Le conflit social entamé voici neuf jours au sein des Courriers d’Île-de-France (CIF) a pris une nouvelle tournure le 14 mai 2015. Les tribunaux administratifs de Cergy-Pontoise et de Meaux, saisis en référé par la direction de cette filiale de Keolis, ont ordonné la levée du blocus des dépôts de bus de Goussainville et de Mitry-Mory. Deux parmi les neuf que compte cette entreprise de transport public qui opère dans le nord-est de Paris. Le dépôt de Dammartin concerné également par ce référé avait été débloqué par les syndicalistes le matin même.

Les CIF emploient 1080 salariés, dont moins de 20% étaient encore en grève le 13 mai 2015. Ce conflit social est marqué par plusieurs actes de sabotage : tags sur les bus, pneus crevés, vitres et rétroviseurs brisés, cartes électroniques arrachées, compteurs électriques saccagés… Au total, près de 80 véhicules auraient été la cible de ces dégradations. Par ailleurs, la direction affirme avoir porté plainte contre X pour « tentative d’homicide » dirigée contre deux de ses cadres: L’un aurait « failli » être écrasé par un gréviste conduisant un bus, l’autre a été menacé d’une barre.

Bus du CIF sabotés

Bus du CIF sabotés

Les unités de sécurité relevant du ministère de l’intérieur sont intervenues ce samedi afin d’évacuer la gare de Place Barcelone à Tunis, des groupes de grévistes relevant de la SNCFT, avaient investi la cour de la place, au niveau de la Gare de Tunis. De cet endroit, les grévistes pouvaient interdire l’accès aux conducteurs de train qui voulaient reprendre leurs activités, par la menace, ce samedi 16 mai 2015. Les grève des chemins de fer tunisiens est jugée illégale puisqu’elle a été entamée d’une manière anarchique. Le porte-parole du ministère du Transport a indiqué que l’appel du ministère à une réunion de discussion, concernant les revendications des agents des chemins de fer, dans l’après-midi de ce lundi 18 mai, a été rejeté par la partie syndicale qui maintient la poursuite de la grève.

Les unités de sécurité relevant du ministère de l’intérieur sont intervenues ce samedi afin d’évacuer la gare de Place Barcelone à Tunis, des groupes de grévistes relevant de la SNCFT, avaient investi la cour de la place, au niveau de la Gare de Tunis.

Les unités de sécurité relevant du ministère de l’intérieur sont intervenues ce samedi afin d’évacuer la gare de Place Barcelone à Tunis, des groupes de grévistes relevant de la SNCFT, avaient investi la cour de la place, au niveau de la Gare de Tunis.

Depuis le 16 mars, à Agadir, 700 salariés Conserveries Marocaines DOHA, en majorité des femmes, sont en grève. Le patron, a licencié la totalité de la section syndicale affiliée à la Confédération Démocratique du Travail, ainsi que 25 autres membres du syndicat. L’usine tourne actuellement avec des ouvriers nouvellement embauchés, en infraction à l’article 16 du code du travail qui interdit l’emploi de salariés nouveaux à la place de travailleurs en grève.

La guerre patronale contre le syndicat vise à retirer leurs droits acquis de haute lutte en 2011. Avant avril 2011, les travailleuses étaient payés à 50% du salaire légal, sans sécurité sociale ni autres droits inscrits au code du travail. Dans le sillage des soulèvements populaires dans la région en 2011, les salariés des Conserveries Marocaines DOHA se sont soulevés en s’affiliant au syndicat en revendiquant leurs droits élémentaires. Ils les ont arrachés après 19 jours de grève en mai 2011.

La lutte aux Conserveries Marocaines DOHA

La lutte aux Conserveries Marocaines DOHA

Une grève sauvage de travailleurs de la de la société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) a amené le gouvernement à ordonner à tous les grévistes de reprendre immédiatement le travail. Un arrêté a été publié, aujourd’hui vendredi, ordonnant à tous les agents de la SNCFT de rejoindre leurs postes de travail immédiatement. Le communiqué a mis en garde que conformément aux dispositions du code de travail, la non application de la décision de réquisition est passible de sanctions.

La grève a été rejetée par l’union générale tunisienne du travail (UGTT), L’UGTT a déclaré que les syndicalistes qui ont participé à la grève subite des agents de la société nationale des chemins de fer (SNCFT) dans la région de Tunis ont été interdits de toute activité syndicale.

Trains à l’arrêt à la gare

Trains à l'arrêt à la gare

La haute cour administrative égyptienne vient de décider d’une nouvelle législation interdisant aux fonctionnaires de décréter une grève sur leur lieu de travail. Selon cette cour, cette mesure est conforme à la constitution, étant donné qu’elle se fonde sur la Charia. Selon les explications avancées par ce législateur, la Charia refuse toutes grèves portant des revendications dont l’importance reste en deçà des conséquences désastreuses subies par le pays et les citoyens. Elle rejette les grèves qui perturbent le bon fonctionnement des infrastructures de l’Etat et mettent en péril les intérêts de la communauté.

L’Union des syndicats ouvriers égyptiens a vivement réagi à cette décision, en rappelant, que dans l’article 15 de la constitution, la grève pacifique « est un droit règlementé par la loi ». Premières victimes , trois fonctionnaires viennent d’être mis en retraite anticipée ainsi que quatorze décisions de promotions bloquées, pour une durée de deux ans, après l’organisation d’une grève dans un conseil local au niveau du gouvernorat de Menufeya (dans le Nord du pays).

Davood Razavi, Ebrahim Madadi, Mahmoud Salehi et Osman Ismaili, membres du Comité de Coordination d’Aide aux Organisations de Tavailleurs ont dernièrement été (ré-)arrêtés et (ré-)emprisonnés. Ebrahim Madadi est aussi un membre de la direction du syndicat Vahed, le syndicat des chauffeurs d’autobus de Téhéran. Madadi, qui a été réarrêté en avril, a déjà passé plus de trois ans en prison pour « atteinte à la sécurité nationale ». Le trésorier du syndicat Vahed, Reza Shahabi, qui avait été arrêté, battu et emprisonné en juin 2010, est toujours emprisonnés, malgré son mauvais état de santé dû notamment aux coups qu(‘il a reçu en détention.

Ebrahim Madadi

Voire notre dossier « Répression du mouvement ouvrier en Iran »

Ebrahim Madadi

Le 29 avril dernier, plus de 20.000 enseignants grévistes et leurs soutiens avaient manifesté à Curitiba dans le sud du Brésil contre une loi qui transfère la responsabilité du paiement de 33.500 enseignants du gouvernement vers la sécurité sociale, ce qui ne sera pas tenable à long terme. La police militaire a brutalement réprimé le rassemblement à coups de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogènes et d’auto-pompes. Les représentants des syndicats ont de leur coté été empêché d’assister au vote de la loi qui s’est déroulé à huis clos.

La police militaire attaque les enseignants au Brésil.

La police militaire attaque les enseignants au Brésil.

Situé près de Montbéliard, Castmetal produit des aciers spéciaux. Les conditions de travail y sont particulièrement pénibles, les accidents du travail nombreux et le matériel vétuste. Une bonne trentaine d’ouvriers (sur 180) a décidé de créer un syndicat CGT. Avant les élections professionnelles (devant avoir lieu début juin), le patron a prétexté une altercation (purement verbale) entre un provocateur et les 5 travailleurs susceptibles d’avoir des responsabilités syndicales. Le directeur lance une procédure de licenciement pour 5 ouvriers. Une grève a démarré lundi 20 avril à l’appel de l’UL CGT de Montbéliard, lorsque les 5 ouvriers ont été convoquées à l’entretien préalable au licenciement. Et elle continue. a revendication de la quarantaine de grévistes, c’est le refus des 5 licenciements.

Devant l’usine de Castmetal

Devant l'usine de Castmetal

Trois syndicalistes ont été convoqués par la gendarmerie de Fumel (Lot-et-Garonne). L’origine de cette convocation : la perturbation de la vente aux enchères du matériel de Techni 47, qui devait se dérouler le 12 janvier, et qui a été annulée par 150 travailleurs s’opposant au démantèlement de l’entreprise alors qu’un plan de reprise existait. C’est l’huissière responsable de la vente qui a porté plainte contre les syndicalistes pour avoir commis ou tenté de commettre l’infraction «d’entrave à la liberté des enchères ou soumission par violence ou menace». Une cinquantaine de travailleurs de Techni 47 s’étaient rassemblés devant la gendarmerie pendant l’audition, en soutien avec les trois convoqués.

Les trois syndicalistes de Techni 47

Les trois syndicalistes de Techni 47

Les salariés d’Itron sont mobilisés contre le plan de restructuration qui prévoit 109 suppressions de postes sur le site de Chasseneuil-du-Poitou. Alors que les grévistes bloquent l’accès au site de l’usine depuis une semaine, 11 salariés d’Itron Chasseneuil, ont été assignés par leur direction pour « délit d’entrave ». Ils ont comparu ce matin devant le juge aux référés du tribunal de grande instance. L’avocat de la direction demande une astreinte de 500 euros par salarié et par heure de blocage.Plusieurs dizaines de leurs collègues ont tenu à les accompagner dans cette épreuve.

Pour le moment, le blocage de l’usine est maintenu. Dans le même temps, un huissier accompagné de trois véhicules de gendarmerie envoyés par la direction nationale s’est rendu sur le site bloqué par les salariés pour saisir quelques compteurs. Un cortège jugé « démesuré » par les employés, qui n’ont montré aucune résistance.

La grève chez Itron

La grève chez Itron