Trois Palestiniens ont été blessés, dont l’un à la cuisse, après que Tsahal a ouvert le feu sur environ 50 Palestiniens qui jetaient des pierres sur les soldats, et s’étaient rassemblés pour manifester à la frontière. Le point de passage d’Erez entre Gaza et Israël aurait été fermé pour une période indéfinie par l’armée israélienne suite à de de ces affrontements. La manifestation à Erez a suivi des rassemblements à travers la bande de Gaza, y compris dans Shujaiya, un quartier de la ville de Gaza particulièrement touché pendant les bombardements cet été. Les manifestants protestaient contre la lenteur de la reconstruction de l’enclave.

Le point de passage de Erez

Le point de passage de Erez

Le gouvernement a publié mercredi 24 décembre le décret d’application du très contesté article 20 de la loi de programmation militaire qui prévoit un accès très vaste des services de l’État aux télécommunications (téléphone, SMS, Internet, etc.) des Français, et à toutes les informations qui transitent par les réseaux nationaux. La mesure de surveillance, pudiquement nommée « accès administratif aux données de connexion », avait été votée fin 2013 et entrera en vigueur le 1er janvier 2015. Le décret du 24 décembre présente « le groupement interministériel de contrôle […], un service du Premier ministre chargé des interceptions de sécurité et de l’accès administratif aux données de connexion ». Ce groupement est chargé de centraliser les demandes des agents et de les transmettre aux opérateurs concernés, en les épurant de toute information sensible. Ainsi, les fournisseurs d’accès ne sauront même pas de quel service ou ministère émane une demande, ni à quelle date elle a été formulée.

Le décret se réfère à l’article 20 de la LPM, sans vraiment le préciser. Peuvent donc être interceptés les « informations ou documents traités ou conservés par les réseaux ou services de communications électroniques, y compris les données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement ou de connexion à des services de communications électroniques, au recensement de l’ensemble des numéros d’abonnement ou de connexion d’une personne désignée, à la localisation des équipements terminaux utilisés ainsi qu’aux communications d’un abonné portant sur la liste des numéros appelés et appelants, la durée et la date des communications ».

Trois ministères sont habilités à émettre des demandes. Au ministère de l’Intérieur : la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la Direction générale de la police nationale (unité de coordination de la lutte antiterroriste, Direction centrale de la police judiciaire, Direction centrale de la sécurité publique, Direction centrale de la police aux frontières), la Direction générale de la gendarmerie nationale (sous-direction de la police judiciaire ; sous-direction de l’anticipation opérationnelle ; service technique de recherches judiciaires et de documentation ; sections de recherches), la préfecture de police (Direction du renseignement ; direction régionale de la police judiciaire ; service transversal d’agglomération des événements ; cellule de suivi du plan de lutte contre les bandes ; sûreté régionale des transports ; sûretés territoriales). Au ministère de la Défense : la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la Direction de la protection et de la sécurité de la défense, la Direction du renseignement militaire. Au ministère des Finances et des Comptes publics : la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, le service de traitement du renseignement et d’action contre les circuits financiers clandestins.

L’office pénitentiaire israélien a renouvelé l’interdiction pour Ahmad Sa’adat -secrétaire général du FPLP- de recevoir des visites de sa famille. Une telle interdiction lui avait été donnée le 14 septembre dernier pour une période de 3 mois et sans justifications, celle-ci vient d’être prolongée pour la même durée et toujours sans être justifiée.

Les YPG/YPJ (Unités de Défense du Peuple/des Femmes) viennent de publier leurs bilans officiels de la résistance kurde contre l’Etat Islamique au Rojava, dans la partie syrienne du Kurdistan. Les chiffres sont très révélateurs : 4.964 membres d’ISIS ont été tués par les YPG/YPJ, 11 ont été faits prisonniers, alors que 537 combattants des Unités de Défenses sont morts dont 14 étaient membres des brigades Burkan al-Firat (milices syriennes pro-YPG). Le commandement kurde précise que les trois opérations majeures de l’année 2014 ont été le secours porté aux 150.000 Yézidis attaqués au Mont Sinjar, la défense de la ville de Kobané et la libération des zones du Rojava sous l’emprise de l’EI. Des centaines d’équipements militaires lourds (Technicals, Hummers, tanks, mortiers, batteries anti-aériennes mobiles, mitrailleuses lourdes, ordinateurs, caméras, vestes-suicides,… ont été détruits ou saisis.
Les YPG/YPJ ont organisé 337 opérations contre l’EI et sont rentrés dans des affrontements avec eux à 414 reprises. Malgré la complicité de l’Etat turc et les armes lourdes de l’EI, les islamistes semblent continuer à perdre du terrain. Hier encore, les autorités turques ont arrêtés les membres d’une ONG européenne à Suruç (ville turque frontalière de Kobané) et brûlé le stock de médicaments qu’ils transportaient, leurs appareils photos ont été saisis.

Les YPG/YPJ donnent leur bilan de l'année 2014.

Les YPG/YPJ donnent leur bilan de l’année 2014.

Trois personnes ont été tuées, samedi 27 décembre, dans des affrontements entre des combattants du PKK kurdes et un groupe islamiste au Kurdistan turc, près de la frontière syrienne. Deux personnes sont mortes sur place et la troisième des suites de ses blessures à l’hôpital. Les islamistes du mouvement Huda-Par ont attaqué, dans la soirée de vendredi, des tentes appartenant aux rebelles du Parti des travailleurs kurdes (PKK), interdit en Turquie. Les islamistes du mouvement Huda-Par servent de milices anti-kurdes aux autorités turques.

Le « portrait-robot génétique » est un nouvelle technique consistant à extraire d’une trace génétique des renseignements sur l’apparence physique d’un suspect inconnu. Si les Pays-Bas ou l’Espagne ont intégré cette technologie dans leurs méthodes d’enquête, elle était jusqu’à il y a peu interdite en France. Seule était autorisée la comparaison, à des fins d’identification, de segments précis de l’ADN avec les profils enregistrés. En dehors du sexe – exception tolérée par le législateur –, ces dix-huit segments ne livraient aucune information sur la morphologie de la personne. L’analyse des segments de l’ADN renseignant l’apparence d’un individu était réservée aux domaines scientifique et médical.

Dans un arrêt du 25 juin, passé relativement inaperçu, la Cour de cassation a jugé que le « portrait-robot génétique » ordonné par un juge d’instruction lyonnais dans une affaire de viol était conforme au droit, contre l’avis du ministère de la justice. L’avocat général de la Cour de cassation s’était prononcé contre la légalité du « portrait-robot » en se référant aux deux articles du code civil qui encadrent les possibilités d’exploitation de l’ADN (ainsi l’article 16.10 prévoit que l’examen des caractéristiques génétiques d’un individu ne peut être entrepris qu’à des fins médicales ou de recherche scientifique et avec son consentement). Mais la Cour de cassation a considéré que ces articles ne s’appliquait pas dans ce cas.

Prise de cours, la chancellerie multiplie depuis les consultations pour encadrer cette nouvelle technique. Dans l’attente d’une circulaire du ministère, les cinq laboratoires de l’Institut national de la police technique et scientifique (INPS) se préparent à produire des portraits-robots génétiques pour le premier semestre 2015. Un rapport ADN donne des conclusions du type « Origine biogéographique européenne avec une très forte probabilité, individu aux cheveux châtains avec une teinte majoritairement claire et des yeux bleus », mais les scientifiques travaillent déjà sur de nouveaux marqueurs exploitables : écartement des pupilles, largeur de la mâchoire, volume de la boîte crânienne…

Le réveillon de Noël a été émaillé d’affrontements entre des manifestants et la police à Hong Kong. Cette dernière a annoncé, jeudi 25 décembre, avoir procédé à une dizaine d’arrestations. Les forces de l’ordre ont fait usage de sprays au poivre et de bâtons pour disperser les protestataires. Il s’agit des premiers incidents depuis l’évacuation des barricades et des villages de tentes érigés par le mouvement Occupy Central et les fédérations d’étudiants. Dix hommes et deux femmes âgés de 13 à 43 ans ont été interpellés pour violences sur représentant de l’ordre, résistance à un représentant de l’ordre et troubles à l’ordre public notamment.

Les chaînes de télévision ont diffusé des images des affrontements où l’on voit des manifestants plaqués au sol. Deux policiers ont également été blessés. D’autres protestataires s’étaient réunis dans le quartier de Causeway Bay, autre gros point de blocage évacué la semaine dernière, en brandissant des parapluies jaunes, accessoire utilisé pour se protéger des projections de gaz au poivre devenu l’emblème de leur mouvement.

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Ministre de l’Intérieur péruvien et le procureur contre le terrorisme sont venus dans les locaux du Mouvement pour l’Amnistie et les droits fondamentaux (MOVADEF), dans le centre de Lima, où se tenait une exposition de peintures faites par les prisonniers du PCP-SL. Les autorité considèrent que cette exposition relèvent de « l’apologie du terrorisme » tandis que le représentant du MOVADEF (par ailleurs avocat du Président Gonzalo) parle de « l’expression artistique d’une solution politique ».

Plusieurs personnes ont été interpellées la semaine passée, soupçonnées d’être impliquées dans des attaques au cocktail molotov contre deux gendarmeries en Bretagne en juin. Les personnes, interpellées par les hommes de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire française, dont le nombre n’a pas été précisé, appartiennent toutes à la mouvance nationaliste bretonne.

Dans la nuit du 12 au 13 juin, les gendarmeries de Huelgoat (Finistère) et d’Uzel (Côtes-d’Armor), avaient été la cible de jets de cocktails molotov qui n’avaient pas fait de dégâts. Le sigle « ARB » (Armée révolutionnaire bretonne) avait été tagué sur un muret de la gendarmerie d’Uzel et sur le portail de celle de Huelgoat.

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Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester vendredi après-midi au centre de Mexico, trois mois exactement après la disparition et le probable massacre, le 26 septembre, de 43 étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa. Menés par les parents et les proches des victimes, notamment les élèves de cette école située dans l’Etat du Guerrero, les manifestants ont ainsi voulu marquer la poursuite de leur combat pendant la période des fêtes de fin d’année. « Vivants on les a emmenés, vivants nous les voulons », ont de nouveau scandé les manifestants, précédés par les portraits des 43 disparus.

Pendant la veillée de Noël, les parents avaient déjà manifesté sous une forte pluie devant Los Pinos, la résidence officielle du président de la République. Les parents et les proches ont également manifesté jeudi devant l’ambassade d’Allemagne à Mexico, pour exiger de Berlin que cessent les ventes d’armes au Mexique, dont certaines utilisées, selon eux, pendant l’attaque contre les étudiants.