Treize antifascistes ont été condamnés à des peines de prison suite aux manifestations à Kungsträdgården contre le ‘Parti des Suédois’ (fasciste), juste avant les élections de 2014. 12.000 personnes avaient alors manifesté contre l’extrême-droite avant que la police n’interrompe la manifestation à coups de gaz lacrymos et de matraques, de très nombreux manifestants se sont alors défendu en repoussant la police. Il est apparu lors du procès que la Säpo (sûreté de l’état suédoise) était intervenu dans l’enquête pour assister l’accusation. Le fait que la justice suédoise n’ait attaqué en justice qu’un petite partie des nombreux manifestants qui ont résisté face à la police était clairement une volonté d’isoler les accusés en évitant un procès vraiment massif. Huit personnes ont été condamnées à 4 mois de prison, deux personnes à 10 mois de prison et trois autres à 18 mois de prison. Deux accusés ont été complètement accusés. Les condamnés devront également payer de lourds frais de justice et d’indemnité : 350.000 Couronnes suédoises (38.000€).

On ne sait pas encore combien des condamnés feront appel de la décision du tribunal. Le procureur pourrait également faire appel pour tenter d’obtenir des condamnations encore plus lourdes.

Le collectif de solidarité autour des accusés appelle aux dons mais le numéro de compte pour les versements internationaux n’est pas encore publié, il le sera probablement ici.

Visuel solidaire

Visuel solidaire

Au moins 16.000 personnes à Athènes et 12.000 à Thessalonique ont manifesté en mémoire du soulèvement des étudiants du 17 novembre 1973. 6.000 policiers ont contré la manifestation à Athènes. Les tensions ont commencé le matin lorsque Alexis Tsipras a été hué et sifflé à l’Ecole Polytechnique où il venait déposé une gerbe de fleurs, avant de se prendre des jets de gobelets de café et de bouteilles d’eau et de repartir quelques minutes plus tard. Tsipras s’est ensuite exprimé au parlement, en déclarant notamment « Le gouvernement n’autorisera pas les anarchistes et l’extrême-droite à exploiter les luttes de l’école polytechnique pour leurs combats insignifiants ».

Deux grandes manifestations ont ensuite défilé à Athènes pour se rejoindre devant l’ambassade américaine et dénoncer le soutien de la CIA à la junte grecque, le bloc de SYRIZA a été hué et sifflé sur tout le long et ne semble plus être le bienvenu dans les manifestations grecques. Des drapeaux américains ont été brûlés et les manifestants ont chanté pour le Rojava et la Palestine. La manifestation a ensuite tourné à l’émeute dans le quartier d’Exarchia.

6.000 policiers à Athènes

6.000 policiers à Athènes

L’unité d’élite de la police nationale, le RAID, a expulsé ce mardi matin deux squats à Lille, dans le quartier de Moulins. Armés de mitraillettes et cagoulés, les policiers ont amené leur 4×4 sur le trottoir pour déployer l’échelle au premier étage, y briser la vitre et pénétrer dans le bâtiment. Vu l’ambiance actuelle, les voisins ont naturellement cru à une opération antiterroriste. Selon la préfecture de police, l’unité « assistait un huissier », et c’est elle qui est venue parce qu’elle est équipée d’une échelle et que le rez-de-chaussée était barricadé. Une autre source policière propose une théorie plus probable « comme elles sont actuellement très mobilisées, on en profite pour se servir du matériel qu’elles détiennent ».

Le RAID et son

Le RAID et son

Plusieurs associations antifascistes françaises (dont Antifa NP2C) ont lancé une campagne « Fuck Daesh, Support PKK » qu’ils ont partagé sur Facebook. La campagne propose une pétition demandant entre autres que le PKK soit retiré des listes de groupes ‘terroristes’, que les militants et les soutiens du PKK ne soient plus poursuivis, que les poursuites engagées contre des sympathisants du PKK en Belgique et en Allemagne soient abandonnées. Après avoir été partagée, ‘likée’, et commentée des milliers de fois, la campagne a été censurée par Facebook. Le bureau-presse français de Facebook a répondu aux critiques que « La règle est très simple sur Facebook : il n’y a pas de place pour le contenu faisant l’apologie du terrorisme. Et le PKK est une organisation terroriste selon l’U.E et les Etats-Unis ». Les règles « très simples » de Facebook semblent ne pas être aussi simples lorsqu’il s’agit de contenus fascistes.

Voir la campagne « Fuck Daesh » sur un autre site que Facebook.

Fuck Daesh, Support PKK

Fuck Daesh, Support PKK

Profitant du ras-de-marée répressif initié suite aux attentats islamistes du vendredi 13, le gouvernement a fait interdire les manifestations qui devaient se dérouler en marge de la conférence sur le climat, dont la grande manifestation du 29 novembre. « C’est une décision difficile qui décevra sans doute certains de ceux qui envisageaient d’y participer mais, dans le contexte actuel, l’exigence de sécurité l’impose » a déclaré le ministère. La COP21 n’a elle pas été annulée, et il est bien difficile de croire que le gouvernement français se soucie plus de la sécurité des centaines de milliers de personnes qui comptaient protester contre cette conférence que des 40.000 diplomates que la conférence accueillera.

Il est extrêmement probable que d’autres manifestations seront prochainement interdites en France.

Affiche de Paris-Luttes.info contre la COP

27 personnes ont été inculpées dans l’affaire de la planification d’évasion des membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu de la prison de Koridallos. Plusieurs personnes parmi les inculpés sont membres de la famille immédiate des prisonniers, c’est notamment le cas d’Athena Tsakalou (mère des prisonniers Christos et Gerasimos Tsakalos) et d’Evi Statiri (compagne de Gerasimos Tsakalos). Ces deux dernières ont d’ailleurs été emprisonnées plusieurs mois, Evi a été récemment libérée au terme d’une grève de la faim, elle vient de demander que soit levé l’interdiction de communiqué avec son compagnon. La demande a été rejetée le 3 novembre.

Les Forces Syriennes Démocratiques (généralement désigné par l’acronyme QSD) sont une alliance formée il y a quelques semaines autour des YPG/YPJ. Elles comptaient à leur formation 13 groupes. 15 nouveaux groupes du nord-ouest de la Syrie (Idlib et Alep) viennent de rejoindre cette alliance.

Les nouveaux groupes Jaysh Al-Siwar (Artêşa Şoreşgeran), Hêzên Firqeya 30, Tugaya Şehîdên gundewarê Helebê, Tugaya Eyîn Calût, Tugaya 99 Muşat, Tugaya El-Hemze, Tugaya Keikaa, Tugaya Misyonên Taybet, Tûgaya Selcûqiyan, Focê 102, Ahrar Al-Shemal, Hêzên Êlên Heleb û gundewarên wê, Jabhat Al-Akrad, Hêzên YPG, Hêzên YPJ.

Depuis leur formation, les QSD ont déjà enchainé plusieurs victoires contre les islamistes, notamment à al-Hawl, à l’est d’Hassakah, près de la frontière irakienne.

Vous pouvez en savoir plus sur les QSD sur notre page ‘Notes sur le Kurdistan’.

Des combattants des QSD

Des combattants des QSD

Après des mois de combat, les guérillas affiliées ou alliées au PKK ont reprit la ville de Shengal (sur la montagne du même nom) aux islamistes, alors que les Peshmergas du KDP donnaient également l’assaut de leur coté. Entre autres, les HPG (guérilla ‘régulière’ du PKK), les YPJ-Shengal, les YJA-Star et les YPS (guérilla yézidie du PKK) ont libéré la ville. Le mont Shengal est devenu symbole de la résistance contre l’État Islamique lorsque les troupes du PKK avaient secouru des dizaines de milliers de Yézidis pourchassés par les islamistes et abandonnées par les troupes régulières kurdo-irakiennes (KDP-Peshmergas). Ces dernières semaines, le gouvernement kurdo-irakien de Barzani avait été jusqu’à fermer la frontière à hauteur de Hassakah, bloquant la voie aux vivres, armes et combattants nécessaires à la libération de Shengal. Cette tentative aura été vaine. Barzani a d’ailleurs déclaré que son armée avait libéré seule la ville de Shengal.

Sur ces images, ont peut voir les drapeaux des HPG et des YPS remplacer celui de Daesh sur un des silos qui culminent la ville.

Les drapeaux HPG et YPS à Shengal.

Les drapeaux HPG et YPS à Shengal.

Les troupes turques se sont retirées de la ville kurde de Silvan (Farqîn) au 12eme jour de couvre-feu. Alors que les tanks sortaient de la ville et que les soldats s’en allaient à reculons en pointant leurs armes, des milliers de civils se sont rassemblés dans la rue en scandant « Bijî berxwedana Farqînê » (Vive la résistance de Farqîn). Durant le couvre-feu, au moins 7 civils ont été tués par la police et l’armée qui avaient concentré l’agression sur les quartiers de Tekel, Konak et Mescit.

La foule à Silvan après le retrait de l’armée.

Aux premières heures du 29 octobre dernier, un engin incendiaire (un extincteur rempli de poudre noire) a été placé aux intersections de Gran Avenida et Alvarez Toledo, près de la cour d’appel de San Miguel et du bureau du procureur de district, devant les portes d’un commissariat. Des policiers en patrouille ont remarqué le paquet suspect et ont activé le protocole de sécurité, le GOPE (Groupe d’Opérations Spéciale de Police) a neutralisé l’engin avant détonation avant de l’emmener aux bureaux de la police pour analyse. Un colonel de police a déclaré que les images des caméras de surveillance permettraient de retrouver ceux qui ont posé l’engin.

Un engin incendiaire retiré par la police à Santiago.

Un engin incendiaire retiré par la police à Santiago.