Suite à l’attaque du Musée Juif, Milquet propose à nouveau l’idée d’un fichier européen des passages aériens. Ce fichier centraliserai les informations des personnes se déplaçant à l’intérieur de l’Union Européenne. L’idée n’est pas neuve puisqu’elle est régulièrement évoquée depuis les attentats du 11 septembre. La Belgique et la France pourrait soutenir à nouveau un tel projet après l’attaque du Musée Juif.

Milquet en France

Le Parlement français devait adopter un nouveau texte limitant l’usage de la biométrie à une nécessité de sécurité. C’était sans compter l’intervention de la secrétaire d’Etat au numérique qui est intervenue durant la discussion ce mardi 27 mai pour imposer un nouvel amendement qui vide de sa substance le texte initial. Il autorise en effet « les traitements dont la finalité est la protection de l’intégrité physique des personnes, la protection des biens ou la protection d’informations dont la divulgation, le détournement ou la destruction porterait un préjudice grave et irréversible et qui répondent à une nécessité ne se limitant pas aux besoins de l’organisme les mettant en œuvre ». L’objectif étant de s’assurer que la loi n’interdit pas l’usage de la biométrie comme moyen d’authentification d’un paiement, par exemple, secteur technologique où les industries françaises sont à la pointe.
Prochaine étape : l’examen du texte par l’Assemblée.

Le dispositif policier d’espionnage découvert devant le Centre Social Occupé « Asilo Occupato » à Turin était camouflée dans un faux boîtier de la compagnie électrique publique ENEL, et accroché au premier étage d’un immeuble du carrefour voisin. Il était composé de deux caméras qui pointaient sur l’entrée du CSO sur sa cour. Une antenne sans fil retransmettait le signal à une distance maximale d’environ 300 mètres. Tout le matériel a été fourni par l’entreprise Gruppo TRS.

Italie: Dispositif espion devant un CSO

Morpho, une filiale de la société technologique française Safran, leader mondial dans le domaine de la biométrie, propose sur le marché indien (mais en pensant déjà aux autres marchés) la MorphoTablet, un terminal biométrique mobile sécurisé multifonction.

560 millions de citoyens indiens sont déjà enregistrés dans la base de données biométriques nationale du projet Aadhaar,. Mais encore faut-il que les administrations et entreprises agréées disposent de moyens d’identifier les personnes. C’est pour ce marché que Morpho a développé la MorphoTablet. Il s’agit d’une tablette tactile, avec un écran de 7 pouces, fonctionnant sous Android et communiquant via le réseau cellulaire, Wi-Fi ou Bluetooth. Elle intègre capteurs biométriques : une caméra haute définition et un lecteur d’empreintes digitales (certifié par le FBI). MorphoTablet peut également lire les cartes à puce – avec ou sans contact – et NFC. Enfin, elle bénéficie d’options de cryptographie et de sécurité importantes.

Morpho propose la MorphoTablet aux banques, aux compagnies d’assurance ou de télécoms en Inde et aux autorités publiques, puisque les applications envisagées sont sans limite, MorphoTablet permettant de vérifier l’identité des personnes lors de contrôles de police, distributions de pensions, examens scolaires et médicaux, contrôles de titres de transport, contrôle d’accès à des évènements ou à des zones sécurisées, authentification les personnes ayant le droit de voter et report en temps réel du taux de participation des sites de vote.

Inde: Nouveau terminal biométrique mobile de SAFRAN

Le gouvernement kenyan doit acquérir un système intégré de communications et de surveillance pour qui reliera toutes les agences de sécurité, facilitant la mise en commun des informations et la direction des opérations. Il comprendra également un système de caméras-espion reliées à des ordinateurs qui analyseront les visages et autres données pour aider à identifier et à traquer les suspects. Lors de la première phase de ce projet, quelque 7.600 agents seront équipés d’appareils de radiocommunication multimédia. Dans le cadre de ce projet, 1.800 caméras de surveillance seront installées à Nairobi et Mombasa, régions couvertes par le projet. Le système comprendra des caméras de surveillance des rues capables de lire et de reconnaître les plaques d’immatriculation. Des caméras infrarouge seront installées dans les allées et tunnels peu éclairés.

La zone de police de la Haute Senne a testé en première mondiale «Blue Light Mobile», notamment lors de contrôles. Ce système permet aux services de secours et de sécurité en Belgique d’utiliser les réseaux 3G commerciaux. Une seule carte SIM donne accès aux 3 opérateurs belges et à 11 opérateurs dans les 4 pays frontaliers, dans un environnement prioritaire et sécurisé.

La technologie à large bande permet quantité d’applications. Des photos ou images vidéo de caméras de surveillance peuvent être transmises directement à des supports mobiles. Des agents peuvent être avertis dès qu’une caméra autoroutière a enregistré une voiture volée. La consultation d’une base de données gagne en rapidité et en efficacité. Les équipes de terrain ont en outre la possibilité de se connecter à l’intranet de leur service.

Alors qu’il était question d’investir 10 millions d’euros dans un grand centre belge pour la cybersécurité suite au hackage du Ministère des affaires étrangères, le Premier ministre aurait proposé que ce budget soit répartie entre les institutions existantes. La Cyber emergency team (Cert) serait ainsi dotée de 1,7 million cette année, la Computer Crime Unit (CCU), la Sûreté de l’État et les Renseignements militaires (SGRS) recevraient chacune environ 1 million d’euros par an.

Le centre pour la cybersécurité serait néanmoins toujours en projet, mais seuls 1,2 million d’euros seraient alloués à ce nouvel organe qui doit avoir un rôle de coordination et d’intégration vis-à-vis des autres entités. Cependant, l’enveloppe ne semble pas suffisante pour engager et former les dix personnes annoncées antérieurement (huit experts et deux personnes chargée du support).

La start-up américaine U R ME (« you are me ») Surveillance propose un masque hi-tech à porter dans les endroits publics. URME. est basée à Chicago où dit-elle « il y a 25 000 caméras reliées à un système de reconnaissance faciale. Nous ne pensons pas que vous devez être pisté simplement parce que vous avez envie de sortir de chez vous ni que vous ayez à vivre caché. Nos produits vous permettent de présenter une identité alternative en public ».

Le masque URME est en silicone. On pourra le réaliser chez soi avec une imprimante 3D. Il imite un visage humain (celui de l’artiste Leonardo Selvaggio), pas au point de tromper les gens mais suffisamment pour que les systèmes d’identification ne vous reconnaissent pas. La reconnaissance faciale est de plus en plus présente et efficace, ainsi sur les réseaux sociaux: le système utilisé par Facebook pour dire si c’est la même personne qui se trouve sur deux photos différentes donne un résultat correct 97 fois sur 100.

Voir le site de URME Surveillance

USA: Une prothèse contre la reconnaissance faciale