La régularité de la condamnation à mort en 1982 de Mumia Abu Jamal a donc été à nouveau examinée mardi par une cour d’appel qui peut décider de rétablir la peine capitale ou bien de convoquer un nouveau jury. Lors d’une audience très technique mardi, la cour d’appel fédérale de Philadelphie (Pennsylvanie, est) a écouté les parties contester ou approuver la suspension de sa condamnation à mort qu’elle avait elle-même prononcée en 2008.

La Pennsylvanie ayant déposé un recours contre cette suspension devant la Cour suprême et obtenu gain de cause devant elle, la cour d’appel de Philadelphie doit décider maintenant si elle maintient ou si elle modifie sa décision. Le fond du dossier porte sur une erreur dans les consignes données au jury dans l’attribution de la peine de mort ou d’une peine de prison à vie qui a pu influencer leur décision à l’époque du procès.

A la sortie de l’audience, selon plusieurs témoins, les soutiens de Mumia Abu Jamal, dont son avocate, ont exprimé leur optimisme. Les différents tribunaux et jusqu’à la Cour suprême ayant refusé de remettre en cause la culpabilité du condamné, la question ne porte que sur la peine capitale ou la perpétuité réelle. Dans un cas comme dans l’autre, c’est la mort en prison pour Mumia. Environ 500 personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice pour demander la libération du condamné.

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal

Une personne interpellée le 28 octobre dans un squat du XXe arrondissement parisien par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), avait été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Paris. La justice l’a placé hier soir en détention provisoire. Déféré le 6 novembre au parquet, cet homme, présenté par la police comme un proche des milieux anarchistes, a comparu lundi soir devant le tribunal correctionnel de Paris. A la demande du prévenu, la 23e chambre a renvoyé son procès au 6 décembre. Entre-temps, le suspect devra rester en prison, le tribunal ayant ordonné son incarcération.

Sur une vidéo d’incidents ayant eu lieu suite à une manifestation contre la loi sur les retraites, on peut voir une personne cagoulée, armé d’un bâton, donner un coup de pied dans le dos d’une personne qui tente d’empêcher une autre personne de briser une vitrine. Selon la police, c’est le donneur de coup de pied qui aurait été interpellé. Cette vidéo avait fait naître des rumeurs contre les « policiers provocateurs ».

Le Front Polisario a, dans un communiqué, donné les derniers chiffres résultant de l’assaut des forces de l’ordre marocaines à l’encontre d’un camp de Sahraouis à proximité de Lâayoune ce lundi. Il a affirmé que onze personnes ont été tuées, 723 blessées et 159 portées disparues. Il a ajouté que la liste actuelle des personnes blessées et disparues n’est pas encore exhaustive et que des morts pourraient encore être retrouvés dans les décombres du camp. Les forces marocaines ont également saccagé des centaines de maisons et boutiques, et détruit des voitures appartenant à des Sahraouis.

Camp de Sahraouis à Lâayoune

Camp de Sahraouis à Lâayoune

Dossier(s): Archives Monde arabe et Iran Tags:

Hier, un officier de la CRPF a été tué alors qu’il décollait des affiches d’appel au boycott des prochaines élections dans le Jharkhand. Celles-ci doivent se tenir à partir du 27 novembre, et depuis plusieurs jours, les guérilleros mènent campagne contre leur mise en place. Et la police met tout en oeuvre pour faire disparaître toutes les affiches, étendards, … appelant la population à ne pas se rendre aux urnes. C’est alors qu’il décollait certaines de ces affiches sur la route de Jhumra (photo) que les maoïstes ont déclenché un IED qui a tué le policier.

Dans la même journée mais dans l’Orissa, deux maoïstes ont été arrêtés au cours d’une opération de ratissage. Selon la police, les deux jeunes hommes (29 et 20 ans) seraient impliqués dans divers incidents et responsables de la rédactions d’affiches et de bannières pour les guérilleros.

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Les derniers chiffres concernant la population carcérale en Belgique sont sortis la semaine dernière, et reflète on ne peut mieux l’évolution judiciaire de plus en plus répressive. En effet, la surpopulation a atteint un nouveau record: au 26 octobre, 10846 personnes étaient en cellule, 1106 portaient un bracelet électronique et 1914 bénéficiaient d’une interruption de peine. Et ces chiffres ne comprennent pas les congés pénitentiaires ni les libertés conditionnelles. Régulièrement, l’Observatoire International des Prisons dénonce l’accroissement de la durée des peines, le recours abusif aux détentions préventives, la criminalisation de nouveaux actes, la diminution des libérations conditionnelles,… Par ailleurs, les syndicats ont déclaré que ‘l’effet Tilburg’ (opération de transfert de prisonniers vers la prison de Tilburg au Pays-Bas afin de réduire la surpopulation carcérale en Belgique) était désormais réduit à néant et qu’ils s’attendent à atteindre le cap des 11000 prisonniers avant la fin de l’année.

Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole occupée par le Maroc depuis 1975. Depuis 2007, des négociations sont en cours sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et le Front Polisario qui réclame l’indépendance de la région. La répression marocaine vis à vis de la population sahraouie est excessivement violente: arrestations, enlèvements, tortures, disparitions,… Le 19 octobre dernier, près de 12.000 personnes avaient dressé un campement à proximité de la ville de Lâayoune pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie et réclamer des emplois et des logements. Dimanche déjà, la route reliant Lâayoune au camp avait été bloquée par les autorités et le réseau de téléphonie mobile coupé.

Ce matin, les forces de l’ordre sont intervenues pour démanteler le camp. La gendarmerie et les forces auxiliaires ont donné l’assaut à l’aube en utilisant des canons à eux contre les habitants qui ont résisté en lançant des pierres (photos: capture d’écran de la télévision marocaine). Deux personnes ont été tuées et 70 blessées au cours de l’opération. En dehors de la ville, la police avait dressé un barrage pour empêcher les citadins de rejoindre le campement pour soutenir les habitants.

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Comment contourner les systèmes de traçabilité ? est un article de Jean-Marc Manach, journaliste à InternetActu.net et LeMonde.fr, animateur du blog bugbrother consacré à la défense de la vie privée face au contrôle social informatique.

Cet article a été une première fois publié dans Hermès n°53, 2009 (« Traçabilité et réseaux »), publiée par le CNRS. C’est un excellent survol de la problématique dont nous ne pouvons que conseiller la lecture.

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Dossier(s): Archives Sécurité IT

Un millier de personnes a attaqué hier après-midi les forces de l’ordre sur les voies à une vingtaine de kilomètres de Dannenberg (nord de l’Allemagne), la gare terminus pour le convoi des quatorze wagons de déchets nucléaires en provenance de France. Les militants ont tenté à plusieurs reprises de retirer le ballast de la voie ferrée, attaquant une première fois dans la matinée les policiers à coups de fusées éclairantes. Un blindé de la police a pris feu dans cet assaut, mais est resté en état de marche, d’après un porte-parole des policiers. Ceux-ci ont repoussé l’assaut avec des canons à eau, des matraques et du gaz lacrymogène. Il y a eu des blessés du côté des manifestants comme parmi les policiers, ainsi que des arrestations. Une manifestante a été blessée près de Harlingen par un cheval de la police montée. Elle a été évacuée par hélicoptère.

Dissimulés dans les bois, circulant à travers les champs, les groupes de manifestants ont joué, depuis l’entrée du train en Allemagne à Kehl, samedi, au chat et à la souris avec les policiers casqués de noir, qui dressaient des barrages sur les routes. Objectif : retarder le passage du train transportant 123 tonnes de déchets retraités en France, vers la mine de Gorleben, en Basse-Saxe. Les organisations antinucléaires ont mobilisé des dizaines de milliers de personnes. En face, le gouvernement a fait appel à plus de 16 000 policiers, dont plusieurs unités à cheval. Samedi, une vaste manifestation a réuni à Dannenberg jusqu’à 50 000 personnes.

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Mumia Abu Jamal, journaliste, ancien membre des Black Panthers, est détenu depuis 29 ans dans les couloirs de la mort. Le 9 novembre prochain la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie examinera à nouveau sa situation et décidera de la sentence définitive : peine de mort ou prison à perpétuité. La question est de savoir si elle résistera à l’injonction de la Cour Suprême des États-Unis en refusant de donner le feu-vert à l’exécution. Cette situation appelle une mobilisation urgente.

En France des rassemblements doivent avoir lieu devant les représentations consulaires de Paris (à 18 heures Place de la Concorde), Lille (à 18 heures rue Royale), Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Rennes, Strasbourg et Toulouse.

A Bruxelles, ce lundi 8 novembre à 18h, le Secours Rouge s’associe à l’initiative du Clea et d’autres associations pour appeler à un rassemblement devant l’ambassade des États-Unis, métro Arts-Loi.

Samedi 6 novembre, un rassemblement a été organisé en fin de manifestation syndicale, place de la République à Lille en soutien à Mumia Abu Jamal, avec banderole, distribution de tracts et pétitions à l’initiative du Comité « Libérez-les ! » de soutien aux prisonniers politiques, de la Coordination Communiste Nord-Pas-de-Calais et du MRAP Nord; (photo).

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