Les 12 et 13 octobre, les travailleurs et travailleuses de l’usine Kumho Tire Georgia Inc. de Macon, dans l’État de Géorgie, ont voté à une courte majorité contre une représentation syndicale à la suite d’intimidations de la part de la direction. L’entreprise a licencié un des leaders syndicaux et en a menacé d’autres. Le Syndicat des métallurgistes USW (United SteelWorkers) a porté plainte pour pratiques de travail déloyales auprès du Conseil national des relations du travail (NLRB) pour contester ces résultats. Les résultats ont échoué avec 164 votes contre et 136 pour.

Au lendemain du dépôt de la demande de scrutin de la part du syndicat, l’entreprise a engagé une agence de consultance anti-syndicale – Labor Relations Institute Inc. – qui a tenu chaque jour des réunions de cinq à sept personnes à présence obligatoire, ainsi que des rencontres individuelles avec les employés, dépensant des centaines de milliers de dollars pour mettre en cause la réputation de l’USW et employant sept personnes à temps plein pour ce travail. Un site web créé par l’entreprise sur des faits syndicaux de Kumho a également publié une série de vidéos encourageant les employés à voter contre le syndicat. Le site a été fermé entre temps. La tactique étant également de provoquer la peur parmi les travailleurs en menaçant de fermer l’usine ou que l’entreprise perdent des contrats. La direction auraient également espionné les travailleurs qui soutiennent le syndicat. Si la pétition du NLRB échoue, le Syndicat des Métallos devra attendre 12 mois avant d’entamer un autre vote de syndicalisation.

Affiche de soutien au vote pour un syndicat à Kumho

Affiche de soutien au vote pour un syndicat à Kumho

Des centaines d’étudiants de l’Université de Cape Town (UCT) et de l’Université de Technologie de la Péninsule du Cap (CPUT) ont défilé devant le Parlement pour exiger la publication du rapport de la Commission d’enquête sur l’enseignement supérieur et la formation. Plusieurs étudiants ont été arrêtés lors de la dispersion de la manifestation par la police, alors que le ministre des Finances présentait sa politique budgétaire à moyen terme. Les étudiants ont été escortés par la police du Parlement vers le campus de Cape Town du CPUT. Ils ont exigé la dissolution de toute la sécurité paramilitaire, la publication du rapport de la commission sur la gratuité de l’éducation et l’arrêt des poursuites contre les étudiants.

Plus tôt dans la journée, un bureau de l’ancien bâtiment de l’éducation sur le campus de Bellville a également été incendié. Lundi, le bureau de la direction de la recherche de l’établissement à Bellville a été fermé à la suite d’un présumé incendie criminel. Cinq personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’incendie d’une navette d’étudiants et d’un autre véhicule le même jour. Des gardes de sécurité privés ont utilisé des grenades assourdissantes pour disperser un groupe d’étudiants protestataires qui tentaient de prendre d’assaut la bibliothèque de Bellville.

Arrestation d'un manifestant étudiant à Cape Town

Arrestation d’un manifestant étudiant à Cape Town

Hier mercredi 26 octobre se tenait la première audience dans le procès de Taner Kiliç, président d’Amnesty International en Turquie, suite à son arrestation le 6 juin dernier. Un tribunal d’Istanbul a ordonné mercredi soir la remise en liberté conditionnelle de huit militants des droits de la personne, mais aussi le maintien en détention de Taner Kiliç. Depuis le 9 juin, Taner Kiliç est accusé d’ »appartenance à une organisation terroriste armée » et les onze autres d’ »aide à une organisation terroriste armée ». Ils risquent jusqu’à 15 ans de prison.

Taner Kiliç est essentiellement accusé d’avoir téléchargé l’application de messagerie Bylock que le gouvernement turc dit être utilisé par le mouvement Gülen. Taner nie avoir téléchargé cette application, ce que confirment deux rapports d’experts indépendants. Pendant l’audience, le juge a lui-même reconnu qu’aucune preuve du téléchargement en question n’avait été apportée par la police ou le procureur. Paradoxalement, c’est précisément cette absence de preuves qui a été avancée par le juge pour décider de son maintien en détention, afin de laisser plus de temps aux forces de police pour amener ces preuves…

Rassemblement pour Taner Kiliç

Rassemblement pour Taner Kiliç

Dossier(s): Archives Turquie-Kurdistan Tags:

La commémoration pour les 30 ans de l’assassinat de Thomas Sankara, organisée au Sacco-Vanzetti par l’association Semett avec le soutien du Secours rouge, a été un franc succès. Le local était bondé (80 personnes) et la conférence d’Amzat Boukari sur le thème de « Thomas Sankara, anti-impérialisme, féminisme et panafricanisme » a été d’une très grande qualité. Tous les bénéfices de la soirée seront versés aux prisonniers du Pan African Congres, organisation de résistance à l’appartheid soutenue par Sankara, qui a mené la lutté armée contre le régime raciste de Pretoria avant et après l’ANC, ce qui explique que nombre de ses combattants ont été exclus de l’amnistie liée aux accord signés par l’ANC avec le gouvernement blanc.

La conférence au Sacco-Vanzetti

La conférence au Sacco-Vanzetti


sankara.jpg

La police brésilienne a lancé avant-hier, le 25 octobre, une opération judiciaire-policière nommée « Operacion Érebo » contre les anarchistes dans la ville de Porto Alegre. Cette opération vise des anarchistes qui auraient participé à des activités informelles depuis 2013. Le matin du 25 octobre, la police civile de Rio Grande de Sul a exécuté dix mandats de perquisition sur des résidences et des espaces collectifs dans la région métropolitaine de Porto Alegre (RS) pour collecter des documents d’enquête. La police affirme enquêter sur un groupe qui aurait perpétré des attentats contre des véhicules, des quartiers généraux de partis politiques, des postes de police, des banques et des concessionnaires automobiles. L’action a été violente et la police a agressé les personnes qui vivent dans ces espaces et a emmené certains d’entre eux au poste de police. L’action de la police a eu lieu juste deux jours avant la 8e Foire du livre anarchiste à Porto Alegre.

Operation Erebo à Porto Alegre

Operation Erebo à Porto Alegre

Un « Bus pour Öçalan » (le leader emprisonné du PKK que personne n’a vu depuis plus d’un an) sillonne l’Europe dans le cadre d’une campagne de solidarité. Alors qu’il se trouvait à Anvers, le bus a été attaqué par l’extrême-droite turque. La situation a tourné à la bagarre générale, au moins une centaine de personnes étaient impliquées. 41 personnes ont été arrêtées administrativement, dont les responsables kurdes qui se trouvaient dans le bus. Deux heures après le début des événements, la police anti-émeute était toujours déployée et un hélicoptère de la police survolait toujours les lieux.

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Le bus pour Öçalan

Le bus pour Öçalan

Cette semaine, les militants maoïstes commémoraient la mémoire de leur camarade K Prabhakar, mort en martyr au cours d’un combat en octobre 2016 dans l’état d’Odisha. Lundi, des membres de sa famille ainsi que des sympathisants, ont tenté d’installer une statue de l’homme dans la ville de Yapral, dans le Telengana. Les autorités ne leur avaient pas délivré l’autorisation requise. Allant à leur encontre, ils ont commencé à creuser un trou pour construire un socle avant que la police locale n’intervienne et ne les interpellent. Neuf personnes ont été arrêtées. Elles ont passé la nuit au poste avant d’être relâchée mardi matin. Toutes ont été inculpées pour violation de propriété gouvernementale (il s’agissait d’un terrain public), d’émeute, de délit ayant entrainé un dommage à un bien gouvernemental ainsi qu’en vertu du Prevention of Damage of Public Property Act.

K Prabhakar

K Prabhakar

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Le premier jour de visite présidentielle de Macron a vu éclater des affrontements ont éclaté ce jeudi en fin de journée entre manifestants et forces de l’ordre devant la préfecture de Cayenne. Les incidents ont éclatés suite à la manifestation organisée par le collectif Pou Lagwiyann Dekole . À 20h15, les manifestants ont renversé les barrières dressées devant la préfecture, et ont fait face aux forces de l’ordre qui ont alors fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont poursuivis aux abords de la préfecture. Le commissariat a aussi été la cible de projectiles. Ce jeudi soir, la situation reste tendue près de la place des palmistes où manifestants et forces de l’ordre échangent jets de verre contre gaz lacrymogènes. A 23h30, heure locale, un hélicoptère survolait toujours les rues de Cayenne, plongées dans la fumée de gaz lacrymogène. Au moins cinq personnes ont été interpellées.

Affrontements à Cayenne

Affrontements à Cayenne

De bonne heure ce matin, quatorze activistes du mouvement altermondialistes Bizi ! sont montés sur la devanture du consulat d’Espagne, à Bayonne, pour dérouler une banderole. Sur celle-ci est écrit « Dérive totalitaire BASTA ! » et apparaît « Free #Jordis ». Le premier objectif de cette action : réclamer la libération immédiate des leaders catalans de l’ANC et Omnium Cultural, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart qui risquent 15 ans de prison pour sédition. Le deuxième objectif de cette action est de dénoncer l’activation de l’article 155 par le gouvernement espagnol impliquant la mise sous tutelle de la Catalogne.

A Bayonne ce matin

A Bayonne ce matin