Le secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly qu’il était possible qu’on demande à certains d’entre eux, dans un avenir rapproché, de dévoiler les mots de passe permettant d’accéder à leurs comptes sur des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram. Le gouvernement américain a déjà commencé en décembre à recueillir des informations sur l’utilisation des réseaux sociaux en introduisant une question dans un formulaire utilisé par les ressortissants d’une quarantaine de pays pour réclamer une exemption de visa par voie électronique, une demande officiellement « optionnelle »

Le formulaire en ligne actuel, avec la demande

Le formulaire en ligne actuel, avec la demande

En fait, dans la foulée de l’adoption d’un décret controversé du président Donald Trump sur l’immigration, des douaniers ont exigé à plusieurs reprises les codes d’accès de téléphones portables pour pouvoir explorer leur contenu. Des demandes relatives aux réseaux sociaux ont aussi été relevées. En principe, l’accès au contenu d’un téléphone est étroitement balisé aux États-Unis, et un mandat est requis pour que la police puisse y accéder, mais les douaniers disposent d’une grande latitude dans la conduite de fouilles.

La meilleure façon pour les voyageurs de se protéger par rapport aux demandes abusives de douaniers est de laisser leur appareil à la maison ou de s’assurer avant de partir qu’il ne contient pas d’information sensible. Les risques qu’un individu soit bloqué à la frontière et se voie demander des informations qu’il ne devrait pas avoir à fournir sont plus élevés que jamais. Au cours des dernières semaines, deux ressortissants québécois, incluant un athlète rattaché à l’Université de Sherbrooke, ont indiqué qu’ils avaient été refoulés à la frontière américaine après avoir été sommés de donner le code d’accès de leur téléphone.

A la frontière des USA

A la frontière des USA

À l’issue d’un procès fleuve de neuf mois, la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca a condamné mardi soir la figure de proue du mouvement de protestation qui a agité le Maroc en 2016-2017, Nasser Zefzafi et trois de ses compagnons à 20 ans de prison pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat ». Les 49 autres militants qui comparaissaient ont écopé de peines comprises entre un an et 15 ans de prison.

Les avocats de la défense ont refusé de plaider par solidarité avec les prévenus, qui ont boycotté les dernières audiences pour dénoncer la partialité de la justice. Après le verdict, les proches des accusés ont quitté le tribunal en criant leur colère contre « l’Etat défaillant » et en scandant « vive le Rif ». Dans la nuit de mardi à mercredi, des rassemblements ont eu lieu à Al-Hoceïma (nord), épicentre du « Hirak » (« la mouvance »), et dans la ville voisine d’Imzouren. Des appels à la grève générale circulent sur les réseaux sociaux. Le hashtag #hirak arrive en tête des tweets au Maroc sur le réseau social twitter. Sur Facebook, des milliers de personnes ont remplacé leur photo de profil par un fond noir en signe de protestation. Des appels à manifester ont été lancés sur les réseaux sociaux, à Casablanca, Rabat, mais aussi à Bruxelles, Paris et Madrid, qui accueillent une importante diaspora marocaine.

Manifestant du Rif

Manifestant du Rif

Dossier(s): Archives Monde arabe et Iran Tags:

Après 17 ans d’attente et 70 jours de sit-in devant le Conseil du Contentieux des Étrangers, Cahit Zorel vient d’être régularisé. Ce militant révolutionnaire turc s’est vu refusé d’être régularisé à plusieurs reprises depuis son arrivée en Belgique il y a plus de 17 ans. Même son mariage (avec une personne de nationalité belge) n’avait pas eu d’incidence, les autorités allant jusqu’à conseillé à sa femme de le suivre en Turquie. Le motif de ses refus, c’est que Cahit Zorel est un révolutionnaire et un antifasciste en Turquie, la Belgique l’accuse même d’être membre du DHKP-C. Après un passage au Conseil du Contentieux le 14 juin dernier, où des dizaines de solidaires étaient venus le soutenir, Cahit vient finalement d’être régularisé.

Solidarité avec Cahit

Solidarité avec Cahit

Le PCI(maoïste) a déclenché plusieurs explosions utilisant des IED dans la région de Burha Pahar (Jharkhand), visant des membres des forces de sécurité qui menaient une offensive de contre-insurrection dans une zone inaccessible à la frontière entre les états du Jharkhand et du Chhattisgarh mardi soir. Selon les premières informations, les deux camps se sont violemment affronté suite à ces explosions. Il semblerait que les forces de sécurité aient subi un lourd tribu, perdant aux moins quatre hommes, mais aucune confirmation n’a encore été communiquée. L’incident a eu lieu à proximité du village de Tumera alors que des brigades conjointes de la CRPF, de la force d’élite Jharkhand Jaguar et de la police locale se rapprochaient d’un campement maoïste. Les forces de sécurité ont récemment déclenché une vaste offensive anti-maoïste dans la région vallonnée afin de s’emparer de la zone qui est largement occupée par la guérilla.

Jharkhand Jaguar

Jharkhand Jaguar

Ce mardi 26 juin à 4h40 du matin, la police a expulsé par la force les migrants et personnes solidaires qui occupaient l’Université Paris 8 depuis 5 mois pour demander des papiers et des logements pour toutes et tous.
Rafle de grande ampleur, la police a parqué les exilés dans 4 cars en direction de gymnases à la localisation toujours inconnue, pour procéder à un « tri administratif ». Certains risquent l’enfermement en Centre de Rétention Administrative et l’expulsion.
Un rassemblement est organisé ce soir à 18H sur le parvis de la Basilique de Saint-Denis en solidarité.

 Expulsion des réfugiés qui occupaient l'Université Paris VIII

Expulsion des réfugiés qui occupaient l’Université Paris VIII

Un homme accusé d’être impliqué dans l’attaque contre un chef de village dans le district de Malkangiri (Odisha) le 11 juin dernier a été arrêté ce lundi. Les autorités l’accusent d’être membre de la guérilla maoïste, mais n’ont pas révélé son identité. C’est lui qui aurait été le facilitateur de l’attaque contre Mangalu Wanjami, 45 ans. Deux autres présumés maoïstes ont été arrêté le 22 juin, accusés de l’assassinat d’un tribal dans la nuit du 20 juin.

Par ailleurs, le PCI(maoïste) entame aujourd’hui une « semaine anti-répression » qui se déroulera jusqu’au 2 juillet.

Guérillero maoïste

Guérillero maoïste

Le bilan des manifestations de vendredi à Gaza est de 89 manifestants blessés. Des milliers de Palestiniens ont manifesté, comme chaque vendredi depuis le 30 mars, à quatre endroits différents près de la barrière frontalière dans la bande de Gaza. En plus des manifestations, dix incendies ont éclaté au cours de ce vendredi par des cerfs-volants et des bombes incendiaires lancés depuis la bande de Gaza.

Lacrymogènes sur Gaza

Lacrymogènes sur Gaza

Les vagues de protestation et leur répression se poursuivent au Nicaragua. Le vaste mouvement de protestation est, comme au Venezuela, un mélange de légitimes protestations populaires (en l’occurrence, contre le népotisme et la corruption du gouvernement Ortega, héritier de la guérilla sandiniste) et de manoeuvres de déstabilisation des forces de droite liées à l’impérialisme et à la grande bourgeoisie. Le bilan du mouvement, dont l’étincelle a été une protestation contre la réforme de la loi sur les retraites (voir notre article) serait de plus de 200 morts et 1300 blessés.

L’Église catholique est la principale force médiatrice. C’est ainsi qu’elle a obtenu la libération de jeunes protestataires. C’est aussi sous ses auspices que les négociations gouvernement/opposition ont repris ce lundi. Il est question d’élections anticipées qui devraient en mars 2019 (au lieu de fin 2021 comme prévu par la loi).

Insurgés défendant une barricade avec des armes artisanales

Insurgés défendant une barricade avec des armes artisanales

Dans le but d’éviter tout interrogatoire des militaires israéliens commettant toutes sortes de crimes à l’encontre des Palestiniens, le Parlement israélien, la Knesset, vient d’approuver un projet de loi visant à interdire de filmer ses militaires opérant en Cisjordanie. La loi prévoit une peine de prison allant de trois à dix ans pour tous ceux qui filment les militaires israéliens, sous prétexte que cela perturbe les opérations. La loi menace avant tout les médias et tous ceux qui veulent savoir ce qui se passe réellement sur le terrain, et montrer les crimes des forces d’occupation, comme dans le cas du blessés achevé (voir notre article). De plus, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Gilad Ardan, cherche à garantir l’impunité des forces de police, notamment de celles des frontières.

Répression en Palestine

Répression en Palestine

Ce dimanche 24 juin,se tiennent des élections législatives et présidentielles en Turquie. Trois militants (dont une sénatrice) du parti communiste français étaient venus surveiller ces élections à l’invitation du HDP. Ils ont été arrêtés et détenus pendant sept heures à la gendarmerie avant d’être relâchés. Le PCF a dénoncé la tentative du pouvoir turc « d’étouffer toutes les voix qui dénoncent les fraudes massives à l’œuvre ». Ces élections constituent un enjeu important pour Erdogan qui brigue un second mandat avec des pouvoirs renforcés. De nombreux cas de fraude sont déjà signalés.

Erdogan

Erdogan

Dossier(s): Archives Turquie-Kurdistan Tags: