Cinq prisonniers politiques Mapuches sont en grève de la faim et de la soif. Quatre d’entre eux ont entamé le mouvement le 13 novembre et un autre le 18 novembre. La raison de cette lutte est la peine de quinze ans de prison qui leur a été infligée par la justice chilienne. Les condamnés dénoncent que le procès n’a pas respecté les garanties légales minimales. Ces militants politiques sont accusés d’avoir attaqué les intérêts de grandes entreprises capitalistes pillant le pays Mapuche.

Prisonniers politiques Mapuches

 

Le nombre de Palestiniens emprisonnés a doublé depuis l’attaque du 7 octobre, et les mauvais traitements ont également augmenté de manière spectaculaires. Des vidéos circulent montrant des prisonniers palestiniens dénudés, les yeux bandés, subissant des mauvais traitements. Les prisonniers subissent des simulacres d’exécution, des passages à tabac, et on utilise contre eux des chiens policiers. Les visites des familles et avocats ont été interdites, ainsi que les possibilité d’acquérir de la nourriture, et l’électricité a été coupée dans les cellules. Des raids sont menés brutalement dans les cellules, les prisonnières détenues à Damoud ont été gazées. Plusieurs prisonniers dont Amhad Saadat ont « disparus », transférés vers des lieux de détention inconnus.

prisonniers palestiniens (archive)

 

 

La semaine du 4 au 8 octobre, plusieurs initiatives solidaires ont eu lieu pour Mónica Caballero et Francisco Solar, deux anarchistes qui arrivent au terme du procès où ils sont accusé.es de plusieurs attaques à l’explosif (voir notre article). Parmi ces initiatives, un rassemblement devant la prison de San Miguel, à Santiago.

Manal al-Gafiri, une lycéenne vivant en Arabie saoudite, a été condamnée, en août, à dix-huit ans de prison pouvoir avoir tweeté son soutien à des prisonniers politiques. Cette peine est un nouvel exemple de la sévérité de la justice saoudienne envers les critiques publiques émises contre le pouvoir en place. Elle fait écho à la peine de mort prononcée en août contre Mohammed al-Ghamdi (photo), professeur à la retraite, qui avait dénoncé la corruption et des violations de droits de l’Homme sur les réseaux sociaux. Mohammed al-Ghamdi a été jugé en juillet par la Cour pénale spécialisée, une juridiction établie en 2008 pour traiter les affaires liées au terrorisme, mais aussi largement utilisée pour juger des dissidents politiques.

Depuis un mois, les prisonniers luttent à travers toute la Grèce contre la nouvelle loi annoncée par le ministre de la Justice Giorgos Florídis (un vieux politicien qui a fait sa carrière au PASOK avant d’être recylclé dans le nouveau gouvernement conservateur) et contre les actes arbitraires du parquet de Lamia. Parmi les initiatives de solidarité avec cette lutte, l’incendie d’un véhicule de la mairie de Kaisarianí (banlieue est d’Athènes), le 26 septembre à minuit, un engin incendiaire ayant été allumé sur le pneu avant gauche du véhicule. L’action a également été faite en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires Dimitris Koufondinas et Nikos Maziotis ainsi qu’avec les squats.

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Un tribunal de Bahreïn a a rendu son verdict mardi à l’encontre de 65 accusés, dont 62 prisonniers politiques, qui avaient protestés par un sit-in et une grève de la faim en 2021 contre leurs conditions de détention. 12 hommes ont été condamnés à trois ans de prison, un autre à un an et les 52 restants ont été acquitté. Les prisonniers n’ont pas eu le droit d’assister au procès ni d’accéder à un avocat. Le sit-in avait été provoqué par la mort d’un activiste, faute de soins médicaux adéquat. En août, des centaines de prisonniers – 121, d’après les autorités – avaient lancé une grève de la faim (voir notre article). Mi-septembre, ils ont suspendu leur mouvement après des engagements du gouvernement d’améliorer leur situation.

Une prison au Bahrein

Christopher O’Kane (photo, à gauche), de Derry, est accusé d’avoir accédé à une feuille de calcul contenant des données policières. Le 8 août dernier en effet, des informations personnelles sur tous les membres actifs et le personnel civil de la police d’Irlande du Nord, la PSNI ont été publiées par erreur. Le 18 août, le domicile d’O’Kane a été perquisitionné: il a été inculpé pour possession de ces informations et s’est d’abord vu refuser la liberté sous caution. Des milliers d’autres personnes avaient eu accès a ses données sans avoir été inculpées, mais O’Kane travaillait pour des sites web du groupe politique républicain irlandais Saoradh et l’Irish Republican Prisoners Welfare Association. Le juge l’a libéré sous caution et sous conditions, avec un bracelet électronique. Dans la nuit de mardi à mercredi, l’entreprise de sécurité G4S qui s’est présentée pour fixer le bracelet sur sa personne a qualifié O’Kane de « non coopératif », ce qui a conduit à sa réincarcération. Entre-temps, un ancien interné républicain, Ciarán « Zack » Smyth (photo de droite), a été renvoyé à la prison de Maghaberry, apparemment à la suite d’une rencontre fortuite de quelques secondes, dans une rue de Belfast, avec un autre ancien prisonnier républicain.

C’est la grève de la faim la plus large et la plus longue dans l’histoire du royaume : 804 prisonniers politiques, incarcérés dans la prison de Jaw, ont entamé une grève de la faim depuis le 7 août. Ils réclament plus de temps hors de leurs cellules et l’accès à des soins médicaux adéquats. Détenus dans la prison de Jaw dans le sud-est du Bahreïn, les grévistes représentent près d’un tiers de la population carcérale. Ce n’est pas la première fois que la prison de Jaw connaît une rébellion de cet ordre. Des émeutes avaient éclaté – avant d’être violemment réprimées – en 2015 pour protester contre la surpopulation carcérale et les mauvaises conditions de vie. Plusieurs rassemblements de soutien, fait rare, ont eu lieu depuis pour appeler à leur libération et à la chute du monarque Hamed ben Issa al-Khalifa, intronisé en 2002. Des centaines de Bahreïniens ont ainsi scandé « La chute d’Hamad » à Jidhafs, le vendredi 18 août.

La grève de la faim illimitée menée par neuf détenus palestiniens (photos) en vue de protester contre leur détention en vertu de la politique de détention administrative d’Israël se poursuit. Les détenus : Kayed Al-Fasfous et Sultan Khlouf sont en grève de la faim depuis 18 jours tandis que le détenu, Osama Daqrouq, est en grève de la faim depuis 14 jours. Les six autres détenus sont en grève de la faim depuis 11 jours, à savoir: Hadi Nazzal, Mohammad Taysir Zakarneh, Anas Kmail, Abderrahmane Baraka, Mohammad Basem Ikhmais et Zuhdi Abdo. Lundi dernier, quatre autres détenus administratifs ont suspendu leur grève, qui a duré 16 jours.

Des centaines de prisonniers palestiniens en détention israélienne prévoient d’entamer prochainement une grève de la faim illimitée pour protester contre les raids en cours par les unités de répression israéliennes sur les chambres des prisonniers dans diverses prisons, Cette décision intervient dans le contexte des récents raids des unités de répression israéliennes dans les sections 3, 4 et 26 de la prison israélienne de Naqab, où des centaines de Palestiniens sont emprisonnés, ainsi que des transferts arbitraires de prisonniers d’une prison à une autre. 75 prisonniers qui ont été récemment transférés de force de la prison de Naqab à la prison de Nafha ont officiellement décidé d’entamer une grève de la faim pour protester contre la mesure arbitraire israélienne.

 

Un nouvel appel à une Semaine internationale de solidarité avec les prisonnier.es anarchistes invite à la réalisation d’initiatives de solidarité du 23 au 30 août: que ce soit écrire des lettres, organiser des discussions ou de projections de films, ou rendre les prisonnier.es visibles dans la rue avec une banderole ou un tag. Lire le texte de l’appel et consulter la liste des prisonniers et leurs adresses

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