36 lycées, sur les 49 que compte la région de Bilda, sont complètement paralysés en raison d’un débrayage des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, et qui dure depuis pas moins de six semaines. La justice a jugé cette grève illégale, estimant que les revendications des enseignants «ne sont pas claires et trop généralistes». La direction de l’éducation de Blida a a mis à exécution les menaces du ministère de licencier les enseignants grévistes. A l’annonce du licenciement des enseignants du lycée Commandant Ali Mokrani de Meftah, les élèves solidaires ont manifesté leur refus quant à l’affectation de nouveaux enseignants pour le reste de la saison scolaire. Ils refusent de rejoindre leurs classes avant l’annulation de la décision de licenciement.

Sit-in devant le lycée de Meftah

Sit-in devant le lycée de Meftah

Trois attaques à l’explosif ont visé la police ces derniers jours en Colombie faisant au moins sept morts parmi les forces de l’ordre et plus de quarante blessés. La première attaque s’est produite peu après 6 heures samedi. Cinq policiers ont été tués et 41 autres blessés lorsqu’une charge a explosé devant un commissariat de Barranquilla, capitale du département de l’Atlántico. Puis deux policiers ont été tués lorsqu’un engin explosif a été activé vers minuit, samedi, sur un terrain vague à proximité du poste de police de Buenavista, une localité de Santa Rosa, au sud du département de Bolivar. L’attaque la plus récente a eu lieu le dimanche vers 4 heures, quand une explosion a eu lieu aux abords d’un poste de police situé dans la municipalité de Soledad (Barranquilla) faisant sept blessés. L’ELN a déjà revendiqué une de ces actions et le président colombien a annoncé la suspension de l’ouverture du cinquième cycle des négociations qui était prévu dans les prochains jours.

L'attaque contre le commissariat de Barranquilla

L’attaque contre le commissariat de Barranquilla

Les militaires de l’armée d’occupation ont fait irruption à l’aube dans le village à Bayt Rima au nord-ouest de Ramallah. ils ont commencer à défoncer les portes d’une série de maison pour délivrer à plusieurs de familles des convocations à se présenter devant les services secrets israéliens pour interrogatoires. Des affrontements ont alors éclaté avec la jeunesse locale. Les soldats israéliens ont tiré des balles en métal revêtues de caoutchouc, touchant en plein visage un jeune manifestant.

Le village de Bayt Rima

Le village de Bayt Rima

Le 25 janvier 2018, Tamara Sol a été à nouveau transférée, cette fois de la prison de Rancagua à la section de sécurité maximale de la prison de Santiago. L’origine de ce transfert est une tentative d’évasion de la prison de Valparaiso. Cette section à sécurité maximale se trouve à l’intérieur de l’unité de haute sécurité d’une division pénitentiaire dans une prison pour hommes, avec un régime disciplinaire strict. Une autre prisonnières politique, Marcela Mardones, liée au FPMR (Front Patriotique Manuel Rodriguez, une organisation de guérilla issue -et en rupture- du Parti communiste chilien) et condamnée pour l’exécution du sénateur d’extrême droite Guzman en 1991, y est déjà détenue depuis juin 2017.

Tamara Sol

Tamara Sol

Depuis plusieurs semaines, le Soudan connaît d’importance manifestations contre le doublement du prix du pain, manifestations ayant tourné à l’affrontement le 16 janvier (voir notre article du 18 janvier). La hausse du prix du pain fait suite à la décision du régime d’augmenter les tarifs des droits de douane et de confier les importations céréalières au secteur privé. Le régime islamiste répond aux manifestations par une répression brutale qui a fait plusieurs morts et blessés et par des arrestations politiques nombreuses. Comme ces mobilisation avaient été initiées par le Parti communiste Soudanais et les étudiants, la répression s’est tourné contre eux: le Secrétaire Général du Parti, Mohamed Mokhtar Al-Khatib, ainsi que celle de plusieurs membres du Comité Central et de cadres dirigeants, ont été arrêtés. Ces arrestations s’accompagnent de la détention de dirigeants et de militants politiques de l’opposition et de la confiscation de journaux, dont Al-Midan, l’organe central du Parti communiste.

Mohamed Mokhtar Al-Khatib, Secrétaire Général du Parti Communiste Soudanais

Mohamed Mokhtar Al-Khatib, Secrétaire Général du Parti Communiste Soudanais

La prise de fonction du président hondurien Juan Orlando Hernandez a été marquée samedi 27 janvier par des manifestations de l’opposition qui proteste contre sa réélection entachée, selon elle, de fraudes. Juan Orlando Hernandez, 49 ans, membre du Parti national (PN, droite) et réélu le 26 novembre, a été investi au cours d’une session du Congrès qui s’est déroulée dans le grand Stade national de Tegucigalpa, la capitale. Des manifestants de l’opposition, qui cherchaient à se rendre au stade, en ont été empêchés par la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. À d’autres endroits de la capitale, des routes étaient bloquées par des barrages qui ont été levés par les autorités.

Affrontements à Tegucigalpa

Affrontements à Tegucigalpa

Un guérillero maoïste dont la tête était mise à prix s’est rendu à la police du district de Malkangiri (Odisha) ce samedi, au lendemain du « Black Day » organisé par le PCI(maoïste) le 26 janvier, jour de la fête de la république. Selon les autorités, l’homme, Digambar Poddar alias Prahallad, avait rejoint l’organisation maoïste en 2013 et était poursuivi pour cinq meurtres. La police avait pris de nombreuses dispositions pour contrer toute attaque potentielle alors que le parti maoïste avait enjoint la population à observer un « Black Day » ce vendredi. Des affiches, des drapeaux noirs et des banderoles ont été déployées dans les districts de Koraput, Malkangiri et de Rayagada. Mais les autorités ont déclaré n’avoir recensé aucune action dans l’Odisha.

Digambar Poddar alias Prahallad

Digambar Poddar alias Prahallad

La tension monte dans la principale prison de Sofia où une trentaine de prisonniers se sont mis en grève de la faim pour exiger de rencontrer le ministre de la justice et des représentants de l’autorité nationale des prisons. La réhabilitation du Directeur Krestev avait provoqué des actes de protestation, et celui-ci avait puni les prisonniers en ajoutant à la liste des privations la fermeture du magasin de la prison, empêchant ainsi les prisonniers d’acheter des cigarettes et de la nourriture plus correcte que celle qui est servie par la prison. La grève de la faim déclenchée hier suit donc la fermeture du magasin.

À Bruxelles, deux événements de solidarité ont eu lieu ces vendredi et samedi. Le vendredi, quelques manifestants se sont rassemblés devant la représentation bulgare auprès de l’Union Européenne au Square Marie-Louise 49 (la Bulgarie est à la présidence européenne pour le premier semestre 2018). Et ce samedi, une vingtaine de personnes ont assisté à une soirée d’information sur le mouvement des prisonniers bulgares et de la BPRA ainsi que sur la situation de Jock Palfreeman, prisonnier politique antifasciste d’origine australienne qui a déjà passé 10 ans en prison en Bulgarie (sur une peine de 20 ans). La soirée a permis aux personnes présentes de discuter des perspectives de solidarité avec les prisonniers en lutte.

Soirée de solidarité avec la BPRA à Bruxelles (archive)

Soirée de solidarité avec la BPRA à Bruxelles (archive)

Rassemblement de solidarité avec la BPRA à Bruxelles

Rassemblement de solidarité avec la BPRA à Bruxelles

Deux membres présumés du PCI(maoïste) ont été abattu au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Sukma (Chhattisgarh) ce samedi. « Les troupes de bataillon 201 du Commando Battalion for Resolute Action) menaient une opération de ratissage et de domination régionale lorsqu’ils sont tombés sur de présumés guérilleros. Après la fusillade, les forces de sécurité ont retrouvé les corps de deux personnes en uniforme maoïste – une femme et un homme – ainsi que deux armes » a déclaré un fonctionnaire de la CRPF. Les soldats ont également découvert des détonateurs et d’autres matériaux sur les lieux du combat.

Saisie des forces de sécurité dans le Sukma

Saisie des forces de sécurité dans le Sukma

Dans un incident séparé, quatre maoïstes présumés ont attaqué un policier à Nakulnar, dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Le policier, garde du corps personnel d’un membre dirigeant du parti du Congrès dans le Chhattisgarh, a été attaqué sur un marché local. Les maoïstes ont également saisi son AK-47 avant de battre en retraite.

De nouveaux heurts ont éclaté mercredi soir entre manifestants et policiers dans plusieurs villes de Tunisie, au troisième jour d’une contestation provoquée par des mesures d’austérité. A Siliana, dans le nord-ouest, des jeunes ont jeté des pierres et des cocktails molotov sur des agents sécuritaires et tenté de s’introduire dans un tribunal dans le centre de cette ville. La police a riposté par des tirs lacrymogènes.

Des échauffourées ont également repris à Kasserine, dans le centre défavorisée du pays où des jeunes de moins de 20 ans tentent de bloquer les routes par des pneus en feu et jettent des pierres sur des agents sécuritaires. Plusieurs dizaines de manifestants sont descendus aussi à Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis où a été enterré mardi l’homme décédé lors de heurts dans la nuit de lundi. La police a riposté par des tirs massifs de lacrymogène, a indiqué un habitant. Des scènes similaires ont eu lieu dans des quartiers près de Tunis. Selon un nouveau bilan du ministère de l’Intérieur quelque 237 personnes ont été arrêtées.

Les affrontements en Tunisie

Les affrontements en Tunisie