Un membre des YPG a été tué dans la Bataille de Raqqah ce 10 juillet. Son nom de guerre était Heval Demhat (Camarade Demhat).

Erratum: Contrairement à ce que nous avons dit plus tôt, Demhat n’était pas membre de l’IRPGF, mais bien de YPG International.

Il avait donné une interview à Firatnews:

En 2014, lors du siège de Kobané, tous les gens que je connaissais regardaient et attendaient quelque chose. C’était un moment plutôt tendu. Mais alors que la situation se retournait, les gens se sont mis à espérer, plus de gens sont arrivés pour donner de l’aide.

Je venais juste de fonder une famille, donc je n’avais pas encore mon billet d’avion, mais c’était quelque chose qui me passait par la tète. L’année dernière, un ami très proche est revenu, et quand je l’ai vu je me suis dit « ça y est, c’est ça, je dois y aller ». J’ai parlé avec ma compagne et ma famille et je leur ai dit « Je pars en Syrie, c’est quelque chose d’important pour moi ». J’ai contacté YPG International. J’avais des amis qui m’ont dit exactement ce que je devais faire, et je me suis préparé. Il y a cinq mois, je suis arrivé pour donner de l’aide.

[…]

C’est la lutte politique qui avait lieu dans la région. La regarder chaque jour se développer et avoir une vraie opportunité d’y participer, de participer à quelque chose. C’est très important pour la région. Pas juste pour les Kurdes, c’est important pour tout le Moyen-Orient que cette chose tienne bon et fonctionne.

[…]

C’est aussi montrer l’exemple. C’est un feu qui commence ici mais qui peut s’étendre ailleurs. Il peut y avoir d’autres gens qui apprennent de ces exemples, d’autres gens qui les accueillent, et les choses pourraient se développer vers un mieux progressistes vers une meilleure région.

[…]

On ne voit pas le Kurdistan sur une carte. Ce n’est montré nulle part. Vous devez regarder dans Google pour voir ce que c’est. Et le seul moyen c’est que quelqu’un vous en ait demandé avant « Tu as entendu parlé du mouvement de libération kurde? Mon fils combat au Kurdistan pour le moment ». Ma famille n’en a appris l’existence que lorsque je leur ai dit que j’y partais. Sinon ils auraient poursuivi leurs vies sans savoir que le Kurdistan existait.

Heval Demhat

Heval Demhat

Ce 8 juillet à 19h, lors du rendez-vous Notre Dame des Landes 2017, le stand de la Gauche Indépendantiste Bretonne proposera un apéro au profit de la campagne de soutien aux internationalistes qui combattent au Rojava. En savoir plus sur la campagne.

Apéro de soutien au Bataillon International du Rojava

Apéro de soutien au Bataillon International du Rojava

Ci-dessous l’interview vidéo d’un volontaire britannique du Bataillon International de Libération au Rojava, ayant combattu 7 mois contre Daesh dans la Bob Crow Brigade. Il revient sur les raisons de son engagement internationaliste et sur la nature de la révolution en cours au Kurdistan syrien.

Pour soutenir ce Bataillon International, rejoignez et participez à la campagne de soutien : www.rojava.xyz

Combattant(e)s du Bataillon International de libération au Rojava

Déclaration du Bataillon International de Libération du 1er juillet 2017 en hommage à ses martyrs et sur la nécessité de poursuivre le combat.

Dans un message vidéo adressé en turc, kurde et anglais ils déclarent notamment : « En tant qu’IFB, nous assumons la responsabilité de lutter partout où il y a oppression. Nous accordons la priorité à l’opération de Raqqa et maintiendrons sans relâche la lutte pour la révolution jusqu’à ce que chaque ennemi soit vaincu. Nos mains, qui ont construit le monde, seront toujours liées – notre organisation sera notre arme la plus puissante contre tous les ennemis. Nous appelons tous les travailleurs, les femmes, les jeunes et les peuples opprimés du monde à prendre part à la guerre pour libérer l’humanité et se joindre à la lutte révolutionnaire internationale. »

Rejoindre et participer à la campagne de soutien sur : www.rojava.xyz

Déclaration du Bataillon International pour l’anniversaire de sa fondation

Déclaration du Bataillon International pour l’anniversaire de sa fondation

La ville kurde d’Efrin semble être la nouvelle cible du régime turc. Efrin est le nom de la région la plus à l’ouest du Rojava (et coupée du reste du Rojava) et également de la ville qui en est le chef-lieu. Son rattachement au reste du Rojava est depuis longtemps un enjeu majeur de la guerre en Syrie. C’est la crainte de ce rattachement qui a justifié l’entrée en Syrie de l’armée turque via l’opération « Bouclier de l’Euphrate », visant l’occupation par des troupes rebelles islamistes d’une bande de terre d’une centaine de kilomètres de largeur, le long de la frontière turque.

Depuis l’opération « Bouclier de l’Euphrate », l’armée turque s’est retirée et les guerres intestines risquent de reprendre entre les divers groupes rebelles. La Turquie prévoit à présent d’occuper la ville et la région d’Efrin. Plusieurs tirs d’artillerie et bombardements aériens ont eu lieu ces derniers jours depuis les positions déjà occupées au Rojava ou depuis le côté turc de la frontière, l’armée turque évacue les villages avoisinants le front et les déclare « zones militaires ». Des troupes QSD et YPG ont été ramenées du front de Raqqah afin de résister à une éventuelle invasion turque. Parmi les troupes prêtes à défendre Efrin: les HXP (Forces d’auto-défense), les YAT et les HAT (unités d’élite des Asayish, la « police » du Rojava). Et bien sûr les YPG et les YPJ.

Au-delà du Rojava, les menaces ont provoqué des réactions dans la direction du PKK. Murat Karayılan (président du KCK, l’organisation parapluie du PKK et de ses organisations soeurs) a déclaré « Si le régime turque attaque Efrin, ce sera le début de la fin pour le régime AKP-MHP ».

La branche d’olivier, symbole de la ville d’Efrin.

La branche d'olivier, symbole de la ville d'Efrin.

Nous publions la traduction de l’intervention du militant du PML(RC) le 9 juin dernier lors d’un événement organisé au Local Sacco-Vanzetti.

La répression des internationalistes du PML(RC) par l’État espagnol.

Le 27 janvier 2016, 13 militants du PML(RC) et un militant kurde étaient arrêtés par la police espagnole sous l’inculpation de « soutien au PKK ». Dans le cadre de deux campagnes actives du Secours Rouge International (la campagne de soutien aux internationalistes réprimés à leur retour du Rojava et la campagne de soutien aux internationalistes qui combattent au Rojava), un militant du PML(RC) a été invité à Bruxelles le 9 juin 2017 à Bruxelles pour parler de la répression qui a visé son organisation.

Lire le PDF

Cahier du SR n°18: La répression des internationalistes du PML(RC) par l’État espagnol

A l’occasion du 19 juin, journée internationale de soutien aux prisonniers révolutionnaires, des combattant-e-s internationalistes du Bataillon International de Libération réaffirment leur soutien à la libération de Georges Abdallah depuis le Rojava. Sur le toit sont présents les drapeaux du BÖG et KÖG (section féministe du BÖG), composantes du Bataillon International. Au sol, à gauche un drapeau DKP et à droite un drapeau du HBDH (« Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire », regroupant en Turquie notamment le PKK, le MLKP, les BÖG et le TKP/ML TIKKO).

Le Bataillon International de Libération solidaire avec Georges Abdallah

Le Bataillon International de Libération solidaire avec Georges Abdallah

Depuis le début de la guerre civile de 2011, l’ASA (Armée Syrienne Arabe, celle du régime) et les YPG puis les QSD (Forces Démocratiques Syriennes) ne se sont que peu affronté, dans une stratégie de non-agression et de survie face aux islamistes. Des affrontements ont déjà eu lieu dans le passé dans les deux villes qui sont encore partagées entre le régime et la Fédération de la Syrie du Nord (le nouveau nom « officiel » du Rojava), c’est à dire Qamishlo (la capitale du Rojava) et Hassakah. Ces affrontements découlaient généralement d’affrontements entre les NDF (Forces de Défense Nationales, milices pro-régime) et les Asayish (la sécurité intérieure du Rojava) et ont généralement tourné au désavantage du régime qui a perdu beaucoup de terrain dans les deux villes.

Les affrontements qui ont eu lieu hier au dessus de Tabqa, à quelques kilomètres au sud de Raqqah sont d’une autre nature: un bombardier syrien (qui selon le régime bombardait Daesh et selon les QSD bombardait des positions QSD) a été abattu par un chasseur américain. Cet événement survient suite à une escalade de tension autour de la bataille qui fait rage à Raqqah depuis 13 jours maintenant. Les djihadistes de Daesh ont fuit vers le sud, dans la province de Deir Ezzor, dont le chef-lieu du même nom est le dernier îlot du régime au sud-est du pays. Les QSD ont récemment annoncé leur ambition de descendre beaucoup plus bas que les territoires kurdes du nord de la Syrie (ce qui est déjà largement le cas, un changement reflété dans le changement de nom du Rojava), en suivant tout le long de l’Euphrate (qui longe Deir Ezzor) jusqu’à la frontière irakienne. On voit donc depuis quelques jours que les QSD tentent de progresser vers le sud et que l’ASA progresse vers l’est en entourant les positions QSD.

Situation au sud de Tabqa au 18 juin.

Situation au sud de Tabqa au 18 juin.

La police a brutalement attaqué la manifestation contre l’interdiction de 33 symboles liés aux YPG et aux YPJ en Allemagne, incluant un certain nombre de symboles, logos, drapeaux. Les manifestants ont été attaqués avec du gaz lacrymo et des coups de matraques, cinq ont été blessés dont un gravement. Sept autres ont été arrêtés. Malgré l’attaque, les manifestants ont continué à brandir les drapeaux désormais interdits des YPG, des YPJ et du PYD (le parti dont les deux précédents sont les milices d’auto-défense). Le drapeau représentant le visage d’Abdullah Öcalan sur un fond vert et/ou jaune ainsi que le drapeau du Rojava (voir photo) sont également concernés par l’interdiction. Ces 33 symboles viennent s’ajouter aux nombreux autres symboles de la résistance kurde et turque déjà interdits en Allemagne.

Egalement hier à Berlin, 1.400 manifestants antifas ont tenté de bloquer une manifestation fasciste. Ils ont eux aussi été attaqués par la police.

Le drapeau du Rojava ensanglanté à Berlin

Le drapeau du Rojava ensanglanté à Berlin

Ce 9 juin au Local Sacco-Vanzetti, une quarantaine de personnes ont pu écouter l’intervention d’un invité du PML(RC) (Parti Marxiste-Léniniste – Reconstruction Communiste) qui a pu exposer la situation des internationalistes inculpés et accusés d’avoir combattus au Rojava dans les rangs du Bataillon International de Libération.

Solidarité avec les internationalistes du PML(RC)

Solidarité avec les internationalistes du PML(RC)