Parmi les internationalistes qui combattent Daesh en Syrie, des militants du PML(RC) espagnol sont poursuivis pour “soutien au PKK”. Introduction sur la situation au Rojava et sur la répression des internationalistes en Europe, par un membre d’une délégation solidaire du Secours Rouge au Kurdistan. Conférence d’un militant du PML(RC) et de la ‘Plateforme de Soutien aux Prisonniers du 27 Janvier’ sur la situation des inculpés en Espagne. Ce 9 juin à 19h au Local Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles).

Entrée à prix libre, profits au bénéfice la campagne de soutien aux internationalistes au Rojava (rojava.xyz).

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Soirée de soutien aux internationalistes espagnols réprimés pour leur engagement au Rojava

Des dizaines de militants kurdes se sont rassemblés ce matin devant le Palais de Justice à Bruxelles en solidarité avec les 33 personnes, 6 chaines de TV et 2 associations poursuivies par l’état belge pour « soutien au PKK ». Précédemment, le juge avait décidé que la guerre entre l’état turc et le PKK était un « conflit armé » et qu’en conséquence la législation antiterroriste belge ne pouvait s’appliquer, libérant les accusés. La Turquie (partie civile) et le parquet ont fait appel de cette décision.

Manifestation contre la répression du mouvement kurde

Manifestation contre la répression du mouvement kurde

Ce sont finalement 12 guérilleros du TKPML/TIKKO, et non 8 comme nous l’avions annoncé en décembre dernier (voir notre article) qui ont été tués dans le Dersim. C’est lors d’une opération de l’armée turque du 24 au 28 novembre 2016 que les douze combattants ont été assassinés. Les conditions de l’hiver et des problèmes de communication dans le secteur occupé n’avaient pas permis au TKPML/TIKKO d’informer plus tôt sur l’identité des victimes. Parmi elles, Yetiş Yalnız né en France et ancien dirigeant de YDG France (Nouvelle Jeunesse Démocratique). Des cérémonies d’hommages sont organisées et notamment dimanche prochain à Strasbourg au 26 rue de l’Ardèche dès 14h00.

Turquie : 12 guérilleros maoïstes finalement tués en novembre dernier dans le Dersim

Mesale Tolu est née en Allemagne et y a grandit, elle y a fait des études de langue espagnole et s’est engagée dans l’Union des Femmes Socialistes (Sosyalist Kadinlar Birligi) ainsi que dans l’a Fédération Allemande des Travailleurs Immigrés (Almanya Göçmen İşçiler Federasyonu). Elle s’est ensuite installée en Turquie afin de travailler comme traductrice pour l’agence de presse Etha. Mesale a été arrêtée ce 5 mai, suite à l’enterrement de femmes tuées par Daesh. Elle avait également participé à la cérémonie de condoléances en mémoire à Ivana Hoffman (martyre allemande tuée au Rojava en combattant Daesh), qui était par ailleurs son amie. Le mari de Mesale a lui été arrêté il y a un mois pour des raisons similaires. Serkan, leur fils de 2 ans est toujours en Turquie, sa famille essaie de le rapatrier en Allemagne. Un rassemblement a déjà eu lieu à Paris ce 6 mai.

Manifestation pour Mesale à Paris ce 6 mai

Manifestation pour Mesale à Paris ce 6 mai

Vendredi 5 mai, la Yeni Demokratik Gençlik – YDG organisait une manifestation de soutien aux 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK à Munich en Allemagne qui passaient ce même jour en audience au tribunal. C’est finalement plus de 250 personnes qui se sont rassemblées dont plusieurs représentants d’organisations révolutionnaires de France, des Pays Bas, d’Allemagne, de Suisse et d’Autriche. La solidarité avec Georges Abdallah, qui avait écrit une déclaration de soutien, s’est aussi affirmée.

Manifestation de solidarité avec les prisonniers de l’ATIK

Manifestation de solidarité avec les prisonniers de l’ATIK

Sila Abalay, une militante de gauche de 18 ans a été exécutée par la police durant une perquisition à son domicile à Istanbul. Sila avait déjà été emprisonnée en 2015 -elle était alors âgée de 16 ans- à la suite d’une vague répressive qui avait suivi l’attaque par le DHKP-C du tribunal de Caglayanle. Elle avait alors été accusée d’appartenir à une « organisation illégale » et d’avoir participé à des actions armées. Durant son emprisonnement, elle a fait une longue grève de la faim pour avoir le droit d’être traitée comme une prisonnière politique. Les journaux turcs prétendent que l’exécution a résulté d’un affrontement avec la police.

Sila Abalay

Sila Abalay

Ce 9 mai reprendra le procès accusant 33 activistes et politiciens kurdes ainsi que plusieurs chaines de télévision et associations kurdes présentes en Belgique de « terrorisme ». Précédemment, le juge avait décidé que la guerre entre l’état turc et le PKK était un « conflit armé » et qu’en conséquence la législation antiterroriste belge ne pouvait s’appliquer, libérant les accusés. Tant l’état turc (partie civile dans l’affaire) que le procureur avait fait appel de la décision. La prochaine audience aura donc lieu ce 9 mai.

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

La perquisition de 2010 à Denderleeuw

Notre article sur le 1er mai à Istanbul annonçait qu’un manifestant de 57 ans a perdu la vie, écrasé par une arroseuse de la police (voir cet article). C’était une erreur commise par CNN Turquie et produite d’une confusion: un ouvrier d’usine âgé de 57 ans est bien décédé le 1er Mai, mais après avoir été écrasé par un engin de travail. Merci au Kedistan qui nous a signalé l’erreur (le site du Kedistan)

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La police turque a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc à Istanbul, ce lundi 1er mai, pour disperser les manifestants qui souhaitaient rallier la place Taksim malgré l’interdiction des autorités. Un manifestant de 57 ans a perdu la vie, écrasé par une arroseuse de la police. La police locale a annoncé l’arrestation de 165 personnes, dont 139 pour des « manifestations non autorisées » à Istanbul. La place Taksim fut le principal lieu de rassemblement pour le 1er Mai jusqu’en 1977, date à laquelle 34 personnes furent tuées. Après avoir été réautorisés en 2010, les rassemblements y ont été à nouveau interdits après les grandes manifestations antigouvernementales de 2013.

Des barrages policiers ont ainsi été installés lundi pour bloquer les accès à la place située sur la rive européenne d’Istanbul. Plus de 30.000 policiers ont été déployés à Istanbul pour la journée. A Ankara, au moins 6 000 personnes ont manifesté, brandissant des lettres géantes formant le mot hayir (« non », en turc), ainsi que des banderoles « Non, c’est non », en référence au referendum constitutionnel augmentant les pouvoir du président Erdogan.

Arrestation à Istanbul

Arrestation à Istanbul

A l’occasion du 1er Mai, le MLKP-Rojava a publié ses salutations, vous pourrez retrouver la traduction complète sur le site du Secours Rouge International, ici.

Nous vous saluons depuis le Rojava où le combat pour la liberté, la dignité et la révolution est couronné de succès. Par notre révolution, par l’espoir et la résistance des peuples opprimés au Moyen-Orient, nous voulons célébrer ce 1er Mai comme une journée d’unité, de solidarité et de résistance des travailleurs et travailleuses.

Nous nous souvenons des morts qui sont devenus immortels en combattant pour la révolution et le socialisme, nous leur assurons que nous continuerons à porter leur mémoire.