Dans l’après-midi du vendredi 8 octobre, un gang engagés par le directeur du pénitencier du Grand Téhéran et des services de sécurité  a attaqué des prisonniers politiques à coups de poignards, de machettes et de coups de poing américains. Un certain nombre d’entre eux, dont Akbar Bagheri, Pouya Ghobadi, Shapour Ehsaniarad, Ismail Guerami et Akbar Faraji ont été grièvement blessés et emmenés au centre médical de la prison. Les gardiens, au courant du raid, ont délibérément fermé la salle pour empêcher les prisonniers politiques de sortir et faciliter l’agression. Ce n’est qu’une fois l’attaque terminée et les prisonniers blessés qu’ils ont ouvert la porte de la salle. Le directeur de la prison supervisait l’opération au fond de la salle.

Akbar Bagheri a été condamné à neuf ans de prison pour appartenance à l’organisation des Moudjahidine du peuple et « activités de propagande contre le régime ». Pouya Ghobadi, 27 ans, est incarcéré depuis deux ans et demi pour les mêmes motifs, sans condamnation. L’appareil judiciaire des mollahs a fixé une caution de 50 milliards de tomans pour sa libération provisoire, ce qu’aucune famille ne peut fournir. Ismail Guerami, 67 ans, retraité protestataire est condamné à 5 ans de prison, et le militant syndical Shapour Ehsani-Rad, à 6 ans de prison.

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Le réquisitoire a été exposé lundi 20 septembre à la cours d’assises de Gênes contre les anarchistes arrêtée.e.s dans le cadre de l’opération « Prometeo » (voir notre article). Le procureur a requis 17 ans de prison pour Robert et Natascia et 18 ans et 4 mois pour Beppe ; ce deux derniers sont enfermés depuis plus de deux ans dans les prisons de Rebibbia (Rome) et de Bologne. L’accusation principale reste celle de l’article 280 du Code pénal (attentat avec finalité de terrorisme), avec le caractère répété du délit et la circonstance aggravante que les victimes sont deux procureurs et l’ancien chef de l’Administration pénitentiaire. Dans la demande de condamnation, le Parquet a omis le caractère possiblement meurtrier des colis-piégés, mais l’article 270 sexies, c’est-à-dire la conduite avec finalité de terrorisme, est maintenu. Le 27 et 28 septembre il y aura deux audiences dédiées à la défense et le tribunal y fixera la date à laquelle sera prononcée la sentence, normalement vers la mi-octobre.

Pour une solidarité financière avec les accusés:
compte n° 5333 1710 9103 5440 / titulaire : Vanessa Ferrara / IBAN : IT89U3608105138251086351095
compte n° 5333 1710 8931 9699 / titulaire : Ilaria Benedetta Pasini / IBAN : IT43K3608105138213368613377

Une perquisition de l’opération « Prometeo »

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Le 7 juin 2016, un trafiquant de drogue au comportement violent et dangereux à la fois envers les membres du mouvement social et les habitants d’Exarcheia, est exécuté à Athènes, par une milice anarchiste d’autodéfense (voir notre article). Aucun membre de Rouvikonas n’est alors visé par l’enquête. Trois années plus tard, en juillet 2019, Kyriakos Mitsotakis arrive au pouvoir en Grèce et promet, entre autres, d’en finir « par tous les moyens » avec le groupe anarchiste Rouvikonas, réputé dans tout le pays pour ses actions de solidarité et sa résistance, actions parfois musclées mais jamais armées. Au bout de quelques mois, en mars 2020, un juge d’instruction reprend le dossier et inculpe deux militants de Rouvikonas : Nikos Mataragkas et Giorgos Kalaitzidis, respectivement pour homicide et pour incitation au meurtre.

En juin 2020, après leurs auditions au parquet, ils sont tous deux libérés sans caution et les poursuites sont logiquement abandonnées en raison de la vacuité du dossier. Mais en avril 2021, les poursuites sont relancées et le procès de Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas est fixé au mercredi 13 octobre à 9h00, au Palais de justice d’Efeteio, à Athènes. Les photos d’actions de soutiens à distance sont également les bienvenues. Il existe un comité de soutien international:  soutien@rouvikfrancophone.net

Pour en savoir plus sur Rouvikonas

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1380 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, appartenant à tout l’éventail politique, devaient entamer une grève de la faim illimitée vendredi 17 septembre. Cette lutte vise à protester contre les mesures punitives et répressives prises par l’administration des prisons israéliennes à la suite de l’évasion de Gilboa. Le premier groupe de la grève de la faim comprend 1380 détenus de plusieurs prisons : 400 détenus de la prison de Ramon, 300 de la prison d’Ofer, 200 de la prison de Nafha, 200 de la prison de Megiddo, 100 de la prison de Gilboa, 80 détenus de la prison d’Eshel, 50 de la prison de Shatta, et 50 de la prison de Hadarim.

De nouveaux groupes de détenus se joindront à la grève de la faim demain mardi, tandis que 100 détenus de premier plan, dont le leader palestinien Marwan Barghouti, s’abstiendront de boire de l’eau à partir de vendredi. Les détenus exigent de l’administration pénitentiaire israélienne qu’elle mette fin à sa politique de répression, d’abus et de transferts arbitraires, qu’elle mette fin aux mesures répressives imposées aux détenus, qu’elle libère les prisonniers isolés dans les sections ordinaires, qu’elle ramène les conditions de détention à ce qu’elles étaient avant le 5 septembre, et qu’elle mette fin à la politique de détention administrative arbitraire et cesse la politique de renouvellement des détenus administratifs, entre autres revendications.

MàJ: Le mouvement de grève a été annulé

 

Des affrontements ont éclaté, vendredi, entre des jeunes palestiniens et les forces de l’armée israélienne au poste de contrôle d’Al-Jalama dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les forces d’occupation au poste de contrôle, ont tiré des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes sur les Palestiniens, qui manifestaient en soutien aux évadés de la prison de Gilboa (voir notre article). Les forces d’occupation israéliennes ont poursuivi leurs opérations de recherche des deux évadés restant libres dans les villes et villages de Ya’bad, Anin, Taybeh, Al-Hashimiya, Rumana et Faqqu’a dans le gouvernorat de Jénine.

Au cours des 6 dernières années, au moins 103 prisonniers malades ont perdu la vie dans les prisons turques. 1 605 prisonniers malades se trouvent derrière les barreaux, dont 604 gravement malades. 249 de ces prisonniers malades sont des femmes. Les détenus madales sont privés d’activité sociale en raison des problèmes de santé. Les prisonniers sont emmenés dans des infirmeries ou des hôpitaux menotté. Ils sont souvent renvoyés en prison après un examen rapide et négligent. Au retour de l’hôpital, ils sont maintenus seuls en quarantaine pendant deux semaines.

Malgré certaines conventions internationales que la Turquie est signataire, la libération des prisonniers malades est empêchée soit par les hôpitaux, soit par l’Institut de médecine légale (ATK), soit par les procureur. Même les prisonniers malades qui n’ont pas de mains (comme Ergin Aktaş), qui ont perdu la vue ou qui sont incapables de marcher (comme Mehmet Emin Özkan, 83 ans, détenu depuis 26 ans) ne sont pas libérés. Quand elles surviennent, les libérations n’ont lieu que lorsque le décès est proche et certain. Le dernier exemple est un patient de 70 ans atteint de cancer, Mehmet Ali Çelebi: libéré de la prison de Sincan le 25 août et est décédé 10 jours plus tard dans un hôpital. En 2020, 16 prisonniers gravement malades sont morts en prison, et 5 autres sont morts peu après leur libération.

Depuis un an, une campagne s’active au Cameroun et en Europe pour la libération de quatre prisonniers politiques: Mira Angoung (22 ans), Tehle Membou (24 ans), Étienne Ntsama (31 ans) et Moussa Bello (37 ans). Le 18 septembre 2020, ces quatre jeunes étaient au siège du Cameroun People Party à Bali, habillés en noir pour protester silencieusement contre la politique de Biya. Vers la fin de cet après-midi passé à échanger avec d’autres jeunes, ils quittaient à pieds le Siège du CPP pour rentrer chez eux. A peu de distance du siège du CPP, ils sont saisis par des éléments de la Légion de Gendarmerie de Douala. Ils croupissent depuis dans la prison centrale de New-Bell à Douala dans des conditions inhumaines et sont poursuivis pour… conspiration de révolution et d’insurrection. L’audience au tribunal a été reportée à plusieurs reprises. Une nouvelle date est fixée mi-septembre.

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Au matin du samedi 11 septembre, Zakaria Zubeidi et Mohammed al-Arda, qui se cachaient dans le nord de la Palestine occupée, ont été repris par la police israélienne. Mahmoud Arda et Yacoob Qadri avaient quant à eux été repris la veille. Deux militant·es qui s’étaient évadé lundi de la prison de haute sécurité de Gilboa sont donc toujours en liberté (voir notre article). Vendredi, la police d’occupation israélienne avait violemment réprimé les manifestants qui étaient descendus dans la rue pour soutenir les prisonniers palestiniens. Des Palestiniens de Haïfa et d’Umm Al-Fahm avaient organisé deux manifestations distinctes pour soutenir les prisonniers. Ils brandissaient des pancartes indiquant « Liberté pour les prisonniers de la liberté », « Tout le soutien à nos héros derrière les barreaux israéliens ».

Manifestation de soutien aux prisonniers évadés

Le 8 septembre, le procès contre Lina et trois autres antifascistes a débuté au tribunal régional supérieur de Dresde. Les quatre militant-e-s sont accusé-e-s en vertu de l’article 129 – l’État déclare que l’engagement contre les activités nazies est une « organisation criminelle ». Un rassemblement en soutien aux accusé-e-s s’est tenu devant le tribunal.

Ce lundi 6 septembre, six prisonniers politiques palestiniens se sont évadés de la prison de haute sécurité de Gilboa grâce à un tunnel. Ils étaient condamnés à la prison à perpétuité pour leur participation à des actions de la résistance palestinienne. Une première alarme avait été déclenchée vers 3h lorsque des résidents ont affirmé avoir vu des « personnes suspectes » aux alentours de la prison de Gilboa où sont incarcérés des centaines de Palestiniens. Ls prisonniers ont creusé un tunnel sous une large céramique de salle de bains, au pied d’un évier. Les services pénitenciers ont indiqué être en train de relocaliser les quelque 400 prisonniers de Gilboa afin d’éviter qu’ils s’évadent par d’autres tunnels qui auraient pu être creusés.