Les manifestations radicales se succèdent à Portland (Oregon) depuis l’année dernière, provoquées de diverses manières par la brutalité policière, la discrimination raciale et la politique d’immigration américaine. Le bâtiment de l’autorité fédérale américaine de l’immigration et des douanes (ICE) est souvent le point de mire des manifestations. Samedi soir les manifestants y ont provoqué un début d’incendie. Les agents fédéraux sont sortis du bâtiment pour repousser les émeutiers en tirant des centaines de balles au poivre.

La Legal Team Collective (un collectif bénévole composé d’avocat·es, de juristes, et de personnes intéressées par les droits des activistes et la lutte contre les violences policières) a reçu une sanction administrative pour avoir fait de l’observation légale lors d’une action. Elle conteste son amende et passe devant le Tribunal de Police le 4 mai à 8h45. Un rassemblement de soutien aura lieu devant le Palais de Justice (Place Poelaert) à 8h15. Plus d’infos ici.

Rassemblement pour soutenir la Légal Team Collective en procès (crédit photo Krasnyi Collective)

Rassemblement pour soutenir la Légal Team Collective en procès (crédit photo Krasnyi Collective)

Une manifestation contre les projets miniers de la société Agua Rica, qui s’est tenue devant ses bureaux basés à Andalgalá, s’est terminé par l’incendie desdits bureaux. Malgré un grand déploiement de gendarmes, les manifestants ont mis le feu au siège de la société minière et ont également dévasté le Conseil départemental qui a donné le feu vert au projet minier. Le personnel d’Agua Rica ont dû quitter le siège de la société par le toit. Tous les camions de l’entreprise stationnés sur le parking ont également été incendiés.

Malgré l’interdiction annoncée dimanche par les autorités locales de Rabat, les enseignant·es contractuel·les en grève ont investi, mardi, la rue de la capitale, dans le cadre d’une manifestation massive à laquelle plusieurs sections locales de la Confédération démocratique du travail (CDT) ont pris part. Faisant appel à la force publique, les autorités de Rabat sont intervenues pour disperser les manifestant·es et en arrêter 19. Selon la CDT, leur sort reste inconnu. Ces arrestations interviennent après des convocations de mauvaise foi d’enseignant·es ainsi que des prélèvements sur les salaires des enseignant·es grévistes.

Manifestation des enseignant·es malgré l'interdiction

Manifestation des enseignant·es malgré l’interdiction

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De nouvelles manifestations ont eu lieu samedi à travers le Royaume-Uni afin de réclamer l’abandon du projet de loi facilitant la répression des manifestations (voir notre article). À Londres des milliers de personnes sont descenduesdans les rues, marchant de Hyde Park à Westminster. Des affrontements ont été signalés menant à 26 arrestations. Des manifestations se sont également déroulées à Newcastle, Birmingham, Liverpool, Bristol et Brighton, malgré les restrictions de rassemblement en cours dans le pays. Plus de 1000 personnes se sont ainsi rassemblées à Bristol pour ce qui était la cinquième manifestation organisée dans la ville sur ce thème.

Nouveaux affrontements lors d'une manifestation Kill the Bill à Londres

Nouveaux affrontements lors d’une manifestation Kill the Bill à Londres

Des dizaines de manifestants palestiniens ont été blessés vendredi lors d’affrontements avec des soldats israéliens en Cisjordanie. Cinq des manifestants ont été blessés par des balles réelles tirées par les forces d’occupation qui avaient pris d’assaut la partie Est de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie. Six autres Palestiniens ont été blessés par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc dans le village d’al-Mughayyir, au nord de la ville de Ramallah. Les services de secours ont également dû traiter des dizaines de manifestants qui avaient inhalé des doses massives de gaz lacrymogènes. Des affrontements avaient également éclaté à Kafr Qaddum, un village à l’est de la ville de Qalqilya, et à Beit Dajan, un village à l’est de la ville de Naplouse, où les habitants protestent régulièrement contre la colonisation et la confiscation des terres.

Dans le village d’al-Mughayyir

Une marche contre les féminicides, demandant justice pour le meurtre de Victoria Salazar, la femme migrante du Salvador, décédée après avoir été détenue par la police de Tulum, s’est soldée par de durs affrontements à Mexico. La manifestation est partie du monument de la Révolution encadrée de 720 policières. Au cours des affrontements, une trentaine de policières ont été blessées.

Ce samedi devait se tenir à Lyon une grande manifestation antifasciste organisée par le collectif Fermons les Locaux fascistes et l’Union Communiste Libertaire. Cette manifestation avait pour but de marquer la solidarité avec la librairie La Plume Noire (attaquée par un groupe de 50 fascistes le samedi 20 mars) et de revendiquer la fermeture des locaux fascistes lyonnais. Plus d’infos ici. Une tentative de manifestation sauvage au départ place Carnot en direction du centre ville a été bloquée par la Brigade Anti-Criminalité (BAC) et un hélicoptère. Au même moment, 25 fascistes des loups gris ont attaqué la maison de la Mésopotamie faisant des dégâts matériels et 4 blessés. Spontanément le groupe de manifestant·es a décidé de partir en manifestation sauvage dans le quartier de la Guillotière. La police a tenté d’intercepter la manifestation mais la voiture de la BAC a percuté un tramway mettant fin à leur tentative de répression.  Plus d’infos ici.

Manifestation antifasciste sauvage à Lyon

Manifestation antifasciste sauvage à Lyon

Des affrontements ont eu lieu à Tataouine, mardi 30 et mercredi 31 mars, opposant de jeunes sans-emplois aux forces de l’ordre. Mercredi, des manifestants ont mis le feu à des pneus et bloqué le carrefour Ennour, alors que des heurts avaient eu lieu la veille au niveau de la route principale reliant Tataouine et Médenine. Les forces de l’ordre s’étaient déployées autour du siège du gouvernorat afin d’empêcher les manifestants d’y accéder. Ils ont eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les protestataires qui ont répondu à l’appel de la coordination du sit-in Al Kamour.  Les manifestants demandent au gouvernement de respecter les accords  de novembre 2020 pour mettre fin à une crise sociale qui dure depuis trois ans. Ils réclament surtout l’application de tous les points de l’accord signé avec le gouvernement et le départ du gouverneur de Tataouine. Dix jeunes ont été arrêtés et cinq autres blessés. Deux agent de la Garde nationale ont, également, été blessés.

Né en février 2019 du rejet massif d’un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, impotent et reclus, le Hirak réclame un changement radical du système en place depuis l’indépendance, en 1962, synonyme à ses yeux de corruption, de népotisme et d’autoritarisme. Comme chaque vendredi, les protestataires ont lancé le 26 mars des slogans hostiles au pouvoir et à l’armée, le pilier du régime. Ils ont fustigé la décision du président, Abdelmadjid Tebboune, d’organiser des élections législatives anticipées le 12 juin: « Pas d’élections avec la bande [au pouvoir] », ont scandé les manifestants. Pour ce 110e vendredi du Hirak, il y a eu des dizaines d’interpellations dans plusieurs wilayas [préfectures] à Alger, Blida, Tiaret et Relizane. La plupart des personnes arrêtées ont été relâchées en fin de journée. A Alger, le militant hirakiste Mohamed Tadjadit, un ex-détenu, et trois étudiants ont été arrêtés à la fin de la manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes. Par ailleurs, les forces de l’ordre ont dispersé, en faisant usage de spray de gaz liquide, les manifestants à Oran (nord-ouest) ainsi que dans la ville voisine de Mostaganem dès le début du défilé. Des marches ont également eu lieu à Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa, villes de Kabylie (nord-est), ainsi qu’à Constantine et Annaba (est). Les rassemblements sont en principe interdits en raison de la pandémie de Covid-19.