Le leader kurde Abdullah Öcalan s’est vu imposer une nouvelle interdiction de visite de six mois, après que l’interdiction de visite imposée le 13 avril ait pris fin le 18 octobre. Après le 18 octobre, les avocats du leader kurde, qui avaient demandé à rendre visite à leur client au juge d’exécution des peines de Bursa, ont été informés qu’il n’y avait « aucune interdiction de visite ». Mais le 26 octobre, ils n’ont pas pu rendre visite à leur client, le juge ayant déclaré qu’Öcalan avait reçu une nouvelle interdiction de visite de six mois, qui est devenue définitive le 21 octobre. Les avocats ont annoncé qu’ils feraient appel et demandent à rencontrer le leader kurde deux fois par semaine. Cependant, leurs demandes sont systématiquement laissées sans réponse. Dans certains cas, ce sont des mois plus tard que les avocats apprennent que des mesures disciplinaires ont été prises contre Öcalan.

Koçero Batman (nom de guerre d’Hasan Demirtaş) est né en 1983 dans la province kurde du nord de Batman. En 2001, il a rejoint le mouvement de libération kurde. En tant que combattant de la guérilla, il a séjourné dans de nombreuses régions différentes, des montagnes de Zagros au Dersim. Lorsque le Daesh a attaqué Kobanê en 2014, il a fait partie des combattants expérimentés du PKK venu au Rojava et a défendu la ville contre les islamistes. Après la bataille de Kobanê, il a participé en tant que commandant aux offensives de libération à Raqqa, Manbij, Ain Issa et Tabqa. Combattant courageux, il a été blessé à plusieurs reprises. Il commandait les forces des YPG du canton de Kobane.

La Turquie a annoncé dimanche le lancement d’une nouvelle opération militaire visant les guérillas du PKK. L’opération d’automne-hiver « Blocus d’Eren » a été lancée par environ 1.600 militaires soutenus par l’aviation. Par ailleurs, deux combattantes du PKK et un policier ont été tués devant le poste de police du district de Tece, dans le district de Mezitli à Mersin la nuit dernière. Les combattantes kurdes ont ouvert le feu sur le commissariat, blessant deux policiers, dont un mortellement. Un groupe de quatre policiers sont alors intervenus et la fusillade a repris. Les combattantes ont été blessée et l’une d’elle, Dilşah Ercan a fait exploser la bombe qu’elle transportait dans son sac à dos. Les policiers ont arrêté une personne qu’ils soupçonnent d’avoir transporté le commando.

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L’armée turque rencontre beaucoup de difficultés au Kurdistan irakien. Pour tenter de repérer les unités de guérilla du PKK, pour ensuite effectuer des frappes aériennes contre elles, elle ne se contente plus de la surveillance par drone. Les forces turques essaiment des caméras sur les hauteurs. La guérilla kurde a diffusé des images prises dans les régions de Xakurke, Heftanîn et Metîna où ses combattants désactivent ce réseau de caméras de surveillance, en démontant et les emportant les caméras (photo) ou en les détruisant en tirant dessus. Pour installer une caméra dans ces régions défendues par la guérilla, des unités de 30 à 35 soldats turcs sont déployées.

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Au début du mois de juillet, le procureur général Peter Frank s’est rendu en Turquie (photo). À l’invitation du procureur général turc, il a rencontré Erdoğan, le procureur général, le président de la Cour de cassation et le ministre de la Justice. Un porte-parole du parti Die Linke a interpellé le gouvernement fédéral sur cette visite. Le gouvernement est resté silencieux sur le contenu de la réunion, déclarant qu’aucune « procédure pénale concrète » n’avait été discutée. Néanmoins, la réponse du gouvernement fédéral a révélé que le gouvernement fédéral transmet toutes les condamnations de citoyens turcs en Allemagne au ministère turc de la justice. Cela concerne des dizaines de milliers de données, avec une tendance à la hausse. En 2017, 47 779 dossiers dits pénaux ont été transmis à la Turquie, ils seront 57 531 en 2019 et 69 790 en 2021. Cela vaut notamment pour les personnes qui ont été condamnées pour avoir enfreint la « loi sur les associations » et qui sont presque toujours des membres du mouvement kurde.

Les forces turques continuent leurs opérations contre les bases du PKK, en continuant à utiliser des gaz toxiques dans les tunnels creusés par la guérilla. Il y a actuellement 4000 militaires turcs en opération en Irak et une centaine de points stratégiques seraient occupés durablement. Une nouvelle opération se déroule de la province kurde de Mardin. Des centaines de soldats sont impliqués dans l’opération militaire, et l’armée de l’air turque apporte son soutien. L’armée turque avait mené une opération sur le Mont Bagok dans la nuit de mardi à mercredi, toujours dans la province de Mardin.

Mais dans le même moment, les forces d’occupation turques continuent à faire l’objet d’attaque de la part de la guérilla. Avants-postes attaqués à la roquette, patrouilles ciblées par des snipers, IED détruisant des véhicules, ces formes d’attaques et d’autres sont menée à un rythme soutenu (photos: un blindé transporteur de troupes de type Scorpion visé et touché par une roquette anti-tank, voir la vidéo). En réaction à ces attaques de harcèlements, les forces turques procèdent à des bombardements par l’artillerie, l’aviation et les drones de ce qu’elle identifie comme des unités de guérilla, commettant par la de nombreuses bavures meurtrières aux dépens de la population locale, comme à Zakho où 9 civils ont été tués et 33 autres blessés (voir notre article).

 

L’opération militaire turque « Claw-Lock » dans le Kurdistan irakien se poursuit. C’est le 18 avril que l’armée turque a lancé une offensive majeure dans les régions de Metina, Zap et Avashin-Basyan. Officiellement, l’opération vise à détruire les structures du PKK avant qu’il ne puisse reprendre ses activités offensives après les conditions difficiles de l’hiver. Pour ce faire, l’armée turque a mené une série de frappes aériennes à l’aide de chasseurs-bombardiers, de drones et d’hélicoptères d’attaque. Après les bombardements, les forces spéciales turques ont procédé à plusieurs débarquements héliportés.

Cette opération se distingue des précédentes par la collaboration active des forces du gouvernement régional autonome du Kudistan irakien, tenu par un leader féodal étroitement lié à la Turquie, Masrour Barzani. L’offensive turque a d’ailleurs commencé quelques jours après la visite de Barzani à Ankara. Les troupes du PDK ont installé des cordons pour empêcher les mouvements des combattants du PKK. L’autre caractéristique est le lien entre ces raids et des bombardements contre le Rojava: c’est ainsi que la ville de Kobané a subi des tirs d’artillerie. Le 18 avril, l’armée turque revendiquaient la mort de 16 combattants du PKK et la destruction de plusieurs infrastructures, tandis que le 20 avril, le PKK revendiquait la mort de 34 soldats turcs. Des hélicoptères auraient été endommagés et deux drones abattus par les combattants kurdes.

 

 

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Un activiste berlinois s’est vu retirer sa carte d’identité et a été interdit de sortie du territoire allemand. L’organisateur d’une manifestation pour la levée de l’interdiction du PKK en novembre dernier à Berlin est considéré comme un risque pour la sécurité de l’Allemagne. Le 24 janvier 2022, l’activiste avait reçu une lettre l’informant qu’il devait remettre ses documents d’identité dans un délai de quatre jours ouvrables et qu’il lui était interdit de quitter la République fédérale dès réception de la lettre. Cette décision a été prise par un service de l’Office des citoyens et de l’ordre public du Land de Berlin, qui a agi à l’instigation du LKA berlinois. L’activiste est considéré comme une menace potentielle pour les intérêts de sécurité intérieure et extérieure de la République fédérale.

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Ladite « longue marche » pour exiger la libération du leader kurde Abdullah Öcalan, commencée à Sierentz le 6 février, est arrivé à sa destination aujourd’hui, dans la ville de Strasbourg, où un rassemblement central est organisé. Au cours de la marche, les marcheuses et marcheurs ont subi des attaques fascistes et des interventions de la police qui a menacé à plusieurs d’interrompre la manifestation. Plusieurs autres marches ont également eu lieu (à Marseille, Kiel, Hanovre, …) dont une allant de Francfort à Strasbourg.

Le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F) et le Conseil démocratique kurde de France (CDK-F) ont organisé un rassemblement massif à Paris aujourd’hui pour marquer l’anniversaire du triple meurtre de Sakine Cansız (Sara), cofondatrice du PKK, Fidan Doğan (Rojbin), représentante du KNK à Paris, et Leyla Şaylemez (Ronahi), membre du Mouvement des jeunes. Depuis le matin, de nombreuses personnes se sont rassemblées à la Gare du Nord, dont des proches des femmes assassinées et des représentants de partis politiques et d’organisations de France et de Turquie.

Les manifestants ont exigé une enquête judiciaire sur le triple meurtre commis par le MIT des services secrets turcs à Paris le 9 janvier 2013. Le procès a été suspendu peu avant son début suite à la mort du tueur à gages Ömer Güney en détention française. Une réouverture de l’enquête initiée par les proches est bloquée en raison de pressions politiques ; les informations sur le crime dont disposent les autorités turques sont considérées comme un secret d’État. D’autres manifestations et rassemblements ont eu lieu à Marseille, Toulouse, Strasbourg et Bordeaux, mais aussi à Bruxelles, à Berne, en Allemagne et ailleurs.