Arrêtée en février 2012 pour avoir chanté une ‘prière punk’, en compagnie de deux autres membres de son groupe, dans une cathédrale de Moscou et condamnée en août 2012 pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’, Maria Alekhina purge actuellement sa peine de deux ans de camp. Elle a récemment introduit une demande de libération anticipée dont l’examen a commencé ce matin au tribunal de Berezniki, dans l’Oural. La justice ayant refusé qu’elle assiste à l’audience, la prisonnière a déclaré ce matin qu’elle entamait une grève de la faim pour dénoncer ce refus de participation. En avril dernier, Nadejda Tolokonnikova, également condamnée à deux ans de camp pour les mêmes faits s’était vue refuser une demande de libération conditionnelle, le tribunal estimant qu’elle ne s’était pas repentie et qu’elle avait eu des réprimandes pendant sa détention.

Jusqu’à 20 000 partisans de l’opposition russe ont manifesté lundi pour démontrer leur colère contre le Kremlin et exiger la libération de prisonniers politiques. Il y a exactement un an, une manifestation au même endroit à la veille de l’investiture de Poutine pour son troisième mandat s’était terminée par des affrontements entre la police et les manifestants.

Les participants à la manifestation de lundi — qui s’est déroulée dans le calme et sous haute surveillance policière — ont exhorté les autorités de libérer plus d’une vingtaine de personnes qui font face à des accusations criminelles en raison de leur participation à la manifestation de l’an dernier.
Depuis que M. Poutine a repris la présidence, les autorités ont lancé des procédures criminelles contre des militants de l’opposition et le Parlement a voté plusieurs lois répressives qui ont fait fortement augmenter les amendes pour la participation à des manifestations non autorisées.

Russie: Pour la libération des prisonniers politiques

Ce 28 avril, Alexey Gaskarov a été arrêté à Moscou. Il avait déjà été arrêté et détenu pour avoir pris part, à l’automne 2010, aux protestations, attaques incendiaires et autres occupations contre le projet d’autoroute qui allait détruire la forêt de Khimki. A l’époque, la société gestionnaire du projet avait fait appel à des miliciens fascistes pour chasser les militants anarchistes et écologistes du chantier. Incarcéré, puis libéré suite aux énormes mouvements internationaux de soutien, il avait finalement été blanchi de toute accusation. Dimanche, Gaskarov a été arrêté et placé en détention, accusés d’avoir ‘participé aux émeutes et aux violences à l’encontre des forces de l’ordre’ au cours de la manifestation anti-Poutine du 6 mai dernier. Ce jour-là, la police anti-émeute avait chargé la foule et plus de 600 personnes avaient été interpellées. L’arrestation du militant anti-fasciste intervient quelques jours avant la manifestation ‘anniversaire’ du 6 mai où il devait tenir une place d’avant-garde dans le bloc anti-fasciste.

Alexey Gaskarov

Alexey Gaskarov

Hier, le parquet de Moscou a annoncé sa décision de suspendre toutes les activités du Front de Gauche jusqu’au 19 juillet 2013. Il lui reproche d’être en infraction vis à vis de la loi sur les associations. En novembre dernier, les autorités auraient exigé que le parti indique dans ses statuts, entre autre, le but de son activité, son organigramme ainsi que l’origine de ses financements, ce qu’il n’aurait pas fait. Le leader du Front de Gauche, Sergueï Oudalstov a réagi à cette interdiction: ‘Nous considérons que l’acte du parquet de Moscou est une commande politique, destinée à liquider le Front de Gauche’. Oudalstov est lui-même sous le coup d’une assignation à résidence alors que depuis plus d’un an, la Russie multiplie les poursuites à l’encontre des opposants à Vladimir Poutine.

La police russe a arrêté deux personnes à Krasnodar. Ils sont accusés d’avoir placé des bombes sur des gazoducs et incendié du matériel de construction. Selon la police de leur relevé d’activité remonte à 1988 (!). Il semble que la police veut leur faire endosser toutes les actions du genre restées pour elle irrésolues. L’un des deux accusés aurait déjà été condamné dans le passé pour des actions dee ce genre.

Il est remarquable que c’est seulement maintenant, après l’arrestation, les médias russes et la police a choisi de parler des actions écologistes radicales comme les trois attentats à la bombe contre le pipeline de Sotchi (un en 2007, 2 en 2012, personne n’a été blessé lors de l’explosion), les sabotages de véhicules lourds, équipements et plates-formes pétrolières depuis environ 25 ans

Lundi 18 mars, sur la Place Rouge une manifestation a eu lieu contre la nouvelle loi sur l’enregistrement et pour la libération des prisonniers politiques. Les militants dénonçaient la loi, adoptée le 15 février par la Douma en première lecture, qui restreint les règles d’enregistrement sur le lieu de résidence, mais qui puni aussi le fait de vivre dans un appartement sans s’être fait enregistrer. La police a arrêté et brutalisé les manifestants.

Le lien avec l’organisation anti-répression ZA VOLIU

Russie: Manifestation anti-répression Place Rouge

En novembre dernier, un tribunal de Moscou avait ordonné, en première instance, de restreindre l’accès aux vidéos des Pussy Riots, les qualifiant d »extrémistes’. Une des membres du groupe avait introduit un recours suite à cette décision. Ce mercredi, le tribunal municipal de Moscou a rejeté cet appel, confirmant ainsi le caractère ‘extrémiste’ des images. Dès lors, le jugement du mois de novembre va être mis en application. Concrètement, la diffusion des vidéos du groupe sera dès aujourd’hui passible de peines pénales.

4 membres du mouvement russe Femen ont été arrétées à demi-nues en sortant de la station de métro Schuman. Elles comptaient manifester contre le sommet UE-Russie qui s’y déroule cette après-midi. Polbru n’a pas ménager ses troupes puisque les militantes ont été plaquées au sol pour être coleçonnées.

Pour la première fois depuis le début du mouvement, l’opposition au régime du président Poutine n’avais pas obtenu l’autorisation de se rassembler samedi devant le siège des services de sécurité à Moscou. Néanmoins, plusieurs milliers de personnes s’étaient réunies pour ‘célébrer’ le premier anniversaire de la contestation. Présente en nombre, la police a dispersé la foule et a procédé à des dizaines d’arrestations. Les autorités avaient signalé aux participants qu’ils risquaient la prison ou des amendes pouvant atteindre 300.000 roubles (7400 euros). Alors que plusieurs manifestants interpellés, parmi lesquels Sergueï Oudalstov et Alexeï Navalny, figures de proue du mouvement, avaient été libérés dans la soirée de samedi, tous les autres détenus ont été libérés dans la journée d’hier. L’annonce de leur libération a été faite par un porte-parole de la police qui n’a pas donné de détails quant aux éventuelles poursuites à l’encontre des opposants arrêtés.

Arrestation d'un opposant à Moscou

Les opposants au régime de Vladimir Poutine avaient lancé un vaste appel au rassemblement samedi au centre de Moscou pour marquer le premier anniversaire du mouvement de contestation contre le président russe. Malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités, des centaines de personnes se sont réunies devant le siège des services de sécurité, encadrées par de nombreux fourgons de police. Les forces de l’ordre ont interpellé un grand nombre de manifestants parmi lesquels Sergueï Oudalstov, le leader du Front de Gauche. Le discours tenu par les manifestants était clair, ‘Rien n’a changé depuis un an, nos exigences n’ont pas été satisfaites et il y a de nouveau des prisonniers politiques’.