Edward Snowden a pu quitter aujourd’hui l’aéroport Moscou-Cheremetievo où il s’était réfugié depuis plus d’un mois. Il a reçu l’asile politique en Russie pour un an, sans doute le temps pour lui de trouver un moyen de fuir vers l’Amérique Latine où il pourra demander l’asile permanent. L’ex-agent américain qui continue à révéler régulièrement les secrets de la NSA et de la CIA est à présent dans un endroit tenu secret. Dernière révélation en date : le logiciel XKeyScore, programme de pointe permettant d’espionner en temps réel les communications internet dans le monde entier (cf notre article).

‘Nadejda Tolokonnikova purgera sa peine jusqu’à son terme’ a déclaré le tribunal de Saransk ce vendredi. Tout comme une autre membre du groupe Pussy Riot, Maria Alekhina, elle avait introduit une demande de libération anticipée après avoir purgé plus d’un an de sa peine. Le refus d’accéder à sa requête prononcé en avril dernier a été confirmé ce matin. Rappelons que trois femmes membres du groupe avaient été condamnées après avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale de Moscou, à deux ans de camp pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’. Alors que Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova sont donc toujours détenues, Ekaterina Samoutsevitch a été libérée en appel en octobre, sa peine ayant été commuée en sursis.

En mai dernier, Maria Alekhina s’était vue refuser sa demande de libération anticipée après plus d’un an de détention au camp de Berezniki. L’an dernier, tout comme deux autres membres du groupe Pussy Riot, elle a été condamnée à deux ans de camp pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale de Moscou. Hier, le tribunal de Perm a rejeté la requête de la jeune femme qui contestait la décision prise il y a quelques mois. Le procureur a justifié sa décision en expliquant qu’elle continuait à violer le règlement intérieur de la colonie pénitentiaire. Bien qu’elle ait été transféré à Perm à la veille de l’audience, Maria Alekhina n’était pas présente dans la salle du tribunal et a dû suivre les débats par vidéoconférence, une séance souvent interrompue et émaillée d’incidents techniques. Vendredi sera examinée une demande similaire introduite par Nadejda Tolokonnikova. Tout comme pour Maria Alekhina, les autorités avaient refusé sa libération anticipée en avril dernier et la musicienne conteste cette décision.

Le Service fédéral des migrations de Russie (FMS) a délivré à l’ancien agent de la CIA Edward Snowden les documents l’autorisant à quitter la zone de transit de l’aéroport moscovite de Cheremetievo où il est coincé depuis le 23 juin dernier. Edward Snowden a présenté sa demande d’asile en Russie le 16 juillet. En vertu de la législation russe, le FMS doit donner une suite à la demande d’asile dans les trois mois qui suivent le dépôt.

L’annonce du jugement et l’incarcération d’Alexeï Navalny, opposant russe et blogueur, a provoqué des manifestations, jeudi 18 au soir, à Moscou, Saint-Pétersbourg et dans d’autres villes du pays. Dans la capitale, où quelque 20 000 personnes ont manifesté dans le centre-ville, environ 200 personnes ont été interpellées dans la nuit. Alors qu’il avait été condamné, jeudi 18 juillet, à cinq ans de camp, le parquet a finalement autorisé Alexeï Navalny, vendredi 19 juillet, à attendre le résultat de son appel à son domicile, à Moscou.

Edward Snowden, bloqué depuis plus de trois semaines dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, a officiellement demandé mardi un asile provisoire à des représentants du service des Migrations. Le porte-parole du président russe a répété que le Kremlin ne se mêlait pas de cette affaire. « Le Service des migrations s’occupe de cette question », a-t-il déclaré. L’examen de la demande d’asile temporaire de M. Snowden pourrait prendre jusqu’à trois mois, en attendant, des documents seront remis au fugitif américain lui permettant de se rendre sur le territoire russe.

Snowden avait déjà demandé début juin l’asile politique à une vingtaine de pays, dont la Russie. Mais il était revenu sur sa demande auprès de Moscou après que M. Poutine a posé comme condition qu’il cesse ses révélations sur le programme de surveillance électronique américain, les relations de la Russie avec Washington étant déjà assez tendues.

L’antifa russe Alexei Gaskarov, défenseur des forêts de Khimki avait été emprisonné en 2010 au lendemain d’une action de protestation à Khimki. Après trois mois de détention provisoire, il avait bénéficié d’un acquittement sur toute la ligne. En octobre 2012, il est élu au Conseil de coordination de l’opposition. Depuis son acquittement dans l’affaire de Khimki, le tristement célèbre département «E» (« anti-extrémisme ») de la police fait pression sur lui, organise des provocations.

Cette fois, la police essaie de poursuivre Gaskarov dans un dossier fabriqué de toute pièce sur les «désordres» du 6 mai 2012 lors d’un meeting autorisé à Moscou, qui avaient débouché sur l’emprisonnement 28 manifestants. Ce jour-là la police a fait un usage massif de violence afin de provoquer les manifestants. Alexei avait été blessé lors du meeting par un policier qui l’a d’abord jeté à terre puis lui a mis un coup de pied au visage. Il a envoyé une plainte au Parquet, mais comme avec d’autres cas de violence policière le 6 mai, le Parquet n’a pas donné suite à sa plainte. Au contraire, Alexei est à nouveau arrêté le 27 avril. Le 28 juin, un tribunal devra décider si Alexei doit rester en détention en attendant son procès.

Rassemblement à Bruxelles lundi 24 juin de 17h30 à 18h30, à la sortie du métro Art-Loi, qui se trouve au niveau du bâtiment de la Représentation de la Fédération de Russie auprès de l’Union européenne, sur le trottoir d’en face.
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Alexei Gaskarov

Alexei Gaskarov

Le 6 mai 2012, des milliers de personnes s’étaient réunies pour dénoncer le retour au pouvoir de Vladimir Poutine. De violents heurts les avaient opposé aux forces de l’ordre et de nombreux manifestants avaient été interpellés. Le procès de douze d’entre eux, en détention provisoire depuis lors, a commencé ce jeudi. Dans les faits, ils sont poursuivis pour avoir jeté des bouteilles en plastique et résisté aux forces de l’ordre. Néanmoins, ils sont inculpés de ‘troubles massifs’, une délit qui en Russie signifie ‘atteinte à l’ordre public par une foule, incendie volontaire, destruction de biens, utilisation d’armes à feu et d’explosifs’. Ils encourent une peine de huit ans de camp.

Une des deux membres du groupe Pussy Riots incarcérée après avoir été condamnée pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale de Moscou avait entamé le 22 mai une grève de la faim. Elle entendait ainsi protester contre une décision de justice l’ayant empêchée de participer à une audience sur sa demande de libération anticipée (demande qui a été rejetée). Elle avait ensuite poursuivi son action pour dénoncer les conditions de détention et de déplacement au sein du camp où elle est détenue. Elle dénonçait entre autre le fait que certains locaux de travail étaient fermés avec un cadenas, empêchant les détenues d’en sortir sans un employé de la prion. Hospitalisée à l’infirmerie depuis plusieurs jours, Maria Alekhina a cessé sa grève de la faim suite à la décision des autorités pénitentiaires de satisfaire à ses revendications.

Maria Alekhina, qui a entamé mercredi une grève de la faim pour dénoncer le refus des autorités pour qu’elle soit présente au tribunal, s’est vue refuser sa demande de libération anticipée. Tout comme Nadejda Tolokonnekova qui avait vu sa demande rejetée en avril, elle restera incarcérée. Toutes deux ont été condamnées en août 2012 à deux ans de camp pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’ après avoir chanté une ‘prière punk’ dans la cathédrale Christ-Sauveur de Moscou.