Annoncées plusieurs fois ces dernières années, les caméras parlantes sont à présent effectivement installées à 5 endroits du centre-ville de Charleroi. Ces caméras pourront bien évidemment filmer, mais les policiers derrière les écrans de contrôle pourront les utiliser comme haut-parleurs à destination des personnes observées.

Les caméras parlantes de Charleroi.

Les caméras parlantes de Charleroi.

Alors que le second acte de la loi contre « L’apologie du terrorisme » entrait en vigueur ce 10 janvier, permettant notamment d’arrêter les personnes qui feraient « l’apologie du terrorisme » sur les réseaux sociaux. C’est évidemment un effet d’annonce puisque les auteurs de ces ‘apologies’ étaient déjà arrêtés auparavant. Les Ministres de l’Intérieur de 11 pays (L’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Pologne, l’Espagne, la Belgique, la Suède, les Pays-Bas, le Danemark, l’Autriche et la France) ont fait une déclaration commune d’intention de contrôler plus encore les réseaux sociaux. Le but de ces pays européens étant d’aboutir à des accords avec les fournisseurs de services pour effacer plus rapidement les contenus qui feraient l’apologie du terrorisme.
Dans la même veine ‘post-charlie’, plusieurs élus français font à présent appel à un ‘Patriot Act à la française’. Le Patriot Act américain permettant entre autres de saisir sans mandat du matériel (informatique ou autre) et de détenir sans limites de temps des suspects de ‘terrorisme’.

16 avocats du mouvement basque ont été arrêtés ce matin du 12 janvier lors d’une opération de la police espagnole. Ceux-ci se dirigeaient vers la Cour Spéciale Espagnole pour le premier jour d’un procès contre 35 indépendantistes basques. Il y a deux jours, le 10 janvier, 80.000 personnes manifestaient à Bilbao pour les droits des prisonniers politiques basques qui sont 480 à être dispersés dans des prisons en France et en Espagne, imposant aux familles qui voudraient les visiter d’interminables trajets réguliers.

Le 10 janvier 2015 à Bilbao.

Le 10 janvier 2015 à Bilbao.

Évoqué régulièrement ces dernières années : la possibilité de créer un plan vigipirate en Belgique revient sur le devant de la scène avec la montée des niveaux d’alertes anti-terroristes en France et en Belgique. Pour le dire simplement : le plan vigipirate consiste à donner un cadre légal à la présence de militaires en armes dans la rue et à les y déployer dés que l’anti-terrorisme le juge nécessaire. Les Ministères de l’Intérieur et de la Défense préparent actuellement une proposition au gouvernement. Notons que cette proposition a bien plus de chances d’aboutir à présent puisque ses plus fervents défenseurs sont le Mouvement Réformateur et la N-VA qui ont déjà proposé plusieurs fois la création d’un ‘Plan vigipirate belge’ ces dernières années.

EDIT :
Comparés aux quatre niveaux d’alerte français (voir image), voici les quatre niveaux d’alerte de l’OCAM (Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace, anti-terrorisme belge) :
– « Niveau 1 ou FAIBLE » lorsqu’il apparaît que la personne, le groupement ou l’événement qui fait l’objet de l’analyse n’est pas menacé;
– « Niveau 2 ou MOYEN » lorsqu’il apparaît que la menace à l’égard de la personne, du groupement, ou de l’événement qui fait l’objet de l’analyse est peu vraisemblable;
– « Niveau 3 ou GRAVE » lorsqu’il apparaît que la menace à l’égard de la personne, du groupement ou de l’événement qui fait l’objet de l’analyse est possible et vraisemblable;
– « Niveau 4 ou TRES GRAVE » lorsqu’il apparaît que la menace à l’égard de la personne, du groupement ou de l’événement qui fait l’objet de l’analyse est sérieuse et imminente.

Les 4 niveaux du Plan Vigipirate français.

Les 4 niveaux du Plan Vigipirate français.

Arrêté le 14 novembre 2012, lors d’une grève générale, en se rendant à un piquet. Emprisonné puis relâché le 9 janvier 2013, il avait fait l’objet d’une large mobilisation de solidarité : mobilisant milieux syndicaux et antifascistes. Le procureur avait demandé 5 à 6 ans de prison, le juge a aujourd’hui condamné Alfonso Fernandez Ortega à 4 ans de prison pour l’accusation d’avoir « transporté une bombe dans son sac à dos » (« possession d’explosif »). La défense à plusieurs fois dénoncer ce montage policier. Il a par contre été acquitté pour l’accusation de « rébellion » contre les policiers, qui lui aurait valu un an de prison.

Alfon Libertad !

Alfon Libertad !

Voici les adresses d’anarchistes espagnols, dont certains arrêtés lors de l’Opération Pandora.

Beatriz Isabel Velazquez Davila
P. Madrid VII – Estremera
Ctra. M-241 km 5,7
28595 Estremera
Madrid
España

Lisa Sandra Dorfer
P. Madrid VII – Estremera
Ctra. M-241 km 5,7
28595 Estremera
Madrid
España

Alba Gracia Martínez
P. Madrid V – Soto del Real
Carretera M-609, Km 3,5
28791 Soto del Real
Madrid
España

Noemí Cuadrado Carvajal
P. Madrid V – Soto del Real
Carretera M-609, Km 3,5
28791 Soto del Real
Madrid
España

Anna Hernandez del Blanco
P. Madrid V – Soto del Real
Carretera M-609, Km 3,5
28791 Soto del Real
Madrid
España

Enrique Balaguer Pérez
P. Madrid VI – Aranjuez
Ctra. Nacional 400, Km. 28
28300 Aranjuez
Madrid
España

David Juan Fernández
P. Madrid III – Valdemoro
Ctra. Pinto-San Martín de la Vega, km. 4,5
28340 Valdemoro
Madrid
España

Mónica Andrea Caballero Sepúlveda
Ávila-Prisión Provincial
Ctra. de Vicolozano s/n Apdo. 206
05194 Brieva (Ávila)
España

Francisco Javier Solar Domínguez
C.P. de Villabona Finca Tabladiello
33480 Villabona-Llanera (Asturias)
España

Manifestation de solidarité à Berlin.

Manifestation de solidarité à Berlin.

Christodoulos, membre de l’Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre (17-N), s’était échappé il y a un an de la prison de Koridallos, le 7 janvier 2014. Il purgeait à l’époque une sextuple condamnation à vie et avait bénéficié d’un congé pénitentiaire suite auquel il n’était pas retourné à la prison. A l’époque une énorme chasse à l’homme avait eu lieu, la police grecque avait même reçu l’aide de forces de sécurité américaines. Quelques jours plus tard, le 14 janvier, Christodoulos avait publié sur Indymedia Athens un communiqué où il expliquait son retour à la clandestinité et à la lutte armée. La police grecque a annonce il y a quelques heures avoir capturé le guerillero à Anavyssos (à 40km d’Athènes). Christodoulos est soupçonné d’avoir depuis son évasion participé à des actions, la police grecque dit avoir retrouvé son ADN sur un engin explosif destiné à un commissariat en mai 2014.

Christodoulos a été arrêté alors qu’il roulait à vélo, il avait radicalement changé d’apparence et portait des lunettes. La police prétend l’avoir suivi depuis plusieurs mois et ne pas l’avoir arrêté avant car le terrain lui permettait de s’enfuir facilement. Dans sa cache la police a retrouvé 7 fusils AK-47, un lance grenade et un baril d’explosif. Christodoulos sera probablement enfermé à la prison de Domokos où 3 autres prisonniers de 17-N ont déjà été transférés.

Christodoulos Xiros

Christodoulos Xiros

Nikos Maziotis avait été l’un des premiers prisonniers à être transféré à la première prison de type-C (prison spécial pour les prisonniers politiques et rebelles). Ce 2 janvier, d’autres prisonniers ont également été transférés à la prison de Domokos. Il s’agit de Kostas Gournas (Lutte Révolutionnaire), Dimitris Koufontinas, Alexandros Yiotopoulos et un troisième (Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre), Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis (anarchistes, voir ‘Edit’ plus bas). D’autres prisonniers ont également été transférés à la prison de Domokos.

Edit : Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis sont en fait accusés par l’état grec d’être membres de la Conspiration des Cellules de Feu alors qu’ils ont communiqués qu’ils étaient anarchistes mais pas membres de la CCF, désolé pour cette erreur.

La prison de Domokos

La prison de Domokos