Des manifestants masqués se sont affrontés à la police hier à Mexico, à proximité de l’Université, sur l’avenue des Insurgentes. Ils ont lancés des projectiles de toute sorte et construit des barricades enflammées. La police anti-émeute du ministère de la Sécurité publique a été mobilisée en force. Les forces de l’ordre ont fermé plusieurs artères voisines de la cité universitaire.

Des manifestants avenue des Insurgentes

Des manifestants avenue des Insurgentes

Jitse Akse, un ex-militaire qui avait combattu l’État Islamique aux côtés des YPG et qui avait été inculpé de meurtre aux Pays-Bas finalement été relaxé, l’affaire ayant été classée sans suite. « L’enquête n’a pas délivré suffisamment de preuves qu’il ait été impliqué personnellement dans des meurtres ou des tentatives de meurtres » selon le parquet néerlandais, alors même que Jitse avait déclaré dans les médias « En tuant un combattant de l’EI, je sauve probablement des dizaines de vies ». Depuis la début de la guerre de Syrie, plusieurs combattants et internationalistes européens ont été inquiétés pour avoir combattus aux côtés des forces kurdes. Jusqu’à présent, l’Espagne s’est démarquée en ayant choisi de considérer le PYD comme une succursale du PKK et ses soutiens comme des « terroristes ».

Jitse A

Jitse A

L’exécutif français a interdit aujourd’hui la manifestation contre la loi Travail que voulaient organiser jeudi à Paris des syndicats opposés à ce projet, par crainte de violences. Cette décision a été prise après le refus des syndicats d’organiser un rassemblement statique jugé plus facile à contrôler par les autorités. C’est la première fois depuis 1958 qu’un gouvernement, un Premier ministre, interdit une manifestation organisée par les grandes organisations syndicales.

EDIT
Les syndicats ont finalement obtenu le droit de manifester jeudi à Paris, mais sur un parcours proposé par le ministre de l’Intérieur (depuis la place de la Bastille jusqu’au bassin de l’Arsenal), a annoncé cet après-midi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui parlait au nom des sept syndicats opposés à la loi travail.

Philippe Martinez

Philippe Martinez

Trois membres du PCI(M) ont été abattus par la police dans le district de Gadchiroli du Maharashtra, dimanche matin. C’est une force conjointe de la police du Telangana et de la police du Maharashtra, qui effectuait une opération anti-maoïste dans la zone forestière de Kotepalli, a ouvert le feu sur quatre maoïstes, tuant trois d’entres eux – le quatrième ayant pu leur échapper. Un AK 47, une carabine .303 et un fusil d’assaut ont été récupérés par les policiers qui spéculent sur l’identité des morts. L’un d’entre eux pourrait être Athram Shobham, alias « Charles », du Comité zonal du PCI(M) a pour la région du Telangana. Sa tête était mise à prix. Les deux autres auraient formé son escorte.

Les effets pris par les policiers sur les corps des maoïstes

Les effets pris par les policiers sur les corps des maoïstes

Le feuilleton de l’été sur le site du Secours rouge passera en revue, pour la quatrième année de suite, quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Le 17 janvier 1961, l’ancien premier ministre et dirigeant indépendantiste congolais Patrice Lumumba est abattu au Katanga par les hommes de mains de l’oligarchie coloniale belge.

Lire ce premier épisode

Patrice Lumumba

Patrice Lumumba

La répression a tourné au bain de sang dimanche, lorsque la police a dispersé des manifestants bloquant une route dans l’Etat d’Oaxaca (sud du Mexique). Les tirs contre les manifestants (enseignants, étudiants et parents d’élèves) qui bloquaient la route à Nochixtlán depuis une semaine ont fait six morts et plus d’une centaine de blessés. Huit membres de la police prétendent avoir été blessés par balle. Ailleurs dans la région, deux autres personnes, dont un journaliste, ont été tuées dans le cadre des blocages maintenus par les enseignants.

Dimanche, les autorités affirmaient que des tireurs «extérieurs» avaient visé aussi bien la police que la population. Mais, plusieurs agences ont publié des clichés montrant des policiers visant la foule à l’aide de fusils automatiques et d’armes de poing. Le gouvernement a d’abord tenté de contester l’authenticité de ces images, avant de soutenir qu’elles avaient été prises après les tirs meurtriers. Depuis que les professeurs sont entrés en résistance le 15 mai, des communautés entières se sont rangées à leurs côtés. Le syndicat CNTE, qui domine dans les Etats pauvres du sud, les parents d’élèves et les étudiants insurgés contre le gouvernement combattent la réforme éducative qu’ils dénoncent comme une tentative de dissolution du syndicat et de privatisation de l’éducation.

A Nochixtlán, au Nord-Ouest d'Oaxaca City, au Mexique, dimanche.

A Nochixtlán, au Nord-Ouest d’Oaxaca City, au Mexique, dimanche.

Vendredi matin, un chauffeur de camion remorque qui par une fausse manoeuvre avait légèrement heurté le commandant de la place de la ville de Mali, en Guinée, le colonel Issa Camara, a été sérieusement battu à coups de bottes et de crosses par des militaires sur les instructions du colonel. Des citoyens ont accouru pour s’interposer et tenter de sauver la vie du chauffeur. La brutalité sur le jeune conducteur et les coups de feu ont alerté toute la ville. Les populations sont massivement sorties pour protester contre cet abus en demandant le départ du colonel Camara déjà mis en cause dans des affaires de torture. Le colonel a déclaré l’état de siège dans la ville et défié les autorités centrales qui voulaient le déplacer. Des tirs ont été entendus dans toute la ville et les militaires de Camara ont pillé les commerces. Les forces spéciales ont fini par reprendre le contrôle de la ville et neutraliser le colonel.

La population dans les rues de la ville de Mali

La population dans les rues de la ville de Mali

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Mobilisation réussie, ce dimanche à Paris, où 300 manifestants ont descendu la rue de Belleville, de la place des Fêtes à la République, en scandant des slogans réclamant la liberté pour Georges Abdallah et pour tous les prisonniers politiques. Pendant ce temps-là, le collectif Coup Pour Coup 31 rendait visite à Georges Abdallah. Celui-ci a salué la manifestation à Paris comme faisant partie du mouvement global anti-impérialiste, anti-capitaliste. Il a tenu à affirmer son soutien au mouvement contre la Loi Travail. Il s’est réjoui de la libération de Khalida Jarrar et a affirmé que la lutte pour la libération de tous les prisonniers palestiniens doit se poursuivre et s’amplifier.

Au terme de la manifestation, des camarades ont rappelé qui était Georges Abdallah, le lien à établir avec les luttes sociales actuelles, la campagne BDS et la répression de ses militants, notre solidarité à exprimer à Bilal Kayed, l’un des 7.000 prisonniers palestiniens. Une quarantaine de manifestants appartenant aux diverses sections de notre Secours Rouge International ont participé à cette manifestation (une quinzaine venus de Belgique, des délégations suisse et italienne, des militants turcs de Paris).

Reportage photo sur le site du FPLP

Manifestation pour Georges Abdallah

Manifestation pour Georges Abdallah

Une délégation de la commission d’enquête parlementaire belge chargée d’examiner les circonstances qui ont conduit aux attentats terroristes du 22 mars s’est rendue lundi à Paris. Elle a rencontré les membres de la commission française d’enquête relative aux moyens mis en oeuvre par l’État français pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015. Plusieurs députés français ont insisté sur la nécessité pour la Belgique d’allonger la durée de la garde à vue dans les dossiers de terrorisme, comme l’envisage le gouvernement Michel, qui souhaite la porter de de 24 à 72 heures afin de faciliter la coopération entre les services français et belges. Cette mesure exige une modification de la Constitution – et donc une majorité des deux tiers à la Chambre.

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Deux jours après la manifestation nationale contre la loi Travail à Paris, un jeune docker du Havre (Seine-Maritime), âgé de 26 ans, était jugé en comparution immédiate, jeudi devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Il lui est reproché d’avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, et d’avoir résisté lors de son interpellation. Son interpellation a eu lieu pendant que le groupe de manifestants, où il se trouvait, était chargé et gazé par les forces de l’ordre. Ces derniers rejoignaient alors les bus. Il a été malmené à son arrestation (T-shirt déchiré, éraflures, plaies, hématomes) et placé 48 heures de garde à vue. L’audience a finalement été reportée au mercredi 27 juillet 2016, le mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre à Paris et de quitter le territoire national. Le parquet avait demandé une détention provisoire dans l’attente de son procès !

Les dockers à Paris

Les dockers à Paris