Le centre Salduz de Mons, entré en activité le 1er janvier dernier, pourrait fermer ses portes car celui-ci est considéré comme un gouffre financier. Tenu en permanence par 6 à 12 policiers, le centre Salduz montois est situé dans l’enceinte du parquet. Mais depuis l’entrée en vigueur de la loi Salduz, le nombre d’interpellations a chuté de 30 à 40%. Lorsque les gens ne sont pas pris en flagrant délit, on ne les interpelle plus: on les convoque à une date ultérieure. Mais certains d’entre eux ne se présentent jamais. Il ne serait pas rare que plusieurs policiers soient en stand-by au centre pour une seule interpellation. Ce manque de « rentabilité » est aggravé depuis que les avocats ont décidé de ne plus intervenir lors des procédures Salduz.

Dès le mois de septembre, la commune d’Etterbeek va procéder au remplacement de toutes ses caméras de surveillance par des installations plus performantes et plus perfectionnées. Ces nouvelles caméras permettront, notamment, de faire des zooms. Cette initiative, justifiée par les autorités par le grand nombre de manifestations dans le quartier européen, est soutenue financièrement par les autorités européennes. Par ailleurs, le traitement des images de toutes ces caméras sera directement confié à la zone de police Montgomery.

Caméras de surveillance (archive)

Caméras de surveillance (archive)

Les opérations des autorités turques dans le cadre de l’affaire KCK (Kurdistan Communities Union) qu’elles accusent d’être la branche urbaine du PKK se poursuivent. Depuis avril 2009, des centaines de personnes ont été interpellées et placées en détention, parmi lesquelles de nombreux membres du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party), mais aussi des militants, des journalistes, des étudiants,… Aujourd’hui, des raids ont été mené dans les provinces d’Istanbul, de Diyarbakir, d’Ankara, d’Eskisehir et de Mus. Au total, 25 descentes ont été effectuées dans différents bâtiments et 28 personnes ont été interpellées. Les forces de sécurité ont également fouillé les locaux du BDP dans plusieurs provinces, dont la Political Academy à Kayapinar, où elles ont saisi des ordinateurs et d’autres éléments matériels.

Political Academy du BDP

Political Academy du BDP

Si de nombreuses associations étudiantes avaient déjà refusé l’accord de principe qui aurait dû mettre fin à la grève étudiante, deux des quatre fédérations d’associations ont déjà déclaré que l’accord écrit ne correspondait pas à l’accord verbal. Il y a quelques heures, des étudiants masqués ont fermé le Centre de Commerce Mondial avec des chaines, la police de Montréal a rapidement déclaré la manifestation illégale. Les manifestants se déplacent maintenant dans le centre de Montréal.

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Ce lundi, la Cour Suprême indienne a placé un guérillero maoïste septuagénaire en liberté provisoire et a suspendu la peine de prison à perpétuité à laquelle il avait été condamné pour sédition en 2010. Les juges ont justifié leur décision par le fait que Narayan Sanyal est âgé de 78 ans et a déjà passé plus de six ans derrière les barreaux. En 2010, un tribunal d el’état du Chhattisgarh avait condamné Sanyal, dirigeant du CPI(maoïste) ainsi que deux autres membres du parti, en vertu du Unlawful Activities Prevention Act (Loi sur la Prévention des Activités Illégales). Le cas de Sanyal avait attiré l’attention internationale en 2008, lorsque le médecin et militant des droits de l’homme renommé Binayak Sen avait été accusé de sédition et de complot avec les maoïstes après lui avoir rendu visite. La police avait prétendu que le médecin, sous prétexte d’une visite médicale, avait fait passer du courrier à Sanyal en prison. L’arrestation de Binayak Sen et sa condamnation à une peine de prison à perpétuité avait mis en lumière les excès des autorités indiennes et la ‘répression légale’ permise par des lois telles que l’UAPA au nom de la lutte contre le maoïsme. En avril 2011, Sen a été libéré provisoirement. Aujourd’hui, les appels de Sen et de Sanyal contre leurs condamnations respectives sont en instance devant la High Court du Chhattisgarh.

Narayna Sanyal

La plus longue grève étudiante de l’histoire du Québec pourrait se solder par un match nul. Le gouvernement pourra augmenter les frais de scolarité, mais les étudiants ne paieront pas davantage. Ce sont les gestionnaires des universités qui financeront l’augmentation des droits d’inscription en réduisant ou en abolissant les «frais administratifs» greffés à la facture que reçoivent les étudiants pour chaque session de cours.

Déclenché le 13 février par les étudiants en sociologie de l’université Laval à Québec, le mouvement de grève avait fait boule de neige. Deux semaines plus tard, ils étaient 65.000 et le 22 mars, un peu plus de 300.000 (sur un effectif total de 486.000). Ils défilaient presque tous les jours dans les rues de Montréal, paralysant la circulation. Le mouvement a culminé le 22 mars avec une manifestation de 200.000 personnes. Après 83 jours de blocage, le bilan s’établit à près de 1000 arrestations – des étudiants pour la plupart, mais aussi des professeurs et des journalistes – et quelques dizaines de blessés (un étudiant a perdu un œil samedi à Victoriaville).

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Les manifestations se poursuivent à Moscou pour s’opposer au renouvellement du mandat de Vladimir Poutine au Kremlin. Après la manifestation de dimanche, la tentative de rassemblement de lundi devant le Kremlin, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi soir pour un sit-in nocturne près du Kremlin à l’appel de deux militants de l’opposition, Sergueï Oudalstov (dirigeant du Front de Gauche et responsable de l’Avant-Garde de la Jeunesse Rouge) et Alexeï Navalny (blogeur anti-corruption). Tous deux ont été interpellés dans le courant de la nuit, et relâchés ce matin à l’aube. Ils seront jugés le 11 mai et risquent une amende allant jusqu’à 1000 roubles (25 euros). Dès leur libération, ils ont rejoint la centaine de manifestants toujours sur place, aux pieds du monument aux héros de Plevna. Vers 11h, la police anti-émeutes a procédé à une vingtaine d’interpellations afin de disperser le sit-in, justifiant son intervention par des travaux de nettoyage et de réparations sur le monument (alors que les 8 et 9 mai sont des jours fériés en Russie!), d’où la nécessité d’évacuer les lieux. Depuis dimanche, la police a annoncé l’interpellation de plus de 750 manifestants.

Cinq militants du PKK ont été tués aujourd’hui lors d’un affrontement avec les forces de sécurité turques dans la province de Bitlis (sud-est du pays). Ce succès de la contre-guérilla intervient au lendemain d’un affrontement similaire dans la province voisine de Siirt, au cours duquel deux guérilleros ont également été tués. Comme chaque année, les combats entre le PKK et l’armée turque s’intensifient au printemps, lorsque la fonte des neiges facilite les actions dans les régions montagneuses de la frontière turco-irakienne.

Soldats turcs contre le PKK

Soldats turcs contre le PKK

Une fusillade de trois heures a opposé une détachement du 25e Bataillon d’Infanterie de l’armé gouvernementale et une colonne d’une trentaine de guérilleros maoïstes du Front n°20 de la NPA, dans la région boisée d’Agusan del Sur (Mindanao). Quatre militaires ont été blessés. D’autre part, un avant-poste du 57e Bataillon d’Infanterie a été attaqué par la NPA dimanche soir dans le village Barangay Kinarum, au Nord Cotabato.