Chelsea Manning a été placée en détention vendredi par un juge pour son refus de témoigner devant un grand jury d’un tribunal de l’Etat de Virginie. L’ex-analyste du renseignement est sanctionnée pour refuser de répondre aux questions de ce grand jury réputé superviser une enquête sur Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. Elle restera écrouée tant qu’elle ne reviendra pas sur sa décision ou jusqu’à ce que le grand jury soit dissous, a averti le juge Claude Hilton du tribunal d’Alexandria.

En 2010 le soldat Manning avait fait fuiter grâce à Wikileaks plus de 700.000 documents confidentiels ayant trait aux guerres d’Irak et d’Afghanistan, dont plus de 250.000 câbles diplomatiques qui avaient plongé les Etats-Unis dans l’embarras. L’ex-analyste du renseignement a purgé 7 ans de prison sur les 35 de sa condamnation, ayant bénéficié d’une commutation de peine octroyée par l’ancien président Barack Obama. Lors de sa détention, elle avait entamé sa transition vers son identité de femme.

Chelsea Manning

Chelsea Manning

En Turquie, des dizaines de rassemblements étaient prévus à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes. A Istanbul, les policiers avaient bouclé la grande avenue piétonne Istiklal au cœur de la ville dès l’après-midi en prévision de la marche programmée en soirée.

Pourtant les années précédentes les autorités avaient fermé les yeux, même sous état d’urgence après la tentative de putsch en 2016. La marche du 8 mars était en quelque sorte une exception, un grand rassemblement pacifique et toléré malgré les slogans et les affiches antigouvernementales. Cette fois-ci, en revanche, les forces de l’ordre ont violemment dispersé la foule de plusieurs milliers de personnes avec gaz lacrymogènes et balles de plastique. C’était déjà le cas en novembre dernier lors d’un autre rassemblement féministe.

A Istanbul hier vendredi

A Istanbul hier vendredi

Jeudi 7 mars, un groupe de l’ELN a attaqué un peloton de l’armée colombienne dans la municipalité de Fortul situé dans le département d’Arauca. Les guérilleros ont blessé sept soldat en faisant exploser des engins explosifs improvisés (IED).

La veille, dans la municipalité d’Arauquita, un soldat qui était en vacances chez sa famille a été enlevé. Enfin vendredi 8 mars, deux guérilléros à moto ont lancé une grenade sur une patrouille de police. On ignore toutefois si cette dernière opération a été menée par l’ELN ou par des dissidents des FARC. Ces opérations ne sont pas sans lien avec la visite du président Ivan Duque prévue aujourd’hui dans le département.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Un Palestinien a été tué et au moins 42 manifestants blessés vendredi par les tirs de soldats israéliens lors d’affrontements à l’est de la bande de Gaza, près de la frontière. Tamer Arafat, un homme de 23 ans de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a été grièvement blessé plus tôt dans l’après-midi et a succombé à ses blessures. 42 autres personnes avaient été blessées par les tirs d’armes à feu de soldats israéliens dans toute la bande de Gaza, dont deux femmes, 15 enfants, quatre ambulanciers paramédicaux et deux journalistes.

Manifestants à Gaza (archives)

Manifestants à Gaza (archives)

La chambre des mises en accusation de Bruxelles a prononcé le non-lieu dans le dossier du PKK, aujourd’huivendredi. Elle avait déjà rendu un arrêt de non-lieu précédemment mais celui-ci avait été cassé par la Cour de cassation en février 2018. Le dossier avait donc été examiné de nouveau par la chambre des mises en accusation, autrement composée. « Il n’a pas été relevé d’éléments suffisants pour pouvoir conclure que le PKK était coupable d’infractions terroristes en dehors de la zone de conflit susmentionnée [conflit turco-kurde] », établit la chambre des mises en accusation. Par conséquent, le PKK ne peut être poursuivi pour participation aux activités d’un groupe terroriste, a-t-elle estimé.

La chambre des mises en accusation était parvenue à la même conclusion en septembre 2017 (voir notre article) mais l’arrêt avait été cassé en février 2018 par la Cour de cassation, qui estimait que la décision n’était pas correctement motivée. L’affaire avait donc été renvoyée à nouveau devant la chambre des mises en accusation, cette fois composée différemment. Dans ce dossier, le parquet fédéral souhaitait poursuivre au pénal une trentaine de membres du PKK pour infractions terroristes. Ces derniers étaient soupçonnés d’avoir recruté de jeunes Kurdes en Belgique et ailleurs en Europe, d’avoir fabriqué et commercialisé de faux papiers et récolté des fonds dans le but de financer la lutte armée kurde en Turquie.

Rassemblement solidaire lors d'une des audiences

Rassemblement solidaire lors d’une des audiences

Notre Secours rouge a participé à différentes initiatives à l’occasion du 8 mars. Présence au rassemblement devant l’ambassade d’Iran et présence à la grande manifestation (plus de 10.000 personnes) de l’après-midi.

Délégation de la campagne Celox à la manifestation de l'après-midi

Délégation de la campagne Celox à la manifestation de l’après-midi

Lire le discours de la représentante du Secours rouge à l’occasion du 8 mars

Sur le parcours de la manifestation, des tags commémorant la mort d’Ivanna Hoffmann le 7 mars 2015.

Tag à Bruxelles commémorant la mort d'Ivanna Hoffmann

Tag à Bruxelles commémorant la mort d’Ivanna Hoffmann

La loi sur le screening des passagers voyageant en bus ou en train internationaux est valable depuis avril, mais le système permettant d’appliquer la mesure sera opérationnel d’ici la fin de l’année. Actuellement, la compagnie Flixbus et l’opérateur ferroviaire Eurostar participent à un projet pilote. Les autres transporteurs devraient suivre d’ici la fin de l’année. Comme c’est le cas pour le transport aérien, les listes de passagers sont traitées par BeLPIU, une unité comprenant les services de la Sûreté de l’Etat, la police fédérale, la Défense et les Douanes. Les banques de données sont alors croisées. Les autocaristes spécialisés dans les city-trips à l’étranger ne sont pas visés par la mesure.

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Aujourd’hui, les YPJ ont publié une vidéo à Deirezor de combattantes internationalistes. Dans cette vidéo, les YPJ ont rappelé le rôle déterminant des femmes dans la destruction de l’État Islamique et dans la libération des femmes sous son emprise. Ainsi ce sont des femmes qui ont libéré d’autres femmes. Elles ont rappelé que le 8 mars est un jour de lutte et espèrent que la lutte contre le patriarcat restera forte comme elle l’est au Rojava.

Le lien vers la vidéo ici

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Vendredi 14 décembre, Sean Carlin, un militant de l’IRSP passait au tribunal, sous couvert de la loi anti-terroriste britannique, pour avoir pour avoir porté un drapeau de l’INLA (voir notre article). Dans le cadre de ce procès, Sean Carlin, avait été condamné par un tribunal de Belfast à une peine avec sursis.

Lors de la première audience d’une audience d’appel cette semaine, la défense a plaidé avec succès l’absurdité et le caractère politique de l’accusation, poussant le juge à annuler la peine privative de liberté. Le juge a tout de même imposé une amende de 100 £ à Sean Carlin.

Cette décision a pour effet de neutraliser les tentatives du PSNI /MI5 de créer un nouveau moyen d’emprisonner les républicains qui commémorent leurs camarades tombés au combat.

L'opération policière pour arrêter Sean Carlin, à Belfast, le 2 novembre

L’opération policière pour arrêter Sean Carlin, à Belfast, le 2 novembre