Thibault, facteur gréviste et militant de SUD Poste 92 à La Poste de Bois Colombes, avait été licencié lors de la récente grève des Hauts de Seine. Il ne bénéficiait pas du statut de salarié protégé n’étant ni représentant CHSCT, ni conseiller du salarié. Le Conseil des Prud’hommes de Paris vient de rendre son jugement aujourd’hui, le licenciement est annulé, la réintégration ordonnée.

Le conseil des prud’hommes du mans a condamné l’entreprise Lacmé pour discrimination et rétention de salaire. L’affaire avait débuté en février 2013. Soixante salariés de cette entreprise qui fabrique des clôtures électriques avaient fait grève durant huit jours pour demander une hausse des salaires, un budget de fonctionnement pour le comité d’entreprises (CE), une meilleure complémentaire santé, davantage de chauffage dans les locaux… Une médiation avait été lancée, sans aboutir.

Depuis ce conflit social, une bataille juridique se joue entre la direction et quatre salariés – un élu à la CGT et trois syndiqués, d’anciens grévistes. Le 16 décembre, ces salariés ont déposé des requêtes au conseil de prud’hommes du Mans, en réclamant que le paiement des heures supplémentaires effectuées en 2011 et 2012 prenne en compte l’ancienneté. Par ailleurs, les salariés contestaient le retrait de leur prime d’ancienneté pendant la durée de la grève. La justice leur a donné raison sur les deux points en condamnant l’entreprise à verser les sommes correspondantes.

France: Victoire juridique des grévistes de Lacmé

Onze facteurs de l’Aisne font actuellement l’objet de procédure disciplinaire de la part de la Poste. Ils ont participé le 19 mai dernier à une grève contre la réorganisation de la distribution. On les accuse d’avoir bloqué le dépôt de Laon, d’avoir ainsi « empêché 180 agents non-grévistes de partir en distribution ». Depuis, sept grévistes sont passés devant le conseil de discipline, où ils ont été sanctionnés de sept jours de mise à pied. Vendredi, la même commission se penchera sur un huitième cas. Deux autres sont prévus le 15 octobre, celui du secrétaire général de l’Aisne, Laurent Roy, ayant été reporté.

France: Postiers grévistes mis à pied

Deva Holding est une multinationale pharmaceutique implantée en Turquie, filiale du groupe EastPharma, qui a licencié, à ce jour, 24 travailleurs pour avoir, tout simplement, rejoint les rangs du syndicat Petrol-Is. Comme son siège social est aux Bahamas, elle pense que tout lui est permis Petrol-Is, le syndicat turc affilié à IndustriALL.

Turquie: 24 travailleurs licenciés parce que syndiqués

La direction de la firme BM&S, qui nettoie les trains pour le compte de la SNCB, à Schaerbeek, a demandé hier lundi au tribunal civil de Bruxelles que la Ville respecte la décision de justice rendue en août dernier. A savoir : la levée de la grève qui dure depuis 5 semaines. Le tribunal avait condamné la ville de Bruxelles au paiement d’une astreinte de 10 000 euros par jour si elle ne faisait pas exécuter cette décision par la police.

Il y a quelques semaines encore, la police avait refusé d’assister le huissier de justice qui était venu sur place pour faire exécuter cette ordonnance. La Ville estime que la police ne doit pas intervenir sur un terrain privé : à savoir celui de la SNCB. Les travailleurs de BM&S sont entrés en grève depuis le mois d’août dernier. Ils protestent contre le licenciement de deux délégués syndicaux de la firme. La décision du tribunal sera communiquée aux deux parties la semaine prochaine.

Bruxelles: Nouveau passage au tribunal pour la grève à BM&S

La grève à la compagnie laitière Cilam, qui avait conduit au blocage du site de production par les grévistes n’a pas été du goût de l’entreprise qui réclame 34 000 euros à 24 grévistes, qui sont poursuivis au tribunal de Saint-Pierre. L’entreprise fait des millions d’euros de bénéfice et ses salariés gagnent le smic. Les grévistes incriminés doivent attendre le délibéré dans 15 jours savoir s’ils seront condamnés ou acquittés

200 travailleurs de Seita (Tabac) ont manifesté ce lundi 22 septembre à Paris pour défendre leurs emplois. Si des représentants ont finalement été reçus par le bureau du PS, la police leur a interdit de manifester et les a suivis durant tout leur trajet. Sur une vidéo tournée sur place, on voit les CRS empoigner plusieurs manifestants faisant un sit-in.

La direction de l’Office Togolais des Recettes (OTR) menace de mettre « immédiatement » fin aux contrats des travailleurs contractuels et d’enclencher les procédures disciplinaires contre les travailleurs statutaires qui répondraient à l’appel à une grève du zèle lancé par le Syndicat National des Agents des Douanes et l’Union des Syndicats des Agents du Fisc de mardi prochain à samedi. Les syndicats protestent contre la manière dont est faite la réforme de l’OTR, qui fusionnera les services des douanes et des impôts.

En Argentine, on appelle « carancho » un oiseau charognard se nourrissant de cadavres d’animaux percutés sur les routes de la Pampa, et dont le nom a été repris pour désigner les avocats qui tirent profit de manière frauduleuse d’accidents de la route, allant jusqu’à monter ceux-ci de toutes pièces… Début juillet, lors d’une journée d’action des travailleurs de Lear, en lutte plus depuis trois mois, contre les licenciements, le traditionnel blocage de l’autoroute Panaméricaine avait été remplacé par une « opération escargot ». Face à des voitures roulant à 5 km / h, un gendarme s’est jeté sur une voiture pour faire semblant d’avoir été renversé et inculper le conducteur.

Plusieurs semaines après, une vidéo du « plongeon » du gendarme a fait le tour des médias. Sur cette même vidéo, on voit aussi un ancien militaire réembauché en tant que « coordonnateur d’opérations » par le secrétaire d’État à la sécurité infiltré dans les manifestations. Les autorités ont d’abord soutenu le gendarme, immédiatement surnommé le « gendarme  carancho  », puis ont du reconnaître les faits.

Argentine: Provocation policière contre les grévistes de Lear

Plus de 150 anciens ouvriers, pour la plupart des femmes, réclamant arriérés de salaires et compensations pour la perte de leur emploi étaient entrés de force mardi dans une usine sud-coréenne de chaussures dans la banlieue de Rangoun, fermée depuis juin. Cinq fonctionnaires envoyés pour tenter de calmer la situation avaient été séquestrés par les ouvriers.

Lors de l’opération pour les libérer dans la nuit de mardi à mercredi, des affrontements ont fait neuf blessés du côté des policiers, dont deux toujours hospitalisés dans un état grave. Le ministère birman du Travail avait engagé des poursuites contre l’usine après sa fermeture sans information ni paiement des ouvriers. Ceux-ci se sont vus promettre leurs salaires le 1er novembre, après la vente aux enchères de l’usine par l’Etat.