Le 15 mai, une vingtaine d’anarchistes ont attaqué au cocktail Molotov le commissariat de police d’Omonia, à Athènes, pour l’anniversaire de la mort du guérillero anarchiste Christos Tsoutsouvis. Christos Tsoutsouvis, d’abord membre membre de l’organisation ELA (Lutte Populaire Révolutionnaire), puis cofondateur du groupe « Combat Anti-Etat », avait été tué le 15 mai 1985, dans une fusillade dans la région de Gizi.

Lire le communiqué de l’attaque (en anglais)

Le commissariat d'Omonia

Le commissariat d’Omonia

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Dans le premier numéro de son journal officiel « Communist », le CPI(Maoist) Western Ghats Committee a déclaré que le chef du gouvernement du Kerala, Pinarayi Vijayan était leur principal ennemi en raison de son objectif avoué d’éradiquer le parti dans l’état. La guérilla annonce également une nouvelle vague d’offensive dans le Kerala suite aux récentes opérations de contre-insurrection des autorités. Selon elle, depuis que Pinarayi Vijayan est à la tête du gouvernement, l’appareil policier attaque les maoïstes beaucoup plus violemment et les attaques contre les guérilleros ont augmenté. Par ailleurs, elle affirme que le PCI(maoïste) a accru son influence dans la ceinture des Wester Ghat au cours de ces trois dernières années. « De nombreuses communautés tribales d’Attappady et du Wayanad coopèrent avec nous maintenant. Notre succès dans la zone tribale est beaucoup plus important que nous l’espérions ». De nouvelles unités devrait voir le jours dans les mois à venir, et des attaques contre des commissariats et autres bâtiments gouvernementales en représailles aux récentes offensives des autorités.

Pinarayi Vijayan

Pinarayi Vijayan

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Alors même que la police du Bastar a déclaré que les maoïstes avaient brûlés des maisons dans le district de Sukma (Chhattisgarh), dont des domiciles de membres des forces de l’ordre en raison de leur frustration d’avoir perdu 15 cadres lors de l’attaque de Sukma, la porte-parole du parti dans la région – « Vikalp » – s’est exprimée dans un enregistrement audio. Dans un discours de plus de neuf minutes, elle réfute les allégations des autorités, accusant les forces de l’ordre d’avoir battu et pillé des villageois avant de mettre le feu à leurs domicile au cours de leurs opérations entre le 13 et le 15 mai. La secrétaire du South Bastar Divisional Committee déclare que durant l’opération conjointe de la CRPF, des forces CoBRA, de la STF et du DRG, les maisons d’au moins une dizaine de villageois ont été incendiées à Rayagundam et dans les villages voisins, « Un groupe de plus de 150 soldats a encerclé les villages au milieu de la nuit avant de lancé une fusillade au hasard vers les maisons. Avant de mettre le feu à leurs maisons, ils ont brutalement battu les villageois et ont saisis leurs bibelots, leur argent liquides et leurs ustensiles quotidiens ». Elle a ajouté que de nombreux villageois avaient été emmenés par les soldats et placés en détention. « Nous condamnons la manière avec laquelle le gouvernement tue des tribaux innocents, terrorise la population locale et apporte son soutien sécuritaire aux compagnies multinationales dans leurs acquisitions illégales des terres ».

District de Sukma

District de Sukma

Dossier(s): Archives Inde-Népal

La commission de révision de la Constitution de la Chambre a approuvé vendredi l’allongement du délai de garde à vue. Les partis de la coalition gouvernementale ont voté en faveur de la proposition avec le soutien du cdH. Les socialistes et les écologistes ont voté contre et il paraît probable que le texte ne disposera pas d’une majorité des deux tiers en séance plénière. L’article 12 de la Constitution établit à 24 heures le délai maximum dans lequel une personne peut-être privée de liberté sans intervention d’un juge d’instruction.

En janvier 2015, le gouvernement a placé dans son premier train de mesures anti-terroristes l’allongement du délai de garde à vue à 72 heures en cas d’infraction terroriste. Lors des auditions, plusieurs intervenants judiciaires ont réclamé un allongement du délai général à 48 heures, pour tenir compte des exigences de la loi « Salduz » mais aussi de la complexité croissante des enquêtes, les avis étant ensuite partagés sur l’opportunité d’une exception à 72 heures pour le terrorisme. Un projet a vu le jour avec le cdH pour un allongement général à 48 heures et une exception pour le terrorisme, inscrite dans la Constitution, à 72 heures.

La Chambre des représentants

La Chambre des représentants

L’ancien membre d’Action Directe Jean-Marc Rouillan a été condamné mardi en appel à Paris à dix-huit mois de prison dont dix mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pour apologie du terrorisme, une peine plus lourde qu’en première instance (voir notre article). Aménageable, la peine ferme prononcée n’implique pas un retour en prison pour Rouillan, toujours en liberté conditionnelle depuis 2012 après vingt-quatre années passées en détention.

Le 23 février 2016, interrogé sur les attentats de novembre 2015 à Paris sur une radio associative marseillaise, il avait déclaré que les auteurs des attentats parisiens «se sont battus courageusement», tout en se disant «totalement hostile» à l’idéologie «mortifère» des jihadistes. La cour d’appel n’a pas été aussi loin que le souhaitait l’accusation. Les magistrats ont cependant assorti le sursis avec mise à l’épreuve de conditions draconiennes, en particulier une interdiction pour l’ancien d’Action directe de commenter l’affaire en public. Ils lui demandent également de verser 1.000 euros à l’Association française des victimes du terrorisme, partie civile.

Jean-Marc Rouillan

Jean-Marc Rouillan

Moussa Ould Bilal Biram et Abdallahi Matala Salek, les militants mauritaniens anti-esclavagistes sont toujours détenus à la prison de Bir Mogrein alors que leurs compagnons de lutte, arrêtés dans les mêmes circonstances et condamnés aux mêmes chefs d’accusation, ont été libérés en novembre 2016 (voir notre dernier article sur le sujet). Ces activistes luttent pour l’éradication effective d’un esclavage ancestral, la fin d’un racisme persistant envers les Noirs Mauritaniens, une justice indépendante et l’obligation pour la République islamique de Mauritanie de respecter les conventions internationales relatives aux Droits humains qu’elle a signées.

Manifestation demain samedi 20 mai à 11H00 Porte de Namur (square du bastion)

Manifestation en Mauritanie

Manifestation en Mauritanie

Des milliers de personnes ont manifesté en différents points de Cisjordanie, occupée depuis 1967 par l’armée israélienne, et près de la barrière de sécurité qui enferme hermétiquement la bande de Gaza en soutien aux centaines de prisonniers en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis le 17 avril pour obtenir de meilleures conditions de détention. Des dizaines de manifestants ont été blessés par des tirs de gaz lacrymogène, de projectiles en caoutchouc et de balles réelles.

Des centaines de Gazaouis brandissant des drapeaux palestiniens ont marché aujourd’hui vendredi en direction de la barrière et commencé à jeter des pierres et à brûler des pneus. Le ministère de la Santé a fait état de huit blessés par balles et d’une trentaine de personnes intoxiquées par le gaz lacrymogène. Environ 1.500 personnes ont manifesté à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, et des affrontements ont été rapportés dans plusieurs autres villes et villages du territoire.

Un blessé aux manifestations de ce vendredi

Un blessé aux manifestations de ce vendredi

Cinq membres des forces armées et deux civils ont été blessés lors d’une attaque à l’IED contre deux véhicules militaires près de la ville de Luisiana, dans la province de Laguna, mercredi après-midi. L’embuscade faisait suite à un accrochage entre des militaires du 202e Bataillon d’infanterie et un groupes de combattants de la NPA. Les deux véhicules militaires, dont l’un était un transporteur de troupe blindé V-150, traversaient la route Cavinti-Luisiana lorsque les guérilleros maoïstes ont fait exploser un IED.

Un V-150 dfe l'armée philippines, du type de celui touché dans l'embuscade de mercredi

Un V-150 dfe l’armée philippines, du type de celui touché dans l’embuscade de mercredi

Des manifestants ont affronté la police à Rio, dans le cadre de manifestations de masse exigeant la démission du président Temer, après un rapport révélant son implication dans des affaires de corruptions. Les émeutes ont eu lieu dans le centre de Rio de Janeiro, où la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants, qui les ont répondu avec des jets de pierres. Au moins une personne a été blessée. Des milliers de personnes sont également descendues dans les rues à São Paulo, à Brasilia et dans d’autres villes encore.

Les affrontements à Rio

Les affrontements à Rio

Tôt ce matin, une équipe du second bataillon de la CRPF ont mené une vaste opération anti-maoïste dans une forêt de la zone de Kerlapal, dans le district de Sukma. C’est alors que les soldats encerclaient une parcelle forestière autour du village de Pariya que des guérilleros ont déclenché un IED. Deux soldats ont été blessés dans l’explosion. Des renforts ont été envoyés sur place pour tenter de retrouver la brigade de guérilleros.

Paramilitaires de la CRPF

Paramilitaires de la CRPF