Une délégation internationale comprenant des membres du Secours Rouge International s’est récemment rendue au Rojava et a pu remettre en main propre un premier lot de pansements hémostatiques Celox, ainsi que du matériel médical et informatique au service médical du Bataillon international. D’autres livraisons suivront. A l’heure actuelle, près de 8.000€ ont été récoltés par les organisations participantes dont 2.600€ ont déjà été convertis en pansements et 1.000€ donnés en cash au Bataillon International de Libération.

Notre Celox au Rojava

Notre Celox au Rojava

Le soutien au Rojava est actuellement difficile. Certains présentent les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) comme une marionnette américaine, mais il n’en est rien: le « soutien » américain se limite aux frappes contre l’État islamique. De soutien politique il n’y en a pas, il n’y en aura jamais, le projet du Rojava est un projet révolutionnaire et anticapitaliste. Les représentants du Rojava ne sont considérés comme des « alliés » qu’à l’intérieur des frontières syriennes, face à Daesh. Les représentants du PYD se voient refuser l’accès aux Etats-Unis, les internationalistes qui ont combattu aux côtés des YPG/YPJ sont inquiétés en Europe alors que les combattants sont emprisonnés et parfois torturés par le régime de Barzani au Kurdistan irakien et en Turquie. Les Etats-Unis ont distribué armes et entraîneurs à de nombreuses officines islamistes (dont le Front al Nusra, la succursale syrienne d’Al Qaeda…).

Alors que les QSD sont en train de devenir la première force politico-militaire en Syrie et la seule qui résiste efficacement à l’Etat Islamique, la totalité des autres forces voisines s’accordent à l’étouffer dans l’embargo. Au nord, la Turquie impose un blocus féroce, tout en assassinant des centaines de civils dans les villes kurdes de Turquie; à l’est le Kurdistan irakien, dirigé par des forces féodales liées à l’impérialisme, mène aussi un embargo contre le Rojava, ne laissant pas même passer les convois humanitaires.

Malgré ces difficultés, notre campagne a su apporter un soutien réel à ceux qui portent un projet révolutionnaire au Rojava et dans le nord de la Syrie, à ceux qui combattent l’Etat Islamique et à ceux qui ont aujourd’hui plus que jamais besoin de notre soutien. Pour participer à cette campagne de solidarité: continuez à envoyer vos dons. Nous remercions ceux qui ont déjà fait un don.

Notre Celox au Rojava

Notre Celox au Rojava

Le feuilleton de l’été sur le site du Secours rouge passera en revue, pour la quatrième année de suite, quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Le 27 février 1975, le Mouvement du Juin enlève Peter Lorenz, le candidat à la mairie de Berlin-Ouest de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne, et l’échange contre cinq prisonniers et prisonnières révolutionnaires.

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Jets de pierres contre canons à eau et gaz lacrymogène, les étudiants ont une nouvelle fois affronté la police à Santiago, la veille du passage devant le Congrès chilien de du projet de loi de réforme de l’enseignement. Ce projet de démocratisation de l’enseignement est jugé largement insuffisant par les étudiants et les enseignants. Les affrontements ont eu lieu autour du palais présidentiel de La Moneda. Il y a eu plus de 100 arrestations.

Les affrontements de Santiago

Les affrontements de Santiago

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Le fondateur de Megaupload Kim Dotcom s’était rendu mondialement célèbre en étant le patron du site d’échanges de fichiers Megaupload avant que le FBI ne vienne le fermer lors d’une énorme opération en Nouvelle-Zélande en janvier 2012. Un an plus tard, il avait ouvert un nouveau site « Mega », offrant 50Go de stockage cloud (bien plus que la concurrrence, même actuelle) chiffré dans le navigateur. Mega n’a probablement pas été extrêmement sécurisé, mais il avait le mérite d’être massif et tout de même plus sécurisé que les autres services du même acabit. Le chiffrement était un argument de marketing et surtout une manière de protéger légalement la société qui ne pouvait censurer ce qu’elle ignorait. Encore une fois, la créature de Dotcom lui a échappé, cette fois-ci aux mains de ses co-dirigeants. Finalement, ce 5 juillet, Kim a commencé a parler sur Twitter d’un nouveau service « beaucoup mieux que Mega » avec 100Go de stockage gratuit et chiffrés à la volée, synchronisation entre les appareils, plus simple d’utilisation et surtout des transferts illimités (ce qui signifie que c’est seulement ce qui est hébergé sur le moment qui est payant et pas le nombre de fois qu’on l’uploade, contrairement à Mega qui facture à outrance cette opération). Si Kim Dotcom tient absolument à ce que des gens utilisent ses logiciels pour protéger leurs fichiers, il pourrait cette fois tenter d’en garder le contrôle.

Kim Dotcom

Kim Dotcom

Environ 300 militants ont se sont affrontés à la police et aux agents de la sécurité du campus en dehors d’une réunion du conseil de l’Université de Sydney. Ils protestaient contre la fermeture annoncée d’une école d’art. Après avoir tenté d’entrer dans la salle de réunion, les manifestants ont défilé dans le campus et envahi le bureau de sécurité de l’université.

La manifestation à l'université de Sidney

La manifestation à l’université de Sidney

C’est la fin de l’année scolaire pour tout le monde, y compris pour les jeunes recrues du FSB, le service de renseignements russe. Pour l’occasion, les recrues fraîchement diplômées ont eu la bonne idée de faire réaliser par une société de production « professionnelle » une vidéo où ils se pavanent à Moscou à bord de la flotte de Mercedes Gelandewagens du service. Les dizaines d’étudiants fraîchement diplômés montrent ainsi leurs visages, voitures et plaques d’immatriculation à tous les services que cela pourrait intéresser à travers le monde. Le FSB a lancé ce 4 juillet une enquête interne pour déterminer qui (difficile de croire que ce ne soit qu’une personne) a pu laisser passer un truc pareil. Les génialissimes étudiants risquent au mieux de terminer leur carrière à préparer du café et au pire une condamnation pour trahison.

La fine fleure du FSB

La fine fleure du FSB

Il était un peu plus de 19 heures hier mardi lorsqu’une manifestation sauvage anti Loi Travail a débuté à Grenoble. Plusieurs centaines de personnes se sont réunies sur le cours Jean Jaurès. Les forces de l’ordre venues en nombre ont tenté de les empêcher de progresser et ont été caillassées. La police a répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le siège du Parti socialiste situé dans cette même rue, avant de se disperser par petits groupes et d’entamer un jeu du chat et de la souris. Les policiers ont procédé à de nombreux contrôles d’identité en marge de la manifestation.

Contrôle d'identité en marge de la manifestation

Contrôle d’identité en marge de la manifestation

Une quarantaine de guérilleros maoïstes ont établi un barrage sur la grande route Jagargunda-Donrapal, à hauteur du village de Polampalli (district de Sukma, état du Chhattisgarh) lundi soir. Dans l’un des véhicule contrôlé se trouvait un policier en civil, Madkam Ganga. Les maoïstes l’ont capturé et emmené avec eux.

Combattants maoïstes en Inde

Combattants maoïstes en Inde

Jean Gutiérrez Zambrano et Andrés Aravena Sotelo ont été arrêtés et placés en détention préventive pour 90 jours. Ils ont été arrêtés sur base de vidéos et de contrôles de police suites à la manifestation d’étudiante organisée par la Confederación de Estudiantes de Chile, le 9 juin, à Santiago du Chili. Ils sont accusés d’avoir jeté des cocktails Molotov sur des voitures de police à plusieurs reprises au cours de la manifestation. L’usage des vidéosurveillance ont déjà permis plusieurs arrestations de manifestants au Chili. La vidéo ci-dessous donne une illustration du processus:

La commission d’enquête parlementaire sur les attaques djihadistes de 2015 invite à la refonte des services de renseignement français. Les parlementaires prônent notamment la création d’une agence nationale du renseignement, placée directement sous l’autorité du Premier ministre, sur le modèle américain du Centre national antiterroriste (NTC) créé après le 11 septembre 2001. Ils souhaitent aussi la création d’un véritable bureau du renseignement pénitentiaire. Aujourd’hui, les services de renseignement français sont éclatés en six entités, sous l’autorité de trois ministères (Intérieur, Défense ou Economie), avec l’implication de policiers spécialisés, de militaires ou de douaniers.

Légende de l’organigramme:
Direction Générale de la Sécurité Extérieure
Direction du Renseignement militaire
Direction Générale de la Sécurité intérieure
SGDSN = Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale
DNRED = Douanes
TRACFIN = pistage des grosses sommes en argent liquide signalées par les banques

Organisation actuelle des services de renseignement en France

Organisation actuelle des services de renseignement en France