Les prisonniers palestiniens entrent à nouveau en lutte contre la détention administrative, un emprisonnement sans inculpation ni procès. Sur un total de près de 5 000 prisonniers politiques palestiniens, environ 1 132 sont détenus sans inculpation ni jugement en vertu d’ordonnances de détention administrative renouvelables indéfiniment, ce qui représente le plus grand nombre de détenus administratifs depuis 20 ans.

Cinq prisonniers ont entamé une grève de la faim pour mettre fin à leur détention administrative, tandis que des dizaines d’autres lancent des actions de protestation contre l’administration pénitentiaire. Kayed Fasfous – ancien gréviste de longue durée qui a déjà obtenu sa liberté grâce à une grève de la faim – est en grève de la faim depuis cinq jours, rejoignant ainsi Saif Qassem Hamdan, Osama Maher Khalil, Qusay Jamal Khader et Salah Rafaat Rabaya qui sont en grève de la faim depuis neuf jours.

Prisonniers palmestiniens

Les prisonniers républicains, accusés d’être des membres de la Nouvelle IRA,  Tony Slevin, Leakie O’Donnell, Tiarnán MacPhaídín et Caolán Brogan, menaient une lutte pour mettre fin à leur isolement. Les services britanniques du MI5, qui ont autorité sur la prison de Maghaberry, avaient déjà fait isoler le prisonnier républicain Roe House. Leur résistance et les mobilisations solidaires ont atteint leur but: les hommes ont été transférés dans l’aile républicaine de la prison.

Thanos Chatzianggelou, actuellement détenu à la prison de Larissa et en procès pour sa participation à l’Organisation d’Action anarchiste (voir notre article) en entré en grève de la faim le 11 juin pour soutenir Giannis Michailidis. Ce dernier a récemment durçi la grève de la faim qu’il mène pour sa libération par une grève de la soif (voir notre article). Les actions de soutien avec la grève de Giannis se poursuivent en Grèce.

 

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Ce jeudi 8 juin, au palais de justice de Larissa, s’est déroulée une audience importance au procès des trois anarchistes arrêté.e.s en février 2022 à Thessalonique et accusé.e.s d’être membre de l’Organisation d’action anarchiste (voir ici). L’audience s’est déroulée avec la présence d’une cinquantaine de personnes solidaires encadrées par une quarantaine de policiers avec un équipement anti-émeute. Le Secours Rouge international assurait également une présence solidaire. L’audience a été marquée par la déclaration d’un des trois inculpés, Thanos Chatziangelou, qui assume la responsabilité politique des actions de l’organisation (ce qui ne signifie pas qu’il reconnaisse sa participation personelle à ces actions), et par la première partie du réquisitoire qui a été dans le sens d’un relatif allègement des charges (par la requalification de certaines accusations qui ne relèveraient plus de la loi anti-terroriste). La prochaine et dernière audience aura lieu le 14 juin.

Au palais de justice de Larissa ce jeudi

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Pola Roupa et Nikos Maziotis ont rendu public l’appel suivant: « Nous sommes deux prisonniers politiques, membres de la Lutte Révolutionnaire (LR), une organisation anarchiste armée qui a opéré entre 2003 et 2017. Elle a revendiqué la responsabilité de 18 actions/attaques contre des cibles liées au régime politique et économique, c’est a dire a l’Etat et au Capital. La LR a revendique la responsabilité d’attentats a la bombe et d’attaques armées contre les ministères des Finances et du Travail, la Bourse d’Athènes, la Banque de Grèce et le bureau du Fonds Monétaire International ainsi que des banques, des commissariats de police et des policiers MAT. » Lire la suite de l’appel

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

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Lundi 8 mai, les prisonniers palestiniens Ahmad Sa’adat, Ahed Abu Ghoulmeh et Walid Hanatsheh ont été placés à l’isolement et à un potentiel interrogatoire dans un lieu inconnu. Responsables de premier plan du Front Populaire de Libération de la Palestine, leurs cellules ont été envahies ainsi que les sections 5 et 7 de la prison de Ramon par les forces de répression israéliennes. Immédiatement après l’annonce de ces transferts, les prisonniers du FPLP dans les prisons de l’occupation ont commencé à frapper aux fenêtres et aux barreaux des cellules et à refuser de se lever ou de sortir pour l’appel ou la vérification des numéros qui a lieu à plusieurs reprises au cours de la journée, a rapporté le Centre Handala pour les prisonniers et les anciens prisonniers.

Au procès ciblant l’Organisation d’Autodéfense révolutionnaire, Vanggelis Stathopoulos a été acquitté des accusations d’appartenance à une organisation terroriste, de possession d’armes en tant qu’acte terroriste, de vol et de possession d’armes aggravée. Il n’a été reconnu coupable que de détention simple d’armes impliquant un taser, un coup-de-poing américain et un couteau de poche. Il avait été condamné à 19 ans d’emprisonnement en première instance. Cette peine a été considérablement réduite à 10 mois et, comme une circonstance atténuante de bonne conduite a été reconnue, la peine a été suspendue. Le camarade Dimitris Chatzivasiliadis a été reconnu coupable des charges de formation et d’adhésion à une organisation terroriste, de détention d’armes dans le cadre d’un acte terroriste, de vol et de détention simple d’armes. Il a été condamné à 14 ans d’emprisonnement au lieu des 16 ans de la première instance.

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Le 19 mars 2020, suite à une vaste opération policière, 60 personnes avaient été arrêtées. Lors d’une perquisition, la policiers et les membres des services de renseignement grecs avaient découvert, dans le quartier de Sépolie, près du centre d’Athènes, une cache contenant des armes antichars, des Kalachnikov, des pistolets et des grenades à main. Finalement, onze militants et militantes révolutionnaires de Turquie ont été renvoyées devant les tribunaux. Ils étaient accusés d’être des membres du DHKP-C actifs dans la résistance armée contre le régime d’Erdogan (les armes découvertes étant, d’après le jugement, destinée à être envoyées par la mer en Turquie). Le procès en première instance avait commencé le 2 juillet 2021 et, environ 16 mois plus tard, ils étaient été condamnés à 333 ans de prison. Ils ont été libéré lors du procès d’appel qui vient de se tenir à Athènes.

Le 7 janvier, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés à Bilbao en soutien aux membres emprisonnés d’ETA. Les manifestants appelaient à l’amnistie pour les prisonniers, mais également réclamant qu’ils puissent accomplir leur peine près de leur famille. La politique des gouvernements espagnols est d’emprisonner les détenus basques à des centaines de kilomètres de leur région, ce qui complique les visites de leurs proches: les enfants de ces prisonniers doivent à parcourir des centaines de km pour seulement 40mn de visite. Après son arrivée au pouvoir en juin 2018, un mois après l’auto-dissolution d’ETA, le premier ministre socialiste Pedro Sanchez avait promis de revenir sur cette politique, mais peu de progrès  accompli depuis. Le même jour, au pays basque français, environ 10.000 personnes ont défilé à Bayonne.