Ebru Firat, une femme originaire de Toulouse et qui a combattu aux côtés des YPG lors de la Bataille de Kobané, avait été arrêtée à Istanbul le 8 septembre dernier. Elle vient d’être condamnée ce 8 novembre à 5 ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste ». L’enquête l’accusait au départ de préparer un attentat suicide et la menaçait d’une peine de 10 à 20 ans de prison. L’avocate, Agnès Casero a demandé un droit de visite et compte faire appel.

Ebru Firat

Ebru Firat

Samer Al-Issawi, habitant de Jérusalem-Est occupée et Munther Snawbar, originaire de Naplouse, tont tous deux membres du FDLP (Front Démocratique de Libération de la Palestine), ont cessé ce 8 novembre la grève de la faim qu’ils avaient entrepris il y a 11 jours en solidarité avec les prisonnières du centre de détention de Damon. Les revendications étaient de demander le transfert des prisonnières vers un centre de détention plus proche du tribunal où elles sont jugées (les longs trajets quotidiens dans des fourgons non-climatisés étaient très pénibles), qu’elles puissent recevoir un traitement médical et qu’elles puissent recevoir la visite de Médecins Sans Frontières.

Samer Al-Issawi est un prisonnier bien connu, nous lui avons consacré plusieurs articles ces dernières années.. Il avait notamment fait grève pendant 266 jours entre 2012 et 2013.

Samer Al-Issawi et Munther Snawbar

Samer Al-Issawi et Munther Snawbar

Intervention de « Heval » (Camarade) Nestor à la Journée Mondiale de Kobané, à Kobané. Un anarchiste grec membre du Bataillon International de Libération qui combat Daesh au Rojava aux côtés des YPG et des YPJ.

Rojava: Intervention d’un anarchiste grec du Bataillon International de Libération

Une soixantaine de manifestants s’est rassemblé hier soir, 7 novembre, devant le commissariat central, boulevard de l’Embouchure. Trois militants y étaient convoqués par la sûreté départementale pour avoir manifesté contre la Loi Travail. L’un d’entre eux est ressorti libre, les deux autres sont apparemment toujours en garde à vue.

Manifestation en soutien aux militants contre la Loi Travail

Manifestation en soutien aux militants contre la Loi Travail

Le 10 mai 2016, les deux anarchistes Bayram Mammadov et Qiyas Ibrahimov ont été arrêtés par la police à Bakou pour avoir tagué sur un monument dédié à la gloire de l’ancien président -père de l’actuel- Heydar Aliyev. Les graffitis disaient « Nique le système » et « Joyeuse fête des esclaves ». Ceux-ci ont été peints à la veille de l’anniversaire de Aliyev qui est chaque année l’occasion d’une célébration pour le régime. Le simple fait d’avoir tagué la statue aurait valu une année de prison, mais ce n’était pas assez pour la police qui a accusé les deux de transporter trois kilos d’héroïne chacun. Bayram a pu témoigner de son calvaire: il a été arrêté vers 14h30 alors qu’il photographiait les graffitis, la police l’attendait pour l’embarquer. Il a aussitôt été jeté dans une jeep et emmené au commissariat où il a été battu et menacé d’être violé avec un bâton jusqu’à lui faire signer des aveux, y compris pour la drogue. Il a ensuite été emmené au bureau de police où on lui a proposé un deal: s’excuser en déposant des fleurs devant le monument d’Aliyev et devant la télévision. A nouveau battu, il a été transporté au centre de détention provisoire où il est encore tabassé. Le lendemain, passage devant le juge puis passage à tabac pour lui faire cracher d’autres noms. Les humiliations et tabassages se sont poursuivis pendant plusieurs jours, parfois filmés par les policiers.

Une campagne de solidarité appelle à manifester devant les ambassades et consulats azeris pour réclamer leur libération. Les déclarations devant le tribunal peuvent être lues et entendues sur le site de la campagne de la Fédération des Anarchistes Germanophones.

Azerbaïjan: Douze ans de prison et de la torture pour des graffitis anarchistes

Nous publions ici les traductions en français de deux textes de Nikos Maziotis. Le premier, très court, est un message de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, publié le 18 octobre à l’occasion de la semaine de solidarité. Le second a été publié le 31 octobre dans le cadre du procès en appel contre Lutte Révolutionnaire et concerne l’attaque contre la police anti-émeute grecque en représailles au meurtre d’Alexis Grigoropoulos le 6 décembre 2008.

Télécharger le texte de solidarité avec Georges Abdallah (en PDF)
Télécharger le texte lu à l’audience en appel contre Lutte Révolutionnaire le 31 octobre (en PDF)

Les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) qui avaient déjà lancé une opération pour libérer Raqqah en début d’été ont annoncé reprendre les opérations. Lors des dernières opérations, c’était le nord de la province qui était visé, l’objectif principal était de sécuriser les grandes villes du Rojava régulièrement frappées par les kamikazes islamistes, les opérations avaient été interrompues par l’entrée en Syrie de la Turquie. Ici, selon le communiqué des QSD, c’est la ville même de Raqqah qui est visée lors de l’opération « Colère de l’Euphrate », les QSD se trouvent à une grosse quarantaine de kilomètres de Raqqah pour l’instant. Les principaux fronts se trouvent à Aïn Issah et à Suluq. Lors de cette première journée d’opérations, les QSD ont annoncé avoir progressé de 10km à Aïn Issah et de 11km à Suluq.

L’organisation de la libération de Raqqah a longtemps été considérée comme un casse-tête politique, puisque le ville est très majoritairement habitée par des populations arabes et que les QSD sont majoritairement kurdes. La solution qui a été trouvée est de former (comme cela a été le cas dans d’autres villes arabes) un « Conseil Militaire » de Raqqah. A la différence de celui de Manbij, le Conseil Militaire de Raqqah sera rendu très largement autonome des QSD après la libération. En attendant, ce sont les QSD (y compris ses composantes kurdes) qui participent aux opérations: 30.000 combattants sont sur le front.

Situation dans la province de Raqqah au 6 novembre 2016

Situation dans la province de Raqqah au 6 novembre 2016

Ce 4 novembre avait lieu le procès d’un militant révolutionnaire zurichois concernant une série d’actions contre la gentrification, principalement l’expulsion d’un député libéral hors d’un squat . Le militant a été condamné à 900CHF d’amende (830€), il fera appel du verdict. Une centaine de solidaires se sont rendus au procès et ont mis de l’animation dans la salle.

Photo solidaire prise à Bruxelles

Photo solidaire prise à Bruxelles

Suivant un récent changement de la constitution pour lever l’immunité parlementaire par l’AKP (le parti Islamiste d’Erdogan) et par le CHP (le parti kémaliste social-démocrate) de nombreuses arrestations ont eu lieu cette nuit contre les élus du HDP, le grand parti d’union de la gauche turque et kurde. Au moins 14 députés nationaux ont été arrêtés, dont les deux co-présidents Demirtas et Yüksekdag, le parti compte 59 députés (représentant 6 millions d’électeurs). D’autres arrestations ont eu lieu récemment, parmi les nombreux maires HDP élus au Bakuré. La quasi-totalité des réseaux sociaux ont été fermés pour l’occasion. Notamment Facebook, Twitter, WhatsApp, YouTube,… Pour se connecter, les internautes peuvent utiliser TOR et Tails en les téléchargeant depuis un miroir (ici).

À Amed/Diyarbakir (plus grande ville kurde au Kurdistan turc), les maires ont été arrêtés il y a quelques jours. Un attentat a visé la police hier soir, tuant 8 personnes (edit: l’attentat à en fait été revendiqué par Daesh), des manifestations ont immédiatement suivies, aussitôt attaquées par la police. Dans le même temps, l’armée turque intensifie ses frappes contre le canton d’Afrin au Rojava.

De nombreux rassemblements ont lieu aujourd’hui: à Bruxelles il a lieu depuis 11h, Place du Luxembourg.

Les 11 premiers députés HDP arrêtés

Les 11 premiers députés HDP arrêtés

Dans le cadre du festival Palestine, un soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah aura lieu le mardi 8 novembre, au théâtre de la Verrière, 28 rue Alphonse Mercier, à Lille. Prendront la parole Suzanne Le Manceau du Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah (CLGIA) et Jean Louis Chalanset, avocat de Georges Abdallah. Concert de solidarité avec Dominique Grange accompagnée de Jonathan Malnoury (guitare, hautbois, oud) et Franck Chenal (batterie/percussions).

Dessin de Tardi pour Dominique Grange

Dessin de Tardi pour Dominique Grange