Dans la nuit du 12 au 13 octobre, huit personnes étaient jugées en comparution immédiate pour ‘dégradations volontaires, dégradations de biens publics, coups et blessures sur agents de la force publique dans l’exercice de leur fonction’ lors d’une manifestation anti-carcérale à Poitiers, qui s’était conclue par des bris de vitres et autres bombages. Tous ont été condamnés à des peines de prison, plus ou moins sévères. Estimant les condamnations trop clémentes, le parquet a fait appel, malgré certaines preuves irréfutables de la non-implication de certains d’entre eux dans les incidents en marge de la manifestation.

Dans l’attente du procès en appel, seul Patrick a été maintenu en détention, les autorités estimant que les garanties de non-réitération de son geste ne sont pas suffisantes. Alors que Samuel et Jean-Salvy seront jugés en appel le 10 décembre, c’est hier que la décision est tombée pour Patrick. Il a été condamné à un mois de prison ferme – peine déjà effectuée – et a donc recouvré la liberté hier soir. Rappelons qu’il était poursuivi pour avoir lancé un projectile (une pile!) qui aurait atteint un officier par ricochet… et que pour ce geste, l’avocat général avait requis 18 mois de prison ferme dont dix avec sursis! La cour ne l’a finalement pas suivi.

Depuis quelques mois, un nouveau centre fermé pour sans-papiers se construit à Steenokkerzeel et devrait être fini dans le courant de 2010. Bâti selon le modèle carcéral (avec cellules individuelles et moyens de contrôles avancés), il a pour but d’enfermer les plus récalcitrants et de servir de moyen de pression afin de mater les révoltes dans les autres centres fermés. De plus, directement situé dans le périmètre de l’aéroport, il facilitera les déportations, rendues plus rapides, discrètes et faciles à gérer. Rassemblement dimanche 22 novembre, 13h à la gare du midi.

Affiche pour la manif contre le centre fermé

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Affiche pour la manif contre le centre fermé

Près de 4.000 délégués et ministres sont attendus… et au moins autant de manifestants. Un grand rassemblement international est prévu le samedi 28 novembre. De 5.000 à 6.000 personnes devraient participer à la manifestation. La cheffe de la police, Monica Bonfanti, s’attend à faire face à des problèmes: ‘Nous nous préparons depuis plusieurs semaines, confie-t-elle. Cette manifestation est considérée comme un événement à risque.‘ Des renforts policiers seront fournis par d’autres cantons. D’après un cadre de la police, ‘il n’y aura pas d’arrestations préventives, mais des contrôles pour vérifier si des personnes ne se promènent pas avec l’attirail du parfait casseur‘. Les émeutes de 1998 contre l’OMC et de 2003 contre le G8 sont encore présentes dans les mémoires genevoises.

Affiche anti-OMC

Affiche anti-OMC

Un rassemblement devant le consulat de Turquie 363, Avenue du Prado 13008 Marseille aura lieu le 18 novembre 2009 à 18 heures pour protester contre la répression des syndicalistes, parmi eux quatre participantes de la Marche Mondiale des Femmes de Turquie. 31 syndicalistes s’apprêtent à passer en procès dans la ville d’Izmir, en Turquie à partir des 19 et 20 novembre 2009. Les Confédération, fédérations et syndicats concernés dénoncent la violation des droits syndicaux et la répression envers les fonctionnaires (la plupart d’entre eux enseignants) avec un effort particulier pour les terroriser. Parmi eux, 22 militant-es (10 femmes et 12 hommes) attendent le procès en prison.

Quatre des femmes accusées sont membres de la Marche Mondiale des Femmes Elif Akgul, ancienne secrétaire des femmes de l’Union des Enseignants, Yuskel Mutlu, enseignante retraitée et membre de l’Association des Droits Humains et de l’Assemblée de la Paix Turque, Songul Morsumbul, secrétaire des femmes du KESK (Confédération des fonctionnaires- Syndicats Turcs), Gulcin Isbert, membre de Egitim-Sen, le syndicat enseignant. C’est le premier procès depuis l’arrestation de 34 militants syndicaux le 28 mai 2009 et l’emprisonnement d’une grande partie d’entre eux.

250 personnes environ se sont rassemblées entre 17h et 18h sur l’esplanade St-Léonard, encadrées par une dizaine de motards de la police locale loin et une demi-douzaine de policiers fédéraux de la section radicalisme qui cherchaient en vain un ‘responsable’ pour connaître le parcours de la manif qui a été tenu secret. Des activistes flamands et bruxellois étaient venus en nombre et constituaient probablement la moitié du cortège. C’est vers 18h que le cortège s’est mis en branle avec sono, flambeaux, pétards, slogans anti-capitalises, anarchistes et en faveur des migrants.

Place St-Lambert, le carrefour est bloqué symboliquement pendant une dizaine de minutes, le cortège repart et pénètre dans les galeries St-Lambert qui s’en sortent avec quelques tags à l’intérieur. Arrivé place République Francaise, la manif se dirige vers la rue Cathédrale, il doit être 18h45 au moment où le cortège pénètre dans la zone des magasins. Des vitrines sont tagguées, des banques sont molestées avec des bombes de peintures ainsi qu’un ou deux distributeurs de billets. Le carrefour St-Gilles-boulevard d’Avroy sera bloqué. Dans la rue St-Gilles, plusieurs banques, ainsi qu’un flic de la fédéral qui tente d’en protéger une, sont aspergées de peintures.

A la ‘chauve-souris’, une fête commence dehors et à l’intérieur. Non loin de là, deux activistes se font arrêter par la police. Ils sont accusés de tag. Des points de contrôle ont été installé par la police entre le Centre Social Occupé et la gare, plusieurs activistes se sont fait contrôler et fouiller en rentrant.

Manifestation pour la chauve souris à Liège

Manifestation pour la chauve souris à Liège

En marge de la manifestation pour la chauve souris

Manifestation pour la chauve souris à Liège
Manifestation pour la chauve souris à Liège
En marge de la manifestation pour la chauve souris

Un Allemand et un Russe poursuivis pour avoir mis le feu à un bâtiment des douanes lors de la manifestation contre le sommet de l’OTAN à Strasbourg le 4 avril dernier, ont été condamnés lundi à quatre ans de prison dont un avec sursis.

Venus de Rostock, au nord-est de l’Allemagne, les deux manifestants, respectivement âgés de 23 et 18 ans risquaient quatre ans ferme requis par le parquet. Les manifestants avaient incendié l’ancien poste de douane franco-allemand, un hôtel Ibis, une pharmacie ainsi qu’un bâtiment administratif des douanes encore en activité, le seul qui n’ait pas brûlé entièrement. C’est pour ce dernier délit qu’étaient poursuivis l’Allemand et le Russe qui devront encore comparaître devant le tribunal au printemps prochain pour une audience en intérêts civils.

Il s’agit de la plus lourde sanction prononcée par la justice pour les incidents qui ont émaillé le sommet de l’Otan à Strasbourg. Moins d’une quinzaine de personnes ont été jugées depuis lors, le plus souvent pour des faits mineurs.

Aujourd’hui 14 novembre à 14h, un groupuscule réactionnaire anti-avortement était venu manifester devant la cathédrale Sainte-Étienne à Toulouse. Une contre-manifestation s’est rassemblée au même moment pour revendiquer et lutter pour le droit à l’avortement gravement remis en cause en France. Ce n’est pas la première fois que ces contre-manifestations ont lieu, mais aujourd’hui, la police l’a violemment dispersée. Un contre-manifestant a été arrêté et une autre se retrouve à l’hôpital avec le crâne ouvert.

Le jugement concernant la chauve-souris est tombé il y a peu. Les occupants sont condamnés à payer 1050 euros et à quitter les lieux pour le 10 décembre au plus tard. L’abus de droit plaidé par leur avocat n’a pas été entendu par le juge qui a ajouté que le droit au logement, inscrit dans la constitution, ne peut peser sur un privé mais bien sur les pouvoirs publics.

Les occupants appellent à une manifestation pour la liberté d’occuper des bâtiments abandonnés, pour la défense des squats et des centres sociaux occupés. Rendez-vous le 14 novembre à 17h sur l’esplanade St-Léonard. La manif se terminera par une fête à la chauve-souris (un sleeping sera prévu).

De la gare des Guillemins; prendre les bus 1 ou 4 direction St-Lambert, descendre à l’esplanade St-Léonard. De la gare du Palais; sortir et prendre à gauche, passer derrière le palais de justice, prendre la rue Hors-Chateau jusqu’à l’esplanade St-Léonard.

Tract pour la manifestation

Le site de la chauve-souris

Tract pour la manifestation

Une manifestation transnationale aura lieu le premier décembre à Bruxelles pour s’opposer à la tenue de cette réunion des 27 ministres de l’Intérieur et de la ‘Justice’ de l’Union Européenne. Cette réunion se tiendra dans le cadre du ‘programme de Stockholm’, un nouveau programme répressif et mortifère visant à un régime de contrôle des frontières européennes inhumain et renforcé. Après celui de Tampere et la Haye, c’est le programme de Stockholm qui constitue le nouveau plan quinquennal pour la Justice et les Affaires Intérieures au sein de l’UE et de ses états membres.

Ce nouveau programme entend soi-disant construire ‘une aire de liberté, de justice et de sécurité.’ En réalité, l’UE va continuer à renforcer son régime de surveillance et de contrôle et va promouvoir une politique de contrôle social. À travers la ‘fiche de route de Stockholm’, les gouvernements, à l’échelle nationale aussi bien qu’européenne, augmentent les régimes de contrôle frontalier jusqu’à instaurer un véritable état de guerre, ainsi le rôle de l’agence européenne Frontex dans la militarisation des frontières de l’UE va être accentué à nouveau.

La manifestation aura lieu à Schumann, près de l’immeuble où se rencontrent les ministres de la justice et de l’intérieur européens…

Sur la place Sint-Pieters, le KVHV (organisation flamande d’étudiants catho-fascistes) organise un débat sur l’islam en Europe. Un petit comité de ‘démocrates’ de la droite dure avec la présence de Dewinter (leader flamboyant du parti fasciste Vlaams Belang), Dedecker (leader d’un parti de droite) & co et les islamistes de l’AEL [organisation identitaire arabe et musulmane] en face. Un peu plus loin à Gand, dans la Haute Ecole sur l’avenue Voskes, le NSV (ce club d’étudiants officieux du Vlaams Belang) fête le début de l’année universitaire.

L’année passée, le NSV avait organisé un débat avec entre autres Filip Dewinter comme orateur invité. Le bâtiment universitaire où se déroulerait ce débat, avait alors été occupé avec succès par des antifascistes. Une attaque des fascistes avait été repoussée. Alors cette année, un dispositif policier impressionnant avait été mobilisé pour faire en sorte que les combattants de la démocratie flamande puissent procéder sans encombrements. La riposte n’est pas venue sous la forme de la contre-manifestation attendue par la police.

Gand, la nuit du 6 au 7 octobre: Des vitres qui volent en éclats, de la peinture qui dégouline, des poubelles et des distributeurs de billets en flammes. Les vitres du palais de justice détruites. Des dizaines de milliers d’euros de dégâts. Les pompiers et la police doivent se rendre en toute hâte partout au même moment, tandis que quelques étudiants fascistes (entre autres le président du NSV) ramassaient des coups.

Dans cette nuit du 6 octobre, Jürgen a été arrêté par la police, traîné devant le juge d’instruction et incarcéré à la prison de Gand. Jürgen est accusé d’avoir participé aux actions antifascistes de la nuit. Les jours suivants, nombre de gens ont été harcelés par les policiers. Une semaine plus tard, la police perquisitionne le domicile de Paulo. Il est sommé de se présenter au commissariat deux jours plus tard, le 21 octobre, pour un interrogatoire. Ce jour-là, il est arrêté en rentrant chez lui. Il est lui aussi emprisonné. Le 9 novembre, ils sont passés devant la Chambre du Conseil qui a prolongé leur détention préventive. La Chambre a renvoyé l’affaire au tribunal correctionnel. Le procès aura lieu dans deux semaines, la date exacte doit encore être confirmée.

Pour leur écrire, voici leurs adresses:

-Gian-Paolo Melis
-Nieuwe Wandeling 89
-9000 Gand

-Jürgen Goethals
-Nieuwe Wandeling 89
-9000 Gand

Du soutien financier peut être versé sur le compte 000-3244460-04 en mentionnant J+P.