La défense de Mumia Abu-Jamal avait relevé le rôle du juge Ronald Castille à plusieurs étapes de la procédure, une fois comme procureur adjoint, puis comme juge à la Cour suprême d’État. Le magistrat de Philadelphie Leon Tucker a estimé, hier, qu’il aurait dû se récuser et a permis à la défense de Mumia Abu-Jamal de faire appel de sa condamnation sous trente jours. L’avenir judiciaire de Mumia-Abu Jamal est désormais dans les mains du procureur de district Larry Krasner, qui a encore la faculté de faire appel de la décision du juge Leon Tucker.

Un rassemblement poour Mumia est programmé, mercredi 2 janvier à 18 heures, place de la Concorde, près de l’ambassade des États-Unis

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Un Palestinien a été tué vendredi par des tirs israéliens lors de manifestations et de heurts près de la barrière de sécurité isolant la bande de Gaza. Karam Fayyad, 26 ans, a été tué à l’est de la ville de Khan Younès, a indiqué le porte-parole du ministère, Achraf al-Qodra. Huit Palestiniens ont été blessés lors des affrontements. Environ 5.000 Palestiniens ont manifesté en différents points de la barrière en lançant des projectiles divers en direction des soldats. Depuis le 30 mars et le début de la mobilisation appelée « Marche du retour », au moins 240 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens.

Manifestants à la frontière de Gaza

Manifestants à la frontière de Gaza

La police va pouvoir recourir à des caméras temporaires dans certains lieux fermés accessibles au public, explique un nouvel arrêté royal datant du 6 décembre et publié au Moniteur le 18. Il s’agit des lieux où sont organisés des événements de nature culturelle, sociale, festive, folklorique, commerciale ou sportive, qui sont considérés comme des grands rassemblements. Seuls les rassemblements représentant un risque particulier pour la sécurité publique seront visés par cette surveillance spécifique.

Ces caméras temporaires s’ajouteront ainsi, le temps d’un événement, aux 300 000 caméras permanentes déjà installées dans les rues, les bâtiments publics et privés ou les galeries commerciales. Elles s’ajouteront également aux bodycams déjà utilisées par les policiers en intervention. Le bourgmestre, en accord avec le gestionnaire du lieu de rassemblement, et le chef de corps sera ainsi habilité à demander le déploiement d’une telle surveillance policière lors d’un rassemblement “à risque”. Chaque événement sera en tout cas examiné au cas par cas.

Outre ces manifestations, l’arrêté royal annonce également que des caméras temporaires pourront désormais être installées dans les palais de justice, dans les cours et tribunaux, pour des procès sensibles.

Le .pdf de l’arrêté royal

Caméras de surveillance (archive)

Caméras de surveillance (archive)

Depuis le 19 décembre, le pouvoir du général Omar el-Béchir est confronté à une vague de manifestations, parfois meurtrières, à travers le pays contre surtout le triplement du prix du pain en plein marasme économique (voir notre article). Les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants à Omdourman, ville jumelle de Khartoum, située sur la rive occidentale du Nil, à Port Soudan, Madani et Atbara, ville de l’est du pays où a débuté le mouvement de contestation. Policiers et officiers des services de sécurité ont été déployés dans plusieurs secteurs de la capitale.

Les groupes d’opposition, dont le parti communiste avaient appelé à poursuivre les manifestations. En représailles, une dizaine de grandes figures de l’opposition ont été arrêtés, ainsi des dirigeants du Parti du Congrès, du Parti communiste, du Parti baathiste et du Parti nassérien. L’Association des écrivains soudanais a pour sa part fait état de l’arrestation mardi du poète Mohamed Taha. Jeudi, les autorités ont indiqué que 19 personnes, dont deux membres des forces de sécurité, avaient été tuées, et plus de 200 blessées depuis le début de la contestation.

Mokhtar al-Khatib

Mokhtar al-Khatib

C’est ce vendredi qu’est entrée en vigueur une batterie de règles renforçant la sécurité aux frontières et au sein de l’espace Schengen. Ces nouvelles règles doivent considérablement améliorer le fonctionnement du système d’information Schengen (SIS), par lequel 26 des 28 États membres de l’UE (l’Irlande et Chypre n’y sont pas encore connectés) et 4 pays associés (Suisse, Norvège, Liechtenstein et Islande) partagent des données de sécurité. Signe de son importance, le SIS a été consulté pas moins de 5 milliards de fois en 2017 par les autorités nationales. Il contient actuellement près de 79 millions d’enregistrements.

Mais le SIS souffrait de plusieurs insuffisances dans la gestion des données, dues notamment à la trop faible interopérabilité des systèmes d’information existants. Ces trois dernières années, les instances de l’UE (Commission, puis Parlement et Conseil) ont donc réformé le système. Les États membres auront l’obligation de créer des signalements liés au terrorisme dans le système d’information Schengen renforcé. Et grâce à l’interopérabilité entre le SIS et nos autres systèmes d’information en matière de sécurité, de frontières et de migration, tous les points seront bientôt parfaitement liés entre eux.

Champ d’application du SIS

Champ d'application du SIS

Plusieurs organisations mapuches se sont rassemblées hier jeudi après-midi autour de la Plaza de Armas à Santiago pour manifester et exprimer leur solidarité avec la famille du jeune mapuche Camilo Catrillanca, tué par un carabinier (voir notre articule). La manifestation s’est tenue à l’appel du père de la victime, et revendiquait la démission du ministre de l’intérieur.

Des manifestants s’en sont violemment pris aux carabiniers, cinq d’entre eux ayant dû être hospitalisés suite à ces affrontements, l’un d’eux ayant été rossé jusqu’à l’inconscience. 20 manifestants ont été arrêtés suite à cette manifestation. Pendant ce temps, un groupe de manifestants a coupé le trafic sur la Ruta 5 Sur, dans le district d’Ercilla, dans la région d’Araucanie.

Un des carabiniers blessés hier

Un des carabiniers blessés hier

La condamnation cette semaine de Sean Carlin à trois ans de prison dont un an ferme pour avoir rendu hommage à la brigade de Belfast de l’INLA (voir notre article, lire le communiqué du Secours rouge international) nous amène, dans le cadre de notre feuilleton des événements notables de la dialectique lutte/répression/résistance, à rendre hommage aux volontaires de cette brigade de l’INLA à l’occasion de l’anniversaire d’une de leur plus retentissante action: l’exécution d’un responsable d’un escadron de la mort pro-britannique à l’intérieur même de la prison de Maze.

Lire cet épisode

Le plan de l’opération

Lundi, à quelques jours des célébrations du huitième anniversaire du soulèvement ayant mis fin à la dictature, Aberrazak Zorgui, journaliste pigiste dans une chaîne privée locale, s’est immolé par le feu à Kasserine (ouest), une ville située dans une des régions les plus pauvres du pays. Depuis son décès, des affrontements nocturnes ont opposé quotidiennement des manifestants, essentiellement jeunes, aux forces de police. Kasserine est l’une des premières villes où avaient éclaté fin 2010 des manifestations dénonçant l’incurie des autorités et la pauvreté endémique, manifestations qui s’étaient transformées en révolution contre la dictature.

Les affrontements de Kasserine

Les affrontements de Kasserine

Qiu Zhanxuan, président de la Société marxiste de l’Université de Pékin, a été emmené de force dans une voiture noire par huit policiers en civil, alors qu’il se trouvait près de la station de métro de l’université. Qiu a résisté et crié « Je suis Qiu Zhanxuan… Je n’ai pas violé la loi. Pourquoi est-ce que vous m’emmenez ? Qu’est-ce que vous faites ? ». Les policiers ont alors montré leurs documents du ministère de la Sécurité d’État aux badauds qui intervenaient.

Le motif de l’arrestation serait la volonté de célébrer l’anniversaire de Mao Zedong. Le Parti « communiste » chinois n’a programmé aucun événement mercredi pour commémorer les 125 ans de la naissance de Mao. Malgré l’arrestation de Qiu, des étudiants marxistes de tout Pékin se sont réunis mercredi pour célébrer cet anniversaire sous forme d’une flash-mob. Un autre groupe d’étudiants s’est rendu à Shaoshan, le village natal de Mao.

L’Université de Pékin, la plus prestigieuse de Chine, a une longue histoire d’activisme estudiantin. Ses autorités ont toujours empêché la Société marxiste de fonctionner. Des descentes de police avaient déjà touché en août et en novembre des étudiants accusés de soutenir un mouvement en faveur des droits des ouvriers (voir notre article).

Des étudiants marxistes lors d’une manifestation de soutien à une lutte ouvrière (archive)

Des étudiants marxistes lors d'une manifestation de soutien à une lutte ouvrière (archive)