Le parquet d’Ismir a t ouvert une enquête jeudi après que des inconnus aient piraté le système d’appel à la prière à Izmir pour diffuser « Bella Ciao » à partir des minarets de plusieurs mosquées de cette ville de l’ouest de la Turquie. L’hymne antifasciste a été diffusé mercredi après-midi, à l’heure de l’appel à la prière. La séquence a été largement partagée sur les réseaux sociaux. La division locale de l’Autorité turque des Affaires religieuse a annoncé avoir ouvert une enquête interne et porté plainte auprès de la police. Le parquet d’Izmir a également ouvert une enquête contre des usagers des réseaux sociaux soupçonnés de « dénigrement des valeurs religieuses » pour l’avoir applaudi. Dans le cadre de cette enquête la police a arrêté Banu Özdemir qui avait filmé la scène et diffusé les images sur les réseaux sociaux. Elle se trouve actuellement à la prison de Şakran.

Banu Özdemir se trouve actuellement à la prison de Şakran pour avoir filmé la diffusion de la Bella Ciao par une mosquée

Banu Özdemir se trouve actuellement à la prison de Şakran pour avoir filmé la diffusion de la Bella Ciao par une mosquée

Quatre personnes ont été arrêtées dimanche 17 mai au soir, par la police, avant d’être déférées au parquet de Bobigny pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences et fabrication d’engins explosifs ». Ces militant·es avaient été filés par des policiers en civil de la Brigade Anticriminalité (BAC), ce qui les a conduit à l’ancienne clinique de la Dhuys située à Bagnolet, face au 46, rue Lénine. Cette clinique fermée, est devenu un squat tenu par la gauche révolutionnaire. Les policiers ont arrêté, dimanche, un couple sortant du squat et l’a placé en garde à vue. La veille, deux autres personnes avaient été arrêtées et également placées en garde à vue. Elles sortaient du même lieu et la police prétend qu’elle était en possession de cocktails Molotov et de mortiers d’artifice. La police prétend que ces engins ont été confectionnés sur place, ou récupérés à l’intérieur.

À l’issue des gardes à vue, les quatre personnes ont été déférées au parquet de Bobigny en vue d’une comparution immédiate à délai différé. Cette nouvelle procédure mise en œuvre depuis un an permet de continuer à enquêter et de placer un mis en cause en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire en se passant du juge d’instruction. Le procureur saisit directement le juge des libertés et de la détention qui statue sur le sort de l’auteur présumé. Le procureur a requis leur détention provisoire.

Quatre personnes arrêtées pour fabrication d'engins explosifs

Quatre personnes arrêtées pour fabrication d’engins explosifs

La grève de la faim et de la soif de Patxi Ruiz continue pour exiger son retour dans le module 8 de la prison de Murcia. Il avait, en effet, été transféré vers un autre module afin de le séparer d’autres prisonniers politiques par un gardien d’extrême-droite qui l’a menacé (voir notre article). Les prisonniers se sont rassemblés à plusieurs reprises afin de dénoncer la réduction de leurs droits au prétexte de la crise sanitaire du Coronavirus. Patxi Ruiz a fait a été menacé de la part des fonctionnaires, le directeur et des responsables sécurité de la prison, pour avoir participé à l’une de ces manifestations. Le prisonnier basque a été accusé d’être le « meneur » de cette mobilisation et s’est laissé entendre qu’il « en subirait les conséquences ». Patxi Ruiz est un ancien membre de ETA. Il purge une peine de trente ans de prison pour avoir exécuté, en 1998, un conseillé de l’UPN à la mairie de Pampelune.

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz

Dans la nuit du 13 mai, sept anarchistes ont été arrêtés à Bologne, à Milan et en Toscane. Ils ont été emprisonnés. Cinq autres sont assignés dans leur municipalité de résidence. En outre, le centre de documentation anarchiste Il Tribolo à Bologne a été perquisitionné. L’opération répressive, dénommée «Ritrovo» a été menée par les carabiniers du ROS (Raggruppamento Operativo Speciale)  conjointement avec le commandement provincial des carabiniers de Bologne. Les sept sont inculpées de l’article 270bis du code pénal (association subversive à des fins de terrorisme ou de subversion de l’ordre démocratique), des articles 414 (incitation à commettre un crime), 639 (dégradations) et 635 (dommages). Une personne est accusée de l’article 423 (incendie) pour l’attaque incendiaire du 16 décembre 2018 contre certaines antennes de télécommunications situées à Monte Donato à Bologne et destinées à la transmission de réseaux de télévision nationaux et locaux. Sur le site le message suivant avait été écrit: «Éteignez les antennes, réveillez les consciences. Solidarité avec les anarchistes détenus et sous surveillance ». Le parquet de Bologne, avec l’aide des médias du régime, a souligné que les mesures conservatoires revêtent une «valeur préventive stratégique visant à éviter cela à tout autre moment de tension sociale, résultant de la situation d’urgence particulière [liée à la épidémie de coronavirus], d’autres moments de la campagne de lutte anti-étatique plus générale peuvent avoir lieu ».

Voici les adresses actuelles des camarades arrêtés:
Giuseppe Caprioli et Leonardo Neri: C. R. di Alessandria «San Michele» / strada statale per Casale 50  A / 15121 Alexandrie
Stefania Carolei / C. C. di Vigevano / via Gravellona 240 / 27029 Vigevano (PV)
Duccio Cenni et Guido Paoletti: C. C. di Ferrara / via Arginone 327 / 44122 Ferrara
Elena Riva et Nicole Savoia : C. C. di Piacenza / strada delle Novate 65 / 29122 Piacenza

Le relais de télévision incendié

Le prisonnier anarchiste Gabriel Pombo Da Silva a été livré par les autorités portugaises à l’Etat espagnol mercredi 13 au matin. Il avait été arrêté en janvier dans la région de Monção en janvier (voir notre article). Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international, l’Espagne voulant lui faire purger un supplément de peine de dix ans de prison pour des faits datant des années ’90. Il se trouve actuellement à la prison de Badajoz (Estrémadure). Il devra sûrement rester 14 jours en quarantaine obligatoire et ensuite, soi-disant, être transféré dans une autre prison. Pour lui écrire, il est préférable d’envoyer des lettres recommandées à: Gabriel Pombo Da Silva / Carretera de Olivenza, km 7,3 / 06001 Badajoz / Espagne.

Gabriel Pombo da Silva

Les maires élus des 4 municipalités ainsi que les co-maires d’Iğdır, Eylem Çelik et Yaşar Akkuş, les co-maires de Siirt, Berivan Helen Işık et Peymandara Turhan, les co-maires de Baykan, Ramazan Sarsılmaz et Özden Gülmez, les co-maires Kurtalan, Baran Akgül et Esmer Baran ont été arrêtés par la police turque lors de raid effectués aux domiciles des élus HDP. 44 municipalités kurdes sur les 65 remportées par le parti démocratique des peuples (HDP) lors des élections municipales du 31 mars 2019, sont aujourd’hui dirigées par des administrateurs désignés par l’Etat à la place des maires élus. Plus d’infos ici.

Encore 4 maires du HDP arrêtés et remplacés

Patxi Ruiz est en grève de la faim et de la soif depuis trois jours pour réclamer son retour dans le module 8 de la prison de Murcia. Il avait, en effet, été transféré vers un autre module afin de le séparer d’autres prisonniers politiques par un gardien d’extrême-droite qui l’a menacé. Depuis le début de son action aucun médecin n’est venu le voir. Plusieurs autres prisonniers ont manifesté leur solidarité dont trois détenus à la prison de Puerto III qui sont en grève de la faim depuis trois jours. Quatre autres personnes ont entamé une grève de la faim hier après-midi (l’une d’entre elles le fera par intermittence, toutes les 24 heures). Patxi Ruiz est un ancien membre de ETA. Il purge une peine de trente ans de prison pour avoir exécuté, en 1998, un conseillé de l’UPN à la mairie de Pampelune.

EDIT : Il y avait une erreur dans l’article ci-dessus: Patxi Ruíz ne fait pas la grève pour sa libération. Il demande de retourner au quartier 8 de cette prison ou un collectif de prisonniers a été constitué (et dont il est accusé d’être le leader). Il a été transféré et menacé par un gardien d’extrême droite et demande donc à retourner au quartier 8 et de ne plus être agressé ni menacé. Le mouvement de soutien s’étend un peu plus que d’habitude pour un mouvement issu du secteur des prisonniers politiques qui refusent la reddition politique.

 

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz

Mardi 12 mai, une émeute s’est déclenchée au Centre de réinsertion sociale de Colima. Les prisonniers exigeaient de mesures de confinement plus efficaces et ont déclenché un incendie. Le mouvement a été réprimé au bout deux heures avec la participation de la police d’État ainsi que des forces fédérales. Des coups de feu ont été entendus et on signale au moins 9 prisonniers blessés. Le même jour, une tentative d’émeute a éclaté à la prison d’État de Chalco, dans l’État de Mexico. Les prisonniers se plaignaient des restrictions imposées aux visites familiales pour empêcher la propagation de Covid-19. Le directeur de la prison, a demandé le soutien du Secrétariat à la sécurité, qui a déployé 200 éléments du groupe spécial qui ne sont finalement pas intervenus. La tentative de révolte a finalement pu être réprimée par les gardiens.

Émeute et tentative d'émeute dans deux prisons du Mexique

Le prisonnier politique basque Jakes Esnal est en prison depuis 30 ans et devra encore y rester plus longtemps. Sa deuxième demande de libération conditionnelle étudiée le vendredi 13 mars dernier par le tribunal d’application des peines de Paris a été acceptée, mais le Parquet a fait immédiatement appel, comme il en a l’habitude. Cet appel est suspensif. Cette décision est tombée ce mardi 12 mai. S’ils ont prononcé la libération conditionnelle de l’ancien militant d’ETA, les juges imposaient des modalités très strictes : deux ans de bracelet électronique et dix ans de suivi. Ce qui signifie qu’Esnal aurait été surveillé jusqu’à ses 82 ans, dans le cas où le Parquet n’aurait pas fait appel. Mais le parquet a tout de même fait appel. La première demande de libération conditionnelle présentée par Jakes Esnal avait été refusée en 2016. La seconde devait être étudiée le 28 novembre, mais les juges avaient accepté la demande du parquet de reporter l’audience au 13 mars, le temps que la Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté (CPMS) étudie le dossier.

Rassemblement pour Jakes Esnal

Lundi 4 mai, trois cadres du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin ont été arrêtés dans la municipalité de Mai du district d’Ilam. Les trois prisonniers sont Pushpa Koirala, responsable du district de lam de Sankhuwasabha, Pasang Sherpa cadre du district de Taplejung et Pasang Tamang cadre du district d’Udayapur. Selon la police, ils auraient été arrêtés dans un local contenant 19 détonateurs, une bombe, un tuyau rempli d’explosifs, une grenade, un mètre de cordon explosif, différents engins explosifs improvisés (IED)…

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin