Une trentaine de manifestants se sont rassemblés à 16h devant l’ambassade de Turquie, rue Montoyer à Bruxelles. Ils se tenaient en solidarité avec Nuriye et Semi, deux profs turcs en grève de la faim depuis 112 jours et emprisonnés à Ankara. Après le coup d’état, Nuriye et Semi ont fait partie de ces centaines de militants de gauche visés par les purges du régime. Ils se sont mis en grève de la faim puis ont été arrêtés pour « troubles de l’ordre public » avant que le régime n’ajoute à leurs chefs d’inculpation l’appartenance à un groupe terroriste (le DHKP-C). Ils survivent actuellement en prenant de l’eau, du sucre, du sel et des vitamines. Une très grande mobilisation se fait autour de ces deux militants proches du Front Populaire (Halk Cephesi), 111 personnalités ont hier signé une pétition demandant leur libération (avec entre autres Ken Loach, Noam Chomsky, Manu Chao,…). Le HDK (Congrès des Peuples, proche du HDP ) s’est positionné en solidarité avec eux, ainsi que des députés du CHP (parti kémaliste social-démocrate turc), et bien sûr une grande partie de la gauche révolutionnaire turque.

Ce 1er juillet, un rassemblement pour Nuriye et Semi aura également lieu à 17h, Place de la République à Paris.

Solidarité avec Nuriye et Semi !

Solidarité avec Nuriye et Semi !

Nous publions la traduction de l’intervention du militant du PML(RC) le 9 juin dernier lors d’un événement organisé au Local Sacco-Vanzetti.

La répression des internationalistes du PML(RC) par l’État espagnol.

Le 27 janvier 2016, 13 militants du PML(RC) et un militant kurde étaient arrêtés par la police espagnole sous l’inculpation de « soutien au PKK ». Dans le cadre de deux campagnes actives du Secours Rouge International (la campagne de soutien aux internationalistes réprimés à leur retour du Rojava et la campagne de soutien aux internationalistes qui combattent au Rojava), un militant du PML(RC) a été invité à Bruxelles le 9 juin 2017 à Bruxelles pour parler de la répression qui a visé son organisation.

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Cahier du SR n°18: La répression des internationalistes du PML(RC) par l’État espagnol

La police turque a attaqué la Gay Pride à Istanbul ce lundi 26. La manifestation avait préalablement été interdite par la préfecture (aux motifs « d’assurer la sécurité des touristes » et de menaces de la part des fascistes turcs) mais de nombreux manifestants s’étaient tout de même rassemblés sur la Place Taksim. C’est la troisième année d’interdiction consécutive alors que la Gay Pride avait préalablement été autorisée pendant 12 ans. Les 500 à 1000 policiers déployés ont fait usage de flashballs, de gaz lacrymo et de canons à eau. Au moins quatre personnes ont été arrêtées.

Les canons à eau provoquent un arc en ciel aux abords de la manifestation.

Les canons à eau provoquent un arc en ciel aux abords de la manifestation.

Nuriye Gulmen et Semih Özakça, deux professeurs turcs visés par les purges d’après le coup d’état et proches du Front Populaire sont en grève de la faim depuis 110 jours. Ils ont été emprisonnés alors qu’ils étaient déjà en grève de la faim et accusés d’appartenir à une organisation terroriste (le DHKP-C). Une manifestation aura lieu devant l’Ambassade de Turquie ce mercredi 28 juin à 16h à Bruxelles, Rue Montoyer 4.

Nuriye Gulmen et Semih Özakça

Le procès anti-PKK se poursuit à Bruxelles avec une audience ce 26 juin. Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le Palais de Justice en soutien.

Le __fg_link_2__ se poursuit à Bruxelles avec une audience ce 26 juin. Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le Palais de Justice en soutien.

Bruxelles: Plusieurs dizaines de manifestants rassemblés en soutien aux inculpés du procès anti-PKK

Deux soldats turcs ont succombé à leurs blessures contractées lors d’affrontements avec des combattants du PKK, a reconnu jeudi l’armée turque. Ces soldats avaient été grièvement blessés pendant une opération de contre-guérilla dans la province de Bitlis. Un troisième militaire a été hospitalisé. Un milicien pro-gouvernemental a par ailleurs été tué dans la nuit de mercredi à jeudi lors d’affrontements avec le PKK dans la province de Siirt, également au Kudistan Nord. Les opération de police et de contre-guérilla su multiplient au Kudistan: du 22 mai au 19 juin, 910 personnes ont été mises en garde à vue sous l’accusation d’aide et de soutient au PKK et 68 autres accusées d’être en relation avec les organisations de la gauche révolutionnaire.

Opération anti-guérilla de l’armée turque (archive)

Nuray Erçağan et Ömer Karacagil, les parents d’Ayşe Deniz Karacagil (Destan Temmuz) qui est tombée lors de l’opération de libération de Raqqa (voir notre article), ont été arrêtés ce matin pour avoir participé aux funérailles de leur fille à Kobanê. Ils ont ensuite été libérés sous caution judiciaire mais ils devront répondre devant la justice turque de « propagande pour une organisation terroriste ». Dans son témoignage, la mère Erçağan a déclaré : « Daesh a tué nos gens à Ankara, Suruç et Diyarbakır. Un jour, vous aussi comprendrez comment Deniz avait raison. »

Le père d’Ayşe et sa mère (à droite) aux funérailles de leur fille

Le père d’Ayşe et sa mère (à droite) aux funérailles de leur fille

La police a brutalement attaqué la manifestation contre l’interdiction de 33 symboles liés aux YPG et aux YPJ en Allemagne, incluant un certain nombre de symboles, logos, drapeaux. Les manifestants ont été attaqués avec du gaz lacrymo et des coups de matraques, cinq ont été blessés dont un gravement. Sept autres ont été arrêtés. Malgré l’attaque, les manifestants ont continué à brandir les drapeaux désormais interdits des YPG, des YPJ et du PYD (le parti dont les deux précédents sont les milices d’auto-défense). Le drapeau représentant le visage d’Abdullah Öcalan sur un fond vert et/ou jaune ainsi que le drapeau du Rojava (voir photo) sont également concernés par l’interdiction. Ces 33 symboles viennent s’ajouter aux nombreux autres symboles de la résistance kurde et turque déjà interdits en Allemagne.

Egalement hier à Berlin, 1.400 manifestants antifas ont tenté de bloquer une manifestation fasciste. Ils ont eux aussi été attaqués par la police.

Le drapeau du Rojava ensanglanté à Berlin

Le drapeau du Rojava ensanglanté à Berlin

Un militaire turc a été tué lors d’une opération militaire lancée contre les guérillas du PKK dans la commune Genc (région de Bingol). L’opération appuyée par les forces aériennes se poursuit. Par ailleurs, un des deux gardiens de village blessés lors de l’opération menée sur le mont Cudi à Sirnak (voir notre article), a succombé à ses blessures à l’hôpital où il avait été transféré. Enfin, l’aviation turque a enfin effectué plusieurs bombardements au Kurdistan, tuant une vingtaine de personnes.

Un militant connu du DHKP-C, İnanç Özkeskin, a été abattu par les policiers lors d’un raid des commandos anti-terroristes, dans le quartier de Kadikoy à Istanbul. Pour justifier cette exécution, la police affirme qu’il préparait un attentat contre le ministre de l’Intérieur, mais İnanç Özkeskin, qui était actif dans le soutien aux prisonniers politiques (son frère, militant du DHKP-C, est mort lors d’une grève de la faim), vivait avec sa mère dans cette maison, au vu et au su de tout le monde.

İnanç Özkeskin

İnanç Özkeskin

Les combattants du PKK ont attaqué un poste de gendarmerie, vendredi, dans la commune de Bekirhan rattachée au district de Kozluk, dans la province kurde de Batman. L’explosion d’un véhicule piégé a tué un des gendarmes et blessé plusieurs autres. Plusieurs ambulances et des forces de l’ordre ont été dépêchées sur les lieux. Le même jour, l’aviation turque amené plusieurs de frappes aériennes turques dans la province kurde de Sirnak, et dans la région de Zap, au Kurdistan irakien. Le lendemain, un autre gendarmes a été tué (et deux miliciens anti-guérilla ont été blessés) dans des échanges de tir lors d’une opération anti-PKK dans une zone rurale la région de Sirnak.

Arrivée à l’hôpital des gendarmes blessés dans l’attaque du PKK

Arrivée à l'hôpital des gendarmes blessés dans l'attaque du PKK