16 postiers sont poursuivis en justice par des cadres de la Direction de la Poste des Hauts-de-Seine. Ce sont tous des représentants locaux ou départementaux des syndicats SUD et CGT. Ils risquent 5 ans de prison et 75.000€ d’amende.
Lors de la grève du printemps 2010, les postiers du 92 se sont mobilisés contre la mise en place de réorganisations qui entraînent à la fois une dégradation du service public, une augmentation des maladies professionnelles, des accidents du travail et des suicides, dans la plus grosse entreprise du pays. Les grévistes ont multiplié les initiatives afin de faire entendre leurs revendications et exiger l’ouverture de négociations, refusées obstinément par la Direction de la Poste pendant plusieurs semaines. En guise de réponse, la Direction a déployé de nombreux dispositifs sécuritaires : vigiles, police, huissiers…
Puis elle a mise à pied deux syndicalistes pour 9 et 18 mois, elle a également cherché à licencier un troisième, mais a essuyé un refus à la fois de l’Inspection du travail et du Ministre du travail. Pour finir, la Direction de la Poste tente de faire condamner comme « séquestration » de cadres une des manifestation des grévistes dans les locaux de la direction. Le procès aura lieu ce lundi 20 juin.