Plusieurs centaines de manifestants ont défilé ce dimanche à Bruxelles dans le cadre de la ‘Gaza Freedom March‘ dénonçant le blocus de Gaza. Une délégation de notre Secours Rouge y a porté un calicot pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et y a diffé des centaines de tracts exposant la situation de ce camarade.

Manif pour Gaza à Bruxelles

Calicot du SR pour Georges Abdallah à la manif Gaza

C’est dans le monde entier que des manifestations ont eu lieu en solidarité avec Gaza. A Gaza même, un rassemblement s’est tenu dans Ezbet Abed Rabbo, une des régions les plus dévastées pendant l’assaut sioniste de l’année dernière, organisé par le Front populaire pour la Libération de la Palestine. Des milliers d’habitants d’Abed Rabbo et les membres et sympathisants du FPLP se sont rassemblés dans le village, au milieu des ruines de maisons détruites, agitant des drapeaux palestiniens et des bannières du FPLP.

Manifestation à Gaza

Manif pour Gaza à Bruxelles
Manifestation à Gaza

De nouveaux affrontements ont éclaté dimanche matin dans le centre de Téhéran entre la police et des milliers de manifestants hostiles au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, des émeutes ont également éclatés dans d’autres ville comme Chiraz, Ispahan Tabriz ,Najafābād. On déplore 4 morts et des centaines de blessés et d’arrestations dans de nombreux quartiers.

Des milliers de personnes arrivées par petits groupes s’étaient soudainement rassemblées en plusieurs endroits de l’avenue Enghelab en dépit d’une présence policière massive sur ce grand axe traversant Téhéran d’est en ouest qui avait déjà été le théâtre samedi de manifestations contre le gouvernement. La police, les voltigeurs motocyclistes, et les miliciens fascistes des bassidj’is sont violemment intervenus utilisant des gaz lacrymogènes, des barres de fer, des armes blanches, des coups de feux ont étés tirés par les voltigeurs, tuant quatre manifestants.

Une manifestation a eu lieu à Santiago du Chili en soutien aux prisonniers anarchistes en grève de la faim en Allemagne, en Espagne et au Chili. Les manifestants ont pris la direction du quartier Poniente, provoquant l’intervention des Forces Spéciales des Carabiniers. Les affrontements se sont prolongés pendant quelques minutes et ont inclus des attaques contre une agence financière et un fast-food. Deux carabiniers ont apparemment été blessés, et sept personnes arrêtées.

Plus de deux cents personnes se sont réunies le veille de Noël, devant le centre fermé de Vottem. Le Collectif de Résistance aux Centres Fermés pour Etrangers avait lancé un appel au rassemblement pour dénoncer une nouvelle fois la politique d’asile belge, les centres fermés et les expulsions. Les manifestants ont déposé des bougies tout autour du centre pour ‘éclairer la face la plus honteuse’ de cette politique. Le rassemblement avait également pour but de récolter des cartes téléphoniques destinées aux prisonniers présents dans le centre, cartes qui sont un moyen important de communication des personnes détenues avec l’extérieur, leur famille, leurs amis, les collectifs.

La ‘Gaza Freedom March‘ est une coalition internationale initiée aux Etats-Unis visant à réunir des milliers de volontaires pour dire non au blocus de Gaza. L’opération débutera le 27 décembre 2009, un an jour pour jour après le début des bombardements israéliens à la sortie des écoles de la Bande de Gaza.

Une marche symbolique et une veillée de commémoration aura lieu à Bruxelles. Le départ de la Marche se fera au croisement de l’avenue de Stalingrad et du boulevard du Midi à 13h30, et nous achèverons cette Marche sur la Place de l’Albertine vers 15h30.

La Marche rejoindra en fin de parcours la Veillée commémorative sur la Place de la Monnaie, à partir de 16h00. Le Secours Rouge y sera présent pour revendiquer la libération des membres des résistances palestinienne et libanaise, et particulièrement la libération de Georges Ibrahim Abdallah, révolutionnaire libanais détenu en France depuis 26 ans.

Affiche pour Gaza

Voir notre dossier sur Georges Ibrahim Abdallah

Affiche pour Gaza

Le 5 décembre, quelques activistes se sont réunis une première fois pour discuter d’un NoBorderCamp (NBC) à Bruxelles. Bruxelles a été choisie comme un symbole dans la mise en oeuvre de la politique (anti)migratoire européenne: le parlement européen y est installé et à partir de juillet 2010, la Belgique reprendra la présidence de l’Union Européenne. Bruxelles est aussi le centre des décisions gouvernementales belges. Le parlement et la chambre y sont installés, de même que les sièges des principaux partis politiques et la direction des administrations chargées de ‘l’accueil’ des étrangers et de leur accès (ou non) au territoire (CGRA, Office des Etrangers, etc.). Bruxelles est cosmopolite et connue pour sa vie multiculturelle. De nombreuses communautés de migrants, sans papiers ou non, y vivent et se sont montrées très actives lors des luttes de ces dernières années. Un NoBorderCamp permettrait ainsi de renforcer les liens entre les activistes européens et les sans papiers en lutte.

Le NBC aurait lieu en septembre ou en octobre 2010 durant une semaine (+3 jours de préparation). Les dates exactes seront définies en janvier en fonction des mobilisations internationales, des sommets européens et des agendas scolaires. La construction du camp se ferait les vendredi, samedi et dimanche pour pouvoir débuter le camp à proprement parler du lundi au vendredi. Ce dernier se terminerait le samedi par une grande manifestation à Bruxelles puis le dimanche par un débriefing, le démontage du camp et la remise en état des lieux. Le concept serait de proposer des activités décentralisées, autour de thèmes choisis pour chaque journée. Ainsi des ateliers, projections, animations, débats ou concerts seront organisés dans divers endroits à Bruxelles, tant que possible autour de thèmes tels que:

-Frontex et la militarisation des frontières / les politiques sécuritaires
-La clandestinité et les luttes des migrants
-Capitalisme et migrations, exploitation et appauvrissement
-Centres fermés et expulsions
-Les politiques (anti)migratoires européennes

Et après la grande manifestation : Alternatives, quid de l’après NBC?

Une réunion de préparation aura lieu le 11 janvier à 19h30. L’adresse te sera communiquée sur demande par email au Nobordercamp@vluchteling.be

Affiche du NoBorderCamp

Affiche du NoBorderCamp

La cour d’appel de Bruxelles a acquitté mercredi les six membres présumés du mouvement d’extrême-gauche turc DHKP-C d’appartenance à une organisation criminelle. Deux prévenus ont aussi été acquittés de terrorisme et trois autres d’appartenance à une association de malfaiteurs. La cour a condamné trois personnes pour association de malfaiteurs et leur a infligé des peines avec sursis.

Musa Asoglu, Kaya Saz, Bahar Kimyongür, Fehriye Erdal, Sükriye Akar Özordulu et Zerrin Sari constituaient, selon le parquet fédéral, une ‘association de malfaiteurs’ et une ‘organisation criminelle’ qui préparait en Belgique des attentats contre l’Etat turc. Musa Asoglu et Bahar Kimyongür étaient également poursuivis pour ‘appartenance à un groupe terroriste’ en raison de leur implication dans les activités du Bureau d’information du DHKP-C à Bruxelles.

La cour d’appel de Bruxelles a estimé que des preuves n’étaient réunies que pour Asoglu, Saz et Erdal en tant que membres d’une ‘association de malfaiteurs’ (sur base de l’arme et des faux papiers trouvés dans l’appartement clandestin de Knokke). En outre, la cour a jugé qu’il ne pouvait être question ‘d’organisation criminelle’ parce que les prévenus n’avaient pas l’intention de s’enrichir en commettant des délits. En outre, la diffusion d’un communiqué par le Bureau d’information n’a pas été considérée par les juges comme étant un acte de terrorisme. Enfin, le délai raisonnable étant dépassé, Musa Asoglu, a été condamné à trois ans de prison avec sursis et Erdal et Saz à deux ans avec sursis.

Le parquet a 15 jours pour se pourvoir en cassation. Quatre-vingt personnes s’étaient réunies devant le palais avant l’audience, y compris une délégation de notre Secours Rouge (photos).

Rassemblement au verdict du DHKP-C

Rassemblement au verdict DHKP-C

Lire le compte-rendu d’audience du CLEA

Rassemblement au verdict du DHKP-C
Rassemblement au verdict DHKP-C

Engagé dans un conflit social local dans une chaîne de cinéma de la ville de Berlin, la FAU-AIT (Free Worker Union) s’est vue interdite d’utiliser le terme ‘syndicat’ pour se définir. Depuis plus d’un an, elle menait une campagne pour l’amélioration des conditions de travail des employés de ce cinéma, qui reçoit des subventions publiques mais n’offre pas un salaire décent à ses employés et ignore le droit des salariés. Face à la persistance des militants à se faire entendre, la direction a finalement obtenu l’interdiction de facto de la FAU Berlin dans un arrêt rendu par la Cour du District. Si la décision du tribunal devait être maintenue, cela rendrait impossible de fonder et de construire en Allemagne des syndicats reconnus juridiquement, le statut dépendant à priori de la reconnaissance de la justice. De plus, en tant que précédent, cet arrêt va nuire à tout mouvement syndical et aux droits des salariés. Le patron pourrait donc lui-même choisir le syndicat dans son entreprise, mais aussi définir ce qu’est un syndicat…

C’est pour protester contre cette interdiction et toutes ses conséquences que plus de 300 personnes se sont rassemblées ce samedi à Berlin, encadrée par une horde de policiers. Les slogans lancés visaient non seulement la décision du tribunal, mais aussi le rôle joué par le gouvernement local et le syndicat réformiste Ver.di, qui ont soutenu la direction du cinéma dans son action contre la FAU.

Manifestation de soutien à la FAU Berlin

Manifestation de soutien à la FAU Berlin

Les policiers quadrillaient la capitale du Népal, Katmandou, mardi 22 décembre, au deuxième jour d’une grève générale de trois jours dans le pays, lancée à l’appel des maoïstes. Les manifestants ont attaqué des voitures, forcé des magasins à fermer et bloqué les autoroutes du pays dimanche. Des échauffourées ont eu lieu avec la police, qui a annoncé l’interpellation d’au moins 70 manifestants, tandis que les maoïstes ont fait état d’une centaine de militants blessés. De nouvelles échauffourées ont eu lieu lundi entre la police et les manifestants, et une demi-douzaine de véhicules ont été incendiés.