Le soldat Elor Azaria, qui a la double nationalité française et israélienne, n’a été condamné mardi pour homicide par un tribunal militaire israélien qu’à 18 mois de prison. Il avait été filmé en mars 2016 alors qu’il tirait une balle dans la tête d’Abdel Fattah al-Sharif à Hébron en Cisjordanie occupée (voir notre article). Le Palestinien venait d’attaquer des soldats au couteau. Atteint par balles, il gisait au sol. La vidéo s’était propagée sur les réseaux sociaux, obligeant les autorités israéliennes à réagir.

Le Palestinien blessé qui sera achevé un instant plus tard

Le Palestinien blessé qui sera achevé un instant plus tard

Des affrontements ont éclaté hier mardi entre de jeunes manifestants palestiniens et des soldats israéliens lorsque ces derniers ont attaqué le village de Doha, près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie. Les forces d’occupations venaient remettre des citations à comparaître à deux anciens prisonniers, leur ordonnant de se présenter à l’interrogatoire des services de renseignements israéliens. En fait, les troupes israéliennes ont pris d’assaut Doha et ont saccagé les maisons. Plusieurs jeunes de la région se sont affrontés avec les soldats et les ont caillassé.

Dans la nuit de mardi les forces d’occupation ont effectué plus raids dans toutes les parties de la Cisjordanie, et arrêté un certain nombre de jeunes. A Naplouse, ils ont perquisitionnés des maisons, causant des affrontements intenses, où ils ont tiré des munitions et des grenades lacrymogènes; quatre Palestiniens ont été arrêté. Des affrontements très violents ont eu lieu au camp de réfugié d’Al-Alm’ari, à Ramallah, où au moins cinq jeunes ont été arrêtés. Le même scénario s’est déroulé à Qalqilia, Tulkarem, Ramallah, Jénine et Jérusalem (où huit autres Palestiniens ont été arrêtés dans le quartier Al-Issawiyya de Jérusalem-Est).

Le raid des forces d'occupation à Bethléem

Le raid des forces d’occupation à Bethléem

Un sous-commandant zonal du CPI (maoïste), Mantu Khaira, pour l’arrestation de qui les autorités indiennes avaient mis un prime de Rs 50.000, a été tué par des policiers et des paramilitaires du Sashastra Seema Bal (SSB) dans les forêts de Dahibara (district de Banka) mardi aux premières heures. Mantu Khaira était recherché pour des actions de guérilla dans les districts de Banka, Munger, Jamui, Lakhisarai , Sheikhpura et Nawada – dansl ‘état de Bihar.

Les policiers et miliciens anti-maoïstes du district de Banka

Les policiers et miliciens anti-maoïstes du district de Banka

Les accusations de « atteinte à l’honneur, calomnie, diffamation, incitation au meurtre » ont été requalifiées en « injures », accusation pour laquelle il y a prescription, les faits s’étalant d’octobre 2011 à juin 2012. Le commissaire Vandersmissen avait poursuivi plusieurs manifestants qui avaient apparemment été vus avec une pancarte à la main, le qualifiant de « Obersturmfuhrer ». L’action en justice est donc éteinte par ce verdict, sauf si le commissaire fait appel.

Le commissaire Vandersmissen (en bas à gauche)

Le commissaire Vandersmissen (en bas à gauche)

Dix à quinze zones de police locale disposeront prochainement de pistolets à impulsion électrique (taser) dans le cadre d’un projet pilote, a confirmé mardi le cabinet du ministre de l’Intérieur. Au total, 35 zones de police s’étaient portées volontaires pour recevoir des armes de ce type. Avec un taser ou une arme à électrochocs, les muscles du corps sont temporairement paralysés. Il a causé de nombreux morts aux USA par arrêt cardiaque. Si le projet pilote se déroule bien, le feu vert définitif sera donné pour que des armes de ce type puissent être employées. Les polices locales pourraient ensuite décider si elles souhaitent bénéficier ou pas de ces équipements.

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La manifestation qui devait avoir lieu ce matin à 10h à la Place du Luxembourg a été attaquée par la police. Selon la police, toute manifestation ayant trait à la Turquie est interdite pour le moment « par craintes d’attaques » de la part des fascistes turcs. La police a appliqué elle-même cette règle moins d’une minute après le début de la manifestation en arrachant la banderole des mains des manifestants avant de les plaquer au sol et de les traîner dans la boue. Quinze manifestants ont été colsonnés durant une vingtaine de minutes et relâchés après prise d’identité. La police de Liège avait également empêché une distribution de tracts pour la libération de Musa à la Place Saint-Lambert il y a trois jours.

La soirée de solidarité qui avait lieu hier soir au Sacco-Vanzetti a elle été un succès, avec une salle comble, un repas solidaire, une projection d’une interview de Musa Asoglu et une intervention du Comité « Liberté pour Musa Asoglu ». Des milliers de tracts informant de la situation de Musa ont été distribués à la Place de la Monnaie quelques heures avant.

30 secondes avant l'intervention  de la police, le 22 février dernier

30 secondes avant l’intervention de la police, le 22 février dernier

Avec retard, voici le compte-rendu de la cryptoparty. Entre 30 et 40 personnes s’y sont rendues, et de nombreux sujets ont pu être abordés durant les quatre heures de ce premier atelier:

Analyse de risques
Fonctionnement et utilisation de la navigation avec Tor
Brève démonstration de Tails
Introduction à la sécurité sur Android. (Slides)
Fonctionnement de Signal, une application pour chiffrer ses communications via son smartphone. (Slides)
Chiffrement via PGP

La prochaine séance de Cryptoparty sera divisée en deux parties, dont la première sera un atelier plus complet sur l’utilisation de Tails, et la seconde une séance libre comme celle-ci.

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Petit procès, grands enjeux - format pdf

Petit procès, grands enjeux – format pdf

Le 20 mai 2015, des manifestants opposés au projet de maxi-prison à Haren occupent le siège de la Régie des Bâtiments à Bruxelles. Quelques uns d’entre eux s’en prennent à la maquette de la prison exposée dans le bâtiment.
Le parquet ouvre rapidement une enquête contre six personnes accusées de « destruction de bien immobilier en bande », dont l’identification a été rendue possible notamment par l’exploitation de photos de manifestations mises en ligne par les sites militants Krasnyi (Belgique) et De Wereld Morgen.
Le 19 février, au tribunal, quatre inculpés étaient condamnées sans même que le tribunal essaie de savoir s’ils avaient participé à la destruction de la maquette. Fidèle à la logique de plus en plus répandue du « délit associatif », le tribunal condamne tous les occupants identifiés comme s’ils avait personnellement détruits la maquette.
Cette affaire, qui passera le 1er mars devant la cour d’appel, est donc riche de leçons sur les formes actuelles de la répression, et appelle toute notre attention et toute notre solidarité.

Sommaire
1. Un faisceau de contradictions
2. Anticarcéral, antirépression
3. L’affaire de la maquette
3.1. Le délit associatif
3.2. La peste photographique
4. Contre leur répression, notre solidarité
Annexe 1
Extraits du procès-verbal de police sur l’identification des deux inculpés à l’aide de photos non floutées mises en ligne sur des sites militants
Annexe 2
Tract du Secours rouge sur la problématique des photos en manifestation diffusé en mai 2015 : A propos des photos dans les manifs

Petit procès, grands enjeux – format pdf

Au procès des anarchistes accusés du hold-up de la Pax Bank à Aix-la-Chapelle, les audiences des 9, 13 et 14 février ont dédiées aux interrogatoires de témoins de l’accusation. Deux femmes de ménages de la banque et une passante qui, voyant des personnes au comportement « suspect » près de la banque, avait averti la police, ont donné des version des faits est assez différente, parfois contradictoire. L’audience suivante s’est centrée sur le témoignage de l’expert en ADN qui a décrit les méthodes utilisées pour déterminer la coïncidence. La quatrième audience était consacrée à deux autres témoins: des employés de la banque.

Le procureur et le juge ont demandé aux témoins si elles reconnaissaient de possibles participants au braquage, parmi les personnes présentes dans la salle, ce à quoi tous ont répondu par la négative. Un policier en charge de l’enquête se trouvait dans le public, prenant des notes et observant tout le monde, dans et hors de la salle.

A Louvain, le 17 janvier, 50 parcmètres ont été badigeonnés et les serrures de plusieurs banques engluées. Sur l’une des agences et à plusieurs endroits de la ville, la phrase Solidarité avec les accusés à Aachen ! (A) a été taguée. La solidarité avec les inculpés ne faiblit pas à Barcelone, où les arrestations avaient été opérées. Dans la nuit du 28 janvier dernier, deux véhicules de Prosegur, près de leur siège dans le quartier de Bellvitge, ont été incendiées. La nuit du 24 [14 ?] février, une agence de la Deutsche Bank située sur la rambla del Poblenou a vu son distributeur de billets extérieur et ses vitrines défoncées.

L'agence de la Pax Bank après l'attaque

L’agence de la Pax Bank après l’attaque

Accusé puis acquitté en Belgique dans la fameuse « affaire DHKP-C », le révolutionnaire turco-néerlandais Musa Aşoğlu n’a pas fini d’être harcelé par les États alliés au régime turc. Il a finalement été arrêté le 2 décembre dernier par la police allemande à Hambourg. Musa Aşoğlu est depuis incarcéré uniquement sur base des dossiers des services anti-terroristes turcs, qui ont de lourds antécédents de dossiers construits à base de faux éhontés et de prétendus « aveux » extorqués sous la torture.

plus d’information

Programme d’actions pour aujourd’hui et demain à Bruxelles
Mardi 21 février de 14H00 à 16H00: Stand et distribution de tract place de la Monnaie
Mardi 21 février à 18H00: soirée de solidarité au Sacco-Vanzetti, avec informations, initiative culturelle et buffet turc
Mercredi 22 février à 10H00: Rassemblement place du Luxembourg
Mercredi 22 février de 17H00 à 19H00: Écrivons aux prisonniers politiques en Turquie, au Sacco-Vanzetti.

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