifesté à Paris pour dénoncer cette politique répressive du gouvernement français, ainsi que les récentes actions contre les bases du PKK de la Turquie à la frontière avec l’Irak. Ils l’accusent entre autre d’avoir utilisé des armes chimiques et des bombes au napalm. Les corps d’une quarantaine de guérilleros ont été découverts entièrement brûlés suite à cette offensive turque.

Mardi matin, les autorités françaises avaient interpellé trois espagnols et les avaient placé en garde à vue. La police, en fouillant leur véhicule (ce qu’elle était autorisée à faire durant toute la semaine), avait découvert un piolet, des masques de ski, des paires de gants,… Inculpé pour ‘participation à un groupement en vue de commettre des dégradations’, ils ont été jugés en comparution immédiate jeudi après-midi par le tribunal correctionnel de Nice. Le parquet avait requis entre cinq et dix mois de prison ferme. Les trois hommes, âgés de 24 à 30 ans, ont chacun été condamné à quatre mois de prison, dont un ferme. Ils ont en outre été condamnés à une interdiction de séjour de trois ans dans les Alpes Maritimes. Ils ont été écroués dès la fin de l’audience.

Hier en fin de journée, la police a communiqué davantage d’informations quant à ses intervention de mercredi, et surtout de la nuit, dans la ville californienne d’Oakland. Plus de 7000 personnes s’étaient réunies dès le matin, et avaient lancé un appel à la grève générale, parvenant à bloquer totalement l’activité du port. Quelques heurts ont opposés la police et les manifestants tout au long de la journée, mais c’est durant la nuit que cette dernière est intervenue en force, déployant plus de 400 hommes contre quelques dizaines de manifestants. Les jets de pierre et de bouteilles ont répondu à ceux de gaz lacrymogènes. Cinq manifestants et trois policiers ont été blessés. Plus de 80 personnes ont été interpellées et au moins l’une d’entre elles a été inculpée pour vandalisme. Les manifestants ont dressé un nouveau campement fort d’une cinquantaine de tentes près de la mairie, alors que la précédent a été violemment évacué la semaine dernière par les autorités.

Cordon policier à Oakland

Cordon policier à Oakland

Mercredi a eu lieu une vaste manifestation rassemblant plusieurs milliers de manifestants à Oakland, en Californie. A l’appel des militants du mouvement ‘Occupy Wall Street’, ils s’étaient rassemblés pour dénoncer les inégalités économiques, mais aussi les violences policières suite à la répression dont ils ont été victimes la semaine dernière. Durant plusieurs heures, les manifestants sont parvenus à empêcher toute activité dans le port, certains d’entre eux étant montés sur des portes-containers, d’autres sur les échafaudages. En fin de journée, un groupe d’une centaine de manifestants est sorti du rassemblement pour allumer un grand feu et occuper un bâtiment commercial à proximité du port. Vers minuit, la police est intervenue en faisant usage de gaz lacrymogènes et de balles lestées pour les déloger. Des douzaines de manifestants ont été interpellés.

Manifestation à Oakland

Manifestation à Oakland