Deux journalistes espagnols ont été agressés vendredi à Casablanca, lors du procès du des sept activistes sahraouis des droits humains qui se déroulait devant un tribunal de première instance d’Aïn Sbaa (Casablanca). Des dizaines de personnes ont sauté sur Eduardo Marin, de la radio espagnole Cadena SER, alors qu’il prenait des photos du tollé déclenché dans la salle d’audience après la comparution des accusés, qui scandaient des slogans favorables à l’indépendance du Sahara occidental.

Un autre journaliste, correspondant de la télévision TVE, raconte qu’il a été “attrapé par derrière pour lui subtiliser sa caméra vidéo”. Voulant résister, il a été “frappé par des dizaines de personnes”, avant d’être arrêté par la police marocaine, vers un lieu encore inconnu, tout comme son confrère de la radio. Le procès des sept militants des droits de l’homme, trois en prison et quatre en liberté provisoire, à été reporté au 17 décembre dans une salle de tribunal de Casablanca. Les autorités marocaines avaient arrêté les sept le 8 octobre 2009 après un séjour parmi leurs familles dans les camps de réfugiés sahraouis. Ils seront déférés devant un tribunal militaire de Rabat, avant que ce dernier ne reconnaisse son incompétence pour transférer leur dossier devant la cour criminelle de Casablanca.

Comme chaque année, le train chargé de déchets nucléaires allemands partant de La Hague pour rejoindre Gorleben en Allemagne, avec 11 conteneurs CASTOR (Cask for Storage and Transport Of Radioactive Material – containers de déchets hautement radioactifs, cf; photo) a fait l’objet d’actions de blocage. L’action qui a eu lieu hier à Caen a occasionné l’arrêt du convoi pendant 3h30. Le dispositif utilisé pour provoquer l’arrêt du train a permis l’installation du blocage en toute sécurité. De ce point de vue, cette action est une réussite. Le blocage effectif du train reposait sur des entraves matérielles (tubes métalliques passés sous les rails) sur lesquelles les 5 militants étaient cadenassés.

Les forces de l’ordre ont blessé volontairement 3 personnes en coupant les tubes. L’une d’elles a eu 2 tendons de la main sectionnés et a du subir une opération. Elle se trouve toujours à l’hôpital. Les 2 autres soignées pour brûlures sont sorties hier soir et ont été placées directement en garde à vue. 6 personnes sont encore en garde à vue. Un rassemblement aura lieu devant l’hôtel de police de Caen, 10 Rue du Docteur Thibout de la Fresnaye, dès 17h, ce samedi 6 novembre 2010, et ce jusqu’à obtenir la libération des 6 camarades et l’abandon des poursuites éventuelles.

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Une juge péruvienne a accordé vendredi une mesure de liberté conditionnelle à l’Américaine Lori Berenson, condamnée à 20 ans de prison et détenue depuis 15 ans au Pérou en raison de ses liens avec le Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA, guévariste). Lori Berenson pouvait être libérée pour bonne conduite, car elle a déjà purgé les trois quarts de sa peine. Originaire de New York, elle avait été arrêtée et condamnée en 1995 pour avoir participé à un projet d’assaut du Parlement péruvien par le MRTA.

La juge avait déjà prononcé la même mesure en mai, mais sa décision avait été révoquée en août, en raison d’une erreur de procédure, et Lori Berenson, 40 ans aujourd’hui, avait été réincarcérée. Le représentant du parquet a immédiatement annoncé qu’il allait interjeter appel de ce jugement, comme il l’avait fait en mai.

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Le 30 octobre, seize militants présumés du DHKP-C ont été interpellés au cours de perquisitions menées par la police antiterroriste turque dans une association de quartier et dans plusieurs domiciles. Elle leur reproche d’avoir participé l’an dernier aux manifestations contre le FMI et la Banque Mondiale. Douze d’entre elles ont été incarcérées pour appartenance au DHKP-C. Le 3 novembre, 18 étudiants de la Fédération de la jeunesse ont été raflés par la police à Istanbul et à Kocaeli pour leur appartenance au DHKP-C. Plusieurs ordinateurs, des CD-Roms, des DVD, des affiches et des pancartes auraient été saisis. Deux jours plus tard, une grande manifestation estudiantine a eu lieu. Les étudiants dénonçaient le Haut-Conseil à l’Education, institution créée en 1981 et mettant sous tutelle de l’armée les écoles supérieures et les universités, et exigeaient son abrogation ainsi que la gratuité de l’enseignement. A la fin du rassemblement, la police anti-émeute est intervenue violemment pour disperser la foule. Onze membres de la Fédération de la jeunesse ont été battus devant les caméras de télévision et les badauds avant d’être embarqués. L’un d’entre eux, grièvement blessé, a du être emmené aux soins intensifs. En moins d’une semaine, ce sont donc plus de 40 militants associatifs qui ont été arbitrairement arrêtés dans le cadre d’opérations visant le DHKP-C.

Ce week-end, le président Barack Obama est attendu à Bombay, en Inde, qui constitue la première étape d’une tournée d’une semaine en Asie. Les mesure de sécurité mises en place par les autorités indiennes sont énormes. Depuis plusieurs semaines, des équipes des services secrets américains sont à Bombay afin d’élaborer le dispositif de sécurité autour d’Obama avec leurs homologues indiens. Le FBI et la CIA supervisent les opérations. Durant les deux jours, des centaines d’agents des services de renseignements américains patrouilleront, assurant une surveillance 24 heures sur 24. Des système d’écoute et de surveillance électronique ont été installés dans la ville, dont un système permettant de bloquer toutes les communications des téléphones portables dans l’entourage du président. L’espace aérien sera fermé pour l’arrivée et le départ de son avion, ainsi que de ceux de sa délégation. Des navires de guerre américain patrouilleront aux côtés de la marine indienne et des vedettes des garde-côtes. Les mouvements des navires autour des côtes de Bombay ont été interdits. Les autorités ont également interdit l’entrée de plusieurs zones touristiques de la ville, alors que ce week-end se déroule Diwali, la fête hindoue des lumières.

Mesures de sécurité à Bombay

Mesures de sécurité à Bombay

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Le groupe armé kurde ‘Les faucons de la liberté du Kurdistan’ (TAK) ont revendiqué ce jeudi la responsabilité de l’explosion-suicide de dimanche dernier à Istanbul. Lundi, le PKK avait nié toute implication dans l’action, ce dont les autorités n’avaient pas tenu compte. Par ailleurs, le porte-parole des TAK a également ajouté que tant que des actions violentes viseraient la population kurde, les TAK poursuivraient la lutte par ce types d’actions visant les autorités et les forces de l’ordre.

Explosion-suicide à Istanbul

Explosion-suicide à Istanbul

Une personne a été tuée et 25 autres blessées (dont 18 policiers) au cours d’un affrontement entre les forces de sécurité et des militants du People’s Committee against Police Atrocities dans le district du Midnapore occidental (Bengale occidental). La police, ayant été renseignée du fait que des maoïstes tenaient un meeting à Chunapara, s’est rendue sur place vers 3h30 ce matin. Un groupe de militants a résisté aux policiers avec des arcs, des flèches et des armes blanches et les forces de sécurité ont ouvert le feu. Un corps criblé de balles a été découvert sur place ce matin, et sept villageois ont été grièvement blessés par balle.

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Une équipe commune du Groupe Spécial d’Opérations anti-naxal et de la police ont pris d’assaut ce matin une campement maoïste dans la forêt de Nuaguda, située dans l’Orissa. La fusillade qui a suivi la descente des forces de sécurité a duré plus de trois heures. Trois guérilleros ont été retrouvés morts à l’intérieur du camp, alors qu’un quatrième corps était retrouvé un peu à l’écart, dans la jungle. Tous les autres, âgés de 18 à 25 ans selon le commissaire de police, ont pu s’échapper, mais les forces de sécurité se sont lancés à leur poursuite. A l’heure qu’il est, aucun n’a pu être arrêté. Un grand nombre de grenades, quatre fusils, des sacs et des munitions ont été saisis sur les lieux. Les autorités suspectent ce groupe de planifier la formation d’un groupe de guérilla composé de jeunes gens afin d’intensifier les actions dans la région.

Dans la nuit de mardi à mercredi, cocktails Molotov ont été lancés de l’Avenue Kortenbergh à Bruxelles, sur un des cotés des bâtiments abritant les directions centrales de la section de fraude économique et financière et de la section technique et scientifique de la Police Fédérale.
Plusieurs fenêtres du bâtiment ont été brisées et la façade porte des traces de flammes sur plus de huit mètres. L’intérieur des locaux n’a subi aucun dégât.