Au Parlement Wallon, en commission transport, il sera question des grèves sauvages dans les TEC. Les députés se penchent actuellement sur un projet de résolution qui permettrait de sanctionner les responsables de grèves spontanées. Cet après-midi, place aux auditions de différents partenaires. Un représentant de la CGSP va plaider pour une négociation au sein de l’entreprise (comme à la SNCB) de préférence à une loi, et pour une distinction entre « grève émotionnelle » (brève et immédiate, suite à un événement tel une agression) et grève sauvage.

Une grève aux TEC

Une grève aux TEC

Esmail Abdi, l’un des responsables de l’Association professionnelle des enseignants iraniens, a été arrêté le 27 juin, suite à sa tentative d’obtenir un visa pour participer au 7e Congrès de l’Internationale de l’Éducation à Ottawa, au Canada, fin juillet. Après la confiscation de son passeport à la frontière, il lui a été ordonné de retourner à Téhéran pour rencontrer un procureur. Il a été arrêté dès sa présentation au bureau des procureurs où 70 enseignants manifestaient leur solidarité à l’extérieur. L’arrestation d’Abdi fait suite à des rassemblements dans tout le pays au premier semestre pour protester contre les salaires qui, pour la majorité des enseignants, sont inférieurs au seuil de pauvreté.

Esmail Abdi

Esmail Abdi

Depuis la création d’une section du syndicat Organisation Démocratique du Travail (ODT) au sein de la société Honda-SEAT, des menaces de sanctions, des mesures abusives et arbitraires et des convocations par la police frappent régulièrement les représentants syndicaux. Après le licenciement arbitraire du secrétaire général du bureau syndical de la Société Honda–Seat à Rabat, Naime Abdelmadjid, la direction de la société a décidé d’engager des procédures de licenciement collectif de deux autres responsables syndicaux: Fenan Youssef, secrétaire général adjoint et Abdelghafour Bia, rapporteur. Les salariés de Honda-SEAT travaillent dans la précarité et dans des conditions extrêmement pénibles, avec des salaires dérisoires ne dépassant pas 2000 à 2500 dh par mois (moins de 250 euro). Ils sont obligés d’acheter leurs propres matériel et outil du travail.

Un assistant parlementaire (ex-secrétaire général CGT dans le Calaisis) et deux responsables du Syndicat maritime Nord, majoritaire au sein de la Scop SeaFrance, qui exploitait les navires MyFerryLink, propriété d’Eurotunnel, sont cités à comparaître devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) pour des dégradations en juin sur le site du tunnel sous la Manche. La société France Manche, qui appartient à Eurotunnel et qui est concessionnaire français du tunnel sous la Manche, leur reproche d’avoir pénétré sur le site du tunnel et d’avoir participé aux actions des marins les 23 et 30 juin derniers, avec des dégradations et des barrières déplacées. Selon l’assignation, il est demandé que les trois personnes visées « soient conjointement et solidairement condamnés à verser à la société France Manche, une provision de 300.000 euros ». Les préjudices sont estimés à 700.000 euros.

La situation dans le Calaisis est tendue depuis fin juin avec des opérations coups de poing menées par des marins en colère de la Scop SeaFrance, protestant contre le contrat d’affrètement de navires signé entre Eurotunnel et DFDS. Fin juin, ils sont parvenus à bloquer le port de Calais et le tunnel sous la Manche, paralysant aussi le trafic des trains Eurostar.

Les marins grévistes de MyFerryLink bloquant les voies de l’Eurostar

Les marins grévistes de MyFerryLink bloquant les voies de l'Eurostar

Le Congrès pour la République (CpR), parti de l’ex-président provisoire de la république Moncef Marzouki, avait déposé une plainte, il y a un an, contre Kacem Afaya, secrétaire général adjoint de l’UGTT, pour avoir déclaré sur des plateaux de radio et de télévision que le CpR et Ennahdha étaient des ennemis de l’organisation syndicale. Le CpR ayant porté plainte contre Kacem Afaya pour diffamation et diffusion de fausses informations, le dirigeant syndicaliste a été assigné à comparaître devant la justice. En classant l’affaire, celle-ci a débouté les dirigeants du CpR, dont les déclarations hostiles à l’UGTT sont nombreuses.

Le syndicaliste Kacem Afaya

Le syndicaliste Kacem Afaya

Ce mercredi midi, une cinquantaine de personnes était rassemblée dans le dépôt de bus des Courriers Ile-de-France (CIF, filiale de Keolis, elle-même filiale de la SNCF) de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Parmi eux, des représentants syndicaux de plusieurs entreprises de transport sont venus témoigner leur soutien à une vingtaine de conducteurs, en grève en mai dernier et aujourd’hui convoqués pour des entretiens disciplinaires.

Aucun protocole de fin de conflit n’a été signé entre la direction et les conducteurs des CIF-Kéolis depuis la fin de la grève, en mai dernier durant laquelle des dépôts de Seine-et-Marne, du Val-d’Oise et de Seine-Saint-Denis avaient été bloqués. Le mouvement de protestation, qui avait duré trois semaines, a pris fin lorsque, sur décision de justice, les blocus des dépôts avaient été levés. Les ex-grévistes réclament une amnistie complète et la rémunération totale ou partielle de la période de grève, des conditions refusées par la direction.

Au dépot des bus CIF de Tremblay-en-France

Au dépot des bus CIF de Tremblay-en-France

Les discussions ont débuté au sein de Belgocontrol, l’organisme en charge du contrôle aérien en Belgique, au sujet d’un service minimum en cas de mouvements de grève. L’intention est d’aboutir fin septembre, selon la ministre de la Mobilité, dans une réponse à une question parlementaire. La question d’un service minimum au sein de Belgocontrol en cas de grève figure dans l’accord de gouvernement fédéral.

Belgique: Vers un service minimum en cas de grève chez Belgocontrol

Depuis le 17 juin, une grande partie des employés d’Air Madagascar est en grève. Pour pallier le manque d’effectifs, la direction a pris l’initiative de louer les services de prestataires de service pour assurer quelques vols nationaux et à l’international, une initiative dénoncée par les syndicats. Ce week-end, le mouvement a pris un nouveau tournant : la direction a porté plainte contre les leaders du mouvement de grève. Sept ont été convoqués par la police économique et la brigade criminelle. Un seul s’est présenté et doit répondre de trois chefs d’accusation : « association de malfaiteurs, propagation de fausses nouvelles et sabotage économique » selon son avocat. Il doit être déféré devant le parquet ce jour.

Madagascar: Poursuites contre les syndicalistes d’Air Madagascar

Le 23 juin, à l’appel de la Fédération du commerce et des services CGT, une manifestation était organisée devant le ministère de l’économie et des finances. Plus de 600 travailleurs sont sorti de l’itinéraire prévu en occupant les rues qui étaient devant le ministère. Un officier de police, qui avait une matraque télescopique fermée dans son poing, a frappé à plusieurs reprises le secrétaire général de la fédération du commerce, Amar Lagha, qui souffre de multiples contusions. Les policiers ont gazés les manifestants et molesté plusieurs d’entre eux.

Amar Lagha

Amar Lagha

Depuis ce mercredi matin, devant la mairie et dans les rues de la commune de Vermelles, une centaine de syndicalistes de FO distribuent des tracts en soutien à trois de leurs collègues qui sont en désaccord avec la municipalité. Un syndicaliste qui tractait dans les locaux des services techniques a été frappé au visage par une policière municipale. D’autres policiers sont intervenus pour calmer la situation.

Incident à Vermelles

Incident à Vermelles