Juste après minuit, les forces de l’ordre sont intervenues pour démanteler les camps ‘d’indignés’ de Los Angeles et de Philadelphie. A Los Angeles, les autorités avaient exigé l’évacuation du campement il y a deux jours, invoquant des raisons de santé publique et de sécurité. A Los Angeles, 1400 policiers anti-émeutes ont fondu sur les tentes alors que plus de 500 personnes s’y trouvaient. Tous les activistes qui ont refusé de quitter les lieux ont été interpellés. Des balles lestées ont été utilisées pour évacuer les trois derniers manifestants qui s’étaient installés dans une cabane construite dans un arbre. Ils ont ensuite démonté toutes les tentes. Au total, plus de 150 personnes ont été arrêtées, et plusieurs d’entre elles ont été légèrement blessées. A Philadelphie, les forces de l’ordre sont intervenues après avoir lancé plusieurs injonctions aux campeurs. Une cinquantaine d’entre eux ont été interpellés. Une manifestation sauvage s’est ensuite déroulée dans une rue voisine pour dénoncer l’action policière. Là, les autorités ont affirmer devoir évacuer le camp en prévision de futurs travaux de rénovation.

Evacuation d'un camp 'Occupy Wall Street'

Plusieurs centaines d’étudiants d’El Alto, la grande cité-dortoir jouxtant la capitale, ont manifesté hier dans la matinée pour réclamer la parité de crédits publics entre leur université, et l’Université San Andres de la capitale, pourtant quatre fois plus grande avec 82 000 étudiants. Les étudiants ont bloqué pendant plusieurs heures l’axe routier qui relie La Paz a El Alto, et donc à l’aéroport international et ont détruit du mobilier urbain, avant que la police n’intervienne en force pour les disperser, usant de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Bilan (policier): une vingtaine de policiers blessés, 54 personnes interpellées, qui seront déférées au parquet pour « agression » ou « vandalisme ».

Bolivie: Emeute étudiante

Samedi, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées face à la gare de Lens afin d’exiger les libérations de Georges Ibrahim Abdallah et de Salah Hamouri. Emprisonnés respectivement depuis 27 et 6 ans, tous deux ont été condamnés pour avoir lutté, entre autre, pour la liberté du peuple palestinien. A cette occasion, Georges Abdallah avait transmis une déclaration:

Cher«e»s Camarades, Cher«e»s ami«e»s,

Des années, de très longues années, se sont écoulées déjà derrière ces abominables murs, et votre solidarité, dans la pluralité de votre engagement, ne m’a jamais fait défaut. Elle n’a pas faibli tout au long de cette dure captivité. Elle s’est affirmée à maintes reprises comme arme absolument indispensable face à l’enfermement et contre toute forme de capitulation et de reniement.

Aujourd’hui, à l’aube de cette vingt-huitième année de captivité, votre initiative solidaire m’apporte ainsi qu’à Salah Hamouri et à tant d’autres camarades embastillés dans les geôles sionistes de triste mémoire, beaucoup de chaleur et autant de force et de détermination.

Camarades, comme vous voyez, un peu partout dans le monde, les masses populaires par milliers, par centaines de milliers, descendent dans la rue, occupent les Places « al-Tahrir » et résistent face aux systèmes en place… La crise les pousse inéluctablement vers la révolte et la révolution… Et cela aussi bien dans les centres impérialistes du système que dans ses périphéries…
Des jeunes et des moins jeunes, des hommes des femmes, ils sont partout dans la rue … aussi bien à Rabat, au Caire, à Sanaa et Bahreïn, qu’à Athènes Rome et Lisbonne. La crise est globale et tous les espoirs sont permis…
Camarades, vous n’êtes certainement pas sans savoir que, c’est toujours en assumant la solidarité avec les luttes des masses populaires que l’on apporte la solidarité la plus significative aux prisonnier«e»s révolutionnaires.

Les pays arabes dans la diversité de leurs situations constituent bel et bien « le maillon » le plus faible du système en crise. En dépit de toutes les manœuvres impérialistes, et au-delà de toutes les tentatives des réactionnaires en place, aucune perspective n’est plus viable que dans la mesure où elle s’inscrit dans un processus anticapitaliste… Bien entendu, des soubresauts réactionnaires il y en aura, seulement ce n’est plus qu’une question de temps, de peu de temps… le temps nécessaire aux masses populaires de forger leurs outils et organisations de lutte appropriés…

Camarades, face à toutes les manœuvres et agressions réactionnaires, les diverses initiatives solidaires se conjuguent et s’inscrivent d’emblée dans le mouvement global de la lutte.

Non à toutes les interventions impérialistes dans le monde arabe sous n’importe quelle forme !

À bas l’impérialisme et ses chiens de garde sionistes et leurs complices réactionnaires arabes !

À bas les dictateurs et leurs régimes capitalistes !

Honneur aux martyrs et aux peuples en lutte !

Ensemble, Camarades, nous vaincrons, et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons.

À vous tous Camarades mes plus chaleureuses salutations révolutionnaires.

Votre camarade Georges Abdallah – Lannemezan 26/11/2011

Dimanche à l’aube, les forces de l’ordre ont une nouvelle fois attaqué et saccagé le campement occupé par une centaine d' »indignés » à Paris. Le dôme construit par les « indignés » a été détruit. On déplore de nombreux blessés dont un bras cassé.

Pour plus d’info voir ce site

La police allemande a déclaré avoir dissipé un sit-in de milliers de manifestants qui s’opposaient au passage du convoi nucléaire parti de Valognes en début de semaine. Des centaines de policiers ont commencé à expulser les militants qui se trouvaient sur les voies à proximité de Dannenberg dans le nord du pays dans la matinée. Ceux qui ont refusé de quitter les lieux ont immédiatement été interpellés et seront traduit en justice. Des 5000 manifestants présents, 1300 ont été arrêtés. Plus tard dans la journée, deux groupes de 250 personnes chacun ont affronté les policiers. Les autorités ont affirmé qu’une dizaine d’entre eux auraient été blessés par des jets de pierre et que dix personnes avaient été interpellées.

Arrestations de militants anti-nucléaires

Hier, à Berlin, des milliers de Kurdes avaient prévu de se rassembler pour dénoncer la complicité du gouvernement allemand avec la Turquie. Celle-ci ayant été interdite par les autorités, les Kurdes se sont joint à une manifestation organisée par plusieurs groupes antifascistes et de gauche. Plus de 2000 policiers avaient été déployés pour disperser les manifestants qui sont tout de même parvenus à se faire entendre, au son du slogan: ‘Non au fascisme, au fascisme vert, au racisme, à la répression et aux interdictions’. Ils ont également appelé le gouvernement à retirer le PKK de la liste noire des organisations. La répression policière a été intense face à se rassemblement. Des dizaines de personnes ont été blessées, notamment à cause des gaz lacrymogènes, et environ 300 personnes ont été interpellées. Plus tôt dans la journée, les autorités avaient empêché à des dizaines d’autocars transportant des manifestants kurdes venus d’autres villes, d’entrer dans Berlin.

Manifestation kurde à Berlin

Jeudi, de violents affrontements ont opposé des manifestants mapuches et les forces de l’ordre au sud de Santiago, dans la région d’Auracania. Un vaste groupe d’autochtones était parvenu à bloquer totalement une autoroute afin d’exprimer son opposition au projet de construction d’un aéroport sur ses terres ancestrales. La police a tiré des gaz lacrymogènes et à utiliser des canons à eau pour disperser les manifestants qui ont répliqué par des jets de pierres. Vendredi, plusieurs Mapuches ont capturé deux camions transportant du matériel de construction sur cette même autoroute et y ont mis le feu.

Une centaine de personnes pârticipant à la Rave-olution ont été bloquées/encerclées par la police à Trône.

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Il y a eu plusieurs arrestations (les personnes arrêtées ont été emmenées dans des bus vers les caersernes à Etterbeek). Aux dernières nouvelles, les 70 derniers participants se dirigeaient vers Matongué.

En début de semaine, le départ du convoi nucléaire Castor depuis Valognes vers l’Allemagne a provoqué un vaste mouvement de contestation. Les militants anti-nucléaire ont tenté d’empêcher le départ du train, malgré toutes les mesures prises par les autorités pour déjouer leur projet. Mardi, durant toute la journée, des heurts ont opposé les militants aux forces de l’ordre, ceux-ci faisant au moins trois blessés. Douze militants, âgés de 36 à 65 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue alors qu’ils pénétraient sur la voie ferrée et sept après qu’un fourgon CRS ait été incendié dans une commune voisine. Ils ont été appelés à comparaître le 31 janvier et le 7 février au tribunal de Cherbourg pour intrusion sur la voie ferrée, port d’arme ou vol. La police a affirmé avoir saisi deux machettes lors des interpellations.

Arrestation de militant anti-nucléaire

Pendant près d’une heure hier, des militants ont occupé la section consulaire de l’ambassade du Liban pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Après avoir déployé une banderole et distribué des tracts, ils ont pu rencontrer le consul et l’ont interpellé quant à l’absence d’initiative de l’ambassade face à l’acharnement des autorités françaises qui maintiennent le militant des FARL et combattant de la cause palestinienne en prison depuis plus de 27 ans.

Suite à cette action, les militants sont parvenus à ce que le consul fasse parvenir un courrier à la cour d’appel de Paris dans lequel il reconfirme aux autorités françaises l’accord des autorités libanaises de recevoir Georges Ibrahim Abdallah sur le territoire libanais si son éloignement du territoire français était exigé. Cette lettre se conclu par la mise à disposition du consul pour la délivrance d’un laissez-passer permettant son retour au Liban. La mobilisation s’est poursuivie devant l’ambassade, où les manifestants n’ont cessé de scander ‘Libérez Georges Abdallah’.

France: Occupation de l’ambassade du Liban