Actuellement, le niveau « d’alerte anti-terroriste » est évalué par l’Organe pour la Coordination et l’Analyse de la Menace, l’OCAM. Elle note sur un niveau de 1 à 4 la probabilité d’une attaque terroriste. Une révision de la loi pourrait faire passer ce nombre de niveaux à 5, ce cinquième niveau qualifierait des attaques pour lesquelles les auteurs, lieux et/ou dates sont connus. Cet ajout ressemble à une opération médiatique censée faire oublier la débâcle des niveaux d’alerte de ces dernières semaines dans la capitale belge puisque le niveau 4 de menace « probable et imminente » est lui aussi censé se baser sur des menaces directes et donc sur le fait que les cibles et auteurs soient connus.

Logo OCAM

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Ce lundi, au tribunal de Boulogne-sur-Mer, Aurélien, 20 ans, militant No Border, a été condamné à un mois de prison avec sursis par le pour « refus de signalement », mais relaxé pour les accusations de participation aux heurts contre la police, mi-novembre dans la « jungle » de Calais. Outre le « refus de signalement », Aurélien s’était opposé au relevé d’empreintes, avait refusé de se faire photographier et de donner son ADN lors de sa garde à vue. Au procès, le chef de service du commandement de nuit de la direction départementale de la sécurité publique du Pas-de-Calais affirmait avoir vu le jeune militant « haranguer les migrants, qui avaient une façon de faire différente car ils revenaient à l’assaut », après les jets de gaz lacrymogène. La procureure avait requis six mois avec sursis.

Les affrontements à Calais

Les affrontements à Calais

Aujourd’hui vendredi 18 décembre à 15h30 Arantza téléphoné à ses proches et avocat que les autorités espagnoles lui accordaient une libération conditionnelle pour raison médicale. Née à Vitoria-Gasteiz, le 23 mai 1971 dans un milieu ouvrier, elle a passé deux ans au Chiapas dans une communauté zapatiste, et a été impliquée dans les luttes sociales et féministes à son retour. Elle est entrée dans le PCE(r) en 1999 et est passé à la clandestinité en 2002. A son arrestation le 9 juin 2006, à Reus, elle a été torturée par les membres de la Garde civile et de la police nationale. Elle a été condamnée à 11 ans de prison pour « appartenance à un groupe armé », avec une année supplémentaire pour « outrage à la cour », et emprisonnée en régime FIES. Elle souffre d’une complexe et couteuse maladie dentaire.

Arantza Diaz

Arantza Diaz

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Rassemblés devant le portail de la sous-préfecture à Draguignan (Var), hier après-midi, près de 200 manifestants sont venus exiger la fin des massacres, des opérations militaires et de la répression politique contre les Kurdes en Turquie et en Syrie, malgré l’interdiction de manifester décidée par la préfecture la veille dans le cadre de l’état d’urgence. Les policiers interviennent et, dans la confusion générale, des premiers coups de poings sont échangés. Les policiers font usage de leurs matraques et de leur gaz lacrymogène. Un coup de flash-ball est même tiré. Il essuie quelques jets de projectiles. Il y aura huit interpellation, dont cinq personnes placées en garde à vue. Et parmi les blessés, le commissaire de police ressort de la mêlée le visage ensanglanté. Le maire (SE) de Draguignan a annoncé qu’il se porterait partie civile contre les organisateurs de la manifestation.

Les incidents de Draguignan

Les incidents de Draguignan

Les forces de sécurité turques ont tué 54 personnes qu’elles affirment être des membres du PKK lors de trois jours d’opérations d’envergure à Cizre et Silopi, deux districts de la province de Sirnak en insurrection ouverte. Une opération conjointe militaro-policière d’une ampleur inédite lancée en début de semaine mobilise environ 10.000 militaires et policiers et de nombreux chars. Dans les villes, de jeunes manifestants ont transformé des quartiers entiers en zone de guerre en érigeant des barricades et en creusant des tranchées.

Militaires turcs à Cizre

Militaires turcs à Cizre

Les utilisateurs de GPG connaissent bien Thunderbird, ce client de messagerie couplé au plug-in Enigmail permet une utilisation aisée de GPG, la manière la plus sûre à l’heure actuelle de chiffrer ses e-mails. Thunderbird était l’un des logiciels phare de la Mozilla Foundation mais il a été délaissé ces dernières années au profit du navigateur Firefox.

Ces derniers jours, la direction de Mozilla a laissé entendre qu’elle souhaiterait refiler Thunderbird à celui qui en voudra, avant de suggérer que la Document Foundation (qui publie LibreOffice) serait un candidat idéal. On peut à présent voir dans les forums officiels de Libre Office que cette proposition a été entendue et que les développeurs de Libre Office songeraient bien à reprendre Mozilla Thunderbird sous leurs ailes.

Thunderbird est depuis quelques années uniquement actualisé pour ce qui concerne les failles de sécurité. S’il représentait à la base un très bon client de messagerie, il est à présent de moins en moins fonctionnel et ergonomique, voir de plus en plus lent. Si Thunderbird venait à être « donné » à la Document Foundation, il pourrait reprendre vie et et pourquoi pas rendre du même coup l’utilisation d’Enigmail et de GPG plus populaire et agréable.

Mozilla Thunderbird

Mozilla Thunderbird

La société française des chemins de fer teste actuellement un nouveau logiciel qui pourrait à terme tourner sur les 40.000 caméras que compte le réseau français. Ce programme détecte les bagages et comportements suspects. Pour ce qui concerne les bagages, les caméras alerteraient dés qu’elles détectent un bagage laissé seul trop longtemps, pour ce qui est des comportements: les caméras pourraient analyser le haussement de la voix, les changements de température corporelle mais aussi les gestes saccadés où qui traduiraient une anxiété. Le but de ce programme est bien de « détecter les émotions » pour voir l’anxiété. Le communiqué ne dit pas comment le logiciel départagera les personnes qui sont anxieuses de rater leur train de celles qui sont anxieuses pour d’autres raisons.

Des militaires possiblement anxieux.

Des militaires possiblement anxieux.

Un véhicule de la firme de sécurité privée « Spartan Security » a été incendié le 11 décembre à Athènes, dans la rue Agiou Konstantinou. L’action a été revendiquée trois jours plus tard sur l’Indymedia local par des « Marxistes indomptables », en solidarité avec les anarchistes inculpés dans l’affaire contre l’organisation Lutte Révolutionnaire.

Le 24 novembre dernier, une attaque contre la SEB (Fédération des Entreprises Helléniques, « syndicat » patronal grec) avait eu lieu tout près de la Place Syntagma. La police soupçonnerait les membres clandestins de Lutte Révolutionnaire, et plus précisément Pola Roupa et 3 autres combattants. C’est le contexte général de l’action qui vaut ces soupçons: une attaque à la moto piégée avec des explosifs lourds, plusieurs coups de téléphone pour prévenir de l’action, un retardateur,… Enfin c’est -toujours selon la police grecque- la seule organisation qui oserait frapper dans le quartier le plus sécurisé de Grèce avec ce genre de niveau.

Attaque contre la SEB, le 24 novembre dernier.

Attaque contre la SEB, le 24 novembre dernier.

Plusieurs des milliers de photos livrées par le photographe légiste de la police militaire syrienne, qui a fait défection en 2013, ont été authentifiées par les familles des prisonniers politiques qui ont reconnues leurs proches parmi ces victimes, morts de faim, de maladie ou des suites de tortures. Parmi les prisonniers assassinés, des étudiants ayant participé aux manifestations de contestation du régime, manifestation dont la répression sanglante a provoqué la guerre civile.

Les prisonniers ont été affamés, battus et torturés d’une manière systématique et sur une échelle massive. Sur les 53.000 photos, une partie représente des soldats morts au combat et une autre fixe des scènes d’attaque rebelle. La plus grosse partie du stock, soit 28.000 photos, correspond à des gens morts dans les centres de détention des services de sécurité. Ces cadavres se distinguent par trois chiffres tracés sur la clavicule ou sur un bout de carton accolé au corps. Ils indiquent la branche des services de sécurité qui les a arrêtés, leur numéro en tant que détenu et leur numéro de décès. Chaque corps ayant été photographié à plusieurs reprises, les 28 000 clichés de morts en détention correspondent à 6 700 individus différents, dont 100 enfants.

Dépouilles de prisonniers politiques syriens

Dépouilles de prisonniers politiques syriens

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A Marseille la Sodexo a obtenu le marché de la production et de la livraison de 45.000 repas par jour aux élèves des écoles. L’entreprise est florissante, 490 millions d’euros de résultat pour 2014, les conditions de travail et les salaires y sont médiocres. Les chauffeurs-livreurs se lèvent tous les matins à 4h pour charger leur camion et faire ensuite la tournée. Leurs salaires est très bas et ils sont dans l’obligation, alors que la charge utile maximum de leurs véhicules est de 635 kg, de charger les camions jusqu’à plus de 2 tonnes (trois fois plus que ce que la loi autorise) pour ne pas faire deux tournées mais une seule, et cela en CDII (contrat de travail à durée indéterminée intermittent). Le CDII est un statut de précaire à vie : le salarié alterne des périodes travaillées et non travaillées, et sa rémunération sera « lissée » sur l’année. Un contrat est bien pire qu’un CDD (pour lequel est prévu une prime de précarité) ou qu’un contrat saisonnier qui permet de percevoir des allocations chômage quand on ne travaille pas.

Le 16 novembre dernier les chauffeurs-livreurs, lancent un avertissement à la direction. Pas de réaction. Le 24 la grève commence. Le soir même, la direction réunit enfin les délégués du personnel et signe avec eux un accord qui, s’il peut satisfaire une partie des services, ne répond pas aux demandes du service logistique, qui a lancé la grève. Le 25, flanqué d’un huissier, le directeur régional se présente devant l’assemblée de grévistes pour leur annoncer la mise à pied de tous les grévistes pour…abandon de poste. 23 procédures de licenciement sont déclenchées pour ce même motif par la direction qui fait interdire l’entrée de l’entreprise au délégué syndical CGT, embaucher des intérimaires pour remplacer les grévistes, et ceinturer l’entreprise par des vigiles accompagnés de chiens de garde. Les prud’hommes saisis par les salariés n’ont pas réussi à se départager et une nouvelle audience est prévue ce mercredi 16 décembre. Le tribunal de grande instance (saisi par l’employeur pour « blocage » à cause d’un rassemblement d’une heure devant les grilles) doit lui aussi se prononcer.

La grève à Sodexo

La grève à Sodexo