Des règlements émis par l’Union européenne l’an dernier visent à ce que tous les aéroports européens aient recours à des techniques spécialisées pour la détection d’explosifs dissimulés sur les passagers et de traces d’explosifs dans leurs bagages à main. Si la détection de traces d’explosifs se fait déjà pour les bagages de cabine depuis le 1er mars dernier, elle doit aussi se faire sur les passagers dès le 1er septembre. Dès lors, les passagers de Brussels Airport seront contrôlés de façon aléatoire sur la présence de traces d’explosifs, annonce l’aéroport. Les quelque 800 agents de sécurité chargés du contrôle et de la fouille des bagages ont par ailleurs été spécialement formés aux nouvelles procédures en vigueur. Brussels Airport a investi 1,5 million d’euros en équipements pour répondre à cette mesure.

Du côté de l’aéroport de Charleroi, ce sont 330.000 euros qui ont été investis dans l’acquisition de onze nouvelles machines pour la détection de traces d’explosifs sur les passagers et bagages à main. L’aéroport était déjà équipé de quatre machines du type. L’aéroport de Liège s’est aussi adapté à la règlementation. Une équipe certifiée pour le contrôle des passagers et de leurs bagages est ainsi actuellement opérationnelle 24h/24 au sein de l’aéroport, selon Liege Airport Security (LAS). De plus, l’infrastructure s’est dotée de deux équipements de détection de traces d’explosifs. Des fouilles manuelles auront lieu en cas de suspicion dans les bagages ou sur les passagers. Des contrôles aléatoires pourront aussi intervenir

Contrôle à l'aéroport

Contrôle à l’aéroport

La semaine passée, alors que des policiers en tenues de maintien de l’ordre arrêtent – sans violence – des supporters anglais dans une rue de Bruges. Un riverain prend une photo d’ambiance du groupe de policiers (de dos) sous le beffroi éclairé. Un policier casqué s’approche de lui : « Arrêtez de filmer ». « Je ne filme pas, je prends des photos », répond l’habitant. Le policier crie : « Arrêtez de filmer ! ». « Je ne filmais pas, je prenais une photo ». « Arrêtez de filmer ! » « Pourquoi ? », demande le photographe amateur. Et le policier de crier encore plus fort: « Arrêtez de filmer ! » « Je ne filme pas, mais je ne suis pas d’accord qu’on l’interdise », répond le riverain sexagénaire qui est alors immédiatement menotté par trois policiers masqués sur ordre du premier.

L’ancien juge de paix Jan Nolf sera relâché un quart d’heure plus tard. D’autres n’ont pas eu cette chance. Pour avoir simplement filmé une intervention un an plus tôt presque jour pour jour, un blogueur devra s’expliquer devant un tribunal : les policiers brugeois, soutenus par leur chef de corps, l’accusent d’avoir violé leur vie privée. En février 2014, la députée Gisèle Mandaila a été débarquée d’un avion par la force pour avoir voulu filmer l’opération d’expulsion d’un étranger.

Depuis sa création en 2013, l’Observatoire des violences policières de la Ligue des droits de l’Homme recueille les témoignages de victimes d’abus comme Jan Nolf et dénonce cette criminalisation des citoyens ou des journalistes privés de liberté pour avoir photographié une opération policière ou calmement discuté un ordre. Certains policiers se montrent tellement intimidants que des citoyens et même des journalistes finissent par croire qu’il serait interdit de les filmer. Actuellement, c’est faux, comme l’a rappelé le dernier rapport annuel du Comité P et l’ancienne ministre de l’Intérieur Milquet. Mais ça pourrait changer : le ministre de l’Intérieur se dit en effet prêt à étudier la question d’une interdiction de prendre l’image des policiers « par souci pour leur sécurité ».

La photo qui a valu à l'ex-juge de se faire embarquer

La photo qui a valu à l’ex-juge de se faire embarquer

Le ministre de l’Intérieur élabore en ce moment, avec les autres cabinets concernés, un projet de loi visant à exploiter les données des voyageurs (Passenger Name Records – PNR). Le projet de loi, qui devrait être présenté dans les prochaines semaines, concernera tous les moyens de transport, à la différence du projet européen de PNR (voir notre article à ce sujet), qui ne vise en l’état que les passagers des avions. Ce projet de directive, qui coinçait au Parlement européen, devrait aboutir avant la fin de l’année. Le projet belge pourrait être bouclé à peu près au même moment. Le ministre de l’Intérieur prévoit d’élargir le système de PNR à tous les moyens de transport et de viser les trajets provenant de pays situés tant hors de la zone Schengen qu’à l’intérieur de cette zone.

PNR

PNR

Alors que de nombreuses manifestations demandent la démission du président de la Malaisie, la police a raflé le Rumah Api, un lieu bien connu de la scène punk à Kuala Lumpur. La rafle a eu lieu ce 28 août aux alentours de 23h30, entre 120 et 150 personnes ont été arrêtées, ce qui représente à peu près toutes les personnes présentes. La police n’a pas voulu leur dire pourquoi elles étaient arrêtées, mais c’est probablement en lien avec les manifestations antigouvernementales. Une fois qu’elle a transféré tous les prisonniers vers son QG, la police a posé des scellés sur le squat où quelques habitants étaient toujours présents.

Au QG de la police, les avocats ont attendu toute la nuit devant la porte sans que la police ne les laisse entrer. Finalement, après trois jours, les punks auraient été relâchés très tôt ce matin. Deux d’entre eux sont toujours enfermés car ils ne sont pas Malaisiens, il s’agit d’un Philippin et d’un Indonésien.

La rafle au Rumah Api

La rafle au Rumah Api

Les faits ont eu lieu aux premières heures de ce dimanche 30 août, aux alentours de 2h du matin, la police a encerclé une maison où s’étaient retranchés trois jeunes Kurdes, dans le quartier « Kobané » (à ne pas confondre avec la ville syrienne) de la ville de Silopi, province de Şırnak. Vers 6h du matin, la police est entrée pour récupérer les corps et les emmener vers le checkpoint de Habur. Deux des militants avaient 20 et 22 ans, le troisième n’a pas été identifié. Dans la journée, il a été confirmé que les trois étaient des civils et n’appartenaient pas à la guérilla.

Dans la journée de dimanche, dans le centre-ville de Silopi, un blindé de la police a été attaqué en représailles, un policier est mort et trois autres ont été blessés. Au même moment, le commissariat local était la cible d’un lance-roquette. Enfin, cette nuit, toujours à Silopi, une mère de 55 ans et sa fille de 14 ans ont été la cible d’un sniper de la police. Elles dormaient sur le toit de leur maison. La mère est décédée.

Du coté des actions de la guérilla, il est difficile de transmettre toutes les nouvelles du Nord-Kurdistan tant les actions sont nombreuses. Notamment, deux commandos HPG ont attaqué un commissariat dans la nuit du 29 au 30, à Nazımiye dans la province du Dersim. 16 policiers ont été tués et 2 guérilleros sont morts dans les combats.

La maison où se trouvaient les trois.

La maison où se trouvaient les trois.

Le chiffrement tel que nous le connaissons aujourd’hui est basé sur 3 problèmes mathématiques très difficiles à résoudre (factorisation de nombres entiers, logarithme discret et logarithme de courbe elliptique). Pour trouver une clé privée en partant d’une clé publique par exemple, il faut impérativement pouvoir résoudre le problème mathématique correspondant au chiffrement de la cible, ce qui est à peu près impossible.

L’ordinateur quantique serait un ordinateur d’un nouveau genre, capable de faire des calculs d’une façon que les ordinateurs actuels ne peuvent physiquement pas espérer atteindre. Un ordinateur quantique d’une puissance suffisante pourrait donc trouver une clé privée à partir d’une clé publique, en un temps acceptable. Bien entendu, la NSA investit des ressources dans la recherche pour cette ordinateur futuriste, Saint Graal des chercheurs informatiques. Plusieurs ordinateurs quantiques ont été construits ces 20 dernières années, ils sont toutefois actuellement trop faibles ou instables.

Il n’est pas étonnant d’apprendre qu’en plus de vouloir construire l’ordinateur quantique, la NSA prépare également des formes de chiffrements qui lui sont résistantes. Une grande partie des chiffrements et des systèmes de sécurité que nous utilisons aujourd’hui sont d’ailleurs nés à la NSA ou dans d’autres départements militaires ou sécuritaires américains qui -en plus d’avoir besoin de déchiffrer les secrets de leurs opposants- doivent être capables de chiffrer les communications gouvernementales américaines.

La NSA annonce donc clairement qu’elle souhaite migrer les systèmes informatiques vers des formes de chiffrements qui résisteront à un éventuel ordinateur quantique « dans un futur pas trop distant » (sic). En attendant, la NSA presse tout le monde (gouvernement, civils, industriels,…) de continuer à utiliser les standards de la ‘Suite B’, et particulièrement les ‘algorithmes de courbes elliptiques’ (ECC). Détail intéressant, la NSA conseille aux industriels de ne pas dépenser trop d’argent dans des transitions cryptographiques, ce qui pourrait signifier qu’un nouveau standard sera définit bientôt, parmi les nombreux candidats déjà élaborés.

Un processeur quantique conçu par Google et D-Wave

Un processeur quantique conçu par Google et D-Wave

Jeudi, de violents affrontements ont eu lieu dans le centre de Kolkata ainsi que dans des quartiers de la ville voisine d’Howrah, au cours desquels près de 200 manifestants ont été blessés dans des affrontements avec la police durant une manifestation vers un bureau du gouvernement local pour exiger que soient respectés les droits des agriculteurs. Une douzaine de policiers ont également été blessés. La chef du gouvernement du Bengale occidental, Mamata Banerjee, a qualifié les actions des manifestants d’actes de barbarie. Les manifestants ont été dispersés avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau, tandis que d’autres ont été battus avec des batons, répliquant par des jets de pierres. Ces affrontements ont eu lieu alors que la manifestation avaient été autorisée par le gouvernement. Les manifestants entendaient dénoncer la multiplication des suicides des fermiers, le manque de soutien aux prix des récoltes et l’échec du gouvernement à compenser les pertes de récoltes suite aux récentes inondations dans l’état.

Affrontements entre manifestants et policiers à Kolkata

Affrontements entre manifestants et policiers à Kolkata

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Les pouvoirs de la police des chemins de fer français, la ‘Suge’ seront bientôt considérablement augmentés puisqu’ils pourront fouiller les bagages et les personnes qui embarquent sur les trains Thalys et TGV français, pouvant refuser l’accès aux personnes qui s’y refuseraient. Ces fouilles seront bientôt systématiques et seront soit aléatoires, soit totales. La possibilité de visualiser la totalité des bagages par rayons X, comme cela se fait en Espagne, est également à l’étude. La Suge pourra également palper les passagers, dresser des PV et circuler en civils et armés à la fois. Enfin, le gouvernement veut également rendre obligatoire le port de papiers d’identité dans les gares et trains.

Suite à une tentative d’attaque dans un Thalys passant par les Pays-Bas, la France et la Belgique, les conditions de sécurité autour des transports ferroviaires sont drastiquement augmentées. A Bruxelles notamment, le nombre de policiers à Bruxelles Midi a été revu à la hausse.

Sécurité augmentée pour les trains transfrontaliers.

Sécurité augmentée pour les trains transfrontaliers.

« Adobe Flash doit mourrir », c’est l’opinion d’une partie grandissante de la communauté de la sécurité informatique. Chaque année, des centaines de failles critiques sont découvertes dans ce logiciel, parfois très anciennes. Dernier exemple en date, une faille très ancienne qui était utilisée par la société italienne Hacking Team pour fournir ses logiciels espions. Cette faille avait forcé les principaux éditeurs de systèmes d’exploitation ainsi qu’Adobe (qui publie le logiciel Flash) a mettre à jour en urgence leurs programmes. Les énormes problèmes de sécurité de Flash sont reconnus depuis plusieurs années et de plus en plus de ‘géants du net’ boycottent ce programme : Apple et Google en ont rendu l’installation difficile sur leurs systèmes d’exploitations pour smartphones et tablettes (iOS et Android), Youtube a cessé d’utiliser Flash pour la lecture de ses vidéos, suivi par Dailymotion. Récemment, suite à la fuite de Hacking Team, Firefox a désactivé les ‘modules complémentaires’ de Flash, et l’un des dirigeants de la sécurité de Facebook a fait un appel public a ‘tuer Flash’.

Ce 30 août enfin, Google annonce qu’il bloquera la plupart des publicités en Flash qui apparaissent sur les sites que les utilisateurs visitent. Ceci devrait également accélérer la chute de Flash.

Macromedia Flash, créé en 1996 et racheté en 2005 par Adobe a été extrêmement populaire puisqu’il a permit plus de dynamisme et d’interactivité dans les pages web pendant des années. Remplacé progressivement par de nouvelles technologies beaucoup plus sûres, beaucoup plus légères et ne nécessitant pas d’installation supplémentaire, comme les canvas HTML5 par exemple.

Si vous n’avez pas encore désinstallé Flash, rendez-vous sur ce site, dans la partie ‘Join the Fight’.

Le site 'Occupy Flash' promeut l'abandon d'Adobe Flash.

Le site ‘Occupy Flash’ promeut l’abandon d’Adobe Flash.