Au moins 22 combattants démobilisés de l’ex-guérilla des FARC ont été assassinés depuis le début de l’année en Colombie. Le dernier meurtre a visé Juan Vicente Carvajal, alias « Misael », ex-commandant du 10e front des FARC. Le commandant « Misael », libéré de prison après la signature de l’accord de paix fin 2016 suite auquel l’ex-guérilla a déposé les armes et s’est convertie en parti politique, a été assassiné lundi soir dans le département d’Arauca, frontalier du Venezuela.

Depuis la signature de l’accord de paix le 24 novembre 2016, 40 ex-combattants des FARC et des proches de l’ancienne rébellion ont été assassinés, ainsi que 10 leaders communautaires associés au nouveau parti de gauche.

Feu le commandant Misael

Feu le commandant Misael

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Emmanuel Macron a visité, vendredi 4 mai, le quartier de Pierre Lenquette, à Nouméa. Ce quartier est le reflet de l’apartheid social et colonial : discrimination à l’emploi, difficulté à se loger, vie chère, emploi local non respecté. Macron venait y découvrir la « zone pilote de la police de sécurité ». Les militants indépendantistes se sont vu saisir leurs banderoles (on pouvaient y lire : « France, Paye ta dette coloniale ! » ou encore « Ici, c’est Kanaky », « Etat français assassin » ; « France = Voleur, restitution des 83% des terres volées »).

Une militante s’est fait violemment embarquer en sortant sa banderole qui reprends la phrase du président français lors de son discours à Alger : « La colonisation est un crime contre l’humanité ». Trois autres militants indépendantistes sont neutralisés et menottés et placés en garde à vue. Trois d’entre eux sont libérés après 22 heures et la quatrième après 42 heures de garde à vue suite à ses propos envers Macron : « État français assassin… Macron assassin… Kanaky Libre ». Elle sort avec un rappel à la loi pour outrage à l’état français et au président de la République avec suite judiciaire à condition qu’elle ne commette pas une autre infraction dans un délai de 6 ans.

Manifestants indépendantistes

Manifestants indépendantistes

Le soldat israélien condamné pour avoir achevé un palestinien blessé, est sorti de prison mardi après avoir purgé la moitié de sa peine de 18 mois et a participé à une parade chez lui à Ramla où il a été accueilli en héros. Le soldat avait été filmé le 24 mars 2016 alors qu’il tirait une balle dans la tête d’Abdel Fattah al-Sharif à Hébron en Cisjordanie occupée (voir notre article). Le Palestinien venait d’attaquer des soldats au couteau. Blessé par balles, il gisait au sol, quand le militaire l’a achevé.

Il avait été condamné à 18 mois de prison en juillet 2017 pour homicide volontaire (voir notre article). Depuis sa condamnation, l’armée lui a accordé deux réductions de peine, et il est encore sorti deux jours avant terme pour assister au mariage de son frère. Huit mois de prison, c’est la condamnation que purge l’adolescente palestinienne Ahed Tamimi, pour avoir giflé un soldat de l’armée d’occupation…

L'assassin et sa victime

L’assassin et sa victime

Claude Mangin-Asfari entame sa quatrième semaine de grève de la faim. Interdite d’entrée sur le territoire marocain depuis 2016, elle réclame le droit de visiter son conjoint emprisonné à Kenitra. Claude Mangin et Naâma Asfari se sont rencontrés au début des années 2000 en France alors que Naâma Asfari, militant pour l’autodétermination du Sahara occidental, préparait un DEA de droit international. Claude Mangin-Asfari a entamé depuis le 18 avril dernier une grève de la faim pour protester contre son empêchement de rendre visite à son mari. Le cas de Claude Mangin n’est pas exceptionnel, en fait, les représentants des organisations humanitaires et les avocats sont aussi interdits de visite aux détenus politiques sahraouis.

Claude Mangin-Asfari

Claude Mangin-Asfari

Le secrétaire général de l’union locale de la CGT, figure de proue du syndicalisme dans le Bassin minier, Robert Wattebled, était convoqué hier mercredi en matinée au commissariat pour être entendu à la suite d’une plainte déposée contre lui pour tentative d’intimidation par un huissier de justice. Les faits reprochés remontent à la manifestation du 19 avril à Montceau. Plusieurs dizaines de syndiqués étaient venu soutenir Robert Wattebled à cette audition. C’est désormais au procureur de Chalon de décider de la suite qui sera donnée à cette plainte.

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Un affrontement entre les forces de sécurité et la guérilla de la NPA dans le centre de Mindanao a fait deux blessés parmi les soldats gouvernementaux à Barangay Luayon, Makilala, (province de North Cotabato). Les maoïstes ont ouvert le feu sur un détachement du 39e bataillon d’infaterie qui s’approchait d’eux. Des affrontements sporadiques entre des militaires et des guérilleros maoïstes ont également éclaté mardi à Barangay Kematu, Tiboli, dans la province du South Cotabato. C’est un détachement du 27e bataillon d’infanterie qui est tombé dans une embuscade dont on ignore le bilan.

La province de North Cotabato

La province de North Cotabato

Ce lundi 7 mai, une trentaine d’étudiants, soutenus par une autre centaine, bloquaient l’accès aux amphithéâtres de l’Université Grenoble Alpes (UGA) où étaient programmés des examens.

La direction de l’UGA a fait appel à la police. Les policiers ont alors chargé les étudiants en utilisant leur bouclier et du gaz lacrymogène. Un étudiant a été conduit à l’hôpital pour des blessures sans gravité. Un autre étudiant a quant-à-lui été arrêté et placé en garde à vue pour « violences sur agent de la force publique ». Par ailleurs, des affrontements similaires avaient eu lieu sur le campus de Lettres et Sciences humaines à Nancy (voir notre article).

A Lyon, cinq étudiants ont été arrêté par la police sur le campus de Lyon 2 Bron alors qu’ils tentaient de monter des barricades. Ils sont également accusé d’avoir dégradé des serrures et du matériel.

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Ce lundi 7 mai, des cheminots de SUD-Rail ont lancé une opération coup de poing visant à perturber l’activité de la Gare de Montparnasse, de la Gare de l’ESt et de la Gare du Nord. L’opération a commencé à la Gare Montparnasse où les cheminots sont entrés avec des fumigènes. Les CRS, d’abord pris de cours, ont repoussé les manifestants à coup de matraque et de bouclier. Ils les ont ensuite nassé pendant plus d’une heure.

La grève à la SNCF

La grève à la SNCF

Plusieurs Palestiniens ont été blessés hier dimanche en matinée lors d’affrontements avec l’armée d’occupation dans la localité de Beit Ummar, au nord de Hebron. Les forces d’occupation ont envahi la localité, effectuant de multiples perquisitions et arrestations. Face à la résistance des jeunes de la localité, les militaires ont tiré des balles acier-caoutchouc, des stun-grenades et des cartouches lacrymogènes.

La tour de surveillance israélienne surplombant le village Beit Ummar

La tour de surveillance israélienne surplombant le village Beit Ummar

José Luis Gutierrez Quispe (43 ans), un maoïste recherché au Pérou (sa tête était mise à prix par le Ministère de l’intérieur), a été arrêté fin avril dans le district de Llochegua à Huanta. Il est accusé d’avoir assuré le service de renseignement pour les maoïstes dans la région VRAEM (Valle Delos Rios Apurimac, Ene et Mantaro).

José Luis Gutierrez Quispe

José Luis Gutierrez Quispe

De nombreux signes d’un développement des forces et des activités maoïstes sont signalées au Pérou, après une série de succès remportés par la contre-insurrection, dont l’un des plus importants est la destruction du Comité régional Huallaga du PCP-SL et l’arrestation de son dirigeant, le « camarade Artemio ». Outre les forces héritières du PCP-SL qui ont adopté une stratégie légaliste, à l’image du MOVADEF, il y a actuellement quatre forces héritières du PCP-SL qui suivent la politique de la « guerre populaire prolongée ».

La principale de ces forces est le Parti Communiste du Pérou Militarisé (Militarizado Partido Comunista del Perú PMCP) qui est devenu une organisation indépendante et qui dispose de plusieurs colonnes de guérilleros dans la région VRAEM et qui s’étend ses activités à de nouvelles zones. Ce dimanche 6 mai, le MPCP a rendu public un discours de la « camarade Helena ». Dans ce discours, elle réaffirme la nécessité de mener la révolution par les armes. Elle y décrit le MPCP comme provenant de PCP-SL mais s’en démarquant.

Le lien vers le discours du MPCP

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou