Avec internet et les réseaux sociaux, la police doit faire face à une masse toujours plus conséquente d’informations. Comme cette information demeure fragmentée et n’arrive dans les systèmes centraux qu’une fois validée, la première étape du plan pluriannuel iPolice (« intelligent policing ») est de mettre en place de nouvelles applications qui lient les données entre elles et rendent le cloud working possible. La rédaction des procès-verbaux ne devra plus se faire à domicile pour les agents, mais aura lieu sur le terrain. Les données seront alors directement disponibles sur le serveur central. iPolice disposera également d’un puissant système de recherche. Combiné avec les fonctions d’alarme, il devrait devenir un dispositif interactif capable d’évaluer le risque, de détecter les réseaux criminels et de relier de nouveaux éléments à d’anciennes requêtes visant des suspects ou des véhicules. Il permettra à la police à engager plus rationnellement ses moyens.

Le coût de iPolice est évalué à 95 millions d’euros, puisés dans l’enveloppe de 400 millions d’euros dégagée par le gouvernement fédéral à la suite des attentats de Paris. La mise en place du système ne sera probablement pas terminée d’ici la fin de l’actuelle législature en 2019.

Quinze millions d’euros supplémentaires seront également consacrés à la modernisation du procédé de partage d’informations au sein de la police. A côté du travail opérationnel de la police, d’autres données circulent également. C’est aujourd’hui principalement le cas via l’intranet de la police. Le système « Enterprise Cloud Solution » concernera toute la police intégrée. La police fédérale procède déjà à l’implémentation de cette nouvelle manière de travailler, tandis que les fonds supplémentaires doivent élargir le déploiement de cette technologie aux zones de police locale.

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Jusque-là, en biométrie, pour capter l’iris d’un œil il fallait que que la personne s’approche de près d’un capteur, comme c’est le cas dans les aéroports. Le Cylab Biometrics Center de l’université Carnegie Mellon, à Pittsburgh (Etats-Unis), vient de développer un prototype capable de contrôler un iris jusqu’à douze mètres de distance. Y compris s’il s’agit d’un reflet, comme dans cette vidéo de démonstration et même si la personne est en mouvement.

L’idée consiste à réduire la résolution de l’image captée : à 200 pixels pour le diamètre d’un iris, on peut placer le scanner à huit mètres ; à 150 pixels, on peut reculer à douze mètres. L’opération se base sur l’utilisation de longueurs d’onde de lumière proche infrarouge, projetée par des panneaux lumineux placés de part et d’autre du scanner. L’image ainsi récupérée est ensuite transmise à un logiciel où elle est analysée pour être comparée à une base de données d’iris associés à des photographies et des noms. Chaque iris étant, comme les empreintes digitales, unique et propre à une seule personne.

Identification par l’iris

Identification par l'iris

La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la préfecture de police de Paris vient d’être équipée d’un nouveau véhicule blindé: le Titus. Fabriqué par Nexter autour du châssis 6X6 Tatra, d’un prix s’élevant à 2,4 millions d’euros, le nouveau véhicule blindé mesure 6 mètres de long, 2,5 mètres de large et pèse 20 tonnes. Il peut porter 13 hommes équipés et peut atteindre jusqu’à 110 km/h. Il est équipé de quatre trappes pour le tir à couvert. Et son blindage résiste à tout genre d’attaques : tirs, IED jusqu’à 150kg, agents biologiques, chimiques et radiologiques.

Le camion d’assaut Titus

Le camion d'assaut Titus

Dans un appel d’offres publié à la fin du mois de mars dernier, la gendarmerie française souhaite acquérir 19 « micro-drones » à ajouter à sa flotte actuelle, l’appel d’offres concerne également les formations et accessoires et demande à ce que les engins soient silencieux et profitent d’une autonomie minimale de 20 minutes. La gendarmerie pourrait se servir de ces nouveaux drones pour surveiller des manifestations ou des rassemblements sportifs, ou encore suivre des véhicules.

Les gendarmes et leurs drones

Les gendarmes et leurs drones (archive)

En plus des 1.200 caméras dont elle profite déjà, la Préfecture de Police voudrait acquérir deux drones supplémentaires à travers un appel d’offres qu’elle vient de publier. Les deux drones devront être équipés de caméras et être capables d’effectuer des missions de surveillance à basse altitude. Plusieurs unités de police (DOSTL, BRI,…) ont été formées au pilotage de ces engins, quand elles n’en possèdent pas déjà.

Deux drones supplémentaires pour la Préfecture de Police de Paris

Deux drones supplémentaires pour la Préfecture de Police de Paris

Dés la fin du mois de juin, Mobistar (qui sera devenu d’ici là « Orange Belgique ») mettra fin à l’anonymat des utilisateurs de cartes prépayées sur son réseau, non seulement sur les nouvelles cartes achetées, mais également sur les cartes déjà en circulation. L’identification des utilisateurs se fera au moyen des cartes d’identité électroniques. C’est probablement une volonté de « marketing antiterroriste » pour la marque. Un représentant de Proximus (son premier concurrent) avait souligné il y a quelques semaines les difficultés techniques d’une fin de l’anonymat des cartes prépayées, mettant en avant que les personnes qui doivent dissimuler leur identité ont déjà trouvé des moyens de protéger leur anonymat.

Mobistar équipera à ses frais son réseau de boutique de lecteurs de carte d’identité, la société n’a par contre pas expliqué comment elle allait rendre légal le fait de devoir obligatoirement présenter une carte d’identité à un marchand de téléphone.

Carte sim Mobistar

Carte sim Mobistar

La préfecture de police a publié en début d’après-midi sur Twitter un communiqué dans lequel elle remercie les organisateurs de la « Nuit Debout » pour l’absence d’incidents dans la nuit de samedi à dimanche. Les incidents auraient été évités grâce à des mesures prises par les organisateurs du rassemblement. Le compte « @NuitDebout » s’est d’ailleurs empressé de relayer le communiqué…

La police communique ses remerciements

La police communique ses remerciements

Depuis que Mozilla souhaite se concentrer uniquement sur le navigateur Firefox, Thunderbird est laissé dans un relatif abandon où ce sont surtout les failles de sécurité qui sont bouchées, de « nouvelles » fonctionnalités (agenda, gestion de contacts,…) sont ajoutées de temps à autres alors que l’utilisation du programme souffre de nombreux bugs et lenteurs qui font espérer que Thunderbird soit bientôt repris par une autre association.

Thunderbird vient toutefois de passer en version 45, cette mise à jour devrait régler plusieurs bugs, et espérons le rendre le logiciel utilisable en évitant la crise de nerfs. Si votre version ne se met pas à jour (encore un bug courant, pour vérifier voyez la capture d’écran), vous pouvez vous rendre sur le site de Thunderbird pour télécharger la dernière version que vous n’aurez qu’à exécuter pour forcer la mise à jour.

Si les utilisateurs de MacOS et de Linux peuvent se consoler en utilisant d’autres logiciels de messageries qui supportent le chiffrement OpenPGP, Thunderbird est malheureusement sans alternative crédible sur Windows à l’heure actuelle.

Vérifier votre version de Thunderbird.

Vérifier votre version de Thunderbird.

Des documents judiciaires publiés au Canada montrent que la police montée et la gendarmerie canadiennes ont pu, dans le cadre d’une très vaste enquête sur le crime organisé, intercepter des BBM. Les BBM (« BlackBerry Messages ») sont envoyés par le biais d’une application exclusive aux téléphones BlackBerry, et sont chiffrés pour rendre leur interception et leur lecture extrêmement difficile. Pour décoder ces messages, tous les téléphones de l’entreprise sont équipés d’une clé générale mais secrète – sauf dans le cas des utilisateurs de Business enterprise servers, une version destinée aux grandes entreprises qui permet de changer cette clef.

En 2010, la police fédérale canadienne avait lancé une gigantesque opération de lutte contre le crime organisé. Dans le cadre de l’enquête, plus d’un million de messages ont été interceptés. Parmi eux, de nombreux BBM qui ont pu être décodés par les enquêteurs. Ni BlackBerry ni la police n’ont confirmé avoir utilisé la clé globale pour ce faire, mais le ministère public canadien a reconnu son utilisation. Les forces de l’ordre ont demandé et obtenu le droit de ne pas détailler la technique utilisée pour déchiffrer ces messages. Il est probable que les polices canadiennes disposent, encore aujourd’hui, de ces clés de déchiffrement, car les modifier est une opération complexe qui doit être réalisée sur l’ensemble des terminaux BlackBerry utilisés.

BBM

BBM

Sur le site de Gentilly en Val-de-Marne mais aussi du Carteret à Lyon, Sanofi a mis en place un dispositif destiné à enregistrer les faits et gestes de ses employés afin, en apparence, d’optimiser la gestion de l’espace dans l’entreprise. Alors que le nouveau campus Val de Bièvre de Sanofi près de Paris a été conçu comme un immense open space présenté comme propice à la libre association des 3.000 travailleurs, la direction a décidé de prendre une plus exacte connaissance des agissements de ses employés, notamment dans leur gestion de l’espace et des déplacements. Pour ce faire, elle a envisagé de doter chaque salarié d’une puce RFID (Radio Frequency IDentification), c’est-à-dire d’une puce permettant de géolocaliser la personne à tout moment. Suite à l’opposition des syndicats, la direction à revu son dispositif à la baisse : plutôt que d’équiper chaque salarié, ce sont seulement les porte-badge qui ont été équipés d’une puce électronique. Ainsi, l’anonymat est préservé. Cependant, même avec le porte-badge anonymisé, il est facile de faire un lien entre cette puce et celle du badge qui sont activées ensemble quand on passe les contrôles. Par ailleurs, la direction refuse de transmettre l’expertise de la Cnil sur l’affaire.

Puce RFID dans un badge SANOFI

Puce RFID dans un badge SANOFI