La justice ivoirienne a reconnu lundi « non-coupables de trouble à l’ordre public » vingt-quatre agents du ministère du Commerce interpellés fin juillet au premier jour d’une grève pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Ces agents (20 hommes et 4 femmes) interpellés le 27 juillet avaient été déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison du pays (voir notre précédent article). Le procureur avait requis cinq ans d’emprisonnement pour trouble à l’ordre public et appel à la désobéissance.

Les grévistes avaient fait une opération de don du sang

Les grévistes avaient fait une opération de don du sang

La police a procédé à plus de 100 arrestations à Ferguson durant une nouvelle nuit de confrontation malgré l’état d’urgence instauré lundi dans cette ville du Missouri, théâtre de violences lors de l’anniversaire de la mort d’un jeune Noir tué par un policier blanc. Des centaines de manifestants ont montré leur colère en jetant des bouteilles et des pierres sur les forces de l’ordre. La police a risposté avec du gaz poivré et en procédant à de nombreuses arrestations.

Arrestation lundi à Ferguson

Arrestation lundi à Ferguson

La province de Şırnak, frontalière de la Syrie et de l’Irak, très majoritairement kurde, et dont les élus sont pratiquement tous affiliés au DBP (le pendant kurde du HDP) a été visée -dans le ville de Silopi- par une attaque très dure de la police turque qui était venue armée jusqu’aux dents pour arrêter des militants du YDG-H (voir notre précédent article). L’Assemblée populaire de Şırnak à annoncé qu’elle ne ferait plus confiance aux institutions turques et qu’elle s’auto-organisera autant que possible. Les médias turcs ont rapidement relayé cette annonce comme si c’était une déclaration d’indépendance ou d’autonomie, ce que les représentants de l’Assemblée ont démenti. « Nous n’avons pas déclaré l’autonomie ou l’indépendance, mais nous ne reconnaissons plus l’État fasciste, colonialiste et négationniste […] nous allons nous gouverner nous-mêmes » a déclaré la co-présidente du DBP de Şırnak.

Voir notre dossier ‘Notes sur le Kurdistan’.

Un blindé de la police turque à Silopi.

Un blindé de la police turque à Silopi.

La branche « prisonniers » du FPLP a annoncé leur intention de lancer une grève de la faim demain mardi 11 suite aux attaques contre les prisonniers politiques palestiniens
et notamment le secrétaire général du FPLP, Saadat Ahmad La grève résulte de l’échec des négociations avec l’administration pénitentiaire. En outre, aujourd’hui, un ordre militaire a prolongés les mesures exceptionnelles contre Saadat, lui refusant les visites familiales pour trois mois supplémentaires.

Suite aux négociations, la branche ‘prisonniers’ avait reporté la grève du 9 au 12 pour laisser à l’administration le temps de mettre ses promesses en applications, puis finalement commencé le 11 devant l’impasse.

Mise à jour : les prisonniers du FPLP ont annoncé à la mi-journée qu’ils suspendaient la grève de la faim puisque l’interdiction de visites de Sa’adat a été levée.

 Saadat Ahmad

Saadat Ahmad

Les troupes de la Task Force « Pegaso » de la 3e Division de l’armée ont capturé dans la zone rurale de Mallama un cadre de l’ELN connu sous l’alias de « Pirulai ». Longtemps spécialiste des réseaux financiers et logistiques de la guérilla, « Pirulai » est notamment poursuivi pour l’enlèvement contre rançon en 2009 d’un riche équatorien. Il est également accusé d’être l’auteur présumé de l’exécution d’un politicien à Santacruz de Guachavez en décembre 2011 et d’un militaire dans la zone rurale de Santacruz de Guachavez. L’arrestation de « Pirulai » porte à 17 le nombre de membres présumés de l’ELN arrêtés cette année par la Task Force « Pegaso » dans le département de Nariño.

Le Congressional Research Service a diffusé le 22 juillet un document sur les effectifs des troupes américaines déployées en Irak et Afghanistan et ceux des mercennaires (« contractors ») des firmes sous-traitantes du Département de la Défense (DoD) entre 2007 et 2014. Pour l’Afghanistan, c’est en mars 2011 que les effectifs militaires y ont été les plus élevés: 99.800. 90.339 « contractors » (toutes fonctions confondues) au service du DoD étaient alors recensés. Ce chiffre n’est pas le plus élevé: en décembre 2012, 110.404 « contractors » étaient présents sur le théâtre afghan (pour 65.800 soldats). En fait, de septembre 2011 à juin 2013, plus de 100.000 « contractors » étaient présents. En ce qui concerne les security contractors (PSC), le pic a été atteint en juin 2012 avec 28.686 agents de sécurité présents en Afghanistan sous contrat avec le DoD.

Pour l’Irak, 169.000 soldats étaient présents en septembre 2007 contre 154.825 contractors (les PSC ne sont donnés qu’à partir de décembre 2007: 9 952). En Irak, le nombre de troupes a atteint 0 en mars 2012 après les retraits successifs des forces US. Les effectifs des contractors ont en revanche augmenté jusqu’en septembre 2008 (163.446 « contractors ») pour atteindre l’équilibre en mars 2010: 95.900 soldats et 95.461 « contractors ». Les PSC ont été les plus nombreux en juin 2009 avec 15.279 agents présents.

Lire le document

Cette journée du 10 août a été la plus meurtrière depuis la fin du cessez-le-feu du PKK. Dans la province de Sirnak, quatre policiers qui circulaient dans un véhicule blindé ont été tués par l’explosion d’un IED en bordure de route. A Istanbul, une voiture piégée a explosé devant le commissariat du district de Sultanbeyli, tuant un assaillant et blessant 10 personnes, dont trois policiers. Deux militants présumés et un autre policier ont été tués dans des affrontements qui ont suivi. Un militaire a également été tué lorsque des combattants du PKK ont tiré sur un hélicoptère militaire au moment de son décollage dans le district de Beytussebap. Au moins sept autres soldats ont été blessés à cette occasion. D’autres attaques contre la police et l’armée ont eu lieu dans la ville de Lice, dans la province de Diyarbakir, mais le bilan n’est pas encore connu. Les hélicoptères turcs ont bombardé des objectifs du PKK. L’aviation turque estime avoir tué près de 400 combattants kurdes dans les bombardements de ces derniers jours.

En Syrie, l’armée turque à lancé l’opération qu’elle prévoyait depuis des semaines, l’occupation de la partie du Rojava qui n’a pas encore été libérée par les YPG/YPJ. Les brigades baptisées « Sultan Murat Brigade » et « Fatih Sultan Mehmet Brigade » sont entrées dans la ville syrienne de Azaz via le checkpoint de Bab Al-Selamê avec des véhicules blindés arborant des drapeaux turcs. Cette ville était à priori sous contrôle du front al-Nosra, ces derniers seraient partis sans opposer de résistance. S’il ne fait aucun doute que la Turquie a bien amorcé ce lundi son plan d’occupation d’une ‘zone tampon’ dans le but d’empêcher le création d’un état kurde (ou d’une région autonome) à sa frontière, la Turquie est encore très discrète dans sa communication. Difficile de comprendre pour le moment si les brigades qui sont entrées sont officiellement turques ou si ce sont les prétendus ‘insurgés modérés’ que veulent soutenir les USA et la Turquie. Ce qui est sûr, c’est que ces nouveaux belligérants sont entrainés et envoyés par le MIT (Service secret turc).

Notre site sera régulièrement mis à jour au sujet de ces nouveaux événements. En attendant, n’hésitez pas à consulter notre dossier « Notes sur le Kurdistan » pour mieux comprendre la situation sur place.

Le commissariat du district de Sultanbeyli

Le commissariat du district de Sultanbeyli

Des militaires du 2e Bataillon d’infanterie de l’armée philippine qui effectuaient une patrouille anti-guérilla sont tombés sur un campement provisoire de la NPA à Barangay Rawis (Albay), vendredi matin. Les guérilleros ont fait exploser un IED placé en défense de leur campement et entamé une fusillade avec les militaires avant de se retirer vers Barangay Mamlad. Quatre soldats ont été transportés à l’hôpital après avoir été touchés par des éclats de l’IED.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Le leader d’un groupe d’auto-défense a été abattu samedi soir près d’Acapulco. Miguel Ángel Jimenez était notamment très engagé dans la recherche des 43 étudiants disparus en septembre dernier à Iguala. L’activiste a été retrouvé au volant d’un taxi collectif, stationné sur le bord de l’autoroute reliant Acapulco à Mexico, à hauteur du village de Xaltianguis, dans l’Etat de Guerrero.

La victime avait créé en 2013 un groupe d’auto-défense afin de lutter contre les agressions des cartels de drogue, et faisait partie de l’Union des peuples et des organisations de l’État de Guerrero (UPOEG) au sein de laquelle il dirigeait les recherches pour retrouver les 43 manifestants de l’école normale d’Ayotzinapa qui avaient été remis par la police locale au cartel des Guerreros Unidos, sur instruction du maire de la ville d’Iguala, José Luis Abarca, et de son épouse. Miguel Ángel Jimenez avait participé au côté des familles à des recherches sur le terrain et signalé aux autorités plusieurs fosses communes qu’ils avaient pu découvrir, près d’Iguala.

Miguel Ángel Jiménez Blanco

Miguel Ángel Jiménez Blanco

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Trois hommes et une femme ont été arrêtés après des affrontements à l’issue d’une manifestation anti-internement (une détention politique sans mandat qui avait été massivement utilisée contre les militants républicains) dimanche dans le nord de Belfast. La manifestation a été bloquée par la police à Oldpark road, dans le nord de la ville, parce qu’elle allait au delà de ce qui avait été autorisé. Les organisateurs ont demandé aux manifestants partisans de quitter pacifiquement les lieux, mais il en a été autrement. Des pierres, des bouteilles et de cocktails Molotov ont été lancé sur les barrages de police. Les policiers ont fait usage de canons à eau. Neuf policiers ont été blessés.

Affrontements ce dimanche à Belfast

Affrontements ce dimanche à Belfast