En janvier 2019, deux banques du centre-ville de Toulouse avaient été attaquées durant une manifestation de Gilets Jaunes. Dénonçant ces symboles du capitalisme, l’action aurait causé 40000 € de dommages. Deux ans après les faits, la police a placé en garde à vue un gilet jaune soupçonné d’être l’auteur de l’action. Le jeune homme de 22 ans a reconnu les faits et il est convoqué prochainement au tribunal.

 

En Argentine, l’indignation est forte après la mort d’Úrsula Bahillo, 18 ans, poignardée par son ex-compagnon, un policier de la province de Buenos Aires. Elle avait porté plainte contre lui une dizaine de fois et avait prévenu ses amies : « Si on me tue, vous savez qui est le coupable. » Dans la ville d’origine d’Úrsula, comme à travers tout le pays, la colère monte contre l’inaction des autorités.Mardi 9 février, dans la soirée, une manifestation des amis d’Úrsula Bahillo, devant le commissariat de la ville de Rojas, a été violemment réprimée. Une jeune femme a été blessé à l’oeil par une balle en caoutchouc. Des émeutes ont également éclaté dans cette petite ville où a eu lieu ce dernier féminicide qui émeut l’Argentine.

Des affrontements entre la police française et les travailleurs de « Total » qui protestent contre leur licenciement, ont eu lieu mercredi à Paris. Total veut supprimer 700 emplois dont 500 dans la sous-traitance. Les employés de la raffinerie de Grandpuits et les travailleurs de la sous-traitance se sont rassemblés devant le siège de Total à Paris, dans le cadre de protestations qui durent depuis 5 semaines. Ils ont accroché des pancartes contestant leurs conditions de travail et la suppression de leurs emplois, sur les murs du bâtiment de l’entreprise. Des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants qui voulaient entrer dans le bâtiment de l’entreprise.

Les salariés de l’entreprise de sous-traitance Siemo autour du brasero avec les raffineurs de Total en grève avant l’assemblée générale vendredi 22 janvier

La loi martiale a été décrétée lundi dans plusieurs villes de Birmanie, les généraux faisant planer pour la première fois la menace de représailles contre les manifestants, descendus par centaines de milliers dans les rues contre le coup d’État. La Birmanie a vécu près de 50 ans sous le joug de l’armée depuis son indépendance en 1948. Le putsch du 1er février, avec le renversement du gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi et l’arrestation de cette dernière, a mis fin à une brève parenthèse du pouvoir militaire. Les manifestations et les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits et un couvre-feu est instauré de 20H00 à 04H00, heure locale. La police a fait usage de canons à eau et de balles en caoutchouc à Naypyidaw, la capitale, contre des manifestants. Des manifestations se sont tenues dans d’autres villes.

 

La police haïtienne a tiré à balles réelles sur les manifestants qui revendiquaient la fin du mandat constitutionnel du président Jovenel Moïse. Ils brandissaient au-dessus de leurs têtes des copies de la constitution amendée en mentionnant l’article 134.2 relatif au mandat présidentiel. Les affrontements ont commencé en début d’après-midi: des militants de l’opposition jetaient des pierres contre les forces de l’ordre et ces derniers, policiers et militaires ont fait usage d’armes automatiques et de cartouches de gaz lacrymogène. Parmi les blessés, deux journalistes qui couvraient les affrontements dans les parages du Palais national. L’un d’entre eux a reçu une balle à l’abdomen et serait dans un état critique.

Deux Palestiniens ont été blessés par des balles de métal recouvertes de caoutchouc, et un troisième a été contusionné, après avoir été renversé par un véhicule des forces d’occupation israéliennes lors d’affrontements qui ont éclaté dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie. Ces Palestiniens ont été blessés dans la répression des manifestations ont fait suite à un raid des forces israéliennes venues arrêter un ancien prisonnier, Osama Nasser Hassan Salah, après avoir perquisitionné son domicile dans la vieille ville de Jénine.

Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées contre les violences policières ce dimanche matin à 11h00 au bas des marches du Mont des Arts à Bruxelles. Ce rassemblement, toléré par la police, protestait notamment contre les nombreuses arrestations administratives (245 au total dont 91 visant des mineurs) à la suite de la manifestation du dimanche 24 janvier à Bruxelles. A ce rassemblement a succédé un autre, autorisé celui-là, de quelques dizaines de personnes également, contre le couvre-feu.

 

Les Gilets jaunes ont défilé à Nancy hier samedi 6 février contre la loi sécurité globale et la « dictature sanitaire ». Ils ont défilé avec des banderoles, « les taxes explosent », ou « Macron le roi des riches ».  Déclaré en préfecture, le cortège s’est élancé de la place de la République en direction du centre-ville vers 13 heures. Vers 15 heures, des gaz lacrymogènes ont été tirés pour disperser les manifestants. Quelques projectiles ont été lancés en direction des policiers. A Lille également, des incidents ont opposés les Gilets jaunes, dont le cortège est parti à 14 heures de la place de la République, aux policiers. D’autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France. C’était la troisième manifestation des gilets jaunes depuis le début de l’année, (après les 16 et 30 janvier).

Des milliers d’étudiants et d’enseignants ont défilé jeudi 4 février à Athènes et à Thessalonique pour s’opposer au projet de loi sur la réforme de l’éducation qui permet à la police d’entrer dans les campus universitaires. Le gouvernement prévoit de créer une division de police sur les campus et de limiter l’entrée dans les universités aux étudiants, au personnel académique, aux employés et aux invités. Le projet de loi, que les législateurs devraient voter la semaine prochaine, modifierait également les exigences pour fréquenter les universités et fixerait des délais pour terminer les cours menant à un diplôme. Les étudiants ont organisé des manifestations hebdomadaires contre les réformes (voir notre article), malgré les restrictions sur les rassemblements de masse qui font partie des efforts du gouvernement grec pour freiner la propagation du coronavirus. Ils ont une nouvelle fois affronté la police ce jeudi.

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Depuis 5 semaines, les étudiant·es et professeur·es de l’Université du Bosphore à Istanbul sont en révolte contre le gouvernement d’Erdogan suite à la nomination par le gouvernement turc d’un recteur extérieur proche du parti au pouvoir (voir notre article). Face aux manifestations, la police a fait des descentes dans les résidences étudiantes et barricadé le campus. Les manifestations ont été réprimées au moyen d’une force policière écrasante et des services secrets. On compte au moins 250 arrestations pour cette semaine. Plus d’infos ici.

La police turque investi les résidences étudiantes

La police turque investi les résidences étudiantes