De violents affrontements ont opposés des manifestants et les forces de l’ordre cette nuit dans la grande banlieue de Tunis, malgré le couvre-feu imposé par les autorités. Selon les dernières déclarations de témoins locaux, huit personnes ont été tués par les policiers. Plusieurs bâtiments publics et véhicules ont été incendiés. Par ailleurs, un syndicat a annoncé qu’une personne avait été abattue et deux autres grièvement blessées par balles mercredi par les forces de l’ordre à Thala. A Sfax, où une grève générale avait été décrétée pour toute la journée, une personne a été tuée et quatre autres blessées par des tirs policiers. Deux autres personnes ont été abattues mercredi soir dans la ville de Douz. Une organisation internationale présente sur place a affirmé détenir une liste nominative de 66 personnes tuées depuis le début des protestations à la mi-décembre.

Manifestant tué en Tunisie

Manifestant tué en Tunisie

Mardi s’est tenue la réunion d’évaluation annuelle des officiers de police du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde. Selon le directeur général de la police, ‘le bilan de l’année écoulée concernant la chasse aux criminels est excellent’. Néanmoins, la décision d’intensifier les opérations de recherches et de ratissage visant les guérilleros maoïstes a été prise au cours de l’assemblée. Les membres de la Special Task Force intensifieront leurs actions dans les zones qui leur ont été attribuées sous le contrôle constant d’officiers supérieurs. Des comités de vigilance seront également constitués dans chaque village, principalement à la frontière avec le Kerala, permettant ainsi à la police, comme dans de nombreux autres états du pays, d’avoir un oeil partout et donc de frapper plus vite et plus fort.

Hamma Hammami dirige le Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT) interdit par le gouvernement tunisien. Hammami était recherché par la police, et avait longtemps vécu dans la clandestinité. Ces derniers jours, il est intervenu à plusieurs reprises sur des télévisions étrangères pour dénoncer le régime en place en Tunisie à la suite des troubles qui durent depuis plus d’un mois. Ce matin, plusieurs policiers ont fait irruption dans son appartement. Ils ont perquisitionné les lieux avant d’emmener Hammami devant sa femme et sa fille.

Hammam Hammami

Hammam Hammami

De vastes manifestations ont à nouveau eu lieu ce mercredi dans le centre de Tunis. Des centaines de jeunes ont été bloqué par les forces de l’ordre, qui ont tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser. Le ministère tunisien de l’Intérieur a décrété ce soir un couvre-feu nocturne dans la capitale et sa banlieue. Dans le reste du pays, les affrontements se sont poursuivis durant toute la journée, faisans, selon certaines sources, de nouvelles victimes.

Les ambassades tunisiennes de Berne et de Paris ont été la cible d’attaques anonymes ces derniers jours. Cette nuit, plusieurs départs de feu ont été provoqués à l’ambassade du Tunisie à Berne. Le feu ne s’est cependant pas allumé. A Paris, le consulat a subi une petite explosion dans la nuit de dimanche à lundi, celle-ci ayant causé des dégâts minimes sur la devanture métallique du bâtiment. Dans les deux pays, une enquête a été ouverte pour trouver les responsables de ces actions.

Ambassade tunisienne à Paris

Ambassade tunisienne à Paris

Tunis est entrée hier dans le cercle des manifestations. Lundi, des unités anti-émeutes se sont déployées dans le centre ville, où étaient prévus plusieurs rassemblements estudiantins. Un étudiant affirme que dès le début du cortège, ils se sont retrouvés face à la police anti-émeute qui avait reçu l’ordre de les empêcher de passer. Ce qu’elle a fait à coups de matraques et de bombes lacrymogènes. Un étudiant a été blessé et huit autres ont été interpellés. Par ailleurs, après un week-end d’affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants dans le nord-ouest du pays, les manifestations ont repris de plus belle hier, et se poursuivent aujourd’hui. Sur place, plusieurs témoins annoncent que le nombre de tués dans la région dépasse les cinquante, citant les chiffres de l’hôpital de Kasserine. Ils parlent de tirs de snipers, de pillages et de vols de commerces et de domiciles par des effectifs de police en civil. Ils dénoncent des tirs de snipers postés sur les toits et des policiers tirant sur des cortèges funéraires. Dans toutes les villes du pays, la vague de protestation se poursuit, et avec elle la répression. De nombreux témoins, notamment à Kasserine et à Regueb parlent de ‘cadavres éventrés’ et de ‘cadavres à la cervelle éclatée’.

Dans une opération conjointe des polices française et espagnole, deux militants présumés d’ETA ont été arrêtés ce matin au Pays-Basque espagnol et à Ciboure (Pyrénées Atlantiques). Selon une source proche de l’enquête, l’homme arrêté à Ciboure est Iraitz Guesalaga, que les autorités soupçonnent de faire partie de l’appareil logistique d’ETA. Il aurait donné des formations d’informatique à des militants de l’organisation. La personne arrêtée en Espagne au même moment est sa compagne et collaboratrice, Itxaso Urteaga.

Notons également qu’au lendemain de la déclaration de cessez-le-feu publiée par l’ETA, le gouvernement a réagi en la jugeant insuffisante et pas convaincante: ‘La seule chose que nous attendons de l’ETA est une déclaration sur sa dissolution définitive’.

En 2008, les autorités pénitentiaires de deux villes du nord du pays (Bolu et Tekirdag) avaient refusé de distribuer leur courrier à plusieurs prisonniers kurdes sous prétexte que celui-ci ne pouvait pas être contrôlé. En effet, les détenus correspondaient avec leurs familles et leurs proches dans leur langue maternelle et non en turc. Dix d’entre eux avaient intenté une action devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Aujourd’hui, sa décision condamne la Turquie. La Cour affirme q’elle n’a aucune base légale pour refuser de distribuer du courrier écrit dans une autre langue que le turc, et qu’elle a violé le droit du respect à la vie privée et familiale des prisonniers.

Un appel a été lancé pour une semaine d’actions en soutien aux « Neuf de Reykjavik », du 10 au 16 janvier 2011. Au cours de l’hiver 2008, l’Islande, première faillite nationale dans la crise mondiale, assistait à la plus large mobilisation de son histoire. Des manifestations, rassemblements de masse et assemblées populaires, actions directes et confrontations quotidiennes, et pour finir des émeutes, réussirent à faire tomber le gouvernement de droite de l’époque.

Le 8 décembre 2008, à Reyjavik, en Islande, un groupe d’une trentaine de personnes prenait d’assaut le parlement. Elles entrèrent dans le but d’interrompre l’assemblée et de lire un communiqué de protestation. Malgré le fait que l’accès aux tribunes publiques est ouvert à tous, la police, secondée par les gardes, bloqua l’entrée et arrêta le groupe dans l’escalier. Seuls deux des trente personnes parvinrent à accéder à la tribune. Après une légère échauffourée, plusieurs personnes furent arrêtées et les autres forcées de se disperser. Un an plus tard, les autorités ciblèrent 9 de ces 30 personnes. Ils et elles sont principalement accusé-e-s, entre autres, d’avoir menacé l’autonomie du parlement. La peine associée est d’un an de prison minimum, jusqu’à la perpétuité (soit 16 ans en Islande). L’audience finale du procès de Neuf de Reykjavik aura lieu au tribunal de Reykjavik les 18, 19, et 20 janvier 2011.

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Le 3 décembre 2010, le procureur du tribunal du district central de Séoul a requis des peines allant de 5 à 7 ans de prison contre Oh sei-chull, Yang Hyo-seok, Yang Joon-seok, Choi Young-ik, Park Joon-seon, Jeong Won-hyung et Oh Min-gyu, tous membres de la Socialist Workers Alliance de Corée (SWLK). Ils sont été inculpés en vertu de la Loi pour la sécurité nationale, adoptée par la Corée du Sud en 1948 et qui prévoit théoriquement la peine de mort pour les activités «en faveur du Nord ». Leur mise en accusation résulte de leur intervention dans de nombreuses grèves et de nombreux mouvements depuis 2007.

Cet événement se produit dans le contexte d’un tournant à droite du
gouvernement sud-coréen du président Lee Myong Bak depuis qu’il a pris ses fonctions au début de 2008, comme en témoigne l’écrasement de la grève de Ssangyong en 2009. Il faut souligner que des tracts de la SWLK qui avaient été distribués pendant la grève de Ssangyong ont servi de preuves clés dans ce procès.

Les procureurs ont tenté d’inculper les membres de la SWLK à plusieurs reprises depuis 2008, et jusqu’alors leurs tentatives avaient échoué à chaque fois. Les proches des inculpes appellent à une campagne de protestations par e-mail au juge Hyung Kim Doo du tribunal du district central de Séoul aidera à réduire ou annuler les peines de ces militants, lorsque le verdict final sera rendu le 27 janvier. Le juge Kim doit prendre connaissance de votre opinion sur ce procès et sur ce « délit d’opinion ». Pour ce faire, vous pouvez écrire avec vos propres mots à swlk@jinbo.net avant le lundi 17 janvier 2011.

Le 5 septembre dernier, l’ETA annonçait sa volonté d’aboutir à une solution démocratique au conflit par le biais d’une vidéo. Aujourd’hui, c’est sur le site du journal basque Gara que l’organisation a publié un communiqué dans lequel elle déclare: ‘L’ETA a décidé de déclarer un cessez-le-feu permanent et de caractère général qui puisse être vérifié par la communauté internationale’. En revanche, le communiqué ne mentionne pas la dissolution de l’organisation, ni l’abandon de la lutte armée, préalable exigé par le gouvernement espagnol avant toute discussion sur l’avenir du Pays-Basque. Gouvernement qui n’a d’ailleurs pas encore réagi à cette déclaration.

Lire le communiqué en anglais

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