Après sa sortie de l’hôpital de la gendarmerie il y a quelques jours, Mauricio Hernández Norambuena attendait d’être transféré au complexe pénitentiaire de Rancagua, où il purge sa peine (voir notre article). En arrivant pour lui rendre visite, sa famille a appris qu’il avait été transféré le 29 août à l’Établissement Pénitentiaire Spécial de Haute Sécurité (REPAS), sans aucune raison pour ce changement d’établissement. Ce lieu a une politique d’isolement stricte, où les détenus n’ont pas de visites en personne, seulement deux heures d’accès à la cour, aucune visite d’amis et aucun accès aux activités sportives ou culturelles.

Emprisonné depuis plus de 43 ans aux États-Unis, Mumia Abu Jamal souffre d’une perte de vision irréversible pouvant entraîner une cécité permanente. Sa vue est menacée par deux affections corrigibles. Le Département pénitentiaire de Pennsylvanie et son prestataire de soins de santé sous contrat, Wellpath, ont laissé sa vue se détériorer au point de le rendre fonctionnellement aveugle. En particulier, ses traitements pour sa cataracte et sa rétinopathie diabétique récemment diagnostiquée ont été retardés durant plusieurs mois. Ses partisans encouragent à contacter la prison pour exiger qu’il bénéficie de traitements appropriés (voir ici).

Ayberk Demirdöğen fait partie des prisonniers révolutionnaires qui mènent une dure grève de la faim illimitée en Turquie contre les prisons S, R et Y (dite de type « puits ») qui sont célèbres pour leurs conditions de détention et politique d’isolement particulièrement inhumaines (voir notre article). Commencée le 11 mars 2025, il a décidé de transformer sa grève en un jeûne jusqu’à la mort le 27 août 2025 au 170e jour de son combat. Dans cette lutte, il rejoint Serkan Onur Yilmaz (à droite sur la photo) dont la vie est en danger après plus de 290 jours de jeûne jusqu’à la mort.

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Après 195 jours de grève de la faim illimitée, le prisonnier révolutionnaire Mithat Öztürk a été transféré de la prison de type « puits » où il était incarcéré à la prison de type F n° 1 de Sincan. C’était sa principale revendication qu’il a arrachée grâce à sa détermination. Ce combat s’inscrivait dans la lutte toujours en cours de plusieurs prisonniers politiques en grève de la faim, mais aussi en jeûne jusqu’à la mort, comme Serkan Onur Yilmaz (voir notre article), contre les prisons de type « puits » en Turquie qui sont célèbres pour leurs conditions de détention inhumaines.

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Les forces pénitentiaires israéliennes ont mené quatre assauts violents contre les cellules des prisonnières politiques palestiniennes à la prison de Damon les 4, 8, 10 et 14 août. Les détenues ont été menottées, traînées, humiliées et battues, et des gaz lacrymogènes et des chiens policiers ont été utilisés. Selon plusieurs organisations palestiniennes de soutien, les détenues souffrent également de la faim, d’infections cutanées et d’un déni des conditions d’hygiène élémentaires, notamment en matière de santé menstruelle et reproductive. Il y a actuellement 48 femmes détenues, dont deux mineures et deux femmes enceintes. La majorité des détenues sont incarcérées pour des accusations d’« incitation » sur les réseaux sociaux, en vertu des lois militaires israéliennes.

Barış Erhan est un militant engagé depuis longtemps dans les luttes de la gauche révolutionnaire en Turquie. En raison de ses activités contre le régime fasciste d’Erdoğan, il a fait l’objet d’enquêtes et de poursuites judiciaires. Il a subi une répression sociale et politique et a été contraint de demander l’asile en Europe. Alors qu’il tentait de rejoindre la Grèce par bateau avec de nombreux autres personnes, il a été arrêté et accusé d’être un passeur de migrants. Après avoir passé plus d’un an en prison, il a été condamné en juin 2025 à 74 ans de prison alors que les documents et témoignages présentés par Barış et ses amis, prouvant qu’il n’était pas un passeur, ont été ignorés par le tribunal grec. Aujourd’hui, une campagne internationale appelle à sa libération et à se rassembler le premier samedi de chaque mois devant les représentations officielles de l’Etat grec dans les différents pays européens (voir ici).

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En soutien aux 24 activistes pro-palestiniens emprisonnés pour leur participation présumée à une action contre le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems à Filton, des rassemblements ont été organisés le 15 août dernier devant les prisons de Bronzefield et Peterborough réunissant des dizaines de personnes. Parallèlement, plusieurs prisonniers de la prison de Bronzefield ont retiré leur photo d’identité de l’extérieur de la porte de leur cellule et l’ont remplacée par le visuel de la journée de soutien. Les prisonniers de la prison de Peterborough ont écrit « Free Gaza » et « Save the Innocent Children » sur l’extérieur de leurs cellules afin de témoigner leur soutien. Initiées par le mouvement Prisoners for Palestine qui est dirigé par des prisonniers britanniques, ces actions marquent l’anniversaire de la grève de la faim des prisonniers palestiniens en 2004 et le premier anniversaire de l’incarcération des Filton 24. Par ailleurs, l’initiative était également en mémoire de deux personnes assassinées à la prison de Bronzefield la semaine du 28 juillet dernier.

Le ministère de la Justice vient de publier le nombre de détenus en France au 1er juillet : 84.951, un chiffre supérieur à celui enregistré au 1er juin et qui constituait déjà un niveau inégalé. Parmi les personnes incarcérées, 22.822 sont dans l’attente de leur jugement définitif. Il faut également ajouter 18.548 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.

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12.954 personnes pour 11.040 places, dont 206 qui dorment sur des matelas par terre, c’est le nombre de personnes détenues en Belgique. La prison de Haren devait accueillir tous les détenus des prisons de Forest et de Saint-Gilles. Mais à cause de la surpopulation carcérale, Saint-Gilles est restée ouverte. Aujourd’hui, 515 détenus y sont incarcérés. Selon son directeur, l’administration pénitentiaire envisage de rouvrir une aile, l’aile D pour y accueillir 100 détenus supplémentaires. En cas de réouverture de l’aide D, des travaux de mise en conformité de l’électricité et des réparations multiples de mises en sécurité devront être effectués. Le ministère de la Justice envisage l’installation d’unités modulaires dans certaines prisons ou encore la construction de trois nouvelles prisons à Leopoldsburg, Verviers et Paifve.

A l’occasion de la fête nationale des États-Unis, des manifestations ont eu lieu dans de nom breuses villes (sur la photo: dans le centre-ville de Los Angeles) pour protester contre les récentes opérations de ratissage des services fédéraux d’immigration. Une des manifestations a eu lieu dans le Michigan pour dénoncer l’ouverture, à Baldwin, du North Lake Correctional Facility, un centre de détention pour immigrants situé. Avec une capacité de 1 800 places, il s’agit du plus grand centre de détention du Midwest.Les manifestantsd dénonçaient le groupe GEO, l’entreprise privée sous contrat fédéral qui gère le centre pénitentiaire de North Lake, et qui est le principal opérateur pénitentiaire du pays

GEO est dénoncé pour son influence sur les politiques d’immigration et de justice pénale, favorisant ainsi l’incarcération à des fins lucratives. Pendant le cycle électoral de 2024, GEO et ses filiales ont fait don de près d’un million de dollars à des candidats politiques, dont environ 90 % à des candidats républicains. GEO s’est étroitement associé au président Trump. Au cours de son premier mandat, 237 nouveaux contrats ont été signés entre GEO et le gouvernement fédéral. De plus, près de 71 % du financement du groupe GEO provient de l’ICE. L’accent mis par l’administration Trump sur la détention de masse ne profite qu’au groupe GEO. Le projet de loi budgétaire de l’administration Trump a alloué 170 milliards de dollars à la lutte contre l’immigration et à la détention, dont 45 milliards destinés aux centres de détention.