Une première enquête a été ouverte samedi sur les responsabilités de la police dans la fusillade qui a fait 34 morts et 78 blessés jeudi à la mine de Marikana. Samedi matin, des experts de la police des polices sont arrivés à la mine de platine exploitée par Lonmin, près de Rustenburg. A quelques centaines de mètres des lieux du massacre, toujours bouclé par les forces de l’ordre, plusieurs centaines de mineurs se sont de nouveau rassemblés samedi, dans le calme. Comme la veille, nombre d’entre eux portaient des bâtons ou des barres de fer. Un hélicoptère de la police survolait les environs. De nombreuses familles étaient toujours à la recherche d’un proche, sans savoir s’il était mort, blessé ou simplement au nombre des quelque 500 personnes arrêtées après les violences.

Afrique du Sud: Bilan de la fusillade et enquête

Dilip Paswan, dirigeant du syndicat Indian National Trade Union Congress a été tué par balle à l’extérieur de sa maison par des assaillants inconnus dans la nuit de mardi à mercredi. Des partisans du syndicat ont aussitôt manifesté et barré des routes à Hooghly. La police est intervenue en tirant des lacrymogènes et a été caillassée. 20 à 25 personnes, y compris 10 à 15 policiers, ont été blessé, et un fourgon de police a été incendié.

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Un conflit social d’une extrême violence a lieu dans la grande mine de platine de Karee (près de Rustenburg). Des afrfrontements ont opposés des affiliés du Association of Mineworkers and Construction Union (Amcu), appelant à la poursuite d’une grève, lancée vendredi passé par 3000 mineurs, pour une augmentation de salaire, et ceux du National Union of Mineworkers (NUM) qui a appelé à une reprise du travail. L’AMCU a rassemblé environ 25,000 personnes réunies samedi après-midi, près de Nkaneng. Quatre syndiqués appartenant à l’un ou l’autre syndicat ont été blessés par balle, et deux autres tués, par des commandos que l’on pense être du syndicat rival. Deux gardes de la mine ont également été abattus dimanche par un groupe qui voulait s’attaquer aux installations de la mine qui appartient au groupe Lonmin, le troisième producteur de platine du monde.

Jeudi matin, plusieurs centaines d’hommes armés de gourdins, de barres de fer et de machettes s’étaient de nouveau regroupés à l’extérieur de la mine. Des négociations entamées la veille avec les forces de l’ordre et les responsables de la mine n’avaient rien donné. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour tenter de disperser les mineurs en grève. Selon plusieurs témoignages, des mineurs auraient répliqué avec des armes à feu et la police aurait alors tiré à balles réelles. Plusieurs mineurs (18 selon un journaliste sur place) gisaient au sol jeudi à la mine. Aucun bilan officiel n’a encore été fourni.

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Mine de platine en Afrique du Sud

Mine de platine en Afrique du Sud

La société Alyzia, une filiale d’assistance en escale dans les aéroports (chargement des avions, sûreté, etc.) basée à Toulouse, fichait ses délégués syndicaux. Or le fait de mettre ou de conserver en mémoire, sans le consentement express des intéressés, l’appartenance syndicale d’une personne est puni en France de cinq ans de prison et de 300000 € d’amende. Un délégué CFTC, a déposé devant la CNIL des échanges de mails internes à la direction, mais aussi des tableaux évoquant des périodes de grève en 2011, une année particulièrement tendue dans l’entreprise avec des débrayages répétés, des licenciements contestés et des sanctions disciplinaires retoquées par le tribunal. Sur ces tableaux, quatre colonnes : nom, marquage syndical, contrat (CDI, CDD ou intérim) et état (gréviste, non gréviste). A la colonne marquage, on peut lire selon les cas CFTC, CGT, « sans objet » voire… « opportuniste ».

Le tribunal de prud’hommes de Bobigny a ordonné la réintégration par Alyzia de six salariés qui avaient été licenciés en 2011 pour « faute professionnelle » — la plupart avaient pris part aux précédents conflits sociaux. L’entreprise devra les indemniser pour la perte de salaire engendrée, sous peine d’astreinte. D’autres rendez-vous judiciaires sont prévus : dix autres salariés licenciés pour « retards injustifiés » dénoncent, eux aussi, un licenciement abusif.

Dans un article du 2 août nous parlions d’une émeute dans la ville minière de N’Zérékoré. Les affrontements ont repris, les habitants reprochant à la compagnie brésilienne Vale de ne pas tenir ses proöesses en matière d’embauche. Les manifestants ont lourdement endommagées les installations minières mercredi dernier.

Un contingent des forces de l’ordre a débarqué de nuit dans la localité et a procédé à des arrestations. La population a voulu se défendre et les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles dans l’obscurité. Ces tirs ont fait cinq morts dont le chef du village et des dizaines de blessés, certains ayant pris la fuite pour se réfugier dans la forêt. Au camp militaire de N’zérékoré, d’autres interpellés sont détenus dans des conditions terribles.

Forces répressives à N’Zérékoré

Forces répressives à N’Zérékoré

Les mineurs se sont révoltés samedi dans la mine de charbon de la compagnie chinoise Collum Coal, située à Sinazongwe, à 325 km au sud de Lusaka, pour protester contre un retard à instaurer un salaire minimum. Un responsable chinois a été tué par un chariot lancé sur lui par des mineurs au moment où il courait se réfugier sous terre. Il est mort sur le coup et un autre manager, également chinois, a été blessé. Les conflits sont récurrents dans cette mine réputées pour des conditions de travail dures et dangereuses. Les mineurs y sont payés 80$ par mois alors que le salaire minimal en Zambie est de 205$, et les managers mènent une politique anti-syndicale très agressive. En 2010 deux managers chinois de la même mine avaient été poursuivis en justice pour tentative de meurtre après d’avoir tiré sur des mineurs qui manifestaient, faisant onze blessés.

Zambie: Emeute ouvrière meurtrière

Le ministre de l’Education du Swaziland a annoncé dans la presse locale que 110 enseignants grévistes avaient été licenciés avec effet immédiat. Les 14.000 enseignants demandent une augmentation de 4,5%. Ils ont un temps été rejoints par d’autres fonctionnaires, et notamment les infirmières, mais sont finalement restés seuls à poursuivre le mouvement, malgré une décision de justice leur ordonnant de mettre fin à cinq semaines de grève. Le ministre a précisé que les chefs traditionnels avaient été dépêchés dans des écoles pour recenser les grévistes. Les enseignants licenciés ont contre-attaqué en justice.

Le Fonds monétaire international a exhorté le gouvernement à réduire sa masse salariale avant d’autoriser de nouvelles facilités de paiement au royaume. Faute de progrès dans les réformes exigées, le FMI a ensuite retiré son équipe du pays.

La SNCB suspend les amendes que la direction avait infligées aux conducteurs qui ont participé à la grève le 14 mai dernier. Les conducteurs de train avaient menacé la direction de faire grève du 6 au 10 août et demandaient la levée des sanctions. La grève spontanée du 14 mai avait éclaté à la suite de l’accident ferroviaire survenu à Godinne, lorsque deux trains de marchandises étaient entrés en collision.

La direction avait décidé d’infliger aux conducteurs ayant participé à la grève une réprimande simple et une amende de 12,50 euros sur leur prime de fin d’année. Par ailleurs, les heures d’arrêt de travail avaient été décomptées de leur salaire. La SNCB a maintenant décidé de suspendre les sanctions au moins jusqu’en septembre. A son tour, le Syndicat Autonome des Conducteurs de Train (SACT) a suspendu son éventuelle action jusqu’à septembre

Le bras de fer continue entre les ouvriers et la direction de l’usine Maruti Suzuki de Manesar, à une cinquantaine de kilomètres de Delhi. Plusieurs organisations syndicales ont appelé à manifester samedi dans le centre de la capitale pour protester contre la détention d’une centaine de leurs camarades après les émeutes du 18 juillet. Tout a commencé par une algarade entre un ouvrier et un contremaître. Ce dernier aurait insulté le jeune travailleur, un Dalit (Intouchable) lui jetant à la figure des propos humiliants sur sa caste. Les affrontements ont ensuite été très violents (une centaine de blessés) entre la sécurité de l’usine et les ouvriers. Un incendie s’est déclaré, qui a ravagé une bonne partie du bâtiment et dans lequel a péri le Directeur des Ressources Humaines. Deux dirigeants japonais ont aussi été hospitalisés, mais leurs jours ne sont pas en danger.

Construite en 2007, l’usine de Manesar a une capacité de production de 550.000 voitures par an, soit 40% de la production totale de Maruti. En octobre 2011, une grève avait entraîné la suspension de la fabrication de la « Swift », une voiture de classe moyenne, très populaire en Inde. Les ouvriers de Maruti sont relativement bien payés relativement aux standards indiens mais ces salaires sont rattrapés par l’inflation. En outre les conditions de travail chez Maruti sont dures. On y fonctionne ‘à la japonaise’, avec de très longues heures de travail, des pauses rares et courtes et une grande monotonie des tâches.

Inde: Conflit social meurtrier chez Suzuki

De violents affrontements ohnt opposés lundi des policiers anti-émeutes de l’Escadron Mobile Antitroubles (ESMAD) et à peu près 600 travailleurs de Conalvías à Puerto Libertador. Les ouvriers bloquaient complètement une route depuis plus de 24 heures la route qui menait à Montelíbano, San José de Uré et à la mine de Cerro Matoso. C’est un changement abusif de condition d’embauche pour des travailleurs ré-engagés qui est à l’origine du conflit. Des véhicules lourds barrant la route ont été incendiés et 20 ouvriers ont été arrêtés.

Colombie: Emeute ouvrière à Puerto Libertador