Un millier de personnes se sont rassemblées ce vendredi midi au rond-point Schuman afin de réclamer une application immédiate de l’accord du gouvernement fédéral sur la régularisation des sans-papiers. La manifestation a quitté le rond-point vers 12h15 pour rejoindre à pied le cabinet de la ministre de la politique d’Asile et de Migration, Annemie Turtelboom (Open VLD) où une délégation a été reçue. La manifestation était organisée par le Forum Asile et Migrations, les syndicats de la FGTB et de la CSC et l’Union de défense des sans-papiers (UDEP). Celle-ci a organisé vendredi matin une nouvelle occupation par des sans-papiers d’un immeuble situé rue du Rempart des Moines à Bruxelles.

Dimanche après-midi, dans les rues de Rennes, environ 200 personnes ont défilé en soutien à Faruk Doru. Ce réfugié politique kurde est menacé d’extradition vers la Turquie après son arrestation en Espagne où il était en mission. Il réside à Rennes depuis 1998. La communauté kurde ne comprend pas pourquoi l’Espagne a décidé d’entamer une procédure d’extradition à son encontre alors que la France lui a accordé le statut de réfugié. Après un défilé en ville, le cortège a rejoint la préfecture de région où un texte a été remis au représentant de l’Etat. D’autres actions, notamment une grève de la faim, sont envisagées si la situation n’évolue pas.

Quelque 200 personnes ont répondu à l’appel de la Coordination contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation et de Kinder Zonder Papieren pour se rassembler ce dimanche devant le centre fermé 127 bis de Steenokkerzeel. La manifestation avait pour but de réclamer la libération des enfants enfermés dans les centres pour étrangers en situation irrégulière en Belgique.

Le KZP organise une marche ce dimanche 24 mai vers le centre fermé 127 bis pour dénoncer l’enfermement d’enfants. Un nouveau centre fermé est en construction à coté du centre 127bis à Steenokkerzeel pour remplacer/’humaniser’ les containers à l’aéroport où les hommes, les femmes et les enfants sont parqués depuis une dizaine d’années, en attendant une réponse à leur demande d’asile. Ces personnes, interdites d’entrée sur le territoire, ont été arrêtées à l’aéroport. Ils restent plusieurs jours/semaines/mois enfermés dans ce no man’s land avant d’être remis dans un avion, ou acceptés sur notre territoire au bon vouloir de l’Office des étrangers.

Rassemblement gare de Nossegem à 14 heures (Train Gare du Nord Bruxelles 13h44 direction Leuven-gare de Nossegem).

Jeudi matin, quelque 500 sans-papiers avaient occupé deux bâtiments de la rue des Minimes à Bruxelles appartenant au Foyer bruxellois. Les sans-papiers, qui sont d’origine marocaine, algérienne, tunisienne, africaine, afghane, indienne ou pakistanaise réclament une régularisation de leur situation en Belgique. Ils avaient l’intention de mener des actions ‘politiques’ en vue d’obtenir des papiers ‘au même titre que les ex-grévistes de la faim de l’ULB et la VUB’, a indiqué l’Union de défense des sans-papiers (UDEP-Bruxelles), qui est à l’origine de cette nouvelle occupation.

Samedi, à 6h30 du matin, la police de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles a fait évacuer les deux bâtiments du Foyer bruxellois. Deux femmes ont été arrêtées administrativement car ‘elles auraient incité des sans-papiers à se rebeller‘. Toute la matinée, les sans-papiers évacués étaient encerclés par la police à la Porte de Hal (photo). Ce n’est qu’en début d’après-midi qu’ils ont pu quitter la nasse policière. Ils se sont installés à présent dans un immeuble vide de la place Saint-Lazare (Saint-Josse, près de la gare du Nord).

Rafle contre les sans-papiers à Bruxelles

Rafle contre les sans-papiers à Bruxelles

Un millier de personnes se sont rassemblées dimanche, dès 14 heures, sur la place Saint-Lambert à Liège à l’appel de l’OSP (Organisation des Sans-Papiers), l’UDEP (Union pour la Défense des Sans-Papiers) et le CRACPE (Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers). Les mots d’ordre de la manifestation: ‘Vottem, camp de la honte. Dix ans déjà, je ne l’accepte toujours pas!‘ Les manifestants, un millier au total, ont terminé la manifestation devant le centre fermé de Vottem.

Centre fermé de Vottem

Centre fermé de Vottem

La faculté de criminologie de l’université de Gand est occupée aujourd’hui en solidarité avec les mutineries dans les prisons et les centres fermés, et plus spécifiquement avec la destruction de la section de haute sécurité de la prison de Bruges. Les occupants ont choisi d’occuper la faculté de criminologie parce que cette science est étroitement liée à la prison, à la justice et à la police. En effet, ceux qui condamnent jour après jour des dizaines de personnes à plusieurs années de prison ou à se faire déporter ont souvent commencé leur carrière dans cette faculté.

Affiche pour le 1er mai 2009

Le Secours Rouge était associé depuis le premier jour au Comité pour un 1er Mai qui s’était donné comme objectif l’organisation d’un premier mai large et offensif à Bruxelles. Un premier appel en ce sens (relayé sur ce site) avait été fait pour une manifestation au départ de la place Van Meenen. Depuis, les comités de soutien aux sans-papiers ont lancé leur propre appel à une manifestation. Nous constatons que de nombreuses organisations ont répondu à cet appel, et que la manifestation au départ de la place Van Meenen a perdu son caractère large et unificateur qui faisait, à nos yeux, une bonne part de son intérêt.

Par conséquent, le Secours Rouge cesse d’appeler spécifiquement à la manifestation de la place Van Meenen. Le Secours Rouge enverra une délégation à la manifestation des sans-papiers et, surtout, le Secours Rouge enverra des équipes à tous les cortèges de 1er Mai (1er mai anticapitaliste à Liège, 1er mai syndical place Rouppe, 1er Mai de la place Van Meenen, 1er Mai des sans-papiers, 1er Mai anarchiste de Gand) pour diffuser des tracts appelant à la mobilisation pour le procès des militants et sympathisants du DHKC le 25 mai au palais de justice de Bruxelles.

Affiche pour le 1er mai 2009

Les 280 occupants de l’ULB, qui avaient entamé une grève de la faim le 27 février, ont décidé lundi en fin d’après-midi de suspendre leur action, a-t-on appris auprès de l’ULB. Les ex-grévistes de la faim ont obtenu de l’Office des étrangers un titre de séjour de trois mois, renouvelable, pour des raisons de santé et une carte orange qui leur permettra de décrocher un permis de travail B. Les grévistes de la faim de l’ULB étaient très affaiblis après 60 jours de jeûne et les médecins étaient particulièrement préoccupés ces derniers jours par l’état de santé de certains occupants. Les 103 sans-papiers de la VUB avaient suspendu leur grève de la faim le 15 avril après 59 jours de jeûne.

Extraits d’un communiqué du CAS:

Pour info, il avait été décidé, comme pour d’autres actions, de faire en sorte de ne pas se faire arrêter (partir quand police le demande, etc). 15 d’entre eux ont été arrêtés administrativement (arrestation classique de maximum 12h, en général pour trouble à l’ordre public, pas de suites judiciaires) et ont donc juste passé la soirée au poste (à l’Amigo, commissariat de Bruxelles). Nous avons été genre une cinquantaine à nous rassembler devant pour demander leur libération. Les 6 autres (choisis de façon arbitraire) ont été arrêtés judiciairement pour ‘coups et blessures à agent’. Il s’agit d’A., C., D., L., R. et Y.. Selon ce que des policiers leur ont dit, l’un des leurs auraient eu une jambe cassée. Certains arrêtés ont cependant vu celui-ci grimper et descendre des escaliers dans le commissariat sans le moindre problème… Ci-dessous, le témoignage de l’un des arrêtés sur l’arrestation. Dans les 6, c’est apparemment principalement Y. qui est visé pour les coups et blessures. Quand on sait qu’il est aussi celui qui a déjà été arrêté judiciairement pour le même genre de faits il y a quelques mois au CGRA (déjà de façon arbitraire à l’époque)… Un policier est venu à un moment dans la cellule de C. (en croyant que c’était Y.) en disant qu’il avait cassé jambe d’un collègue etc. et il l’a frappé à la tête; quand il s’est rendu compte qu’il se trompait, il avait l’air un peu gêné (C. a par après porté plainte)… Quand Y. est revenu de l’interrogatoire, il avait l’air vraiment mal (vêtements déchirés…).

La vidéo des arrestations telle que diffusée par EURONEWS