Le procès du géant de l’énergie français EDF, poursuivi pour avoir espionné Greenpeace courant 2006, s’ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Sur le banc des prévenus: un géant énergétique et deux anciens responsables de sa sécurité, un vainqueur déchu du Tour de France 2006 et son entraîneur ainsi qu’un ex-militaire et un ancien de la DGSE (service de renseignements français) reconverti dans une société d’intelligence économique.

Cette complexe affaire d’espionnage a débuté en 2006 par une plainte du Laboratoire national du dépistage du dopage, dénonçant des intrusions dans son système informatique. Très vite, les enquêteurs identifient le pirate. Dans son ordinateur, une véritable mine de documents révélant l’espionnage de Greenpeace par EDF, du LNDD et d’un avocat chargé de la défense des petits actionnaires de Vivendi. Au terme de quatre ans d’instruction, le juge avait estimé qu’EDF a bien mandaté l’officine du pirate pour s’introduire en 2006 dans l’ordinateur de l’ex-directeur des campagnes de Greenpeace.

Depuis une semaine, les salariés des sociétés de bus STAP et des Transports palois Réunis sont en grève. Ils avaient organisé des piquets de grève qui ont empêché la circulation des bus dans l’agglomération. Ils convoqués mercredi devant le juge des référés du tribunal de Pau par les directions des deux entreprises qui demandaient la levée des blocus « pour assurer le service minimum prévu par la loi ». Le juge des référés a décidé que les grévistes devaient libérer les entrées des dépôts de bus de « tout blocage ou de tout piquet de grève », sous astreinte de 5000 euros par jour. Dans son ordonnance, le juge envisage le cas échéant l’utilisation de la force publique pour procéder à l’expulsion d’un éventuel blocage.

France: La justice contre les grévistes de la STAP

Mercredi matin avait lieu au tribunal de grande instance de Paris l’audience en référé du recours déposé par le ministère de l’intérieur contre le site Copwatch Nord-Paris IDF, accusé de porter atteinte à l’honneur et à la sécurité des fonctionnaires de police. Le ministre Claude Guéant a cité à comparaître les principaux FAI (Free, Orange, SFR, Bouygues Télécom, Numericable, et Darty) pour qu’il leur soit ordonné de bloquer l’accès au site, ou plus exactement à une liste de pages strictement limitée.

Le juge des référés a décidé ce vendredi de prononcer le blocage de l’ensemble de CopWatch, et pas seulement des URL citées par le ministère. Il a ainsi entendu les arguments des FAI qui expliquaient ne pas pouvoir faire de filtrage sélectif, mais prononcé dès lors une mesure plus sévère que nécessaire. Les opérateurs, qui seront indemnisés par le ministère, devront très probablement bloquer par DNS ou par adresse IP. Reste que depuis la citation à comparaître, les copies dupliquées de CopyWatch se sont multipliées, et qu’il sera impossible de les bloquer à leur tour. L’effet Streisand a joué à plein.

France: La justice décide de bloquer CopWatch

En avril dernier, la cour d’appel fédérale de Pennsylvanie avait introduit auprès de la Cour Suprême des Etats-Unis une demande d’annulation de l’arrêt suspendant provisoirement la condamnation à mort de Mumia Abu Jamal dans l’attente d’un nouveau procès. Cet arrêt prononcé par la cour d’appel avait relevé que les instructions données aux jurés lors du procès de Mumia en 1982 étaient anticonstitutionnelles et la cour avait ordonné de nouvelles audiences, tout en suspendant la condamnation à mort. Hier soir, les juges de la Cour Suprême ont refusé d’accéder à la demande d’annulation de l’arrêt faite par le procureur de Philadelphie. Les effets concrets de cette décision restent flous, mais il est évident qu’il s’agit d’une victoire juridique pour l’ancien militant des Blacks Panthers qui se trouve dans le couloir de la mort depuis 28 ans.

Consultez notre dossier consacré à Mumia Abu Jamal

C’était aujourd’hui que devait débuter le procès pénal contre l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’. Pour rappel, huit personnes sont poursuivies dans le cadre de cette affaire pour ‘formation et participation à une organisation terroriste, fabrication et possession d’engins explosifs, dynamitages et tentatives d’homicides’. Cinq d’entre elles devaient comparaître libres alors que les trois autres, qui ont pris la responsabilité de leur participation, sont toujours incarcérées. Finalement, en raison de la grève des avocats en Grèce et d’une demande d’informations complémentaires des avocats de l’un des accusés, le début du procès a été reporté au 24 octobre prochain.

La police turque a lancé aujourd’hui une vaste offensive à travers tout le pays dans le cadre d’une enquête portant sur le KCK (Kurdistan Communities Union), association qu’elle considère comme la branche urbaine du PKK. La police a opéré des descentes simultanées à Istanbul et dans plusieurs provinces du sud-est. A Istanbul, 80 personnes ont été interpellées alors que 40 autres l’ont été en province. Les médias ont également annoncé que vingt personnes supplémentaires avaient été arrêtées dans la province de Gaziantep, dont le dirigeant local du BDP (Peace and Democracy Party). Cette opération intervient dans le cadre plus large de l’offensive militaire lancée par les autorités turques depuis le début de l’été contre les bases du PKK. Rappelons également que des centaines de personnes sont actuellement poursuivies par les autorités turques pour avoir prétendument entretenu des relations avec le PKK. A Diyarbakir, où un tribunal a été spécialement construit pour l’occasion, se déroule le procès de 150 politiciens et militants accusés de soutenir le PKK ou de faire l’apologie du terrorisme. Plusieurs procès similaires se tiennent dans d’autres villes du pays.

En juin dernier, l’anarchiste Luciano Pitronello Schuffeneger a été grièvement blessé dans l’explosion anticipée de la bombe qu’il était en train de placer devant la banque Santander à Santiago du Chili. Son procès à débuté à la fin du mois de septembre, et à cette occasion, une manifestation de solidarité s’set tenue à La Paz, en Bolivie, à l’initiative de la FAI-FRI (Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International). Une banderole de soutien a été déployée.

Banderolle pour Pitronello

Banderolle pour Pitronello

Une audience très technique s’est tenue dans le cadre des poursuites contre quatre membres de notre Secours Rouge (« Affaire du 5 juin 2008 »). Le tribunal devait examiner l’appel fait par les avocats contre le refus de la juge d’instruction d’effectuer les « devoirs d’enquête complémentaires » demandés par la défense. Décision le 12 octobre.

La camarade Andi, membre du secrétariat international du Secours Rouge International et militante de l’organisation Revolutionärer Aufbau, passait en procès hier et avant-hier. Elle est accusée d’avoir participé à une série d’actions pyrotechniques et incendiaires contre des cibles policières et diplomatiques. Alors même que le représentant de la sûreté de l’Etat reconnaissait que, malgré un espionnage très serré, aucune preuve n’avait pu être réunie, le procureur a demandé quatre ans et demi de prison ferme sur une base politique: celle de la contre-révolution préventive. Il a déclaré en audience que Revolutionärer Aufbau comptait de plus en plus de jeunes, que ceux-ci étaient de plus en plus radicaux, et qu’il fallait leur envoyer un « message » pour les dissuader de poursuivre dans cette voie…

Une centaine de militants avaient fait le déplacement dans la petite ville tessinoise de Bellizona où siège le tribunal fédéral, assurant une présence dans la salle, de petites actions et manifestations sauvages dans la ville. Quelques bousculades ont eu lieu avec les robocops cantonaux. Des délégations du Secours Rouge International étaient venu d’Allemagne, d’Italie et de Belgique.

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Suisse: Procès contre Andi