Un homme accusé d’être impliqué dans l’attaque contre un chef de village dans le district de Malkangiri (Odisha) le 11 juin dernier a été arrêté ce lundi. Les autorités l’accusent d’être membre de la guérilla maoïste, mais n’ont pas révélé son identité. C’est lui qui aurait été le facilitateur de l’attaque contre Mangalu Wanjami, 45 ans. Deux autres présumés maoïstes ont été arrêté le 22 juin, accusés de l’assassinat d’un tribal dans la nuit du 20 juin.

Par ailleurs, le PCI(maoïste) entame aujourd’hui une « semaine anti-répression » qui se déroulera jusqu’au 2 juillet.

Guérillero maoïste

Guérillero maoïste

Six militaires du 19e Bataillon d’infanterie, dont un officier et trois sous-officiers, ont été blessés lors de l’explosion d’un IED déclenchée par la guérilla maoïste le long d’une route dans la localité de Doles (province du Cotabato). Trois véhicules militaires ont été endommagés dans l’explosion. L’armée a par ailleurs lancé une grande opération de ratissage anti-guérilla dans la région frontière de Magsaysay (Davao del Sur) et de Tulunan (North Cotabato). Cette opération, qui bénéficie d’un appui aérien, n’a pour l’instant pas eu de résultat.

Combattant de la NPA

Combattant de la NPA

Deux membres de la District Reserve Guards (DRG) ont été blessés au cours d’un combat avec des guérilleros maoïstes le long de la frontière entre les districts de Narayanpur et de Kanker (Chhattisgarh) dans la soirée de lundi. Selon les soldats rescapés, ils auraient tués deux ou trois maoïstes durant cette fusillade, mais aucun corps n’a été retrouvé sur les lieux. Selon la police, les soldats de la DRG avaient lancé une opération de contre-insurrection après avoir reçu des informations sur une présence de la guérilla dans la région. La fusillade s’est déclenchée dans le village de Tamora alors que les forces de sécurité étaient en train d’encercler la zone. La fusillade s’est prolongée durant plus d’une heure avant que les maoïstes ne battent en retraite.

Chhattisgarh

Chhattisgarh

Au moins six soldats péruviens ont été blessés (dont un sous-officier très gravement) lors d’un affrontement avec la guérilla maoïste en début de semaine. L’affrontement a eu lieu le 11 juin à 11h20 heure locale, lorsque la guérilla a attaqué la base de « contre-terrorisme » Nueva Libertad, dans la région centrale de Junin (VRAEM). L’attaque contre la base militaire a eu lieu quatre jours seulement après l’embuscade qui a coûté la vie à quatre policiers dans la province de Churcampa (voir notre article).

Militaires de la base de

Militaires de la base de

Un sous-officier du 28e Bataillon d’infanterie et un milicien paramilitaire ont été capturés à un barrage routier établi par la guérilla maoïste dans les environ de la ville de Mati, où les deux hommes se rendaient après avoir remplis des missions de contre-guérilla à la « base temporaire en patrouille » de la zone Taguibo. Les guérilleros avaient établi ce barrage en se déguisant en soldats gouvernementaux, et ont disparus avec leurs prisonniers dans les zones montagneuses de la province voisine du Davao Oriental. Différentes unités composant la 10e Division d’infanterie ont lancé des opérations pour retrouver les deux hommes.

Opération de contre-guérilla aux Philippines

Opération de contre-guérilla aux Philippines

Il y a quelques jours, les autorités indiennes ont déclaré avoir découvert des preuves selon lesquelles la guérilla maoïste aurait monté un complot pour abattre Narendra Modi, le premier ministre (lire notre article)

Varavara Rao, poète révolutionnaire connu pour avoir pris part aux récentes négociations entre le PCI(maoïste) et les autorités, fait partie des personnes citées dans les prétendus courriers rédigés par le parti. Il a réagit en démentant les allégations qu’il aurait été en charge de coordonner ces attaques. Son nom apparait dans une des trois lettres révélées par les autorités la semaine dernière. Dans le texte, on peut lire que Varavara Rao avait reçu la responsabilité de mener ces attaques et qu’il s’était arrangé pour que les fonds soient transmis à Surendra Gadling (arrêté par les autorités de Pune). « Ces trois lettres sont factices. Mon nom ne figurait pas dans une soi-disant lettre évoquant un complot d’assassinat. Ils ont fabriqué une des lettres pour montrer que nous parlions de financement. Je connais Surendra Gadling dans la mesure où il s’occupait de la détention illégale du professeur Saibaba. Surendra est un grand avocat qui plaide de nombreuses affaires, pourquoi aurait-il besoin d’argent? Je le connais depuis longtemps. Je connais aussi Rona Wilson. Ils ont annoncé il y a un mois avoir saisi l’ordinateur de Rona Wilson, et maintenant, ils viennent avec ces faux courriers ».

Varavara Rao

Varavara Rao

Quatre policiers ont été tués dans une embuscade de la guérilla maoïste dans la vallée des rivières Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM), au Pérou. L’attaque a eu lieu environ 17 heure locale dans la zone connue sous le nom Huajoto, sur la route reliant les districts de Churcampa et Anco, dans la province de Churcampa. Les policiers ont été mitraillés alors qu’ils se déplaçaient dans un fourgon de police. Des policiers venus à leur secours ont également essuyé des coups de feu de la part des combattants du PCP-SL qui ont laissé un document sur place.

L’embuscade de jeudi à Huajoto


Le document laissé sur place par les guérilleros

L'embuscade de jeudi à Huajoto
Le document laissé sur place par les guérilleros

Ce mercredi, la police a arrêté Sudhir Dhawale (militant Dalit et éditeur) à Mumbai, Surendra Gadling (avocats droit de l’hommiste), Mahesh Raut (militant tribal), Shoma Sen (professeur d’anglais à l’université de Nagpur) et Rona Wilson à New Delhi. Tous ont été arrêtés pour leurs prétendus liens avec de hauts dirigeants maoïstes et pour avoir organisé le « Elgaar Parishad » (meeting à la mémoire d’une victoire Dalit il y a 200 et qui avait été émaillé de violences) en janvier dernier. Jeudi matin, en conférence de presse, les autorités ont annoncé avoir saisi une lettre au domicile de Rona Wilson. Ce courrier serait issu de la guérilla maoïste et parlerait, notamment, du besoin de liquidités pour acheter des armes et des munitions ainsi que d’un projet d’action visant le premier ministre lors d’une de ses prochaines apparition publique. Elles ont ajouté avoir également trouvé la preuve que l’événement de janvier dernier et les incidents ayant suivi avaient été coordonnés par les maoïstes. L’avocat des cinq personnes interpellées, Tosif Shaikh, a déclaré que ces documents avaient été fabriqués de toutes pièces par la police « Ces lettres sont une vague plaidoirie. La véracité de leur contenu et leur paternité doivent encore été établies ».

Prétendue lettre maoïste

Prétendue lettre maoïste

Avant-hier lundi, six militaires du 86e bataillon d’infanterie ont été blessés lors d’un affrontement de 20 minutes avec les combattants de la NPA à Sagada (province de Mountain). Les militaires menaient une opération de contre-guérilla lorsqu’ils ont été pris pour cible par une vingtaine de combattants maoïstes près du village de Mabbayad.

Toujours lundi, mais en soirée, c’est un détachement du 85e bataillon d’infanterie qui est tombé dans une embuscade à Lopez (Quezon). Un sous-officier a été tué, un autre sous-officier et un soldat ont été blessés par l’explosion d’un IED suivie d’un tir nourri dans le village de Silang. Les troupes venues en renfort sont tombées dans une autre embuscade, mais n’ont pas subi de perte, un IED n’ayant pas explosé.

Hier mardi en matinée, un détachement composé de forces anti-guérrilla de la police (15e Bataillon de la Force mobile régionale et une compagnie des forces mobiles provinciales) ont été pris sous le feu des guérilleros maoïstes à Mt. Sipitan, une nouvelle fois à Sagada (Mountain). Un policier a été tué et 9 autres blessés, parmi lesquels un commissaire.

La région de Sagada, dans la province de Mountain, île de Luzon

La région de Sagada, dans la province de Mountain, île de Luzon

Santiago Quispe Aroni (58 ans), qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour appartenance au PCP-SL, a été arrêté à Vítor (Arequipa). Il était recherché par le tribunal de Juliaca depuis octobre 2017 pour avoir participé aux écoles de formation pour les nouveaux militants de PCP-SL mais aussi pour homicide (à Juliaca) et « vols aggravés » en mars et avril 2017 à Cusco. Pour sa capture, le programme « Most Wanted » du ministère de l’Intérieur offrait 15.000 soles.

Santiago Quispe Aroni

Santiago Quispe Aroni