Lundi 29 avril, Les troupes israéliennes de l’occupation ont envahi tôt ce matin, plusieurs régions en Cisjordanie occupée et à Jérusalem, ont pris d’assaut et fouillé plusieurs maisons et ont arrêté 21 Palestiniens. Parmi les arrêtés, on compte un ex-prisonnier qui a déjà passé 15 ans dans les geôles israéliennes.

Par ailleurs, six prisonniers palestiniens sont en grève de la faim depuis plusieurs semaines dans les prisons israéliennes. Ils luttent contre la détention administrative, l’emprisonnement sans inculpation et sans procès, indéfiniment renouvelable pour des périodes allant jusqu’à six mois à la fois. Plus d’infos sur les grévistes de la faim.

Arrestation en Palestine (archive)

Arrestation en Palestine (archive)

Mercredi 24 avril, un militant du Collectif Palestine Vaincra s’est vu refuser l’entrée en Palestine occupée alors qu’il arrivait par l’aéroport Ben Gourion. Avant même l’enregistrement dans un aéroport français, un agent privé (de la société « HubSafe » société de « sûreté aéroportuaire ») l’avait interrogé sur les motifs de son voyage, ses connaissances du pays et collé un numéro de contrôle au dos de son passeport.

Une fois à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv un agent de l’immigration lui a confisqué son passeport et lui demandé de me rendre dans une salle « pour des questions complémentaires ». Il s’agit de bureaux occupés par les services de renseignements israéliens. Après une longue attente il est appelé pour un premier interrogatoire. Les interrogatoires vont s’étaler sur environ 6h. Les agent·e·s cherchant à recueillir des informations sur les connaissances et les précédents séjours du militant. Ils demandent à avoir accès à son téléphone, ses contacts, photos, mails et multiplient les tentatives d’intimidation.

Après ces interrogatoire, il lui est notifié une interdiction de séjour de 10 ans pour « raisons de sécurité ». Les agents ont ensuite relevé ses empreintes digitales et l’ont pris en photo avant de l’expulser vers la France. À Paris le militant sera accueilli par des agents de la Police Aux Frontières. Ces interdictions de territoire touchent régulièrement des personnes arrivant en Palestine occupée. Elles entrent dans le cadre d’une criminalisation des mouvements de soutien au peuple palestinien dont BDS. Dans ce sens, le gouvernement israélien a créé un « groupe de travail » chargé d’identifier, d’expulser ou de refuser l’entrée aux internationaux impliqués de près ou de loin à ces mouvements.

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Le formulaire d’interdiction reçu par le militant du Collectif Palestine Vaincra

Le formulaire d’interdiction reçu par le militant du Collectif Palestine Vaincra

Au moins 60 manifestants palestiniens ont été blessés vendredi après-midi lors d’affrontements avec des soldats israéliens dans l’est de la bande de Gaza, près de la frontière. Les affrontements ont eu lieu dans le cadre du rassemblement hebdomadaire de la « Grande Marche du Retour », qui a débuté fin mars 2018. Sur les 60 manifestants qui ont été hospitalisés, 19 enfants, un ambulancier paramédical et un journaliste photo. Au moins 25 d’entre eux ont été blessés par des balles. Dans le même temps, des dizaines de personnes ont souffert de suffocation après avoir inhalé des gaz lacrymogènes massivement tirés par les soldats israéliens.

Manifestants à Gaza (archives)

Un juge de la cours fédéral au Texas a bloqué l’application d’une loi de l’état du Texas interdisant aux employés de l’Etat et aux sous-traitants de boycotter Israël. Le juge estimait, en effet que cette loi contrevenait au premier amendement de la constitution états-unienne relatif à la liberté d’expression.

La loi texane obligeait les employés de l’État ou ses contractants à signer un engagement déclarant qu’ils « ne boycottaient pas actuellement Israël », qu’ils « ne boycotteront pas Israël pendant la durée du contrat » ​​et qu’ils éviteront toute action « qui est destiné à pénaliser, infliger un préjudice économique à, ou limiter les relations commerciales avec Israël, ou avec une personne physique ou morale faisant affaire dans Israël ou dans un territoire sous contrôle israélien.

Le Texas est le troisième État depuis 2017 à bloquer ou à annuler une législation anti-BDS, à la suite des décisions de tribunaux rendues dans le Kansas et en Arizona. Notons que 25 autres États ont ou prévoient d’adopter des lois ou des décrets anti-BDS.

Le mouvement BDS au États-Unis

Le mouvement BDS au États-Unis

Les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut, mercredi matin, le camp de réfugiés de Shu’fat au nord-est de Jérusalem occupée. Les soldats israéliens déployés dans la rue principale du camp ont arrêté un certain nombre de jeunes hommes et vérifié leurs cartes d’identité, tandis que les jeunes palestiniens ont réagi en lançant des pierres et des explosifs de fabrication artisanale.

Les forces d’occupation pénétrant dans le camp de Shu’fat

Les forces d'occupation pénétrant dans le camp de Shu’fat

Au moins 48 Palestiniens ont été blessés vendredi lors d’affrontements avec des soldats israéliens dans l’est de la bande de Gaza. Cinq agents médicaux d’urgence et quatre photojournalistes locaux font partie des blessés, et que des dizaines d’autres sont soignés sur place après avoir inhalé de gaz lacrymogène. Les affrontements de vendredi se sont déroulés pendant les manifestations anti-israéliennes hebdomadaires de la « Grande marche du retour » qui ont commencé fin mars l’année dernière.

Manifestants à Gaza

Manifestants à Gaza

Le 17 avril marque la Journée Internationale des Prisonniers Palestiniens. C’est une journée de lutte et de solidarité pour briser l’isolement des prisons de l’occupation.
Partout en Palestine, des initiatives ont eu lieu pour commémorer cette journée. À Amman en Jordanie, s’est tenu un rassemblement de solidarité devant le siège de la Croix Rouge. A Tunis, lors du rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens, une une délégation du Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah était présente.

En Europe, plusieurs rassemblements se sont également tenus. En France, à Toulouse (à l’initiative de « Palestine vaincra » et de « Temps pour la Palestine », à Paris (à l’initiative de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Abdallah), à Marseille, à Lille (à l’occasion du rassemblement hebdomadaire du Comité de Sans Papiers 59), à Nîmes (à l’initiative de BDS). A Bruxelles en Belgique où différentes associations de soutien et organisations palestiniennes se sont réunies. L’exigence de la libération de Georges Abdallah était largement affiché par notre Secours Rouge et la Plateforme Charleroi pour la Palestine. D’autres initiatives ont eu lieu à Berlin, à Édimbourg et ailleurs.

A Ramallah


A Bruxelles

A Ramallah
A Bruxelles

Lundi 15 avril, un accord a été trouvé entre l’administration des prisons d’occupation et les représentants des prisonniers en grève de la faim depuis 8 jours (voir notre article). L’accord inclut l’arrêt du fonctionnement des brouilleurs de téléphones mobiles nouvellement installés dans les prisons, ainsi que la promesse de ne pas en installer de nouveaux. L’accord prévoit également l’installation de quatre téléphones publics dans chaque prison (une revendication que les prisonniers portent depuis 20 ans), en donnant la priorité aux sections de femmes et de prisonniers malades. Chaque prisonnier aura accès à trois appels par semaine, d’une durée de 15 à 20 minutes.

L’accord prévoyait également le transfert de prisonnières de la prison de Damoun, une prison vétuste où elles sont détenues depuis octobre, dans une autre prison où les conditions sont plus respectueuses des droits humains. En outre, l’accord prévoit le retour de tous les prisonniers transférés lors des récents raids de répression. Il a également été convenu de mettre fin à l’isolement des prisonniers récemment placés à l’isolement et de fournir un traitement médical immédiat aux prisonniers malades et blessés.

17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens


 

17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens

La dirigeante palestinienne de gauche et icône de la résistance, Leila Khaled, a rendu visite à Leyla Güven, une parlementaire et dirigeante politique kurde qui a maintenu une grève de la faim pendant 159 jours pour demander la fin de l’isolement du dirigeant du PKK emprisonné, Abdullah Öcalan. Elle a rendu visite à Güven chez elle à Amed / Diyarbakir le lundi 15 avril.

Leyla Güven, élue représentante du HDP (Parti démocratique des Peuples) aux élections turques du 24 juin 2018, a entamé sa grève de la faim dans les prisons turques. Leyla Güven a été accusée d ‘« activités terroristes » et arrêtée le 22 janvier 2018 après s’être opposée à l’occupation militaire et à l’invasion du nord-ouest de la Syrie par la Turquie et ses attaques contre les YPG. Les procureurs ont requis une peine de 31 ans de prison. La grève de la faim a débuté le 7 novembre 2018 à l’intérieur du centre de détention et Güven a continué après sa libération en janvier 2019, après qu’elle soit tombée gravement malade.

Leila Khaled et Leyla Güven

Leila Khaled et Leyla Güven

De nouveaux affrontements ont éclaté vendredi à la frontière qui isole Gaza, entre manifestants palestiniens et soldats israéliens. Un Palestinien de 15 ans a été tué et 48 autres blessés durant les heurts qui ont lieu chaque vendredi à la barrière de sécurité, dans le cadre de la « Marche du retour », depuis plus d’un an. Mayssara Abou Shalouf a été atteint au ventre à l’est de Jabaliya, dans le nord de l’enclave. Certains manifestants ont lancé des pierres sur les soldats postés sur la frontière, qui ont usé de moyens anti-émeutes et à balles réelles.

Evacuation d’un blessé ce vendredi à Gaza

Evacuation d'un blessé ce vendredi à Gaza