Le parquet de Bruxelles a requis jeudi après-midi un an de prison à l’encontre de deux dockers qu’il accuse d’avoir lancé des pavés sur la police lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les deux ouvriers nient toute implication et réclament l’acquittement. Les deux dockers, l’un travaillant à Zeebrugge et l’autre à Anvers, ont bien participé à la manifestation nationale du 6 novembre. Alors que le cortège allait se disloquer, le docker de Zeebrugge a appris que des affrontements avec la police avaient lieu loin du lieu où il se trouvait. « J’étais dans un café avec quelques collèges », a-t-il affirmé. « Ensuite, alors que je me dirigeais vers la gare du Midi, j’ai été contrôlé par un policier qui a affirmé que j’avais lancé des pavés. » L’homme nie avec insistance son implication dans les émeutes.

Le deuxième docker, celui d’Anvers, a admis être présent du côté de la Porte de Hal, là où les incidents ont éclaté. « Par curiosité, j’ai regardé », a-t-il affirmé. « Je suis resté là pendant une demi-heure avant que la police ne charge. Je me suis mis à courir, je suis tombé et je me suis blessé. Alors que j’allais être embarqué en ambulance, la police m’a demandé ma carte d’identité, tout en affirmant que j’avais jeté des pierres. » Ce docker nie aussi son implication dans les émeutes et son avocat a réclamé l’acquittement. Jugement le 8 janvier.

Une requête unilatérale a été déposée devant le président du Tribunal de première instance de Charleroi au nom de 45 entreprises de la région qui entendaient, lors de la grève générale, obtenir le libre accès au travail sous peine d’astreintes. La requête a été rejetée ce vendredi. Cette requête, à laquelle les syndicats n’ont pas été invités à s’opposer puisqu’elle était unilatérale, a été examinée par le président du Tribunal de première instance qui a rendu sa décision ce vendredi, déboutant les entrepreneurs.

Les 650 employés syndiqués UNIFOR de l’usine Tembec à Témiscaming ont déclenché une grève mercredi en début de soirée après l’échec des négociations des derniers jours. Jeudi, un syndicaliste a été arrêté ce matin après une altercation avec un agent de sécurité au piquet de grève. Les geévistes bloquant l’accès à l’usine aux employés non-syndiqués et aux sous-traitants, la direction a été en justice.

La Cour supérieure vient d’ordonner au syndicat Unifor de permettre l’accès au site aux sous-traitants, employés non-syndiqués et clients. Elle lui demande aussi de cesser « d’intimider, d’harceler, de menacer et d’injurier » ces personnes qui ont légalement le droit d’entrer sur le site. L’injonction limite également à 20, le nombre de manifestants à chaque entrée. De plus, ces manifestants ne peuvent s’approcher qu’à plus de 4 mètres des entrées. Le juge ordonne au syndicat d’informer ses membres du contenu de l’injonction dans les prochaines 24 heures. Il autorise tout policier à prendre tous les moyens, y compris la force, pour faire respecter l’injonction.

Canada: Décision juridique contre les grévistes de Tembec

La manifestation tenue à Port-Louis par des grévistes de l’industrie sucrière à la mi-journée mercredi 26 novembre a été marquée par des incidents lorsque des manifestants ont croisé sur la route d’un poids lourd transportant du sucre. Les manifestants ont arrêté le véhicule, obligeant le chauffeur à sortir de sa cabine, provoquant une intervention policière.

Maurice: Incidents à la manifestation des grévistes du sucre

Dans la nuit de lundi à mardi, 28 bus des TEC Liège-Verviers ont été sabotés dans les dépôts de Rocourt, Bassenge, Omal, Geer et Warzée. Ces faits se sont produits alors que le dépôt de Jemeppe était en grève depuis quatre jours et que le mouvement allait s’étendre à une bonne partie du réseau. Des courroies ont été sectionnées, des durites endommagées, des pneus crevés et des capteurs pliés.

Lors de précédentes grèves, des actes similaires avaient déjà été constatés, mais jamais de cette ampleur. Le TEC n’a pas encore estimé le coût des dégâts, mais a déjà porté plainte, comme elle l’avait déjà fait par le passé. Les enquêtes précédemment menées n’ont cependant jamais permis de déterminer l’identité des auteurs.

Après avoir constitué une cellule spéciale, composée de policiers anversois et bruxellois pour identifier parmi les dockers d’Anvers et les milieux anarchistes et d’extrême-gauche, les manifestants qui avaient pris part aux affrontements avec la police lors de la gigantesque manifestation du 6 novembre, et après avoir annoncé qu’une quinzaine d’entre-eux avaient été identifiés, la police a procédé ce matin à 11 attestations, dont 4 avec mandats d’arrêt. Si les personnes arrêtées l’ont été à plusieurs endroits du pays, c’est la police de la zone Bruxelles-Ixelles qui a coordonné l’opération, ce qui laisse penser que c’est à Bruxelles qu’a eu lieu le plis grand nombre d’arrestations.

Une personne aurait été relaxée, 4 inculpées, on ignore ce qu’il est advenu des personnes qui ont été interpellées sans mandat d’arrêt (avec mandat d’amener).

Les personnes arrêtées qui seront inculpées passeront en composition le 4 décembre à Bruxelles (pour les procédure en flamand) et le 16 janvier à Bruxelles également (pour les procédures en français).

Manifestation du 6 novembre

La grève de 72 heures des agents du ministère des Affaires étrangères à Abidjan s’est soldée, mercredi, par l’interpellation de 15 manifestants par la police. Ces agents au nombre desquels se trouve le secrétaire général du syndicat des grévistes, ont été appréhendés devant la cathédrale St Paul du Plateau, lieu de rassemblement pour converger vers le cabinet. Ils sont en ce moment détenus à la préfecture de police. Les grévistes revendiquent de meilleures conditions de vie et de travail.

La grève dans les chemins de fer allemands se poursuivait
hier vendredi 7 novembre après le rejet d’un recours en justice contre le mouvement qui paralyse le pays. La Deutsche Bahn, équivalent allemand de la SNCF, avait saisi le tribunal du travail de Francfort jeudi pour tenter de faire cesser ce mouvement. L’arrêt de travail, qui a commencé mercredi, n’est contraire à aucune loi et n’est pas disproportionné, a statué la justice.

La grève risque de perturber les célébrations du 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin, prévues ce week-end. Le mouvement, sans précédent dans le rail allemand depuis 1945, devrait se poursuivre jusqu’à lundi. Le syndicat des conducteurs de train (GDL) avait déjà mené une grève de deux jours et demi le mois dernier lors d’un week-end de vacances scolaires, affectant plusieurs millions de personnes.

Allemagne: Les chemins de fer allemands échouent à faire interdire la grève

Les ouvriers du chantier de la nouvelle aérogare de Lomé réclament des arriérés de salaire, des indemnités de travail de nuit, des congés de travail payés. Ils ont observé pour cela des mouvements de cessation de travail les 20 et 21 octobre dernier. Ce qui leur a valu des persécutions de tout genre de la part des autorités togolaises. Quant à l’employeur a carrément décidé de renvoyer les grévistes, qui se retrouvent actuellement dans la rue sans indemnités.

Togo: Grévistes licenciés

Entre 20 et 30 personnes se sont rassemblées hier lundi en début d’après-midi lundi devant le Palais de justice de Bruxelles, à l’occasion de l’audience devant la 1ère chambre de la cour d’appel de Bruxelles, suite à la réaction patronale à l’opposition, remportée par la FGTB et la CGSP-cheminot, cassant l’ordonnance autorisant les travailleurs à entrer sur le site de l’atelier SNCB de Schaerbeek.

Les travailleurs de BM&S sont en grève depuis le 21 août dernier suite au licenciement des délégués syndicaux. Dans les premiers jours de mobilisation, une ordonnance unilatérale avait été délivrée par le tribunal de première instance pour permettre aux travailleurs qui le souhaitaient d’entrer sur le site et de prendre leur poste. Les syndicalistes dénoncent le fait qu’il s’agissait de travailleurs nouvellement sous contrat, donc engagés comme briseurs de grève.