La nuit du 21 juillet 2001, à la fin des manifestations contre le G8 à Gênes, la police avait fait une intrusion violente au siège du ‘Gênes Social Forum’ où dormaient des centaines de manifestants. Les policiers avaient agi contre les personnes présentes avec une brutalité incroyable, déchaînant une pluie de coups de matraques, de gifles, d’insultes et autres humiliations.

Lors du procès en 2008, sur les 29 policiers inculpés, seize avaient été acquittés et treize condamnés à des peines allant de quatre ans à un mois de prison ferme, des peines extrêmement légères qui ne devaient même pas être purgées. Ce 18 mai, les juges de la cour d’appel de Gênes ont rendu leur sentence: 25 des 29 policiers qui ont écopé à des peines de prison. Froncesco Gratteri, le chef de la section anticriminalité de l’époque et aujourd’hui responsable de l’antiterrorisme, a écopé de quatre ans de détention.

Cela fait maintenant douze années que ceux que l’on appelle les ‘5 Cubains’ sont emprisonnés aux USA. Ils ont été condamnés à de très lourdes sentences par le tribunal de Miami qui les a jugé coupables d’espionnage sur le sol américain et de conspirer pour commettre des crimes contres les Etats-Unis. A la fin de l’année dernière, quatre d’entre eux ont obtenu une réduction de peine. Mais la situation de Gerardo Hernandez, le cinquième, reste très préoccupante. Les quatre autres disposent d’une date de sortie, mais lui a été condamné à deux peines de perpétuité plus quinze ans de prison.

Le gouvernement cubain a décidé de solliciter un Habeas Corpus à la fin du mois de mai afin d’obtenir une révision de sentence qui éliminerait les deux perpétuité prononcées contre lui. Rappelons que les cinq hommes purgent une peine estimée arbitraire par le groupe sur les détentions arbitraires de l’ONU et que dans le cas d’Hernandez, l’Avocat Général a lui-même déclaré lors de son dernier procès en 2001 avoir été incapable de démontrer quoi que ce soit par manque de preuves. Ce qui revient à dire que le prisonnier a été déclaré coupable d’un crime qui n’a pas eu lieu et d’un événement auquel il n’a pas participé, d’autant qu’il apparaît que les ‘5 Cubains’ aient effectué une mission d’espionnage afin de recueillir des informations sur des terroristes d’extrême-droite qui voulaient attaquer Cuba. L’Habeas Corpus, procédé qui sort de l’ordinaire et ne répond que rarement aux sollicitations des accusés, se basera sur l’injustice commise contre Hernandez et constitue sa dernière opportunité d’appel.

C’était ce matin qu’était examinée la demande de l’Etat turc que soit cassé le jugement de la cour d’appel du 23 décembre 2009 par la cour de cassation de Bruxelles. A l’appel du CLEA, une centaine de personne était présente pour soutenir les inculpés, parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge.

L’année dernière, trois membres présumés du DHKP-C avaient été condamnés pour « association de malfaiteurs ». Par contre, le trio ainsi que trois autres prévenus avaient été acquittés des préventions d’appartenance à une organisation criminelle et terroriste. L’Etat turc, constitué partie civile dans l’affaire, s’est pourvu en cassation de ce jugement. Mais cette demande a été rejetée. La cour de cassation a estimé que la partie civile ne pouvait pas aller en cassation contre les aspects pénaux d’un arrêt et que vu que les demandes avaient été totalement rencontrées sur le plan civil, les parties civiles n’ont plus d’intérêts pour se pourvoir en cassation. De plus, il apparaît que le mémoire de cassation a été introduit trop tardivement.

La cour de cassation a donc par ce rejet, définitivement clôturé cette affaire DHKP-C en Belgique.

Voir le reportage photographique sur le site du CLEA

Les avocats de l’Etat turc vont demander que soit cassé le jugement de la Cour d’appel de Bruxelles du 23 décembre dernier. Les décisions futures ne peuvent déboucher sur une condamnation au pénal (il ne peut y avoir de peine de prison). Il ne pourrait s’agir que de reconnaître l’Etat turc comme « victime » et lui attribuer un dédommagement.

Le CLEA appelle à venir assister à une action symbolique, dénonçant le terrorisme d’État turc, sur les marches du Palais de justice de Bruxelles le mardi 18 mai 2010 à 9h. Dans la foulée, se déroulera un nouvel épisode de l’affaire DHKP-C devant la 2e Chambre de la Cour de cassation, salle 1.36.

Les avocats de l’Etat turc vont demander que soit cassé le jugement de la Cour d’appel de Bruxelles du 23 décembre dernier. Les décisions futures ne peuvent déboucher sur une condamnation au pénal (il ne peut y avoir de peine de prison). Il ne pourrait s’agir que de reconnaître l’Etat turc comme « victime » et lui attribuer un dédommagement.

Cet État dont l’armée a trois coups d’états militaires à son actif et dont les projets de putschs n’ont cessé de défrayer la chronique ces derniers mois, dont la police a assassiné 255 personnes ces trois dernières années, qui occupe actuellement la 123e position mondiale en matière de liberté de presse, qui nie le génocide arménien et opprime ses minorités nationales et religieuses, où des centaines d’élus politiques kurdes, d’enfants kurdes, de militants de gauche, de syndicalistes, d’étudiants sont emprisonnés, cet État se pose en victime.

Le CLEA appelle à venir assister à une action symbolique, dénonçant le terrorisme d’État turc, sur les marches du Palais de justice de Bruxelles le mardi 18 mai 2010 à 9h. Dans la foulée, se déroulera un nouvel épisode de l’affaire DHKP-C devant la 2e Chambre de la Cour de cassation, salle 1.36.

Jeudi 6 mai, à 9 heures, débutera la seconde phase du procès de Youri, Lola et Nicolo, les trois membres du Comité d’action et de soutien aux sans-papiers (CAS) poursuivis pour leurs actions solidaires.

Rassemblement à 8h30 devant le Palais de Justice de Bruxelles pour soutenir et marquer notre solidarité avec les inculpés. Soyons nombreux!

Le procès d’appel contre Giannis Dimitrakis qui devait avoir lieu le 28 avril a été renvoyé au 6 décembre 2010. Ce militant anarchiste a été condamné à 35 ans de prison pour un hold-up. Un appel à une semaine de solidarité avait été lancé pour le 28 avril.

En Grèce, des banderoles ont été accrochées et des rassemblements ont eu lieu dans des dizaines de villes grecques depuis une semaine pour Dimitrakis et les autres compagnons anarchistes incarcérés (notamment les 6 accusés de « Lutte révolutionnaire »), mais aussi des attaques incendiaires (photo 2: un ancien bombage de solidarité avec Dimitrakis: « Les banques vous volent légalement », « leur santé = notre sang »).

Les 25 et 26 avril, des distributeurs de billets ont été sabotés à Rome et à Barcelone. A chaque fois, « Liberté pour Dimitrakis » a été tagué.
Le 27 avril, le Centre hellénique de Londres a été occupé, deux banderoles ont été accrochées: « Liberté pour Dimitrakis et tous les anarchistes », « Honneur à Lambros Fountas – Liberté pour les 6 », « Feu aux prisons ! Liberté pour Alfredo Bonanno et Christos Stratigopoulos !”. Le même jour, un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade grecque à Buenos Aires. Cinq manifestants ont été violemment arrêtés (l’un deux gravement frappé à la tête) et perquisitionnés, la presse argentine parle d’un molotov lancé contre l’ambassade. Le 28 avril des cocktails molotov ont été lancés dans le jardin de l’ambassade grecque à Prague, début d’incendie. Le nom de Dimitrakis et un A cerclé étaient tagués. Une action similaire aurait eu lieu à l’ambassade de Grèce au Brésil.

Giannis Dimitrakis

Bombage de solidarité avec Dimitrakis

Bombage de solidarité avec Dimitrakis

C’est le lundi 3 mai (rendez-vous à 9 heures, nouveau palais de Justice à la salle 1 au rdc) qu’aura lieu l’audience dans le procès en référé de l’enseignant en prison Luk Vervaet contre l’état belge.

Le 16 mars dernier, le Conseil d’Etat avait suspendu d’extrême urgence le nouveau refus d’autorisation d’entrer en prison de Luk Vervaet de la part de l’administration pénitentiaire. L’employeur de Luk Vervaet (l’Adeppi) a sollicité une nouvelle autorisation d’entrer en prison pour lui dès le 16 mars 2010. Aussi, le 17 mars 2010, un recours en annulation de la décision de refus a été introduit devant le Conseil d’Etat. Le 19 mars 2010, l’Adeppi a formulé une nouvelle demande d’autorisation d’entrer en prison auprès de la Direction générale des établissements pénitentiaires. Sans réponse de la part de cette administration, les avocats ont introduit la même demande le 26 mars 2010. Dans ce courrier, les conseils soulignaient que ‘le Conseil d’Etat avait expressément indiqué que la suspension de la précédente décision interdisait à l’Etat belge de reprendre une décision en méconnaissance des motifs de l’arrêt’. La réponse de la direction générale des établissements pénitentiaires arrivait le 12 avril: ‘la précédente demande que vous avez adressée doit encore être traitée à la lumière de la procédure en cours’.

Par deux fois (par le cours d’appel de Bruxelles et par le conseil d’état) les autorités pénitentiaires ont été condamnées pour décision illégale. D’abord sur leur décision d’exclusion de août 2009 et ensuite sur leur nouvelle décision de refus d’accès de février 2010. Il est clair que les autorités n’ont pas la moindre intention de respecter les décisions qui ont sanctionné leur comportement abusif et arbitraire.

Trois juges de l’Audience nationale, principale instance pénale espagnole, ont blanchi sans la moindre ambiguïté les cinq dirigeants et journalistes d’Egunkaria, l’unique quotidien écrit en langue basque. Un juge d’instruction, la Garde civile et des associations antiterroristes avaient obtenu en février 2003 la fermeture de , affirmant qu’il était ‘dirigé’ et ‘financé’ par ETA dont il était la ‘branche médiatique’.

Sept ans plus tard, ces trois juges assurent n’avoir pas trouvé ‘le plus petit élément de preuve’ dans un dossier ‘inconsistant’ qui se contente d’assimiler tout ce qui touche à la culture basque au séparatisme armé. Pour le Tribunal, les inculpations sont d’autant plus ‘incompréhensibles’ que les enquêteurs n’ont recensé aucun article ‘en faveur du terrorisme ou des terroristes’ ni démontré ‘que la ligne éditoriale avait une orientation politique déterminée’… Ce qui, ajoutent les juges, ‘ne serait de toute façon pas délictueux’. Les juges vont jusqu’à briser le tabou de la torture dans les prisons espagnoles, donnant crédit aux accusations portées par les journalistes incarcérés… Des sévices jusque-là obstinément niés et sur lesquels la justice espagnole n’a jamais enquêté.

En une semaine, deux centres de l’université Paris 1, ont reçu à plusieurs reprises la visite d’un groupe d’une dizaine de fascistes. Du gaz lacrymogène a été échangé à une occasion, des affrontements plus violents ont eu lieu plus récemment, occasionnant des blessés des deux côtés. Plusieurs étudiants ont été blessés (nez cassés et autres plaies et contusions) lors de cette échauffourée. Très vite, une quarantaine de personnes s’est rassemblée devant l’université. Les forces de police en ont alors très rapidement encerclé une partie pour procéder à un contrôle d’identité tandis que les portes se refermaient opportunément dans leur dos, pour ‘mieux assurer la sécurité des usagers’.

Au final plusieurs militants antifascistes ont été placés en garde à vue pendant 72 heures. Bénéficiant rapidement d’un fort soutien extérieur, ils ont toutefois été déférés devant le juge des libertés et de la détention à la fin de leur garde à vue. Ils passeront en procès les 2 et 8 juin 2010 au Palais de justice de Paris. Solidarité Résistance Antifa (SRA) appelle à une mobilisation les jours des procès et à soutenir les militants antifascistes inculpés avant et pendant les procès.

Le site de Solidarité Résistance Antifa