Demain vendredi 27 mai, 16 salariés d’Air France sont traînés devant le Tribunal de grande instance de Bobigny par la direction de l’entreprise. Onze seront jugés pour avoir forcé l’ouverture de la grille du siège et cinq pour faits de violence concernant l’affaire dite « de la chemise ». En conséquence, un rassemblement de soutien est organisé par plusieurs organisations syndicales contre la répression syndicale et la criminalisation du mouvement social.
Déroulé de la journée :
09h00 : Début du rassemblement devant le TGI de Bobigny
10h à 12h : projection du film « Comme des lions » en présence de sa réalisatrice
12h à 14h : prises de parole
14h à 17h : concert de soutien aux 16 d’Air France par Soviet Suprem

La fuite du DRH d’Air France

Tanguy, un habitant de Huy de 44 ans s’est rendu de lui-même à la police après que son portrait ait été diffusé dans un avis de recherche du manifestant qui avait frappé Vandersmissen il y a deux jours. Tanguy nie les faits qui lui sont reprochés, s’il venait à être condamné il risque 5 ans de prison pour coups et blessures volontaires, voir 20 ans s’il est condamné pour tentative de meurtre comme le souhaite l’avocat de VDS, Sven Mary (oui, c’est celui auquel vous pensez).

L’accusation médiatique et policière a désespérément tenté de faire de Tanguy un militant syndicaliste, mais après que la FGTB ait entièrement collaboré avec la police, il n’en est rien. Tout au plus, il est sympathisant du PTB. Vandersmissen a de son côté été reçu par le ministre Jambon (N-VA).

Mise à jour 19h: Selon le parquet, Tanguy aurait à présent avoué être l’auteur du coup, il a été exclut de la FGTB par la direction à peu près au même moment. Pour l’anecdote, de son côté, Vandersmissen s’est fait interviewer et a expliqué (c’est promis, on invente rien) que s’il se promenait sans casque c’était pour faciliter le dialogue.

Jambon et VDS

Jambon et VDS

A 6 h 40, ce lundi matin, 70 gendarmes mobiles ont procédé au déblocage du dépôt de carburant de Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme) occupé depuis six jours par des syndicalistes de la CGT et des militants de Nuit Debout. Après les sommations d’usage, les gendarmes mobiles ont entamé l’évacuation du site et repoussé les opposants à la loi Travail sur un parking voisin. Le déblocage s’est fait sans heurts. Les barricades ont été démontées pour libérer l’accès du site, paralysé depuis mardi dernier.

Intervention des gendarmes à Cournon-d’Auverne

Intervention des gendarmes à Cournon-d’Auverne

Les militants anti-loi Travail qui bloquaient des dépôts de carburant près de Rouen, ont été évacués sous la pression des forces de l’ordre. En milieu d’après-midi ce vendredi, une quinzaine de fourgons de CRS se sont d’abord rendus à l’église Saint-Nicaise de Rouen, avant de partir vers les dépôts Rubis Terminal, au Grand-Quevilly. Sous la pression de nombreux CRS déployés autour du barrage, près de la première entrée du dépôt, les militants ont quitté le point de blocage. Le second point de blocage, rue de l’Ancienne Mare au Petit-Quevilly, a été évacué en début de soirée, sans recourir à l’usage de la force. Lors de l’intervention des CRS, une importante fumée noire, déclenchée par les grévistes, était visible à des kilomètres dans l’agglomération de Rouen.

Près de Saint-Nazaire, les salariés de la raffinerie Total de Donges ont également voté un arrêt de la production de leur entreprise et ce jusqu’au vendredi 27 mai. Même chose, à Feyzin, près de Lyon, où les salariés ont également voté l’arrêt de la raffinerie. Cela signifie que trois des raffineries Total de France, sur quatre, seront à l’arrêt. La dernière, celle de Grandpuits-Bailly-Carrois, près de Melun, est pour sa part bloquée par des manifestants, au moins jusqu’à lundi 23 mai.

Le piquet de grève à la raffinerie Total

Le piquet de grève à la raffinerie Total

Esmail Abdi, secrétaire de l’Association Syndicale des Enseignants Iraniens, a été libéré de la prison d’Evin le 14 mai sous caution. Il reste en sursis jusqu’à la finalisation de sa peine. Esmail Abdi et Jafar Azimzadeh, président de l’union libre des travailleurs iraniens, ont entamé une grève de la faim le 29 avril dernier (voir notre article). Jafar Azimzadeh est toujours en prison où son état de santé se serait fortement dégradé.

Jafar Azimzadeh et Esmail Abdi

Le syndicaliste en grève de la faim Mahmoud Behechti Langaroudi, qui était à l’article de la mort après 22 jours de grève de la faim en Iran et plusieurs jours de grève de la soif, vient d’être libéré ce 11 mai de prison. Il se trouve chez lui dans un état de santé vraiment critique. Deux autres syndicalistes restent emprisonnés et en grève de la faim: Ismaël Abdi et Jafar Azim Zadeh, président de l’union indépendante des travailleurs iranien (voir notre article https://secoursrouge.org/Iran-Deux-syndicalistes-emprisonnes-vont-entrer-en-greve-de-la-faim).

Mahmoud Behechti Langaroudi

Mahmoud Behechti Langaroudi

Environ 16 militants syndicaux Kurdes ainsi que membres du Syndicat libre des travailleurs Iraniens ont été arrêtés au cours des derniers jours du mois d’avril 2016, dans les villes de Sanandaj et Saqqiz situées dans le Kurdistan iranien. Ils auraient été arrêtés dans le cadre d’une opération lancée par les forces répressives iraniennes, censées empêcher des actions et des protestations qui avaient été organisées précédemment pour le 1er Mai. Dans le Kurdistan Iranien comme dans le reste de l’Iran, les travailleurs se plaignent constamment des bas salaires et des retards de paiements de ceux-ci, des dégradations de leurs conditions de travail, des normes de santé et de sécurité jamais respectées par le patronat local, leurs protestations se concentrent également sur leurs droits à la retraite et leurs droit a pouvoir bénéficier d’assurance sociales correctes et équitables, droits qui ont été plus que rognés au cours de ces dix dernières année par les programmes économiques ultra libéraux régime des Mollahs.

Syndicalistes kurdes iraniens arrêtés

Syndicalistes kurdes iraniens arrêtés

Une manifestation avait lieu ce samedi 14h à Clermont-Ferrand, en solidarité avec Antoine, un militant de la CARA (Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne) et de la CGT. Antoine avait été arrêté le 29 avril lors de l’occupation du conseil municipal de Clermont-Ferrand, lorsque la police avait évacué la salle à coups de matraques, de gaz et de taser. Il a refusé de passer en comparution immédiate et restera donc emprisonné jusqu’à son procès le 26 mai prochain. La manifestation s’est entourée d’un service d’auto-défense pour se protéger de la police.

France: Succès de la manifestation pour Antoine à Clermont-Ferrand

Fabrice Roulliaux, militant CGT de Peugeot SA Rennes, a été condamné à deux mois ferme et Yann Tavernet, militant CGT de Peugeot SA à Tremery, a été condamné à 500 € d’amende. Ils ont été accusés de rébellion suite à une manifestation contre la loi Travail, ce qu’ils contestaient. Fabrice Roulliaux écope d’une peine de prison ferme car il refuse d’accepter la peine de 120 heures de TIG (Travaux d’Intérêt Général). Il est aussi condamné à 600 € d’amende pour avoir refusé de donner son ADN. Ils vont tous deux en appel.

Délégation CGT Tremery

Délégation CGT Tremery

Ce 20 avril, la police est rentré de force dans le local de la CNT à Lille, détruisant le rideau de fer de la fenêtre et saccageant l’intérieur du local et tout le matériel qu’il contenait. Plusieurs militants ont été arrêtés et de nouvelles scènes de brutalité policière ont eu lieu. Cette brutalité s’est étendue aux habitants du quartier et au rassemblement de soutien qui a spontanément eu lieu.

Meubles et affiches saccagés.

Meubles et affiches saccagés.